[Tarankita] Mes critiques en 2013

[Tarankita]

Tu as fini de me convaincre d'y aller. J'ai enfin trouvé une séance VO demain qui colle avec mon agenda. Belle critique en tout cas.

Cool!

[Alegas]

Django de Sergio Corbucci (1966)

Un cavalier solitaire s'interpose dans la guerre que se livrent un général américain et un aventurier mexicain.

Django oeuvre majeur de Corbucci, sombre et ambiance de fond malsaine, un très bon western sortant des codes du genre également d'un point de vue du western spaghetti. La scène démarre sur la magnifique musique de Luis Enríquez Bacalov , dans la boue et sous la pluie, on un homme vêtu d'un bleu nuit, tire un cercueil derrière lui...
La ville vers laquelle il se dirige est tout aussi maussade, il fait gris, boueux, il n'y a personne, mise à part un bar à prostitués déprimées et malades.

Les bases sont posées, ici, c'est une ville fantôme ou les sudistes racistes s'entretuent avec les Mexicains. Django débarque au mileu et va faire le ménage. Excellent tireur et mystérieux, voila comment l'on pourrai résumer le perso. Symbolisant la mort venue se venger, tirant un cerceuil dans le but de mettre tous les scélérats à l’intérieur.
Sur de lui, il menera sa vengeance jusqu'au bout...la classe!

La msie en scène est la encore très corbuccienne, certains plans sont magnifiques. La musique englobe le tout parfaitement, Luis Enríquez Bacalov n'a rien à envier à Morriconne.
Lorsqu'on sait que le film a été catastrophique niveau budget, Corbucci a su d'adapter. En exemple, il a su réutliser le terrain chaotique, en arrosant abondamment afin d'avoir cette terre extrêmement boueuse.

Bref, culte et on comprend pourquoi.



Note: 08/10

Retro Corbucci
Far West Story - 07/10
Navajo Joe - 7.5/10
Django - 08/10
Le grand silence - 9.5/10

[Tarankita]

Le rouge est mis de Gilles Grangier (1957)

Monsieur tout le monde pour beaucoup, Louis est en réalité un dangereux gangster. Son frère Pierre, également truand, surprend les préparatifs d'un prochain coup. Louis est arrêté, et son associé Pépito, pense que c'est Pierre qui a trahi...

Après le triomphe de Touchez pas au grisbi le duo Gabin/Ventura réitère avec ce magnifique film de Grangier adapté du roman du même nom. Ici on est face à un bon film noir de gangster à la française, comme on n'en fait malheureusement plus. Grangier filme de manière très réaliste et laisse une grande importance à l'image de fond. En effet, chaque scène possède un arrière plan bien vivant, on ressent bien le Paris de l'époque.

l'histoire quand à elle est assez prenante: une équipe de braqueurs de banque va s'autodétruire par manque de confiance et de stresse. Gabin est parfait dans son rôle de grand frère ayant réussit, insoupçonnable avec son affaire de garage. Ventura, excellent également dans le rôle d'un gitan complétement imprévisible et nerveux. La scène ou il commence à mitrailler dans tous les sens résume bien le perso.

Enfin le dernier de la bande, Paul Frankeur jour le rôle du monteur de coup mais peureux et arrivant au bout du rouleaux au point de balancer tout le monde.
Un autre preso interressant, Marcel Bozzufi, qu'on retrouvera des années plus tard dans French Connection, y campe le rôle du petit frère, petit truand bien loin du monde du grand banditisme de son frère Gabin. Possédé par sa petite amie (Annie Girado), il prendra les pires décisions qui pourraient compromettre son frère.
Annie Girado, elle, joue le rôle d'une femme vénale acceptant n’importe quel homme du moment qu'il sort les billets. La scène ou Gabin la piège et la corrige afin de proteger son petit frère de ses méfaits est excellente...

La scène finale est poignante et très violente pour un film de l'époque. Grangier a eu du mal à la conserver et on comprend pourquoi.
Les plans et les mouvements de caméra sont excellents et font monter la tension: scène d'interrogatoire au commissariat, scène de Gabin, en panique montant les escaliers pour empecher le pire...

Le scénario est parfois prévisible et quelque passage sont un peu longuet. Il manque peut-être un peu de rythme pour arriver à la perfection mais cela reste de bonne facture.

Bref, un vrai film de bonhomme a ranger aux cotés de Touchez pas au grisbi ou Razzia sur la schnouf...

Note: 7.5/10

Image bluray excellente

[osorojo]

Need ! Je vais le choper, merci pour la critique

[Killbush]

Ouais très bien ce film. De toute façon avec Gabin et Ventura, et un scénar de Le Breton, on prend pas trop de risques

Après, de la même équipe je préfère Razzia sur la Chnouf.

