Jed Trigado a écrit:Ben Justement Mark, je trouve que ce film possède exactement le même propos que Scarface : celle d'une idée que le crime paye toujours d'une manière où d'une autre, que l'excuse de vouloir vivre le rêve américain est une connerie absolue avec ce que cela cache du culte du corps, du pognon, de la connerie et aussi de l'avancée sociale qui se fait/défait en deux secondes (Marky Mark est très bien traité de ce point de vue-là).
Il a fait exactement la même chose que De Palma, jouer la carte du vulgaire assumé pour mieux critiquer son époque.
T'es sur de ça ? J'ai revu scarface y a quelques temps, et j'ai pas réussi à saisir la critique sociale, juste l'histoire puante d'un mec qui veut "réussir" mais à l'extrême.
Dans Pain&Gain, les mecs sont présentés comme débiles dès le début, en prennent plein la gueule dès le début, et leur réussite fait vraiment pas rêver étant donné qu'ils allaient forcément se faire vite chopper.
C'est du pareil au même, on le sait que le règne de Montana ne peut pas durer, il est trop entreprenant et "réglo" dans cet univers d'ordures où tu dois être capable de tuer femme et enfants pour rester au sommet. Il a gardé ce semblant d'humanité (même si ça l'empêchera pas de tuer son meilleur pote par implusion de jalousie) qui est incompatible avec le crime.
Pareil sur la façon, dont il est traité au début, tu vois toute la communauté cubaine immigrée qui se fait prendre de haut par la douane, on l'oblige à vivre dans un bidonville pourri en dessous de magnifiques autoroutes, ce rêve paradisiaque d'une Amérique qu'on lui refusera a coup sur, si il joue la carte de l’honnêteté a faire la plonge dans un bungalow miteux. Alors au final, tu préfère être vivant, honnête et mais pas forcément riche ? Ou bien toucher un instant du doigt la gloire, les femmes et la fortune en sachant toutes les conséquences qu'il aura derrière ? Pour moi le discours social est bien là et intégré de façon naturelle au récit.
Et puis dans mon cas , et ma vision , c'est plus du domaine du personnel , je n'accorde ( comme tu le sait ) pas autant de temp et de serieux au forum , que d'autre
A 20 messages en moyenne par jour, j'ai comme un doute
Mais pour la difficulté d'exprimer une chose personnelle, je comprends aisément.
Pour Mark: iconiser les perosnnages type gansgter, De Palma, Scorsese etc...l'ont fait aussi. Tu peux pas faire autrement pour coller au schéma narratif ::
1ère partie - l’ascension du mec 2- sa victoire, a réussite (c'est dans celle-ci qu'on iconise les mecs : faut bine ça pour montrer au public : voilà ce leur monde, voilà leur rêve mais attention, la suite c'est plus du tout ça) 3- sa déchéance (4- parfois sa rédemption).
Mine de rien, tout ce que Bay met en scène peut faire saliver aux premiers abords, mais une fois pénétré dans le fond de cet univers on sait bine que c'est creux, vain , insipide, malsain. Et comme je l'ai déjà dit, les spectateurs n'ont qu'a pas être con. Même si bien des gens rêveraient d'être un "boss", un mec qui en impose, pété de thunes et qui peut niquer des meufs à gogos, je pense qu'à moins d'être un gros tocard, on saisit tous que ces rêves sont des chimères qui ne peuvent que pervertir un homme.
En l'état Pian and gain dépeint un trio de mecs très cons mais loin d'être méchants. Ils sont juste jeunes, une case en moins, illusionnés par le rêve qu'on leur vend et qui, malgré eux, deviennent des tueurs, des voleurs et cie. Limite ona plus pitié d'eux qu'autre chose.
Waylander a écrit:je pense qu'à moins d'être un gros tocard, on saisit tous que ces rêves sont des chimères qui ne peuvent que pervertir un homme.
Entièrement d'accord avec toi.
