Ultimate game 6/10
Passé le nullissime Dracula 2000, j’aborde une période nettement plus sympathique pour le père Butler.
Associé au duo frappadingue de Crank, l’acteur se retrouve au milieu d’un actionner SF bien moins basique qu’il n’y parait. Sous couvert de gunfights aussi dantesques qu’épileptiques, le film développe une thématique sur la manipulation plutôt crédible et déploie quelques ambitions intéressantes. Butler n’est finalement qu’un fusible lambda dans sa première partie pour se muer ensuite en leader mettant à mal tout un système. Les réalisateurs mettent à profit leur style unique pour taper là où ça fait mal et nous sortir un futur malsain ou se côtoient membres déchiquetés et sexe à chaque coin de rue. Quel que soit l’option, le sort de chacun n’est pas très enviable. Parallèlement à un sujet qui peut parfois dépasser Neveldine et Taylor, ces derniers se déchainent sur les séquences d’actions (un brin trop immersives) balançant tout ce qu’ils ont dans le ventre. Avec un budget light, ils livrent de belles envolées guerrières ainsi que de très badass empoignades (impressionnant Terry Crews !). Le culot reste leur marque de fabrique à l’image de ce fight final sur du Sinatra qui décontenancera les plus classiques d’entre nous.
Victime d’une étiquette trop simpliste, Ultimate game mérite d’être redécouvert pour son sujet mais aussi pour ses choix et sa folie de tous les instants. Encore une fois, le culot est une denrée rare de nos jours et il est de bon augure de s’intéresser à tout ce qui peut sortir de la masse ! N & T sont de ceux-là (Cf. Ghost rider 2, n’en déplaise à certains!).