[pabelbaba] Mes Critiques en 2013

[Hannibal]

bien joué Pabel, je l'aime bien aussi celui là, y'a trop de trucs qui me font hurler de rire dedans!

[Jeff Buckley]

La Balance de Bob Swaim - 1982

Précautions d'usage avant de lire cette critique, il m'en faut parfois peu pour que je kiffe un polar français 80's!

Là on est plutôt bien servi. Swaim a parfaitement bien capté l'ambiance du Belleville de l'époque : les rues et les arrières-cours cradingues, les restos "méditerranéens", les mecs en tenue du bled, les hôtels sordides. Tout y est.

L'histoire ne pète pas plus haut que son cul, mais ça a le mérite de fonctionner sans souci. Les motivations de chacun sont claires, il n'y a pas de trou ou d'ellipse tordues, c'est carré. Le vrai point fort, c'est la pelletée de tronches connues. On se croirait même dans Le Grand Pardon à ce niveau. Mais comme dans le "chef d’œuvre" d'Arcady, tout le monde n'est pas au niveau. Côté flic, c'est très variable. Quand l'ambiance est à la déconne et qu'ils se balancent des vannes à deux balles, ça va. Mais quand on passe aux choses sérieuses, bonjour les dégâts... Malavoy et Berry, c'est souvent tangent, les autres, ça part rapidement dans le mur (Florent Pagny... ).

En revanche les voyous sont plus relevés. Maurice Ronet a un rôle pas possible. Tellement casse-gueule qu'on se demande comment autre chose que la faim a pu l'inciter à signer. Mais il a vraiment la classe et s'en sort sans problème. Tcheky Karyo et Léotard n'ont pas besoin de jouer, ils sortent leur partition habituelle. Mais l'énorme surprise, c'est Nathalie Baye! J'adore complètement. Elle incarne à la perfection la prostituée indépendante et amoureuse, toujours dans le ton, jamais dans l'excès, que ce soit intime avec Léotard ou gros bras avec Berry, elle sort toujours le grand jeu.

Du coup, il y avait moyen de faire un bon film de flic sympa, violent comme il faut, pas trop réaliste, mais un peu quand même. Malheureusement la fin part largement en sucette, avec un empilement d'événements improbables vraiment gênant. Dommage, ça gâche le plaisir simple né de l'ambiance générale de la première heure.

6,5/10

Je lui colle son 8.
Voir Léotard et Tcheky Karyo parfaits dans leur partition, et Baye aussi juste, ça m'a fait du bien (vu ce qu'on se paie actuellement). Le scénar était à fignoler. Marchal propose mieux actuellement mais faut pas oublier qu'on est début des années 80 et que le film va renouveler l'image du flic et lancer une "nouvelle vague".
Les césars sont pas volés.
Pour l'aneodte 90% du film a été tourné à Puteaux (Belleville ils y sont allés pour le coté authentique, le métro et qq plans d'ensemble).

[pabelbaba]

La fin est bien foirée quand même. Mais ça m'a donné envie de regarder de plus près la filmo de Nathalie Baye.

Sinon pour Puteaux ça ne m'étonne pas, un terrain vague aussi immense en plein Paris, même dans les 80's, c'était pas concevable. Aucun promoteur n'aurait laissé faire ça!

[pabelbaba]

Les Longs Manteaux de Gilles Behat - 1986

Un peu comme pour Rue Barbare, le pitch avait l'air intéressant, voire même intriguant. En l'occurrence, Giraudeau gambade dans la pampa bolivienne (en fait argentine) et se retrouve coincé entre les soldats de l'armée régulière et les rebelles opposés au pouvoir.

Giraudeau est parfait pour ce genre de rôle, et même quasiment le seul acteur en France capable d'endosser le costume du mec lambda qui doit se transformer en action joe. Du coup, ça passe plutôt bien avec ses petites répliques cyniques et désabusées. Un vrai petit John McClane, qui finit d'ailleurs pied-nus comme lui!

Pour ne rien gâcher, toute l'exposition est assez réussie, même si le panneau explicatif du début était superfétatoire. Mais alors qu'est-ce qui déconne? Ben toute la partie la plus importante, à savoir la prise en main de la ville par les rebelles et l'assaut du train. On voyait notamment venir un petit Rio Bravo, avec les héros coincés dans le commissariat du village. Mais le potentiel de ce ressort scénaristique est complètement zappé. Et on se fait donc doucement chier...