Le problème (à supposer qu'il en soit un), c'est qu'en vieillissant je suis beaucoup moins attiré par des films comme Scarface ou Les Affranchis que par des oeuvres plus sobres, comme L'Impasse ou les Election qui me touchent bien plus et qui parviennent à faire passer ce message sans tomber dans le "piège" de l'étape narrative de la glorification (et sans courir le risque d'épouser le point de vue critiqué, bref en évitant l'ironie).
En somme, le premier degré me parle plus car il évite la distanciation impliquée par le second degré vis-à-vis de l'histoire et des personnages (un peu comme si le réal' regardait de haut son univers).
Et puis dans mon cas , et ma vision , c'est plus du domaine du personnel , je n'accorde ( comme tu le sait ) pas autant de temp et de serieux au forum , que d'autre
A 20 messages en moyenne par jour, j'ai comme un doute
Mais pour la difficulté d'exprimer une chose personnelle, je comprends aisément.
Je poste bcp mais c'est toujour des post court qui me prenne 5 sec , je disait juste que je ne repondrais pas par un paver
Apres , c'est pas difficile a exprimer sur ce point la , juste que je ne me sent pas le besoin de le faire ici
Là c'est moi qui suis d'accord même si personnellement, c'est l'inverse: j'ai du mal avec Election et L'impasse j'ai finit par l'aimer mais je suis assez distant de tous ces films trop sérieux. CASINO par exemple me parle bien plus car c'est un mélange de distanciation et d'ironie. Seulement concernant Pain and Gain, je suis tellement fasciné par l'univers du film que je considère comme étant une parodie de lui-même que je ne pense pas qu'on pouvait en tirer un truc sérieux vu la teneur du propos (l'histoire vraie, si elle est vraiment vraie bien sur, c'est tellement WTF que Bay n'aurait pas pu en tirer autre chose qu'une comédie).
Et j'aime le fait que Bay ne se retienne pas de de tout ça. faut dire que je suis très "Dieudo" : j'aime me moquer de tout le monde comme moyen cathartique de nous débarrasser du pathos ambiant et de la dépression omniprésente. L'humour c'est tout ce qui nous reste pour ne pas sombrer en nous lamentant sur ce qui ne va pas. Rire de tout ça c'est les mettre à égalité avec le reste du monde, montrer que personne n'est exceptionnel et que personne n'est meilleur que les autres. Du coup, les grosses y passent, les handicapés, les nains, les gays, les prêtres, les bodybuiders, les juifs, les riches...
Last Action Hero ou comment Mc Tiernan s'amuse comme un petit fou à démythifier tous les archétypes de l'actionner blockbuster hollywoodien via une parodie explosive reprenant un nombre incroyable de clins d'oeils à plusieurs films et en citant plusieurs acteurs cultes du cinéma américain.
Ainsi, King Kong y passe, Terminator 2, Rambo, Stallone, l'Arme fatale et le cinéaste s'auto-parodie lui-même avec Piège de Cristal. Le projet en lui-même démontre clairement la lucidité du réalisateur sur sa carrière, ses gouts et sur un certain cinéma : celui qui ouvre la porte d'un nouveau monde, affranchit des lois du réel afin d'en créer de nouvelles, sans limites ou presque, où le "Bien" peut sortir vainqueur de toutes les situations, intouchable, incorruptible , invincible ; des explosions improbables, des cascade incroyables, des flingues aux balles illimitées, le héros ne meurt "jamais" . Ce nouveau monde est utopique certes (le vrai gentil est vraiment gentil au pont de ne pas pouvoir prononcer de gros mots) mais pas "moral" à tous les niveaux (F. Murray Abraham est un gentil corrompu).
Au-delà de l'aspect commercial, divertissant et blockbuster du film, Tiernan entoure son univers d'un vrai regard critique sur le monde réel (en particulier urbain et américain via la ville de New-York), sa violence, le Mal omniprésent (en tout cas plus fort que le Bien) et l'individualisme qui règne (Benedict qui tue un mec, revient dans la rue et crie "je viens de tuer un homme etc..." est bien là pour l'illustrer). Plus tard, c'est le personnage de Frank qui en remet une couche en citant ouvertement ce qu'il considère comme néfaste et "pourri" de l'intérieur dans le monde réel : " Ya pire que le cinéma vous savez : les hommes politiques, les conflits, les incendies de forêts, les famines, la peste, la douleur, les maladies, les verrues, les hommes politiques (cités deux fois ce n'est pas anodin )."
