[nicofromtheblock] Mes critiques en 2013

[Hulkiss]

Une critique qui donne véritablement envie de voir le film, mais sans aucun point noir dans le contenu, pourquoi juste un petit 6,5?

[nicofromtheblock]

Je n'ai souligné que les points positifs mais le film a quand même quelques défauts, comme sa durée (1h15) qui fait que l'évolution du personnage est un peu rapide et aurait méritée d'être plus développée. Tout comme les personnages secondaires qui ne font que de la figuration. Et puis, j'ai une échelle de notation assez sévère sur laquelle 6,5/10 est déjà une bonne note.

[Hulkiss]

Pourquoi tant de haine.............faudra vraiment que je vois le dernier pub avant la fin du monde ou encore Alabama Monroe alors...........

[Moviewar]

ELECTRICK CHILDREN
Rebecca Thomas - 2012
7,5/10

Pour son premier long-métrage, la réalisatrice Rebecca Thomas s'est inspirée de sa propre expérience au sein de la communauté mormone de l'Utha. Le film suit l'histoire de Rachel, jeune fille de 15 ans qui grandit dans ce microcosme très strict jusqu'au jour où elle découvre l'existence de la musique rock sur une cassette. Lorsque quelques mois plus tard, on lui annonce qu'elle est enceinte, elle est persuadée que c'est le chanteur de cette chanson qu'elle a entendu qui l'a mise enceinte par "miracle". Elle décide alors de quitter sa petite communauté pour Las Vegas suivi du jeune garçon qui est accusé par ses parents de l'avoir mise en enceinte.

La réalisatrice joue la carte du décalage entre ces 2 mondes : celui où les 2 personnages ont grandis et cette ville de Las Vegas synonyme de la débauche. Rachel et Mr. Will vont découvrir un monde qu'ils ne connaissent et auquel ils vont progressivement s'adapter au contact de Clyde et de sa bande. Sous forme d'un récit d'initiation, Rachel va peu à peu abandonner son but de départ pour s'orienter vers une autre découverte (et du coup, on comprend mieux pourquoi sa mère l'a laissé partir).

Dans le rôle principal, on retrouve Julia Garner, habituée aux films de secte après son rôle dans Martha Marcy May Marlene. Elle retranscrit parfaitement l'innocence de son personnage et son regard émerveillé sur ce nouveau monde. A ses côtés, le jeune Liam Aiken joue Mr. Will, son garde-fou qui semble avoir encore plus de mal à s'adapter à cet univers. Quant à Rory Culkin, il a enfin le droit à un rôle un peu plus important : tombant immédiatement sous le charme de Julia, il l'aide à atteindre ses objectifs et l’empêche de tomber dans les bras du beau gosse joué par John Patrick Amedori. Même si on les voit assez peu, Billy Zane et surtout Cynthia Watros s'en sortent bien dans le rôle des parents de Rachel.

Rebecca Thomas nous livre une mise en scène plutôt réussie mettant en place une ambiance assez poétique. Et puis surtout, elle garde une certaine neutralité sur son histoire. A aucun moment elle ne juge cette communauté ni ne la met sur un piédestal. D'ailleurs, l'identité de celui qui a mis enceinte Rachel reste secondaire et n'est jamais clairement annoncée même si on se doute que c'est le beau-père. Le but du film n'est pas de juger cette communauté : au delà de la religion, le film traite de l'évolution d'une jeune fille qui part à la recherche de ses origines pour pouvoir se construire un avenir.

Au final, la réalisatrice nous livre un premier film fort réussi et très prometteur. Julia Garner y décroche son premier grand rôle et montre un certain talent à jouer les jeunes filles fragiles. Un "coming of age" qui mérite le détour.

[nicofromtheblock]

A SINGLE SHOT
David M. Rosenthal - 2013
7/10

Plutôt habitué à la comédie plus ou moins romantique, David M. Rosenthal laisse ici l'écriture aux soins de Matthew F. Jones qui adapte son propre roman. Grand bien lui en a pris puisque le résultat est plus que satisfaisant. Chronique de l'Amérique profonde avec la forêt en toile de fond, A single shot rappelle un peu Winter's bone par son ambiance lourde et ses personnages atypiques. Le film nous plonge donc dans la vie de John Moon, un homme séparé de sa femme qui vit dans une vieille maison au fond de la forêt. Lors d'une chasse, il tue par accident une jeune femme qui se promenait dans les environs mais lorsqu'il trouve une grosse somme d'argent sur son campement, il y voit une solution à ses problèmes et décide de cacher le corps. Mais entre quelqu'un qui le fait chanter et un homme qui débarque à la recherche de la jeune femme, son plan ne va pas se passer comme prévu ...