[Tarankita]

Need ! Je vais le choper, merci pour la critique

Prends le BR gaumont classique, ça envoi du lourd en qualité d'image

[Alegas]

Il était une fois en chine de Tsui Hark (1991)

A la fin du XIXe siecle à Fa Shan, en Chine du Sud. Tandis que les puissances coloniales européennes et américaines s'y affrontent pour le contrôle du commerce maritime, les premiers signes d'occidentalisation commencent à percer dans la société chinoise. Dans ce climat politique tendu, Wong Fei-hung, docteur en médecine chinoise, maître de kung-fu et chef instructeur de l'armée du Dragon noir, est chargé par le commandant Lau de maintenir l'ordre durant les guerres qui éloignent ses troupes de la région, afin de sauvegarder ce qui reste de paix et de stabilité.

Petite critique rapide sur cette œuvre magistrale de Tsui Hark...Un film de kung fu sur fond historique de la Chine.
Ce qui est particulièrement intéressant c'est d'avoir le point de vue des chinois face aux colonisations européennes et américaines. On peut vraiment parler d'un film historique chinois: tout y est bien décrit à travers le personnage de Wong Fei-hung. Ses remarques sur le mode de culture occidentale sont assez pertinentes, il est à la fois surpris mais à l'écoute. Il ne les comprends peut-être pas quelque fois mais s'en inspire afin de lutter, rivaliser correctement afin de maintenir la paix (la manière de manger, l'appareil photo, la tenue occidentale).

Le film devient aussi parfois très dramatique: en exemple, pour attirer en réalité des futurs esclaves, le rêve américain vendu aux habitant alors que plus tard on se rend compte de la misère lorsque l'un d'eux arrive à s'échapper...WFH voit tout cela et se révolte mais toujours avec sagesse, sans violence gratuite.
Le film comporte aussi plusieurs scènes comiques mais sans jamais tomber dans l'absurde ou le burlesque...

Les scènes de combat sont parfaitement maitrisées (le combat sous la pluie, avec les échelles), Jet Li se donne à fond. Tsui Hark réalise une très bonne mise en scène des combats, tout est correctement chorégraphier. Rien que la scène d'intro déchire tout!
En conclusion un magnifique film, à la fois historique, léger et dramatique, comportant parmi les meilleurs scènes de combat de Kung Fu. Le sujet de ce premier épisode est axé sur la relation entre les Chinois et leurs colonisateurs à travers une légende qu'est Wong Fei-Hong. De plus le film reste pleinement historique et ne prend jamais le partie de l'un ou de l'autre. Rien que les faits. Un film que tout les occidentaux devraient voir afin de comprendre un peu mieux l'histoire de la Chine...


Note:09/10

[Tarankita]

Michael Kohlhaas d'Arnaud des Pallières (2013)

Au XVIème siècle dans les Cévennes, le marchand de chevaux Michael Kohlhaas mène une vie familiale prospère et heureuse. Victime de l'injustice d'un seigneur, cet homme pieux et intègre lève une armée et met le pays à feu et à sang pour rétablir son droit.

Michael Kohlhaas est inspiré du roman d'Heinrich von Kleist, transposé en France mais avec une ambiance protestante allemande planante.
Arnaud des Pallières, réalisateur de film « d’auteur », très expérimentale. D’un point de vue de la mise en scène, la première remarque que l’on se fait est sur le son : très brut, sans arrangement, naturel : en exemple, ce bruit de vent venant presque saturer le micro de sa caméra. Associé aux images splendides des paysages du Vercors, tout devient très réaliste pour un film historique. On est forcément plongé dans ce monde, presque comme un voyage dans le temps.
Le point fort de son réalisateur est de retranscrire au mieux cette époque, ses paysages, ses sons, cette ambiance.
Parlons scénario maintenant : malheureusement, De Pallières décide de simplifier le roman et d’enlever de grosses parties et cela se ressent du point de vue de l’enchainement des scènes. La première et la dernière partie du film sont très bien écrites et mises en scène. La partie principale, concernant l’évolution du personnage à travers ces conquêtes est quelques fois bâclés et c’est bien dommage. En exemple, passer de quelques voisins paysans révoltés à une armée mettant le feu à une partie du pays, ok, mais comment ? Également, certains passages sont même pas forcément nécessaires et auraient pu être remplacer par des informations plus intéressantes. Bref, une simplification peut-être obligatoire pour son scénariste, mais un petit résumé n’aurait pas été de refus.

Au niveau des acteurs, rien à dire, mais Mikkelsen est clairement au-dessus du lot, rien que par sa présence. Il suffit juste de le filmer et tout dans son regard est compréhensible. Les autres personnages se défendent mais manquent clairement de charisme face à lui. Personnage fort, intransigeant, demandant réparation, un point c’est tout ! Presque exagéré mais l’honneur reste important.
Le point négatif du film maintenant : l’incompréhension auditive : certains des acteurs ne parlant pas français (dont Mad), les dialogues sont parfois incompréhensibles car prononcés phonétiquement. C’est bien d’avoir pris des acteurs étrangers (afin de respecter l’aspect étranger) mais quelque fois cela peut nuire au film.

