[Caducia] Mes Critiques en 2013

[Alegas]

Les Infidèles

Réalisé par Jean Dujardin, Gilles Lellouche Avec Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Alexandra Lamy France -2012- 1h49

4/10

Synopsis

L’infidélité masculine et ses nombreuses variations, vues par 7 réalisateurs.

Critique

Un film français un peu bancal de part sa construction mais qui pour point positif d’être couillu, avec des prises de risques prononcés sur des situations plutôt crues qu'on a rarement vu de la sorte sur grand écran.
Même si la haute qualité n'est pas au rendez-vous, certaines scènes se détachent plus que d'autres pour un résultat plutôt fortement basé sur la comédie mais certains sketches surfent sur des terrains plus difficiles, avec un coté pathétique, dramatique.
Moi qui ne suis pas fan de Dujardin, je dois dire qu'il assure niveau comédie, aucun faux pas, le ton est juste, mais son acolyte Gilles Lellouche se la pète trop et est à coté de la plaque le plus souvent.
Le résultat est donc inégal de part la longueurs des scénettes, de leur réussite, de leur intérêt. Je garde peut être 2 ou 3 sketches qui valent le détour, sinon le reste est un peu du niveau des "nous c'est nous" avec un jeu de perruques et un utilisé proche du zéro, ou tout simplement de la provocation gratuite qui rate sa cible.
Le film balaye pas mal d'aspects de l'infidélité avec les travers sexuels divers et variés, allant de la jeune lycéenne à la dame plus mure, de la plus jolie à la plus banale. De l'infidélité classique au sein d'un couple marié, aux tendances SM...

On retiendra donc la scène de ménage Dujardin/Lamy qui est très réaliste, dialogues bien écrits, interprétation juste.
L'association du club des infidèles menée par Sandrine Kiberlain.
Le reste est plutôt anecdotique, sans saveur ou trop appuyé n'ayant pas trouvé de bon équilibre.
Et amusant pour ma part, de voir une élève de ma classe de CM2 dans une "position délicate".

Bref, plutôt incisif et culotté mais fait un peu à la vite, façon film de potes.

[caducia]

La dernière corvée : 3.5/10



Grosse déception, film dénué d’intérêt qui a très mal vieilli et joue sur le pathos à fond les ballons, à vite oublier.

[Alegas]

Le Bounty

Réalisé par Roger Donaldson Avec Mel Gibson, Anthony Hopkins, Laurence Olivier USA - 1984- 2h10

7/10

Synopsis

En 1787, le lieutenant Bligh commande un bateau, le Bounty, pour un voyage de 50 000 Km. Sa tyrannie amène l'équipage à la revolte.

Critique

Une film tout à fait honorable, mais qui hélas souffre de la comparaison avec les versions précédentes.
Néanmoins, le métrage vaut largement le coup d’œil de part son casting trois étoiles : Mel Gibson, Liam Neeson, Daniel Day Lewis, Anthony Hopkins.
L'ensemble de la photographie est sublime mais reste en dessous de la version de 1962 qui offrait des images stotchantes avec un lyrisme très poussé, ici on reste dans le réalisme même si le choc des cultures est efficace entre îles paradisiaques et enfer de la traversée.
Anthony Hopkins excelle en Lieutenant Bligh, tyrannique qui use et abuse de ses pouvoirs, poussant le vice à faire souffrir des gens pour rien, leur faire faire des corvées inutiles et ridicules, un mélange explosif idéal pour faire montée la tension.
Mel Gibson assure aussi mais reste en dessous de ses interprétations épiques restant en retenue et jouant sur son physique de jeune premier, un rôle un peu trop lisse.
La force du film repose sur le fait que notre empathie bascule d'un coté à l'autre au fil de l'histoire, ainsi le si inhumain Lieutenant Bligh nous fait un peu pitié quand il se retrouve livré à lui même dans cet océan pourtant quelques secondes avant on n'aurait pas été contre lui régler son compte.
Les personnages secondaires ont aussi un role important et sont très crédibles, charismatiques.

Des décors magnifiques paradisiaques mais hélas manquent un peu de panache et de couleurs contrastées, niveau qualité photographique et évasion, cette version se fait battre par celle de 62 qui était réellement à tomber.
Le montage est aussi un peu plombant avec un système narratif à base de flash-backs qui entrecoupent l'action à des moments inopportuns.