Évidemment, le film est aussi une profonde mise en abyme, voir même plus (je vais certainement extrapoler mais à certains moments on a l'impression de voir une adaptation parodique sans le côté SF d'un livre de K-Dick : les différents niveaux de réalité, le désir de se plonger dans l’irréel pou fuir la réalité et ses restrictions. Le final du film fait penser à Blade Runner... ). Un film, dans le film, deux Arnold, deux mondes, des règles très opposées et un scénario qui tente clairement de délivrer plusieurs messages : faire attention à ne pas trop se plonger dans la fiction, s'y plonger quand même pour rêver, pour bâtir un monde meilleur en se trouvant des idéaux que l'on tente d'atteindre malgré le réel qui nous rattrape toujours (après tout, le petit devient héros malgré lui parce que tout son courage lui vient de son idéal cinématographique, donc fictif, ce qui démontre à quel point le réel est décevant puisque les exemples à suivre n'existent que dans l'imaginaire, le réel étant "bouffé" par tous ceux qui auraient dus être ces idéaux à savoir politiques, militaires, flics etc...)
Réf citation de Jack Slater " Le Monde est tel qu'on le fabrique". Avec cette phrase, Jack Slater relance le débat: La réalité est telle qu'elle est et doit être ou n'est-elle qu'on reflet de ce que l'Homme (ou "des" Hommes) en fait ? bref, on pourrait aller très loin sur ce sujet mais je ne pense pas que le film s'y pre^te, ce serait surinterpréter l’œuvre de McTiernan , culte à outrance (que de jouissance face aux caméos de Van Damme, de Sharon Stone, Robert Patrick, Ian McKellen, Stallon sur l'affiche de T2 ). Un film aux multiples lectures, aux clins d'oeils et hommages infinis, pas de prise de tête, McTiernan ne se prend pas au sérieux, se moque des clichés de l'actionner movie (quitte à les "violer" pour notre plus grand plaisir : voir la scène où Danny braque John Persevere qui braque Jack : Danny balance tout un discours au méchant qui perd son temps à discourir mais il fait la même chose. Résultat, le mafieux le braque à son tour par derrière).
Pas mal de passages bourrins, jouissifs et tout ceci nous rappelle notre enfance, où notre esprit pouvait encore regarder avec plaisir toutes ces scènes d'action surréalistes sans se poser de questions : on savait que c'était du chiqué mais on s'en branlait. A l'inverse, plus le temps passe plus on s'extasie devant ce fameux "réalisme" à tout prix au point de se moquer parfois de certaines cascades des films contemporains. Il faut dire que c'est plus facile pour l'esprit d'accepter l'improbable quand il s'inscrit lui-même dans un univers qui l'est tout autant. L'inverse est plus difficile à accepter (univers réaliste et action surréaliste). Last Action Hero, titre définitif d'un film qui se veut lettre d'amour au genre (et requiem car le genre existe toujours mais pas ce traitement : la preuve, tous les mecs de 30 piges et plus ont la nostalgie des Van Damme, des Stallone etc...) est mort tout en s'en moquant gentiment (le côté je me prend au sérieux des films des années 80 n'est plus crédible aujourd’hui).
Mc Tiernan signait déjà son arrêt de mort (le film n'a pas marché et les critiques sociales et artistiques intrinsèques du film n'ont pas du plaire à certains). On peut aussi penser que Tiernan se fout des films et des pièces de théâtres bla bla ble introspectives et philosophies (la parodie Hamlet avec un perosnnage armé jusqu'au dent qui fait le ménage à la sauce actionner nanard : uzi, cigare, zippo, exploson et Danny qui mate le truc en classe " Arrête de parler, tuez-le ! ".