On espère alors être réveillé par l'assaut final, assez alléchant, avec les rebelles pris entre deux feux, un train et Giraudeau et ses potes en franc-tireurs. Mais là encore, Behat saborde son matériel et fait zigouiller les rebelles en deux temps/trois mouvements, résumés en quatre séquences de deux secondes. Youhou! Phénoménal! Il reste alors la fin, pas folichonne et un peu longuette, au point d'en devenir surréaliste quand Giraudeau parlemente avec l'officier prêt à crever... Mébon, on n'est plus à ça près.

Sachant qu'au milieu de tout ça on a une BO synthétique pas dégueue et Robert Charlebois qui prend des photos.

5/10

PS : A noter que le DVD Studio Canal est bien crado avec une image qui fourmille en permanence, comme sur une VHS usée.

[pabelbaba]

Taxi 2 de Gérard Krawczyk - 2000

Je me demande si en fait c'est pas la meilleure bessonerie jamais tournée?

Pourtant le film ne déroge pas aux règles établies par Besson pour faire une bouse : clichés racistes, acteurs en mousse, réalisateur pour qui le qualificatif de "Yes man" serait un compliment, yamakazi inutiles, trouvailles plantées par le besoin d'en faire trop, etc... Mais ce coup-ci, il a la bonne idée de se rattraper avec un script qui tient la route et surtout qui n'accumule pas de longueurs. C'est déjà un énorme effort de sa part.

Ensuite, il faut bien l'avouer, Bernard Farcy et Jean-Christophe Bouvet sont on fire, ont des répliques qui tuent et éclipsent tout naturellement le duo de têtes d'affiches, toujours aussi tête à claque et nul à chier. Enfin entre Diefenthal et ses mimiques à la con et Naceri qui récite son texte comme dans un spectacle de fin d'année, pas difficile de passer pour un cador. Et à vrai dire, ils éclipsent aussi tout le reste du casting, rempli ras la gueule de bras cassés, avec le mannequin suédois et Cotillard en tête.

Autre point intéressant, les courses poursuites ressemblent à quelque chose. C'est pas le Pérou non plus, mais elles sont lisibles et rendent une bonne sensation de vitesse. Ce qui n'était pas gagné d'avance. Dommage qu'à vouloir surenchérir dans la débilité, Besson a eu l'idée de rajouter des ailes au taxi, ce qui est tout à fait inutile, mébon, plus c'est gros, plus ça passe.

Pour couronner le tout, certaines scènes ont bien été tournées dans Paris, et ça fait vraiment plaisir. Parce que les villes de l'Est maquillées comme des voitures volées pour avoir l'air de ressembler à des rues haussmanniennes, ça pique les yeux à force.

J'en gardais un bon souvenir, finalement confirmé, mais faudra pas compter sur moi pour revoir le 3.

7/10

[angel.heart]

Mais c'est qu'il me donnerait presque envi de le revoir!..

[pabelbaba]

Franchement, laisse-toi aller... Ca passe tout seul!

[pabelbaba]

Red de Robert Schwentke - 2010

Pas grand chose à dire sur ce film ultra prévisible : les papys des services secrets repartent au combat, on a donc de l'action et des coups bas.

Malgré un cast huppé, le jeu des acteurs est globalement sans intérêt hormis celui Malkovitch, qui ressort son ballet de mimiques de doux-dingue et occasionne forcément les rares moments vraiment marrants. En revanche on peut noter que Bruce Willis ne se taille pas la part du lion et reste plutôt en retrait.

Côté action, rien de bien extravagant, à part le duel au lance roquette et Willis qui sort de sa voiture pendant un tête à queue sans problème. A vrai dire, c'est rigolo, mais complètement hors de propos, rien à voir avec le thème des vieux. Là on est en face de personnages qui ont les mêmes capacités qu'à la grande époque. Pas de rhumatismes, de souffle coupé, de maladie invalidante. Pourtant ça aurait dû amener un peu d'humour et même des rebondissements.

Sinon la trame générale est sympa à suivre, même si on voit tout venir à l'avance. Encore un petit film pas tout à fait insipide mais presque.

