[Velvet] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Velvet » Ven 23 Aoû 2013, 10:43

Jimmy: jeunes mais trop non plus. :lol: :nono:

J'ai pas trouvé que c'était poussé. Elle est timide mais va vite se lier avec Floriane donc pas si introvertie que ça.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Ven 23 Aoû 2013, 10:53

J'aimerais bien découvrir ce film, j'avais déjà bien apprécié Tomboy.

Par contre j'ai trouvé Le monde de Charlie "faux", et je ne me suis pas du tout projeté dans ses problèmes.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar nicofromtheblock » Ven 23 Aoû 2013, 18:26

J'e n'ai pas sorti mon approved sur Naissance des pieuvres mais ça le mérite. Un film qui se bonifie avec les visions.
Et j'ai croisé Adèle Haenel lors d'une soirée, elle est juste sublime. :love:
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Kick-Ass 2 - 6/10

Messagepar Velvet » Lun 26 Aoû 2013, 13:22

Kick Ass 2 de Jeff Wadlow (2013) - 6/10
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Après la pépite rafraîchissante qu'était Kick Ass premier du nom, cette deuxième monture était attendue avec une certaine impatience. Mais on doit vite se rendre à l'évidence, que le film de Jeff Wadlow n'arrive pas à la cheville de celui de Matthew Vaughn. Durant le visionnage, on aura sans cesse cette envie de comparer les deux longs métrages. Le plaisir de revoir Kick Ass et Hit girl reste intact, mais l'effet de surprise s'est atténué. Kick Ass 2 s'intéresse à l'émancipation de Mindy/Hit Girl dans sa nouvelle vie de lycéenne tout en voyant Kick Ass/Dave rejoindre d'autres justiciers costumés. Malgré un sujet portant sur des adolescents justiciers, l'aspect subversif et sanglant faisait toute la force du film.

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Avec ce deuxième opus, on ressent l'envie chez le réalisateur d'édulcorer le propos pour attirer une cible plus jeune, ce qui a un effet assez néfaste pour un film qui va manquer clairement d'enjeux et de noirceur. Matthew Vaughn n'avait pas peur de nous proposer un spectacle réac' rétrograde malheureusement hyper jouissif. Jeff Wadlow, lui, s’entête à jouer les petits malins à vouloir montrer des gamins qui se tapent sur la gueule tout en voulant garder une certaine mesure pas des plus adéquates. A l'image de cette scène entre MotherFucker et Night Bitch qui au lieu de se finir en viol assourdissant, se termine en "private joke" des plus ridicules. L'envie de ne pas tomber dans la surenchère gratuite est louable mais pas des plus réussies.

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La partie teen movie sur Mindy est clairement bâclée, avec un humour bas du front qui fera les rires les pisseuses ou les pré pubères avec d'innombrables références "next gen" pas toujours de bons goûts, des séquences de lycées déjà vues et revues, ajoutés à cela des trous béants dans le scénario (le retournement de situation soudain des copines de Mindy ou du pote de Dave). On l'aura compris, Kick Ass 2 ne fait pas dans la psychologie alors que la folie des personnages était l’attrait principal du premier opus. Il en sera de même pour cette de bande de justiciers assez transparente mais amusante, malgré un bon Jim Carrey. Ce manque de profondeur ne permet aucune empathie ou aucun attachement vis à vis des protagonistes lors de scènes plus ou moins violentes (notamment celle entre MotherFucker et Stars) .

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Bien évidemment, ces deux épisodes de la série "Kick Ass" ont deux réalisateurs différents et cela se ressent grandement. Matthew Vaughn apportait une touche graphique et référentielle à son film alors que la mise en scène ou même la photographie du deuxième opus laissent clairement à désirer pour réellement impressionner. Mais malgré cette suite de défauts, le pire reste à venir. Le point faible de Kick Ass 2 est avant tout son bad guy. Red Mist/MotherFucker est clairement l'un des pires bad guy de l'année, au même titre que le mandarin dans Iron Man 3. C'est dire la faiblesse du personnage. Il est con à souhait, aussi subversif et violent que Dora l'exploratrice, et n'arrive jamais à nous faire ressentir le sentiment de haine ou de vengeance qui l'anime. Cette quête de vengeance se terminera par une sorte de bagarre générale à l'image du film: en dessous de nos attentes.