Ouais mais le scénario a certainement été choisit par Tiernan donc ça correspond à sa vision aussi je pense et il a du faire des modifs, donner des idées etc..Mais ouais je fais pas toute l'historique d'un film quand je fais une critique.
Délire absolument dingue et incomprise des Frères Wachowskis, Speed Racer peut néanmoins être facilement rejeté par son aspect flashy-fluo-néons totalement psychédélique et épileptique aussi bien que par son désir de mettre à mal tous les codes du film familial américain à très gros budget. Techniquement, c'est fabuleux du début à la fin (mention spéciale toutefois au 15 min d'introduction qui en mettent plein la vue à tous les niveaux), les Wachowski s’amusent comme des petits fous et comme d'habitude, tentent une nouvelle fois de "révolutionner" (je préfère le terme "transcender") leur art en s'émancipant au maximum des limites imposées par les tournages et concepts traditionnels.
Nouveau projet après la trilogie Matrix, les Wachowski continuent dans le blockbuster sans jamais tomber dans le déjà-vu. Bound était un premier film formellement inattaquable qui tentait pleins de nouvelles choses (même das le fond) : renouveau du film noir. Matrix : révolution du cinéma SF (les suites sont bien moins réussies), et cette année , Cloud Atlas, encore une belle claque narrative au concept risqué. Speed Racer était déjà précurseur de Cloud Atlas , à savoir : un ovni cinématographique, barré, à savourer autant comme un drame familial qu'une comédie qu'un putain de cocktail type : manga, jeu vidéo, sf, kung-fu, course automobile, humour décalé à souhait etc...
Dérangeant par son aspect volontairement kitsch , ce film épouse néanmoins vraiment l'idée d'un divertissement qui ne se prend pas du tout au sérieux la majeur partie du temps. En gros, c'est une sorte private joke envoyée aux producteurs d'Hollwwood et à toute l'industrie du cinéma en général, tenue par l'argent, les sponsors (producteurs/distributeurs) et dont l'art est bien le dernier des soucis : c'est le fric fait sur l'art qui les intéressent. Dans Speed Racer, classique , ce sont les sponsors qui financent, qui protègent et bichonnent leurs coureurs mais la place réservé à l’amour de la conduite et des courses est plutôt mince.
Le message du film est assez clair: à bas les tricheurs ! (le dernier plan du film). Rythme effréné (de multiples courses toutes plus scotchantes les unes que les autres bien qu'un poil trop longue parfois), casting très sympathique, quelques clins d'oeils (Star wars, les comics etc...), des idées de mise en scène par dizaines (putain la narration est excellente, le background des personnages via les flashback intervenant au bon moment, les dialogues intelligemment montés afin d'éviter les champs contrechamps typiques , les différents fondus et raccords utilisés etc...) font de Speed racer un film largement méconnu et boudé car trop "spécial" et certainement trop en avance sur son temps. Le rejet est compréhensible puisque l'univers, le style et le cocnept sont difficilement abordable et surtout, sujet à tellement de préjugés (moi le premier) quand on ne comprend pas le film (si on aime Scott Pilgrim par exemple, je ne comprend pas que l'on déteste Speed Racer, tout aussi génial, geek dans l'esprit et bien plus intelligent qu'on ne le croit sur le fond)
De plus, au delà de l’aspect presque parodique du film, les Wachos immiscent clairement leurs thématiques habituelles : le désir d'un homme plus puissant que ce pour quoi il est programmé (le gamin qui rêve de conduire à l'école, le fils qui conduit presque simplement parce qu'il a été éduqé comem tel alors que Racer X lui rappelle que qu'il le fait c'est parce qu'il le veut et la fin, le flashback de Racer X: comment ne pas y voir une métaphore du désir de Larry de devenir une femme, de changer de vie, de visage etc...) , la critique du monde capitaliste, du fric, apologie des petites familles (les minorités , les révoltés contre une partie du système) soudées autour d'un même amour pour un domaine, l'indépendance (ici on comprend le but des Wachos: métaphore sur l'art, surtout le cinéma et la perte de la liberté quand on signe avec des grandes entreprises qui nous gâtent mais nous tiennent par les couilles , voir l'histoire de la filmo des Wachos et leur désir d'indépendance et de liberté dans leur travail).