6/10

[padri18]

Red 2 de Dean Parisot - 2013

La suite, en mode bigger & louder. Tout naturellement.

On prend presque les mêmes et on recommence. Quoique le casting rajeunit pas mal, exit Morgan Freeman et tant mieux, il ne servait à rien si ce n'est à faire du Freeman en mode automatique et bonjour Catherine Zeta Jones et Mr A Bittersweet Life. Ils n'ont pas du tout la gueule de retraités, même si le coréen a un peu les traits tirés par la fatigue, ça semble voulu dans la mesure où le film s'oriente plus vers un actioner.

C'était une bonne idée pour rajouter du rythme, mais dans ce cas on ne met pas un énorme tâcheron derrière la caméra. Lee Byung Hun est là pour la tatane? Très bien, mais monter ça en 3 plans par seconde, c'est une horreur! Pourtant son petit fight en Russie avec la porte du frigo avait un potentiel certain. Malheureusement c'est immonde. Tout comme la course poursuite finale, en mode CGi crados pas folichons.

Cependant le film donne la banane. Vraiment. Le perso de Mary-Louise Parker est bien mis en avant et sa façon de jouer les espions en herbe occasionne un bon paquet de situations à la con. En duo avec Malkovich, ça devient même du délire complet (notamment la partie à Paris). Les autres ne sont pas en reste et il doit facilement y avoir une réplique ou punchline rigolote toutes les 3 minutes. C'est d'ailleurs ce qui sauve les séquences d'action en général. A titre d'exemple, ce sont les dialogues entre Mirren et Lee pendant la course poursuite qui la sauvent du naufrage.

Avec un rythme correct et des rebondissements pas crédibles pour un sous et repérables à 100m, ça donne un résultat plutôt honorable. Sachant que le perso d'Hopkins apporte pas mal de fraîcheur et que le côté comics a été légèrement souligné avec des transitions pas trop moches en mode freeze-frame dessiné.

7/10

[Mark Chopper]

Papybaba, tu t'es trompé de salle ! C'est Pain & Gain que tu voulais voir ! Et voilà, tu vois un film sur des retraités qui aiment l'action et tu projettes, tu fantasmes !

[pabelbaba]

Mais j'irai voir le Bay.

[pabelbaba]

Ipcress, Danger Immédiat aka The Ipcress File de Sidney J. Fury - 1965

Un peu l'impression d'avoir vu un long épisode de Chapeau Melon et Bottes de Cuir...

Tous les éléments sont là pour ça. Des histoires d'espions et de contre-espionnage ne se déroulant que sur le territoire de la couronne, un héros flegmatique, des méchants tordus avec des méthodes un peu barges et futuristes (pour l'époque), on se demande où est passé Patrick MacNee... Nan, ça on s'en fout, on cherche plutôt Diana Rigg!

Mais le fait est que ça marche plutôt bien. En premier lieu parce que Michael Caine a toute la classe nécessaire pour incarner un vrai agent secret avec ce qu'il faut de coolitude, et en restant bien moins neuneu que James Bond. Sa dégaine, ses répliques, son attitude envers ses supérieurs, il transpire le cool. La moindre scène où il se la pète avec son côté pince sans rire est un petit bijou : sa façon de raconter sa petite histoire et ses ennuis avec la justice en préparant une omelette, c'est vraiment jouissif.

Et ce n'est pas tout. Cette ambiance si particulière, à la limite du fantastique, qu'arrivent à rendre les anglais est bien là. Que ce soit dû à certains effets de surprise un peu téléphonés ou à des prises de vue toujours bizarres (gros abus sur les plongées et contre-plongées ), impossible de voir ça ailleurs et c'est très réussi.

On pourra mégoter sur le scénario assez mince et le manque de petites pépés, mais globalement ça se laisse suivre avec un plaisir certain.

7/10

[angel.heart]

Tout pareil.

[angel.heart]

Bon et sinon je trouve que ce topic commence à sérieusement manquer de ptit bridés...

[pabelbaba]

Tout pareil.

Etonnant...

on et sinon je trouve que ce topic commence à sérieusement manquer de ptit bridés...

J'avoue que Dragon Squad m'a un peu calmé. Mais ça va revenir, j'ai bien envie de me faire les quelques SB qu'il me reste en stock.