POLICE PYTHON 357
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Alain Corneau (1957) | 6/10
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Un peu laborieux dans son déroulement ce Police Python 357, sorte de mix français improbable entre un dirty harry en mode pépère et un film d'enquête à l'ancienne dont il ne subsiste aucun mystère, toutes les cartes nous étaient en effet dévoilées dès le début de l'intrigue. Si la volonté de Corneau de faire jouer à Yves Montand un jeu du chat et de la souris avec les autorités dont il fait partie est un bon postulat de départ, j'ai trouvé qu'il développait son sujet un peu trop mollement pour que l'on se sente réellement impliqué dans l'histoire. La faute est à mon sens en grande partie du au personnage même qu'incarne Yves Montant. Si l'acteur est somme toute très bon, sans aller jusqu'à le trouver exceptionnel, l'homme qu'il joue manque cruellement de caractérisation. On ne croit jamais vraiment à son histoire d'amour un peu niaise sur laquelle repose tout le film, quant aux risques qu'il encoure suite à cette dernière, on ne les sent jamais réels. Dommage étant donné que tout le film repose sur cet étau qui devrait logiquement se refermer contre un flic que tout accuse.
Outre cette absence de vrai charisme qui détruit le personnage de Montand, j'ai également trouvé tous les autres acteurs un peu en dehors du tempo. A part François Périer qui trouve la bonne partition, tous les autres semblent absents de la bobine, à commence par Signoret qui campe un personnage pourtant intéressant, mais qui se trouve être assez transparent. Il faut dire que les pauvres bougres qui se partagent le cadre ne sont pas vraiment aidés par un script pantouflard qui ne parvient jamais à faire monter la mayonnaise. Qu'on se comprenne, le film n'est pas mauvais et cette histoire de faux semblant est assez truculente, elle aurait même pu donner lieu à un film haletant si l'on avait pu s'impliquer davantage dans l'histoire. Mais cette dernière se déroule péniblement, jamais on n'a l'impression que les mâchoires se referment sur cet homme innocent pour qui on est censé avoir de la sympathie, du coup on assiste un peu passif au déroulement d'une enquête dont on prévoit tout.
En bref, Police Python 357 n'est pas un mauvais film, mais il lui manque une vraie tenue, une gestion plus dynamique de son rythme pour que l'on se sente un peu plus concerné. En l'état, difficile de ne pas regarder sa montre, d'autant plus que les petites ficelles se font très grosses plus le film avance (la scène du supermarché est à ce titre difficile à avaler), de plus en plus difficiles à pardonner, à l'image de cette fin en mode superhéro qui surgit de nulle part et semble vraiment hors de propos. Belle déception en tout cas !
Outre cette absence de vrai charisme qui détruit le personnage de Montand, j'ai également trouvé tous les autres acteurs un peu en dehors du tempo. A part François Périer qui trouve la bonne partition, tous les autres semblent absents de la bobine, à commence par Signoret qui campe un personnage pourtant intéressant, mais qui se trouve être assez transparent. Il faut dire que les pauvres bougres qui se partagent le cadre ne sont pas vraiment aidés par un script pantouflard qui ne parvient jamais à faire monter la mayonnaise. Qu'on se comprenne, le film n'est pas mauvais et cette histoire de faux semblant est assez truculente, elle aurait même pu donner lieu à un film haletant si l'on avait pu s'impliquer davantage dans l'histoire. Mais cette dernière se déroule péniblement, jamais on n'a l'impression que les mâchoires se referment sur cet homme innocent pour qui on est censé avoir de la sympathie, du coup on assiste un peu passif au déroulement d'une enquête dont on prévoit tout.
En bref, Police Python 357 n'est pas un mauvais film, mais il lui manque une vraie tenue, une gestion plus dynamique de son rythme pour que l'on se sente un peu plus concerné. En l'état, difficile de ne pas regarder sa montre, d'autant plus que les petites ficelles se font très grosses plus le film avance (la scène du supermarché est à ce titre difficile à avaler), de plus en plus difficiles à pardonner, à l'image de cette fin en mode superhéro qui surgit de nulle part et semble vraiment hors de propos. Belle déception en tout cas !