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Malgré tous ces défauts, le film se regarde facilement, avec un rythme plutôt bien géré entre scènes de fight parfois quelconques (chez Night Bith ) ou jouissives (Hit Girl contre 4 mecs ou Mindy sur une bagnole en train de tirer à tout va) avec des scènes faisant progresser l'histoire. Il y a toujours ce petit plus qui fait qu'on regarde avec un plaisir coupable Hit Girl entrain de tabasser des délinquants car le duo que forme Chloé Moretz et Aaron Johnson fonctionne toujours et sauve à lui seul le film. Au final on passe d'un film méchant et subversif à un film un peu débile faussement violent. L'attrait pour la série est toujours présent mais a ses limites.
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Animal Kingdom - 8/10

Messagepar Velvet » Sam 31 Aoû 2013, 10:31

Animal Kingdom de David Michod (2011) - 8/10
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Animal Kingdom nous plonge dans une famille australienne composée de criminels plus manipulateurs les uns que les autres. Josh, neveu éloigné, va faire irruption dans cette famille surveillée par la police locale et sera le premier spectateur d'une certaine décadence dans la violence suite à a mort de l'un des leurs. L'une des grandes forces du film est d’être d'une grande maîtrise formelle et d'afficher une cohérence de tous les instants. La lenteur du long métrage permet de faire encore mieux ressortir cette noirceur brumeuse. Même si Animal Kingdom appuie trop sur certaines situations (le coté maternel de la mère ou le mutisme de Josh), le réalisateur épure son cinéma au maximum pour aller à l'essentiel et d’être d'une efficacité tenace à l'image des scènes de meurtres (celles des deux flics ou celle de l'un membre de la famille) qui sont sèches et brutes de décoffrages. David Michod s'intéresse peu au développement psychologique des personnages ou à l'environnement social qui les entoure, ce qui permet au film de ne quasiment jamais tomber dans les poncifs ou dans les clichés. Mais cela empêche pas le film d’être excellemment bien écrit avec des dialogues tranchants et un scénario qui nous garde en haleine jusqu'à la fin.

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Animal Kingdom est avant tout un univers froid où le seul but est de survivre, où la famille est montrée comme une jungle où règne le plus fort. Les liens familiaux, forts au demeurant, vont de plus en plus s'étioler pour laisser place à une joute de manipulations où aucun cadeau n'est permis, représenté notamment par l'acteur Ben Mendelsohn , imprégné d'une folie douce persistante et d'une noirceur frissonnante. Petit à petit la police se fera de plus en plus pressante et fera pression sur Josh, qui sera sujet de toutes les convoitises de la part des flics mais aussi de la part de sa famille qui fera tout pour le faire taire, ce qui donne droit à des séquences d'une extrême intensité (comme la scène entre Pop et Nicky). Il devra choisir son camp. A l'instar de son scénario et de ses protagonistes, la mise en scène de Michod va droit au but, sans esbroufes ( malgré l'omniprésence de ralentis) mais reste très travaillée. Animal Kingdom ne révolutionnera pas le film noir mais à le mérite de proposer un spectacle froid et d'une efficacité rare avec une belle pochette de personnages plus salauds les uns que les autres.
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Grand central - 4/10

Messagepar Velvet » Jeu 05 Sep 2013, 07:34

Grand Central de Rebecca Zlotowski (2013) - 4/10
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Il suffit d’un rien pour que deux personnes ne fassent qu’un. Un premier baiser langoureux présenté comme une dose radioactive, les peaux de deux corps qui s’attirent dans une virée en décapotable. Mais à partir de ce rien, Rebecca Zlotowski manque de talent pour rendre son œuvre toxique. De par sa mise en scène physique, près de corps continuellement sur la brèche, la réalisatrice veut s’immiscer au plus près de leur intimité, pour montrer les stigmates inaltérables d’un quotidien difficilement vivable et supportable sur la durée où la seule distraction est de se retrouver dans un bar pour boire des bières. Gary, homme perdu et un fauché, trouve un nouveau boulot dans une centrale nucléaire. Il fera la connaissance d’une communauté qui prendra soin de lui et qui lui permettra de rencontrer la belle et incendiaire Karole. L’alchimie physique entre Lea Seydoux et Tahar Rahim fonctionne mais peine à réellement intéresser étant d’une extrême frigidité émotionnelle.