Une jolie histoire emplie de symbole entre la discipline aveugle et parfois idiote et la simplicité du retour à la vie sauvage, mais le film arrive à capter l'attention du spectateur par ses oppositions omniprésentes et son rythme bien géré.

[caducia]

Vicky Cristina Barcelona

Réalisé par Woody Allen Avec Scarlett Johansson, Rebecca Hall, Javier Bardem usa -2008- 1h36

7.5/10

Synopsis

Vicky et Cristina sont d'excellentes amies, avec des visions diamétralement opposées de l'amour : la première est une femme de raison, fiancée à un jeune homme respectable ; la seconde, une créature d'instincts, dénuée d'inhibitions et perpétuellement à la recherche de nouvelles expériences sexuelles et passionnelles.


Critique

Woody Allen délaisse sa période thriller pour une pure comédie romanesque trouvant un parfait équilibre de part son casting féminin qui gravite autour d'un seul homme.
On suit les escapades sentimentales de 2 américaines qui semblent au départ caricaturales avec la brune bien rangée et plutôt coincée (Rebecca Hall) et la blonde charmeuse et délurée (Scarlett Johansson ). Pourtant rien ne va se dérouler selon les apparences, d'où un film imprévisible et enchanteur où s’entremêlent les protagonistes, leurs amours, leurs états d’âme.
L'histoire est farfelue, pétillante, inattendue mêlant sensualité, rêves, fantasmes. Malgré quelques situations improbables, tout se déroule de façon naturelle et crédible, grâce à des dialogues ciselés qui collent bien à chaque personnage.
Le cadre est aussi idyllique parsemé de lieux "carte postales" qui sont très clichés ou les escapades champêtres voluptueuses en opposition avec le script qui sort des sentiers battus. La mise en scène est soignée mettant en valeur ses acteurs par de somptueuses lumières arrivant à rendre Javier Bardem beau !
Penélope Cruz a un rôle beaucoup moins présent mais reste incandescente à chaque apparition et la plus crédible de toute.
Une bonne gestion de rythme nous permet de se laisser emporter par l'histoire, de passer d'un conte léger à une intrigue beaucoup plus tragique aboutie qui se dévoile peu à peu, avec des changements de tons radicaux.
Un film déconcertant et enchanteur, plein d'inventivité.

[caducia]

White House Down

Réalisé par Roland Emmerich Avec Channing Tatum, Jamie Foxx, Maggie Gyllenhaal USA / Action -2012- 2h11

7.75/10

Synopsis

Investie par un groupe terroriste paramilitaire, la Maison Blanche doit être délivrée par des agents de Secret Service.

Critique

Roland Emmerich revient pour faire péter la maison blanche sans les aliens...s'amuse à déglinguer les symboles de l’Amérique tout puissante.
Un film d'action signé Roland Emmerich, qui ne fait pas dans la demi-mesure et tient toutes ses promesses, un métrage proche des blockbusters des années 80 qui délaisse les effets spéciaux à gogo pour un retour aux sources mêlant séquences spectaculaires et buddy movie avec quelques punchlines bien placées.

Un film qui ne mise pas sur l'intelligence, qui ne repose pas sur la crédibilité en mettant le président (Jamie Foxx) au coeur même de l'action, mais n'en faisant pas totalement un super héros, montrant aussi ses failles et maladresses.
M. Président ayant comme acolyte un super agent secret (Channing Tatum) qui tel John McLane se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment avec sa fille pour visiter la maison blanche.

Le tandem (Tatum-Foxx) fonctionne assez bien et rivalisent d’ingéniosité et de courage, tout comme de bourdes et de pointes d'humour décalées, où comme un looser va sauver le monde avec 3 fois rien.
Le petit Tatum est bien gentillet mais manque de charisme et d'épaisseur pour le rôle, malgré son capital sympathie.

Des décors vraiment impressionnants pour reproduire à l'identique le domaine présidentiel.
Emmerich use aussi des technologies modernes dans son histoire, de façon plutôt intelligente ce qui permet un peu d'apporter quelques scènes inédites et rester dans l'air du temps.

Le casting est solide, même si les interprétations manquent de finesse, un malus pour Maggie Gyllenhaal toujours aussi mauvaise, bonne surprise pour James Woods ou encore Jason Clarke.

Le cinéaste s'auto-référence, un nombrilisme américain et un patriotisme dégoulinant ajoutent une certaine lourdeur au long métrage, d'un autre coté vu le cadre ça reste plutôt logique.

