Fast and Furious 5- Justin Lin (2011)
Mon avis (qui date de 2011 )
Après s’être fait la main avec l’excellent mais mal aimé Tokyo Drift*, Justin Lin avait rassemblé la famille d’origine dans Fast 4, avec, le film mettait simplement en place les pièces d’une nouvelle trilogie** au sein même de la saga. Trilogie qui rompt clairement avec le style des précédents films de la franchise car si les trois premiers étaient de bons gros films de voitures tunées, les deux derniers, et surtout ce Fast Five, n’en est clairement pas un, Fast 4 était un film de vengeance et Fast Five est un film de braquage.
Mais le film ne serait qu’un simple « heist movie » comme tant d’autre si Justin Lin n’avait pas survitaminé ce dernier jusqu’à outrance et dès l’intro, le ton est donné, le film sera sous le thème du « bigger and faster than life« , adieu les lois de gravité qui régissent notre monde, le film clame haut et fort son statut de plus grand film d’action, poussant furieusement vers la voix de garage le maitre du genre qu’est Michael Bay, c’est bien simple, Bad Boys 2, qui était le maitre étalon jusqu’à présent est devenu totalement obsolète tant ce Fast Five enterre avec une facilité tellement déconcertant le film de Bay. Cela en devient même affolant, non seulement les scènes d’actions sont simplement ahurissantes et totalement improbables tant elles défient toute logique mais en plus de cela, elles en profitent pour être totalement lisibles au point de vouloir dire à tout ces cinéastes qui depuis quelques années s’évertuent à bouger la caméra dans tout les sens pour cacher la misère de leurs scènes d’actions " les gars, voilà c’est quoi que de mettre en images une poursuite …"
Sans oublier de se faire plaisir avec la caméra, Justin Lin n’en oublie pas les leçons retenues sur Tokyo Drift et Fast 4. A savoir:
1: Utiliser le moins possible le numérique pour les scènes impliquant des voitures pour privilégier le live et en dehors de quelques effets numériques (le dernier vol de la mustang) et d’un green screen invisible (le plongeon), tout le reste n’est que tôle froissée, l’on en a pour preuve les 200 voitures détruites durant le tournage.
2: Ne surtout pas utiliser à nouveau la shaky cam et offrir des scènes d’actions d’une parfaite lisibilité, quitte à faire dans le old school, ainsi, que ce soit le combat entre Diesel et Johnson, la poursuite finale ou encore les passages dans les favelas de Rio, hommage totalement volontaire au jeu Modern Warfare 2.
Au niveau du casting, ce Fast Five est l’occasion de ramener la plupart des personnes rencontrées au fil des épisodes, sans compter Vin Diesel, Paul Walker et Jordana Brewster, l’on célèbrera entre autre le retour de Matt Schulze (The Fast & The Furious), Ludacris et Tyrese Gibson (2 Fast 2 Furious), Sung Kang (Tokyo Drift) ainsi que Gal Gadot et Tego Calderon (Fast & Furious 4).
Bien sûr, l’on aura enfin la chance de voir venir Don Omar dans la fine équipe, après avoir signé des chansons pour la plupart des épisodes. Mais Don Omar n’est pas le seul petit nouveau, en dehors de Joaquim De Alameida en baron de la drogue et Elsa Pataky en gentille flic brésilienne, c’est surtout l’arrivée du colosse Dwayne Johnson qui réjouit le plus, ce dernier campe un chasseur de fugitif totalement badass, ou même Vin Diesel parait petit à côté…
Tout comme dans un film d’équipe, il ya différent « couples/duos » et je dois avouer que les deux plus marquant, grâce entre autres à leur humour et aux punchlines balancées, ce sont les duos Ludacris/Tyrese (deux gamins) et Tego Calderon/Don Omar (l’optimiste et le jamais content).
L’histoire du film peut paraitre simpliste mais elle ne l’est pas, au delà d’une histoire de braquage sur fond de vengeance et de fuite en avant, c’est avant tout une histoire de famille, celle des Toretto. Celle d’une bande de potes unis comme les doigts de la main, qui peuvent se pardonner même après les pires erreurs commises.
Vous l’aurez compris, ce Fast Five est bien plus que le simple cinquième épisode d’une quelconque franchise, c’est avant tout un film qui veut exploser les limites, les limites d’un genre, d’un style, le film qui veut nous en mettre plein la vue, mais avec une histoire qui tient la route et c’est là la classe.
*épisode qui se déroule je le rappelle bien après les épisodes 4-5-6.
**information donnée en interview par Justin Lin juste avant le tournage de Fast Five.
Ma note 8/10
), sa charcle dans tout les sens, chaque acteurs sont correctement mis en valeur contrairement au premier ou seul le duo Stallone / Statham avait tout les honneurs (ce n'est pas parfait mais c'est mieux équilibré). Jet Li est mieux mis en valeur que dans le 1 malgrès sa courte apparition( pour lui le cinéma c'est secondaire, il préfère se consacrer à des œuvres caritatives) sa scène de fight avec des poelles à frires restera dans les annales (mais trop courte).