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Leur relation sera comme une bouchée d’air frais leur permettant de se retrouver dans la nature pour s’éloigner de leurs habituels bâtiments irradiants. Cette peur de la radioactivité, la peur d’être démasqué par la mari de l’amante n’imprègnent jamais son œuvre, ce qui enlève toute tension sexuelle ou sulfureuse à un film qui manque cruellement de magie. Cette amourette est d’une terrible banalité alors que le contexte de la centrale nucléaire et de la pauvreté sociale omniprésente n’arrivent pas à rendre la dramaturgie palpable. La réalisatrice est entre deux eaux entre film social plutôt réaliste mais vainement critique et une histoire d’amour bâclée où la puissance érotique de la belle Seydoux ne suffit pas à cacher le manque d’écriture et d’intérêt que porte la réalisatrice à son duo amoureux. On se retrouve donc devant un film terriblement quelconque manquant de fulgurances pour irradier le spectateur.
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Elysium - 2/10

Messagepar Velvet » Jeu 05 Sep 2013, 07:42

Elysium de Neil Blomkamp (2013) - 2/10
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Le deuxième film est toujours une étape difficile dans la vie d’un réalisateur. Et le moins que l’on puisse dire est que Neil Blomkamp a raté la marche de plusieurs étages. Après sa fulgurante critique futuriste qu’est District 9, le jeune réalisateur sud africain revient dans un monde post apocalyptique nous présentant les clivages sociaux entre les riches et les pauvres. Le postulat de départ plombe le film dès les premières minutes. D’un côté, vous avez les méchants riches beaux et blancs tous biens peignés et opportunistes, ne pensant qu’à siroter des cocktails et à bronzer à la piscine, vivant sur un satellite spatial appelé Elysium. De l’autre, vous avez les pauvres, qui bossent à la sueur de leur front restant sur une planète terre complètement détruite et limite colonisée. Suite à un accident quasiment mortel, Max va devoir s’envoler illégalement vers Elysium pour guérir sinon il mourra dans les 5 jours suivants. Pour cela il demandera l’aide d’une sorte de communauté résistante à l’oppression qui lui fera s’implanter une sorte d’exosquelette robot pour voler des informations de très hautes importances.

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Cet univers désert et apocalyptique est redondant, déjà vu et revu des centaines de fois et ce n’est pas la fadeur d’un Matt Damon qui relèvera le charisme du long métrage. Elysium est encore plus desservi par une mise en scène épileptique et par des scènes de combats littéralement illisibles. Par une seule scène de corps à corps est agréable à l’œil. Malgré la lourdeur du scénario, le réalisateur en rajoute une bonne couche dans le pathos quand la vie d’une gamine d’une amie d’enfance de Max est en jeux. Sous fond de coup d’Etat politique orchestré par la ministre d’intérieur campé par une Jodie Foster un peu constipée et de combats pour le droit à la citoyenneté, Elysium s’embourbe dans un gloubiboulga infâme difficilement regardable. Heureusement, que le personnage d’un agent de terrain anarchique et complètement assoiffé de violence vient contrebalancer un manichéisme assourdissant. Un beau ratage comme on en voit souvent malheureusement. Iron Man 3 a enfin trouvé un sérieux concurrent pour le prix du pire blockbuster de l'année.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar zack_ » Jeu 05 Sep 2013, 07:50