Un plaisir coupable pour un divertissement garanti avec un déluge d'action et d’invraisemblances, avec beaucoup d'ironie. Une bonne gestion du rythme, pour un suspense quasi ininterrompu.

[Dunandan]

X-men

Réalisé par Bryan Singer Avec Hugh Jackman, Ian McKellen, Patrick Stewart USA -2000- 1h45

8/10

Synopsis

1944, dans un camp de concentration. Séparé par la force de ses parents, le jeune Erik Magnus Lehnsherr se découvre d'étranges pouvoirs sous le coup de la colère : il peut contrôler les métaux. C'est un mutant. Soixante ans plus tard, l'existence des mutants est reconnue mais provoque toujours un vif émoi au sein de la population.

Critique

Malgré les années, le 1er volet de la saga tient plutôt le choc visuellement et fait encore partie des films pas trop envahi d'effets spéciaux. Ainsi, on voit que les cascades ont pour la plupart été réalisées à l'ancienne, pour un coté réaliste qui se perd au fil des épisodes. Ainsi, Singer prend son temps (un tiers du film) pour présenter correctement ses héros.
Le look des personnages est parfois fun car pas encore aboutis, mais celà donne un certain charme.
Par exemple, le jeu de Hugh qui se balade dans les couloirs de l'école aux abois comme une bête, c'est très fun !

Les protagonistes principaux sont introduits de façon habile, on note pourtant un certain déséquilibre avec un focus sur 3 personnages (Wolverine, Magneto et Malicia), les autres personnages se dévoilent de façon plus soudaine un peu comme un cheveu sur le soupe mais effet de surprise garanti.
Le point fort du métrage repose sur le changement d'ambiances, passant d'une luxueuse école pour surdoués tel un cocon, aux camps de concentration, en passant par un fight club clandestin ou une chambre d'ado banale...pour mieux mettre en avant la diversité des origines de nos héros et de mieux comprendre leurs fêlures.
La relation entre X-men est loin d’être lisse, ce qui pimente un peu le métrage avec les piques lancées régulièrement par Logan envers Cyclops, pour un running gag assuré.
Pourtant Singer fait combattre des mutants les uns à coté des autres, mais n'ose pas encore jouer avec des liens interdits, on a juste droit à quelques regards et allusions.
Coté "gentils" mutants, les forces sont assez bien équilibrées avec des pouvoirs qui se complètent, montrant que l'union fait la force. En revanche, le coté obscur est moins bien loti, mis à part Mystique et Magneto.
Dents-de-Sabre, on se demande juste, c'est quoi son pouvoir, la bêtise ou les grognements.
Et sinon, le crapaud fait vraiment bouffon et ressemble au méchant bouche trou et ressemble aux personnages de Diablo ou Azazel.
Casting dans l'ensemble réussi avec de nombreux acteurs charismatiques, on pourra éventuellement dégager Halle Berry qui ne sert pas à grand chose dans cet épisode, très mal exploitée. Sinon, chapeau bas à toute la brochette d'acteurs qui arrivent à ne pas être ridicules malgré les coiffures, costumes et couvres chefs du meilleur gout.

Coté réalisation, mis à part quelques effets spéciaux qui piquent un peu avec les années (comme le Cerebro ou quelques interséquences un peu cheap), le résultat est tout à fait convenable avec des combats fluides lisibles bien découpés, ou les scènes de présentation léchées qui permettent un coté ancré dans l'histoire et réaliste pour ne pas tomber dans le 100% fantastique.
On voit clairement que Singer tente de coller au comics original en tentant de masque le physique de Wolverine par des angles de caméras qui tendent à le rapetisser.
Le cinéaste prend quelques libertés sur le comics originel en ne respectant le code costume, mais ne dénigre pas totalement l'oeuvre de base.

Le rythme est bien géré avec une fausse piste initiale permettant un retournement de situation bien amené.

Un premier volet intelligent, efficace plutôt bien dosé en dramaturgie et action qui souffre de défauts mineurs.

[Mark Chopper]

Dents-de-Sabre, on se demande juste, c'est quoi son pouvoir, la bêtise ou les grognements.

[caducia]

un bien joli gif.

[Scalp]

Je vois pas trop où tu peux voir un plaisir coupable dans le Emmerich tant c'est mou et chiant, et jamais réellement drôle involontairement.

[caducia]

Chacun kiffe son film sur la maison blanche, je te laisse Gérard.

[Scalp]

Bein y en a qui arnaque pas sur la marchandise et l'autre on dirait une version asylum.