Porté par un excellent Sam Rockwell, le film mélange habilement thriller et drame social. Cette ambiance de film noir autour d'un plan qui tourne mal peut aussi rappeler Un plan simple de Sam Raimi. Pour enrichir son histoire, le réalisateur multiplie les trames : l'histoire du mec qui veut reconquérir sa femme ou celle de la jeune voisine qui vient flirter avec lui sont plutôt réussies mais j'ai trouvé celle des voisins tués quelques années auparavant un peu inutile. Et puis, les scènes avec l'avocat qui parle toujours avec des phrases qui peuvent avoir un double sens pour laisser planer le doute sur son implication sont un peu tirées par les cheveux.

Outre Sam Rockwell toujours parfait, on retrouve la belle Kelly Reilly dans le rôle de son ex-femme. Elle aurait presque mérité que son personnage soit un peu plus développé. Jeffrey Wright est un peu effacé dans le rôle du meilleur pote alcoolo, Joe Anderson n'est pas mauvais en jeune délinquant junkie, Jason Isaacs est bien charismatique dans le rôle du petit ami de la fille tuée et William H. Macy est fidèle à lui-même dans le rôle de l'avocat un peu louche.

Au final, malgré des qualités indéniables et un Sam Rockwell très bon, j'ai trouvé qu'il manquait un petit quelque chose pour que ce thriller tienne vraiment toutes ses promesses ... peut-être un peu plus d'originalité dans le scénario. En tout cas, ça reste un bon petit film à l'ambiance réussie. Et ma note pourrait même augmenter un peu si je le revoyais sur grand écran. Encore faudrait-il qu'il sorte sur nos écrans !

[nicofromtheblock]

THE KINGS OF SUMMER
Jordan Vogt-Roberts - 2013
7/10

Après avoir travaillé sur des séries comme Funny or Die presents et Death Valley, Jordan Vogt-Roberts passe au long-métrage avec ce film indépendant qui a été présenté à Sundance. Dans la plus pure tradition du "coming of age movie", le film suit l'histoire de 2 amis d'enfance qui décident de fuguer pendant l'été pour se fabriquer une cabane au fin fond de la forêt suite à des tensions avec leurs parents. Ils sont suivis dans leur périple par un garçon un peu bizarre qu'ils vont rapidement accepter. Mais l'équilibre de cette petite vie en communauté va exploser avec l'arrivée d'une fille ...

Le réalisateur nous livre un joli petit film à la mise en scène plutôt inspirée et à la photographie mettant bien en valeur la nature environnante. Malgré un scénario assez classique, il arrive à nous replonger dans l'adolescence : qui n'a jamais rêvé à cet âge de vivre avec ses potes sans avoir à rendre de compte à ses parents ? De plus, le background avec les histoires familiales de chacun est plutôt bien traité. Joe vit seul avec son père depuis la mort de sa mère et le départ de sa sœur pour la ville, leur relation est très tendue. Quant à Patrick, il a une mère surprotectrice qui est toujours sur son dos. Ils trouvent donc dans cette escapade un moyen de s'émanciper de cette emprise parentale.

Côté casting, les 3 jeunes ne sont pas mauvais du tout. Dans le rôle principal, Nick Robinson manque peut-être un peu de charisme mais ça justifie le fait que la fille craque pour son meilleur ami joué par Gabriel Basso. Et dans le rôle de Biaggio, le gamin un peu bizarre, Moises Arias s'en sort parfaitement. Le casting est complété avec la jolie Erin Moriarty dans le rôle de la fille qui crée des tensions entre les 2 amis, Nick Offerman (Parks & recreation) toujours aussi bon en vieux bougon et Alison Brie (Community) en grande sœur protectrice.

Au final, même si l'histoire manque un peu d'originalité, on passe un bon moment devant ce récit initiatique traitant de l'adolescence, l'amitié, les premiers émois amoureux et le rapport aux parents. Un joli petit film indépendant qui mérite le coup d’œil. A noter également une BO plutôt sympa avec MGMT et The Skywalkers.

[Moviewar]

Tes deux dernières critiques me font bien envie, t'as des billets ?

[nicofromtheblock]

MP.