Il est sud africain et non australien.
zack_
 

Jeune et jolie - 6/10

Messagepar Velvet » Jeu 05 Sep 2013, 07:54

Jeune et jolie de François Ozon (2013) - 6/10
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Après avoir perdu sa virginité lors de l’été de ses 17 ans, une adolescente va commencer à se prostituer de manière compulsive et quasiment addictive. Jeune et jolie n’est pas un film sur la prostitution des étudiantes comme pouvait l’être le film Mes chères études avec Deborah François mais est avant tout le portrait d’une jeune « femme » qui veut braver des interdits, aller vers l’inconnu, se sentir libre de faire ce qu’elle veut de son corps, se sentir exalter par le gout de l’aventure pour ressentir les désirs d’une femme. L’actrice Marine Vacth irradie le film de toute sa beauté et le réalisateur ne se gêne pas pour la montrer sous les coutures. A l’image de sa mise en scène, ce portrait de femme subtil, avec un humour placé avec parcimonie, mélange jeu de séduction, manipulation et quête de liberté. Le problème, c’est que le schéma narratif sur la prostitution est trop répétitif pour intéresser. Elle enchaîne passe sur passe sans évolution ou problèmes, sauf pour la dernière.

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Mais le film n’arrive pas à éviter les écueils redondants de la cellule familiale. On tombe sur la mère faussement hystérique et protectrice dont l’actrice Géraldine Pailhas n’arrive pas à placer une seule bonne réplique sans que cela sonne faux. Comme par hasard, elle trompe son mari, sans que cela ait un réel but pour le film. Le beau-père, lui, s’en fout de tout ça, même si ça ne le gênerait pas d’avoir des vues sur sa belle-fille. Le réalisateur épure son film de tout un tas de poncifs psychologiques, et le film gagne en subtilité et en grâce mais perd en émotion, ce qui a tendance à rendre son film froid et distant, à l’image d’Isabelle. Le film nous montre le don de ce corps comme une émancipation de la protagoniste principale, qui devient même par la suite, limite déconnectée des jeunes de son âge notamment dans cette séquence de fête, comme si cela l’avait aidé à mûrir. Jeune et jolie montre parfois avec virtuosité, l'insouciance de l'adolescence face aux risques de la vie.

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A trop vouloir édulcorer les conséquences du monde de la prostitution, avec ce côté sexuel bon chic bon genre sans réels accrocs, le réalisateur en viendrait même à idéaliser cet univers en l’utilisant comme une sorte de fantasme féminin, comme une cure de rafraîchissement. Ce qui conforte les propos ambigus du réalisateur suite à son film et sa vision petit bourgeois de la chose. Sans dévoiler quoi que ce soit, Isabelle fera la rencontre d’une femme qui nous dira que sans sa timidité, elle aurait bien aimé se faire payer pour baiser. Au final, Jeune et jolie est un beau petit film manquant cruellement de saveur mais porté à bout de bras par une magnifique actrice.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Hulkiss » Sam 07 Sep 2013, 00:56

Je n'ai pas encore réussi à me décider à voir ce film...mais côté prostitution scolaire, il y a "Mes chères études" que j'avais vu il a quelques temps et qui révèle un univers noir et un peu glauque loin de cette apparente récréation addictive qui semble être le passe temps préféré de cette jolie jeune fille...et perversion du réal malsaine au demeurant!
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Après mai - 3,5/10

Messagepar Velvet » Mer 11 Sep 2013, 16:02

Après mai de Olivier Assayas (2012) - 3,5/10
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A Paris, quelques années après mai 1968, Olivier Assayas nous dépeint une bande de lycéens qui grandissent entre militantisme et émancipation personnelle. Après un acte syndicaliste qui a failli tourner au drame, cette petite bande va partir de France où les uns et les autres vont commencer à se découvrir entre liaisons amoureuses et passions de l'art. Malgré une première partie de film enivrante où l'on voit cette petite communauté se bouger pour des valeurs, Après mai souffre d'un snobisme feutré qui empêche tout vent de liberté. Car si les protagonistes sont intéressants à suivre en collectivité, il se révèlent vite barbants quand leurs chemins se séparent. Le réalisateur arrive à montrer avec un certain talent esthétique cette différentiation entre volonté de liberté créatrice et discours syndicaliste qui prédominent chez les jeunes de cette époque. Après mai s'étiole petit à petit dans un maniérisme qui enlève toute crédibilité à un script bien maigre et qui a surtout le désavantage de rendre ces jeunes adolescents comme terriblement hautains et très antipathiques. La reconstitution d'époque est agréable mais ne suffit pas à transcender cet Après Mai, qui ne sait faire cohabiter propos sur ce qu'est être un militant et sur ce qu'est être un artiste. Après Mai trouve une certaine maturité et une certaine humanité dans le personnage que campe Lola Créton et sa plastique belle et naturelle.