[caducia]

Loin du paradis

Réalisé par Joseph Ruben Avec Vince Vaughn, Anne Heche, Joaquin Phoenix USA -1999- 1h45

6/10

Synopsis

Sheriff, Tony et Lewis, trois étudiants américains, se lient d'amitié au cours d'un voyage en Malaisie. Sheriff et Tony rentrent à New York, laissant Lewis sur place. Deux années plus tard, ils apprennent l'arrestation de Lewis, appréhendé par la police peu de temps après leur départ.

Critique

Remake du film français "force majeure", le film repose sur une injustice méga classique celle d'une peine emprisonnement ou de mort pour des touristes pris avec une quantité minime de drogues. Au delà de cette intrigue déjà vue, se greffe une histoire d'amour plutôt inattendue qui rend le métrage un peu plus original que ce que l'on a pu voir dans le même genre.
Le film reste globalement ultra-classique, le principal intérêt portant sur son dernier tiers avec pas mal de remplissage et un métrage qui a du mal à décoller et nous embarquer, sachant qu'avec un tel script celui-ci aurait pu être beaucoup mieux exploité. Un film qui ne va pas au bout des choses, surtout du coté détention qui ne fait qu'effleurer son sujet mais qui vise plutôt les dilemmes psychologiques qui indéniablement nous permet de nous poser la question de notre propre sort dans une telle situation.
Reste les rares scènes avec Joaquin Phoenix qui tout jeunot montre déjà qu'il a l'étoffe d'un grand.
Vince Vaughn que je déteste dans ses comédies lourdingues est ici tout à fait crédible et joue le personnage central du métrage.
Un film qui se regarde, qui arrive à nous transporter par quelques rares moments plus forts et inspirés mais qui s'oublie assez rapidement malgré une intrigue magnifique symboliquement.

[caducia]

Lord of war

Réalisé par Andrew Niccol Avec Nicolas Cage, Ethan Hawke, Jared Leto USA -2006- 2h02

9/10

Synopsis

Né en Ukraine avant l'effondrement du bloc soviétique, Yuri arrive aux Etats-Unis avec ses parents. Il se fait passer pour un émigrant juif...
Audacieux et fin négociateur, il se fait une place dans le trafic d'armes. Les énormes sommes d'argent qu'il gagne lui permettent aussi de conquérir celle qui l'a toujours fasciné, la belle Ava.

Critique

Un vrai régal que ce film qui est avec Bad Lieutenant un des derniers bons films de Mr. Cage.
Un film tout en contrastes, entre les trafiquants ultra-friqués bourgeois new yorkais et les racailles bling bling africaines très violents. Contraste saisissant être les deux frères, l'un qui a toute sa tête et qui a une éthique monstrueuse, l'autre complètement paumé et camé mais qui garde tout de même un respect de l’être humain.

Yuri Orlov, à la fois narrateur ironique et personnage principal, est malgré son allure de monsieur tout le monde, la pire ordure qui soit, trouvant toujours une bonne excuse pour effectuer la tache ingrate de vendeur d'armes. Un métrage visant à éveiller les esprits sur le système d'armement officiel et officieux, de nous en montrer les rouages qui vont de la corruption basique, au réseau, falsifications en tous genre, voir à un simple peau de peinture et un peu d’imagination, tel que nous l'avait montré Scorcese pour le système mafieux dans Casino.

Andrew Niccol souhaite nous secouer les méninges et prouver qu'il est assez simple de passer à travers les mailles du filet, de l'hypocrisie de celui-ci par ses phrases chocs parsemées habilement ou par les situations hautement improbables qu'il souhaite nous montrer, nous faisant vivre le tout de l'intérieur.
Le personnage de Cage bâtit son empire décadent en toute impunité, alors que tout son entourage est au courant et en profite, éprouvant un dégoût pour ce métier mais ne crachant pas sur l'argent sale.
Un personnage empli d’ambiguïté qui est à la recherche de l'enrichissement à tout prix quel qu’en soit les moyens et la vie de famille de rêve avec la femme qui le fait fantasmer. Yuri perd totalement le sens des réalités à force de vivre dans un rêve.

D'un autre coté, le cinéaste nous laisse partager de nombreux moments d'intimité avec son héros, permettant de ne pas le détester totalement, nous mettant au même niveau que ses proches, dans la connivence avec une montée en puissance efficace.