La musique est parfaite, rien que la scène final, sans dialogue, basé essentiellement sur celle-ci et rien que l’interprétation de Mad en dit long.
Un très bon film, français, original, exigeant, magnifique. Dommage pour la prononciations française, mais la présence de Mikkelsen excuse tout !

Note: 7.5/10

[Alegas]

Razzia sur la Chnouf d'Henri Decoin (1955)

Après un séjour aux États-Unis, Henri Ferré, alias "Le Nantais", revient à Paris pour restructurer le réseau de drogue. Son correspondant, Paul Liski, lui trouve une couverture pour traverser les mailles policières en lui offrant le bar "Le Troquet", qui a pour caissière la très belle Lisette. Celle-ci va très vite tomber amoureuse de Ferré. Pendant que le Nantais découvre tous les rouages de cette filière de la drogue, la police, bien décidée à démanteler ledit réseau, n'hésite pas à employer les grands moyens pour parvenir à ses fins....


Encore un gros classique français. Razzia sur la chnouf est de la même trempe que ses films noires de l’époque tel que Touchez pas au grizzbi. Cependant, ce film a quelque chose de différent : une mise en scène proche du documentaire, et pas sur n’importe quel sujet : la drogue.
Pour l’époque, ce film a dû certainement en choquer plus d’un, car on entre dans les bas-fonds Parisien, là ou la drogue est partout. A l’époque, ces produits sont encore très chers et réservés à une clientèle assez riche. On est loin des quartiers pauvres.

Une description donc des milieux mafieux de l’époque, avec un grand patron, dirigeant dans l’ombre, un capo, des hommes de mains…etc
L’histoire se concentre sur Henri Ferré, alias le Nantais, interprété par Gabin, il doit reprendre les choses en main. Un personnage qui envoi du lourd, qui se fait respecter pas tous. Ventura lui, joue l’homme de main, espionnant Ferré pour voir si tout se passe comme prévu. Gabin est toujours là pour le calmer, c’est un peu l’esprit tranquille mais efficace.Lorsqu’il se fait embarquer par la police montre bien l’esprit du perso.

Avec les sorties nocturnes de Ferré, on découvre les réseaux, partant de la fabrique jusqu’à la distribution. Une plongée presque documentaire dans ce milieu.
Le scénario est très bien ficelé, avec un twist final sympatique. Une tension est toujours palpable car Ferré est attendrissant, respectable alors que Roger le Catalan (Ventura) inspire crainte et méfiance.
Les dialogues sont signés Auguste Le Breton et Decoin manie très bien sa caméra pour faire un film noire et réaliste.
Encore un polar Français comme on n’en fait plus…

Note: 08/10

[Tarankita]

mélodie pour un tueur de James Toback (1978)

Déjà, De battre mon cœur s'est arrêté, son remake, n'était pas forcément époustouflant, l’original n’apporte rien de plus, mise à part la prestation d’Harvey Keitel, clairement au-dessus de Duris.

L’histoire reprend la même trame, sauf que nous sommes fin des années 70. Keitel joue un mec agité, passionné par la musique, se baladant partout avec son poste audio portatif. De ce fait la musique l’accompagne partout et lui provoque quelque déboire de temps en temps. Sa vie : Il doit récupérer de l’argent pour son père mafieu à plusieurs endroits et s’entrainer pour sa mère au piano pour un concours prestigieux.
L’autre trame de l’histoire se concentre sur sa relation avec les femmes. Il essaye de les controler comme il contrôle ses doigts sur son piano mais la réalité est tout autre. Son rapport avec le sexe est tout aussi compliqué, voir chaotique.

Ses deux trames s’alignant, on obtient un film quelque fois captivant, dérangeant, mais souvent ennuyant. Heureusement la prestation de Keitel est excellente. Il semble possèdé par son piano et les notes qu’il joue.

Peu de souvenir du film d’Audiard, preuve qu'il ne m'avait pas marqué, donc je mets celui-là au-dessus pour Harvey Keitel.

Note : 5.5/10

[puta madre]

Effectivement, il était pas fameux ce film. La seule scène dont je me souviens, c'est celle dont tu as mis une photo...avec Tanya Roberts en bikini!

[angel.heart]

Moi j'avais bien aimé.

[Alegas]

Toi tu aimes quasiment tout.

[Jed Trigado]

Bien chiant celui-là, on dirait du sous-Mean Streets.

Tanya Roberts...

[angel.heart]

Toi tu aimes quasiment tout.

Mais non, c'est une légende...