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Les personnages, notamment celui de Gilles et d'Alain s'écoutent beaucoup parler et font preuve d'un cynisme presque insupportable. Car si Assayas sait manier sa caméra avec aisance, ses jeunes acteurs ne s'en tirent pas aussi bien. L'acteur principal, Clément Metayer, a le charisme d'un poulpe et n'est pas aidé par des dialogues plats. Il est bien là le véritable problème de ce long métrage. Après Mai souffre d'un manque de folie, de générosité et de propos. Tout comme le film, les acteurs n'ont rien à proposé mis à part le fait qu'ils se prennent pour des Dieux de l'Art et de la peinture et s'en suit un long périple dans le monde des hippies où l'on végète entre cliché et monde bourgeois bien loudingue. Film manquant cruellement de véracité et de sincérité, Après mai échoue dans sa volonté de caresser l'essence du plaisir de la découverte de soi même. Ce ne sont pas quelques fulgurances esthétique qui vont pouvoir effacer ce sentiment omniprésent d’être en face d'un long métrage qui se prend terriblement au sérieux où l'on ne ressent jamais d'onirisme ou d'envie de découvrir le monde qui nous entoure.
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Looper - 8,5/10

Messagepar Velvet » Jeu 12 Sep 2013, 08:40

Looper de Rian Johnson ( 2012) - 8,5/10
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Rian Johnson réussit là où beaucoup de réalisateurs se prennent les pieds dans la tapis. Derrière un scénario alambiqué où des loopers doivent tuer des personnes venant du futur pour le compte de la mafia, Looper est un film d'une grande limpidité et à l'émotion palpable. L'efficacité est la grande force du film. Le réalisateur ne tombe jamais dans l’esbroufe esthétique ou scénaristique mais au contraire nous propose un long métrage qui va droit au but et qui n'a que pour seule ambition, la volonte de nous raconter une histoire. Le temps qui passe est précieux et nos choix, nos actes auront de toute façon une conséquence inévitable sur nos vies. A partir de ce postulat, Joe, un looper se voit la mission de devoir tuer son double du futur. Mais ce dernier a comme ambition de tuer l'homme qui l'a ramené dans le passé, dans le but de sauver et retrouver sa femme. Au contraire du barbant Inception, Looper ne joue pas les petits malins à vouloir nous perdre et à nous sur expliquer une histoire qui mélange les différentes temporalités. Le film ne se concentre que sur son script à l'efficacité implacable, et sa direction d'acteurs est à l'image de son scénario où Bruce Willis et Jospeh Gordon Levitt se rendent l'appareil avec qualité.

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Aucun plan n'est gratuit ou factice, aucun mouvement de caméra n'est là pour impressionner, aucun dialogue ne fait office de bouche trou, ce qui permet au spectateur d’être happé par cette histoire plus sombre que l'on veut nous le faire croire. Esthétiquement parlant, le film fait un sans faute tant l'univers proposé (2044) est classe et moderne, tant le film est bluffant tant dans son montage ou dans son cadrage. Certaines séquences nous mettent une belle claque, comme celle où nous est expliqué le parcours de Joe durant les 30 ans qui lui sont accordés après avoir tué sa boucle. Malgré d'innombrables références au genre SF, Looper s’imprègne de sa propre singularité. Mais derrière ce duel entre le futur et le passé, se dessine en filigrane le dessin de l'enfance traumatisée par le perte d'un être cher, qui guide nos choix pour nous amener vers des voies qui nous constituerons et nous définirons. Joe, version du furtur, pourchassera des enfants jusqu’à les tuer pour trouver le chemin qui le reconduira auprès de sa femme. Joe, version présent, aidera une mère et son fils à faire face au danger, qui malheureusement ne provient pas de là où on l'attendait. Si l'on veut être tatillon avec ce long métrage, on pourrait dire qu'il lui manque une ou deux scènes de bravoures pour véritablement scotcher le spectateur. Mais au vue de la ribambelle de blockbuster bas du front qui sorte actuellement par tonneaux dans les salles de cinéma, on se réjouira facilement de voir ce genre de film à l'humilité et au sérieux très appréciables.
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Avengers - 7,5/10