En conclusion: un film sur fond vert qui enterre les Star Wars et autre gros blockbusters (même actuel) -par moment c'est juste "dément"- et qui prend en dérision pas mal de sources culturelles pour en faire un ovni fascinant qui peut donner la gerbe à certains mais qui a le mérite de raconter une histoire, amuser, divertir et toucher (d'autres ovnis sont bien plus hermétiques et le génie des Wachos est de toujours se renouveler, ils sont assez éclectiques et maitrisent plusieurs styles, tout en continuant à créer des films jouissifs et optimistes (fins pleines d'espoir) à la fois pour les cinéphiles et les geeks). Un festival multicolore, multiples influences aux courses automobiles ahurissantes (surtout comparer au dessin animé ringard).
Tiens, je viens de finir ma énième séance de ce film. Il revient souvent à la maison car c'est un bon bluray démo, niveau son & image ca tabasse, et c'est tout public. Par contre je redescends de 0,5 pts Ta critique fait honneur au film
Oh putain Way, mais en fait tu t'es foutu de ma gueule sur Facebook !
Alors là franchement respect, j'attendais vraiment pas ça de toi, comment ça fait plaisir de te lire sur un tel film, d'autant que je suis d'accord avec toi sur LA MOINDRE LIGNE écrite. En particulier :
Dérangeant par son aspect volontairement kitsch , ce film épouse néanmoins vraiment l'idée d'un divertissement qui ne se prend pas du tout au sérieux la majeur partie du temps. En gros, c'est une sorte private joke envoyée aux producteurs d'Hollwwood et à toute l'industrie du cinéma en général
des idées de mise en scène par dizaines (putain la narration est excellente, le background des personnages via les flashback intervenant au bon moment, les dialogues intelligemment montés afin d'éviter les champs contrechamps typiques , les différents fondus et raccords utilisés etc...) font de Speed racer un film largement méconnu et boudé car trop "spécial" et certainement trop en avance sur son temps. Le rejet est compréhensible puisque l'univers, le style et le cocnept sont difficilement abordable et surtout, sujet à tellement de préjugés (moi le premier) quand on ne comprend pas le film (si on aime Scott Pilgrim par exemple, je ne comprend pas que l'on déteste Speed Racer, tout aussi génial, geek dans l'esprit et bien plus intelligent qu'on ne le croit sur le fond)
le flashback de Racer X: comment ne pas y voir une métaphore du désir de Larry de devenir une femme, de changer de vie, de visage etc...), la critique du monde capitaliste, du fric, apologie des petites familles (les minorités , les révoltés contre une partie du système) soudées autour d'un même amour pour un domaine, l'indépendance (ici on comprend le but des Wachos: métaphore sur l'art, surtout le cinéma et la perte de la liberté quand on signe avec des grandes entreprises qui nous gâtent mais nous tiennent par les couilles , voir l'histoire de la filmo des Wachos et leur désir d'indépendance et de liberté dans leur travail).
Y'a pas photo t'as tout compris au film pour le coup. A mes yeux c'est clairement leur plus personnel pour toutes les raisons que tu évoques. Je rajouterais même que le rapport à la famille, et surtout le rapport au frère doit évidemment beaucoup à l'expérience familiale des Wachowski eux-mêmes. Genre dans le film on fait bien comprendre que Rex et Speed conduisent en binôme d'une manière parfaite sans avoir à se parler, et c'est pareil pour les Wachowski dans la vraie vie : dans chacune de leurs rares interviews, ils disent qu'ils ont jamais besoin de se parler sur un tournage, ils ne se disputent jamais sur une idée, une scène ou un plan : ils fonctionnent instinctivement en parfaite complémentarité.
Enfin voilà, super content de lire ça. Il faudrait vraiment que je balance ma critique un jour car avec le recul ça doit bien être mon film favori all-time.
Si on se voit sur Paris je te paye un verre. En attendant :
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."