On pourra reprocher au cinéaste des Africains, avec une caricature très poussée qui jouent les grands seigneurs de guerre alors qu'ils ne sont que exécutants sans pitié et barbares. Alors que d'un autre coté, Nicholls ne souhaite pas juger Yuri, et le laisse chuter tout seul, de même, ce n'est pas un donneur de leçon ou de solution à ce problème mondial, c'est juste un constat consternant.

Une mise en scène beaucoup moins esthétique que Gattaca mais qui reste nickel, Nicholls préserve une certaine sobriété, car un tel sujet mis entre les mains d'un Bay ou McTiernan aurait été un peu plus pyrotechnique. On est plus dans la réflexion que dans la démonstration visuelle.

Abordant un sujet crucial avec un ton sarcastique par des dialogues incisifs emplis d'humour noir et marquants, d'une rare intelligence sans pour autant utiliser la violence à titre gratuit et racoleur. Oscillant entre drame et farce, le film touche au but et est très percutant.

[caducia]

Mar Adentro: 6.5/10



Un thème peu banal, plutot bien traité, on ne tombe jamais dans le pathos. Javier Bardem se transforme encore une fois physiquement pour une vraie métamorphose et un jeu d'acteur nickel.

Take This Waltz: 6.25/10



Une romance qui se suit, des images très esthétisantes et quelques moments forts mais globalement peu marquant.

Un grand mariage : 4.5/10



Un casting plutot bluffant, mais un film plutot plat, déjà vu 1000 fois.

[caducia]

Jobs

Réalisé par Joshua Michael Stern Avec Ashton Kutcher, Dermot Mulroney, Josh Gad USA Biopic -2013- 2h07

3.5/10

Synopsis

Partout sur la Terre, Steve Jobs est célébré comme un créateur de génie dont les inventions ont révolutionné notre façon de vivre et de percevoir notre monde. Il est aussi connu comme l’un des chefs d’entreprise les plus charismatiques et les plus inspirants qui soient.

Critique

Après le "social network", nous voici avec le biopic sur le créateur d'Apple qui a quand même marqué le siècle, contrairement au film qui ne sera pas le film du mois.
Le métrage est une production indépendante et non financée par la marque à la pomme (pourtant on aurait pu penser que non en voyant la BA), mais au vu du résultat, c'est certain que ce quasi naufrage cinématographique ne donne pas une image valorisante de la marque.
Le début est prometteur pourtant avec un coté baba cool du héros, quelques élans de poésie façon Ridley Scott ( ) mais on retombe vite dans du terre à terre.

Ashton Kutcher incarne Steve, de façon assez efficace, plutôt étonnant de la part du jeune homme qui n'a pas laissé d'empreinte forte dans toute sa carrière qui accumule les comédies légères fadasses. Kutcher tente de donner une âme à son personnage et semble y croire (malgré quelques scènes en surjeu) mais ce n'est pas suffisant pour sauver le long métrage.
Des rôles secondaires sont relativement convaincants (sauf J.K. Simmons et sa moumoute).

Le script ne couvre pas toute la vie de Jobs mais débute de la phase de création de la marque (période la plus réussie) jusqu'en 1998 (lancement de l'iMac).
On décortique ainsi toutes les influences, les éléments qui ont fait et défait le vie de Jobs, pour au final nous donner une impression d'antipathie profonde montrant l'homme comme un être très intelligent, manipulateur et pilleur d'inventions.
Jobs n' a quasiment rien inventé en matière d'informatique, mais en matière de marketing c'est un génie. Il a juste su s'entourer des bonnes personnes au moment adéquat et sait tout aussi bien s'en débarrasser du jour au lendemain sans le moindre remord.
Le film aborde peu le coté sentimental mais se focalise surtout sur sa vie professionnelle, avec les relations houleuses, les engueulades et les succès, faisant de Jobs un bourreau de travail sans coeur. Même si la vie du monsieur est très tourmentée et aurait pu être passionnante, le traitement fait que tout reste assez linéaire et plan-plan, aucun moment fort ne se détache vraiment, on s'ennuie rapidement et il est difficile de tenir jusqu'au bout (plus de 2h00...).
Le film montre pourtant Jobs vieillissant en scène d'introduction lors d'un conférence (phase moderne du marketing d'apple) mais nous laisse sur notre faim sur cette renaissance d'apple.

Un métrage destiné aux geeks purs et durs, qui se veut réaliste, une mise en scène académique mais Jobs fait qu'on ne fait que le détester et on ne peut s'identifier à cet abject personnage. Je pense que le truc avec Noah Wyle est beaucoup plus distrayant que ce biopic paresseux.