Messagepar Velvet » Jeu 12 Sep 2013, 17:34

Avengers de Joss Whedon (2012) - 7,5/10
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Les adaptations Marvel au cinéma sont souvent loin d’être de franches réussites. Joss Whedon avait le lourd fardeaux de devoir réunir cette bande super héros à l'écran. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le créateur de la série Buffy contre les vampires s'en tire avec les honneurs. Dans cet Avengers, l'objectif n'est pas d'en savoir plus sur les personnages et de faire une expertise psychologique sur ces super héros. Avec un style décomplexé et second degré, les Avengers nous offrent un spectacle explosif qui ne lésine pas sur les moments de bravoure. Malgré un scénario des plus simplets, où l'on voit les super héros essayant de sauver le monde face à Loki et son armée venant d'une autre galaxie, Joss Whedon n'a pas mis de coté ses personnages, qui vont se révéler très bien écrits pour certains. Pour la première fois à l'écran, on ressent la complexité du personnage qu'est Hulk agrémenté de quelques moments de bourrinages bien jouissifs. Même le personnage d'Iron Man reste drôle avec Robert Downey Jr qui a moins le temps de cabotiner à sa guise, comme il a pu le faire dans la trilogie cinématographique Iron Man.

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Le reste de la bande n'est en reste avec le loyal Captain America, le demi dieu Thor et l'espionne la Veuve noire campée par la magnifique Scarlett dans sa petite combinaison moulante. Joss Whedon vient du monde de la télévision et cela se ressent notamment dans sa réalisation . Par moments, sa mise en scène manque d'ampleur. Malgré ses quelques limites visuelles, cela n’empêche pas le film d’être agréable à l’œil avec de nombreuses scènes épiques. Car oui, toute la force de ce volet des Avengers est de balancer la sauce avec un certain plaisir et sans préavis. Avengers est le film de super héros à la force de frappe gargantuesque où il n'y a pas erreur sur la marchandise. Les scènes de bravoures se succèdent notamment dans une dernière demi heure où combats aériens, au sol, fracassages d'aliens explosions en vois tu en voilà s’entremêlent pour le plus grand plaisir du spectateur. L'humour fait mouche à chaque fois et n'est pas surligné au contraire du dernier Iron Man 3. Avengers n'est pas le meilleur film de super héros mais est typiquement le film pop corn où on on prend son pieds à regarder Hulk et ses potes tabasser du monstre. Moins sombre, moins noir que des films que comme The Watchmen ou TDK, The Avengers est un pur moment de cinéma où se mêlent avec aisance humour et gros effets spéciaux.
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Jimmy P. (Psychothérapie d'un Indien des Plaines) - 6,5/10

Messagepar Velvet » Sam 14 Sep 2013, 12:33

Jimmy P. (Psychothérapie d'un Indien des Plaines) de Arnaud Desplechin (2013) - 6.5/10
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Les blessures de l’âme sont souvent plus difficiles à réparer que les blessures physiques. Un indien blackfoot est hospitalisé dans un établissement pour combattants de la seconde guerre mondiale à cause de maux de tête répétés. Mais ses analyses médicales ne révèlent rien. Pour l'accompagner, les médecins font appel à un anthropologue, Devereux, qui va essayer de découvrir ce qui se cache derrière ce trauma. L'époque d'après guerre et les méthodes médicales de ce temps intéressent guère le réalisateur qui préfère se concentrer sur cette relation humaine. Desplechin va resserrer son film sur la rencontre entre ces deux hommes, qui dissimulent tous les deux des secrets conscients ou inconscients. S'en suit une relation patient/malade où une suite de question/réponses vont se succéder pour comprendre le mal être physique et psychologique de James Picard. Par le prisme de cette relation, le réalisateur français va brasser tout un tas de thèmes comme la mort, la culpabilité, les non dits refoulés. Petit à petit les souvenirs vont s'amplifier et vont s’imbriquer pour dénouer ce mystère. Grace à un certain talent d'écriture, Desplechin arrive à faire évoluer son histoire doucement mais surement avec une mise en scène sobre mais non dénuée d'une certaine beauté. Cette relation, au fil des minutes va prendre une ampleur autre et va faire naître une certaine ambiguïté où l'un et l'autre vont s'aider mutuellement à retrouver un équilibre émotionnel.

