[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

[pabelbaba]

Lol c'est un peu le contraire total des frères Dardenne, du coup, ben, j'avais pas détesté!

[Jimmy Two Times]

Je suis sûr que plein de BOMiens ont leurs petits secrets et matent des trucs qu'ils n'osent avouer rayon français. Moi, je m'en branle. No shame.

[Jimmy Two Times]

Stand by Me - Rob Reiner - 1986

Mud hante mon esprit depuis sa sortie. Du coup, l'envie de se faire quelques classiques traitant de l'enfance/adolescence se fait ressentir. Pour une raison encore obscure, j'ai réussi à passer au travers de ce Stand by Me à chaque fois que l'opportunité de le voir se présentait. Découvrir un tel film à l'âge adulte, c'est du quitte ou double, le facteur nostalgie propre à ce type de spectacle joue généralement pour beaucoup à l'heure du verdict. Et bien, fort de ses personnages attachants et de leurs aventures bien senties, le film de Rob Reiner se savoure avec grand plaisir. On sort son âme d'enfant du placard et on se laisse guider par un récit initiatique qui porte les valeurs de l'amitié et de la solidarité à leur paroxysme. Des valeurs dont la force se voit décuplée dans l'adversité car elles sont également empruntes d'innocence. La candeur liée aux années 50 fait le reste.

Bien que linéaire, l'histoire imaginée par Stephen King trouve une résonance toute naturelle chez le gamin de la campagne que je fus. L’odyssée du quatuor en culotte courte renvoie directement à l'enfance du spectateur. On se remémore les après-midis passées sur le bicloune ou sur le skate à tester les lois de la gravité, à construire une cabane dans un arbre et les nombreuses conneries qui en découlent (braquer le repaire des chasseurs du village, piquer quelques bouteilles d'alcool et les revendre aux grands frères pour s'acheter des pétards, lance-pierre et autres pistolets à bille... ) Autant de faits d'armes rangés dans un coin de la tête et qui sont des étapes nécessaires à l'heure de tourner la page de l'enfance. Les 4 personnages sont un peu caricaturaux mais ont au moins le mérite de permettre à tout un chacun de s'identifier. On peut de toute façon difficilement compter sur les péripéties pour nous surprendre outre mesure. Stand by Me mise tout ou presque sur ses acteurs en herbe avec notamment un jeune River Phoenix désarmant de naturel (les autres sont biens aussi mais il a un truc en plus). Un beau petit film que je regrette de ne pas avoir vu à l'époque de sa sortie.

7.5/10

[Scalp]

J'étais persuadé de l'avoir critiqué celui là, va falloir que je le remate, la note sera haute.

[Dunandan]

Moi aussi il faudrait que je le découvre ... Ton idée d'un cycle sur ce genre de films pourrait être cool

[Jack Spret]

Mud hante mon esprit depuis sa sortie. Du coup, l'envie de se faire quelques classiques traitant de l'enfance/adolescence se fait ressentir.

Je fais la même chose en bouquin, je suis en train de lire "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur"

[Heatmann]

ah bah tient je l'est revue y a a peine un mois stand by me , alors je pensais mettre aussi une tres grosse note et enfaite , meme si le film est toujour aussi touchant et un ton aussi juste et enfaite presque unique puisque bcp copier par la suite , tout les perso et dialogue sonne trop juste et parfait , mais j'arrive pas a mettre plus que 8 maxi
meme si sur la forme le film a besoin de rien , c'est quand meme vraiment statique et plan plan

les derniers moment du film avec dreyfuss sont magnifique
dans le meme genre je met A bronx tale bien aussi dessus quand meme ( ainsi que THe war ) , mais stand by me reste une reference qui ne viellit pas , a aucun niveau , surtout au niveau du fond

[Jimmy Two Times]

Ouais, pareil qu'Heat' pour le coup. Ca manque un chouille de péripéties. En revanche, tout ce qui touche à l'écriture des persos, l'empathie etc..., ça reste vraiment excellent malgré près de 30 ans au compteur.

[Hannibal]

Moi perso, je l'adore toujours autant celui là, je me laisse embarquer dès le début et je suis scotché jusqu'au bout.

[Alegas]

Vol 93 - Paul Greengrass - 2006

Selon les affinités de chacun avec tout ce qui touche à l'histoire récente, et d'autant plus lorsqu'elle aborde des événements tragiques, on accrochera plus ou moins à cette vision très neutre d'une des facettes du 11 septembre. On peut considérer que Vol 93 a tendance à extrapoler les faits (après tout, on ne sait pas vraiment ce qu'il a pu se passer dans la carlingue de l'avion?) mais Paul Greengrass en profite pour livrer à la fois un devoir de mémoire et un exercice de style. La caméra à l'épaule, c'est son truc. On peut trouver ça brouillon mais dans le cas présent, ça accentue le sentiment d'urgence et de détresse. En ce sens, le parallèle avec le très bon Bloody Sunday permet d'identifier la patte de l'auteur.