[nicofromtheblock]

DOIN' IT IN THE PARK
Robert Garcia & Kevin Couliau - 2012
7,5/10

Voici certainement l'un des documentaires de référence sur le basket de rue que j'ai pu découvrir grâce à sa diffusion sur Sundance Channel. L'américain Robert Garcia et le français Kevin Couliau se sont immergés pendant 3 mois sur les playgrounds new-yorkais afin de vivre cette institution de l'intérieur.

Le film revient sur les débuts du basket de rue dans les années 60 illustrés par de vieilles photos d'époques par des interviews des légendes de l'époque comme Pee Wee Kirkland ou James "Fly" Williams qui nous livrent leurs souvenirs ponctués d'anecdotes bien sympathiques. Le film nous parle également du Rucker, un tournoi organisé dans les années 60 entre les stars du basket de rue et les stars de la NBA : on découvre des photos où ils affrontent Wilt Chamberlain ou Julius Erving ! Et puis, on revient bien sûr sur la vie de Earl "The goat" Manigault, l'un des fondateurs du basket de rue. Il y a même un playground qui s'appelle le Goat Park pour lui rendre hommage.

Le film nous plonge également dans le basket de rue actuel. On nous énumère les différents styles de jeu en playground : le "horse" (concours de shoot), le "boot's up" (1 contre 1 où le perdant doit se pencher en avant et se faire friter le cul avec le ballon), le "5-2" (concours avec 2 shoots consécutifs) et le plus répandu sur les playgrounds new-yorkais le "21" (un contre tous). Le film aborde aussi les différentes traditions tel que les surnoms attribués aux joueurs, le trash talking ou encore le rituel pour former son équipe et reprendre l'équipe gagnante, tout ceci agrémenté d'interviews de joueurs reconnus dans le milieu.

Les 2 réalisateurs arpentent les playgrounds du Bronx, de Harlem, de Brooklyn ou du Queens à la découverte des spots les plus réputés. On les voit également se rendre dans une prison où le basket de rue est un moyen de s'extérioriser et de gérer les tensions. Et puis, on découvre des filles qui se sont fait leur place parmi les mecs (leur niveau de jeu est assez hallucinant !). Enfin, on finit par découvrir le playground le plus réputé de New York : celui de West 4th street où il y a du monde à longueur de journée, où les spectateurs s'amassent derrière les grillages, où les joueurs de NBA viennent jouer de temps en temps. Le sanctuaire du basket de rue où il faut des années pour se faire sa place.

Au final, les réalisateurs nous livrent un documentaire très complet sur cet "art de rue" qu'est le streetball. De plus, ils arrivent à mettre ce sport en valeur grâce à des images de qualité et des interviews intéressantes. Voici un bon complément à un autre documentaire sur le sujet : Gunnin' for that #1 spot.

P.s : La scène post-générique est bien sympa également. Les 2 réalisateurs se sont lancé un défi : sur chaque playground où il n'y aurait personne, ils poseraient leur caméra et s'affronteraient en 1 contre 1. On a donc un montage d'une dizaine de duels sur différents playgrounds new-yorkais où ils s'affrontent dans l'anonymat le plus total.

[Heatmann]

Vue aussi ce Kings of summer apres que Nico me l'est fait decouvrire justement , et je plussoie en tout sa critique francesco tu devrait t'y plaire bcp

[elpingos]

Jolie critique, vu le sujet je vais m'y précipiter ...
Gunnin' for that #1 spot ça donne quoi sinon ? Lequel tu conseillerais?

[Heatmann]

j ai fait une critique de Gunnin

Tin faut que jme le chope Doin it in the park

[francesco34]

Vue aussi ce Kings of summer apres que Nico me l'est fait decouvrire justement , et je plussoie en tout sa critique francesco tu devrait t'y plaire bcp

Merci je visionnerai ça dans les jours qui viennent je pense

[nicofromtheblock]

Gunin' for that #1 spot, il faut que je le revois : je l'avais vu en soirée d'un œil distrait.
Pour Doin' it in the park, si vous ne le trouvez pas, envoyez-moi un MP, je suis en train de l'héberger ...

[nicofromtheblock]

RÉTROSPECTIVE JULIO MEDEM





1992- Vacas : 6,5/10
1993- L’écureuil rouge : 7/10
1996- Tierra : 6,5/10
1998- Les amants du cercle polaire : 8/10
2001- Lucia et le sexe : 8,5/10
2007- Caotica Ana : 7/10
2010- Room in Rome : 8,5/10