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Au regard de l'année cinématographique 2013, cette rencontre peut rappeler celle de The Master. A coté de duo, quelques personnages secondaires vont insuffler au long métrage une bouffée d'air frais et d'émotion, à l'image de la belle Madeleine, amante de Georges Devereux. Mais à trop vouloir jouer la carte de la sobriété, Jimmy P. manque de substance et de tension pour faire naître une quelconque empathie vis à vis des personnages. La psychanalyse se déroule quasiment sans accrocs, ce qui ne permet pas aux deux hommes d'évoluer dans leurs relations patient/malade. Les deux hommes sont peut être à l'image du film, c'est à dire un peu trop timide et trop réservé, ne voulant pas faire remonter à la surface leurs vraies natures, pour ne pas se dévoiler. Avec parcimonie, le film contient quelques moments de grace mais trop rares laissant s'encrer une certaine distance entre le film et son public. Le ton trop monocorde de leurs discussions, accentué par trop peu d'idées formelles, fait prédominer une sentiment d'inachevé à un film qui ne manque pas de subtilité et de passion. Mais cette passion de vouloir découvrir l'autre, de vouloir se remémorer ses propres souvenirs est altéré par le manque d'ambition de son réalisateur.
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Chaser (The) - 9/10

Messagepar Velvet » Lun 16 Sep 2013, 18:24

The Chaser de Hong Jin Na (2008) - 9/10
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The Chaser est ce qu'on peut appeler un coup de maître. Pour un premier long métrage, Hong Jin Na sait retranscrire ses influences avec un style jusqu’au-boutiste qui fait donner des sueurs froides au spectateur tant la tension est parfois insoutenable. Un ancien flic s'est renouvelé dans le proxénétisme mais certaines de ses "filles" ont disparu. Croyant qu'elles sont enlevées par un concurrent, il va vite se rendre compte qu'une histoire plus sordide se déroule sous ses yeux. D'ailleurs la première scène d'agression de la part du sérial killer est un véritable un coup de force visuel et émotionnel impressionnant tant la noirceur est oppressante. The Chaser, à l'instar du mythe qu'est Seven, est sec comme un coup de trique. Le réalisateur ne s'intéresse pas aux aspirations de ses personnages, et n’essaye pas d'épiloguer sur de quelconques explications alourdissants la trame de cette course poursuite infernale. Hong Jin Na filme Seoul comme un labyrinthe composée de ruelles étroites où tout le monde peut se perdre ou se cacher. Ces rues sombres et quasiment toutes identiques sont un peu le symbole de l'esprit complètement désaxé de son sérial killer.

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Petit à petit un duel entre deux hommes va s'instaurer et la vengeance se fera de plus en plus féroce. Sous cette couche de folie, le film mélange les genres entre films de psychopathes et critique burlesque d'un monde policier sud coréen incompétent et laxiste lorsque le sérial killer se fera arrêté par des filc un peu candides. Cette partie du film fait clairement référence à un film tel que Memories of Murder mais n'est pas montrée de façon aussi subtil que dans ce dernier. Cette baisse de tension aère le film mais est de courte durée. D'ailleurs l'influence du film de Bong Joon Ho ne s’arrête pas là puisque le sérial Killer de The Chaser, jeune sud coréen bon sous tout rapport au visage d'ange rappelle le principal suspect de Memories of Muder. Derrière ce script d'une terrible efficacité, le réalisateur n'en oublie de donner de la substance à ses personnages comme ce proxénète qui déambule entre vengeance et culpabilité à fleur de peau sous le regard d'une petite fille, donnant quelques scènes d'une incroyable émotion. The Chaser, se terminant dans un duel de titan extraordinairement filmé laisse le spectateur complètement K.O. après s’être pris un gros parpaing dans la face.
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