Que ce soit dans la tour de contrôle en ébullition permanente (les personnages défilent et les dialogues fusent comme des balles) ou parmi les passagers apeurés et conscients de vivre leurs derniers instants, la tension est constante. Au fil des minutes, les rôles ont tendance à s'inverser. Les terroristes ne mesurant pas forcément l'ampleur de leurs actes, ils laissent transparaître des craintes légitimes que leur parcours d'endoctrinement se faisait sûrement un soin d'évacuer. Les passagers quant à eux, acceptent leur funeste destinée et se transcendent dans un dernier acte de bravoure. Le bouleversement des rapports de force est palpable et constitue la grande force du film. Les forts deviennent les faibles. Les agneaux se transforment en loups. On ressort un peu essoré de la séance et même si l'utilité d'un tel film peut susciter le débat, il est indéniable que Greengrass fait une véritable proposition de cinéma.

7/10

[Jimmy Two Times]

Je voulais faire une critique de Wyatt Earp mais ça ne serait pas lui faire honneur. C'était il y a plus de 15 jours (en VOD VF... ) et je préfère le revoir en Blu-ray et VO avant de poser mon jugement définitif. Bien aimé en tout cas, malgré un côté classique un peu trop grandiloquent par moment. Il ne mérite en tout cas aucunement la pluie de Razzies qu'il s'est vu décerner l'année de sa sortie.

[Dunandan]

C'est la Fin - Seth Rogen & Evan Goldberg - 2013

This is the End est une comédie sympatoche qui part d'un concept assez fun. Les membres de la team Appatow jouent leurs propres rôles et font face à l'Apocalypse le soir de la pendaison de crémaillère de James Franco. Auto-dérision, gags potaches, caméos trucidés sur l'autel du spectacle et de la rigolade, attaques virulentes à coup de filmographies interposées, tout y est. Malheureusement, quelques défauts viennent entacher le tout. Déjà, ça se regarde un peu trop le nombril par moment. Le film de potes se transforme parfois en couplet lourdingue à base de private jokes assez répétitifs. Tous les acteurs ne sont pas logés à la même enseigne. Danny McBride est énorme, Seth Rogen, Jay Baruchel et James Franco sont tout juste corrects, mais Jonah Hill (agaçant) et Craig Robinson tirent le délire vers le bas.

Passée une première demie heure très enthousiasmante lorsque l'on connait les références citées, This is the End souffre d'un gros coup de mou lorsque la troupe se barricade, à l'abri du chaos. Il faudra attendre la dernière partie pour remettre les zygomatiques en activité. Même si le spectacle est très inégal, il y a tout de même d'excellentes scènes et de la grosse vanne qui garantit quelques francs éclats de rire. Les placements musicaux contribuent à la bonne ambiance générale (l'introduction du personnage de Mc Bride sur fond de Cypress Hill est priceless ). Une bonne comédie qui pêche cependant par manque de rythme. Le background apocalyptique est finalement bien peu exploité et aurait pu relever la sauce dans les moments creux. Je lui préfère assez nettement Pineapple Express avec une partie de la troupe ici présente.

6/10

[Alegas]

World War Z - Marc Forster - 2013

Sans surprise, World War Z est un ratage quasi intégral. Gestation douloureuse, un réalisateur pas vraiment doué aux manettes, une star qui se demande ce qu'elle fout là, des CGI qui dégueulent des 4 coins de l'image, la liste des doléances est longue comme le bras... Si on est très, très indulgent et qu'on a jamais vu un blockbuster de sa vie, en gros si on a 10 ans, on peut trouver ça fun car le film file à toute vitesse et n'ennuie jamais. Par contre, il s'avère assez consternant tant il se vautre dans le consensus, dans le conformisme. Pas une seule once de génie n'émane de ces deux heures de montagnes russes. Caractérisation des personnages au lance pierre, usage abusif de la scie sauteuse en salle de montage, plans séquences truqués à foison et surtout cette aseptisation hallucinante pour un film de genre. Putain, mais il est où le sang? Ils sont où les boyaux? Les zombies ressemblent à des fourmis à force de s'agglutiner les uns sur les autres toutes les cinq minutes. Le pompon est décroché par l'écriture avec des pseudos péripéties qui usent et abusent de tous les poncifs du genre. Entre les persos qui tapent 15 fois dans une canette et foutent perpétuellement les pieds dans le plat lorsque le silence est requis, les scènes ubuesques (la forteresse Jerusalem qui résiste à l'épidémie et qui se retrouve envahie en 2 secondes dès que Brad débarque) et les scènes à la con (crash aérien, la fin avec le zombie qui abrite Fred Astaire dans sa bouche), ça n'est plus de l'indulgence dont il faut faire preuve, il faut tout simplement être corrompu. Une coquille incroyablement vide comme on n'en voit finalement assez peu. Et ça fait 500 millions de dollars de recettes au BO mondial... Vive le cinéma...

2/10

[Mr Jack]

Je te trouve un peu radin envers Vol 93, c'est une putain d'expérience, ce film

[Jimmy Two Times]

Je l'ai revu à la baisse par rapport à l'époque de la sortie ciné. Bien moins percutant la seconde fois. Ca reste néanmoins un bon film.