[Alegas] Mes Critiques en 2013

[Alegas]

Pour James Bond globalement mes avis ne changent pas concernant les films, genre le Lazenby j'avais pas accroché à la première vision, le dernier Connery idem, donc pas de grosses révélations pour le moment à cette seconde vision si ce n'est que, en effet, James Bond a vraiment connu une sale période pendant les 70's/80's. En fait les James Bond c'est pas des mauvais films en soi, c'était juste de mauvais goût pour coller avec les attentes grand public de l'époque. Genre quand j'ai revu L'espion qui m'aimait, la grosse désillusion lorsque j'ai entendu le thème musical avec des sonorités disco.

[Alegas]

Shaun Of The Dead de Edgar Wright

(2004)

Seconde vision qui confirme ce que je pense du film, à savoir que j'aime bien mais sans plus, je n'y vois pas non plus la grande comédie de ces dernières années, d'autant que Edgar Wright livrera encore mieux par la suite. Shaun of the Dead, c'est le premier vrai film de cinéma de son auteur, et le moins que l'on puisse dire c'est que le niveau est déjà sacrément surprenant. C'est bien simple, tout le talent que l'on pouvait percevoir dans A Fistful of Fingers est ici confirmé puissance 1000, avec des idées toutes les trente secondes et une mise en scène très inventive et ludique (voir le plan-séquence qui se répète, la preuve ultime que Wright a tout compris de l'intérêt narratif de ce procédé). La grande force du film, c'est bien entendu d'être à la fois une comédie, mais en plus un vrai film de zombies. Jamais l'impression de voir une parodie ne se fait ressentir, on est juste face à une comédie romantique avec des zombies, qui plus est avec un très grand respect du genre (ça cite même intelligemment Romero). Pas de moquerie donc, simplement le détournement de codes qui provoque forcément le rire. Là où le métrage perd un peu de sa superbe, c'est davantage dans sa façon de doser l'humour, car autant la première heure est nickel, autant le climax dans le bar (exception faite du passage hilarant sur Queen avec la fléchette dans le crâne) est un peu décevant à ce niveau là, avec une mise en avant de la tragédie qui ne marche pas forcément. Ainsi, même l'aspect film sur l'amitié paraît un peu forcé et c'est d'autant plus dommage que le métrage se repose beaucoup là-dessus. Pour le reste, rien à redire, c'est très bien joué (Simon Pegg et Nick Frost sont excellents, des vraies révélations), très bien réalisé et ça fait preuve de beaucoup de bon goût (notamment via la soundtrack). Sans être la comédie ultime souvent décrite, c'est clairement la confirmation d'un grand talent, à la fois de cinéma de genre et de comédie.

NOTE : 7/10

[Waylander]

Tu veux pas mater WILLOW ?

[Alegas]

Celui là je l'avais vu à 10 ans et j'en garde un souvenir assez pénible, un truc quand même bien ridicule par moment. Pourquoi tu veux que je le mate ?

[Waylander]

Pffff. Allez, je te parle plus.

[Alegas]

The Man with the Golden Gun (L'Homme au Pistolet d'Or) de Guy Hamilton

(1974)

Un film un poil meilleur que le précédent, mais qui reste quand même dans la période sombre de la saga James Bond. Encore une fois, on nage dans le délire total, entre action molle et humour parodique qui élimine le moindre sérieux que tente d'insuffler le script. Pour la seconde fois, Tom Mankiewicz est au script, et cela se ressent fortement tant The Man with the Golden Gun est dans la même intention que le précédent opus, avec des gags réutilisés, des situations ou même carrément un personnage secondaire juste là pour proposer de l'humour gol (le shérif redneck, insupportable encore une fois). C'est d'autant plus dommage que le film offre une belle idée de départ, à savoir offrir un némésis de James Bond, un tueur implacable qui a toujours une longueur d'avance sur lui. Malheureusement, le traitement fait que tout devient raté, entre un nain français qui est la pire idée du métrage, un passage WTF avec des sumos et une école de judo, un Roger Moore qui ne colle toujours pas au rôle, un Christopher Lee avec trois tétons ou même une cascade impressionnante qui devient un gag avec un son tout droit sorti d'un cartoon. Rajoutons à cela une chanson-titre moche et une mise en scène jamais inspirée (le duel final, qui avait un énorme potentiel, est bâclé comme jamais) et on obtient un des pires films de la saga. Reste une jolie blonde en James Bond Girl, mais là encore il faut voir le prénom qu'elle se tape. Heureusement, le film suivant rattrapera quelque peu le désastre.

NOTE : 2,5/10

[Mark Chopper]

Merci pour cette rétro, Scalp

Si ça se trouve, je l'ai déjà dit. Mais j'ai l'impression que chaque avis depuis sa rétro ressemble aux siens

[Alegas]

Bah d'un côté, j'ai jamais caché mon dégoût pour les Roger Moore hein.

[Alegas]

Hot Fuzz de Edgar Wright

(2007)

De loin l'une des meilleures comédies de ces dernières années, toutes nationalités confondues, et certainement le film d'Edgar Wright que je revois avec le plus de plaisir. Si le film se veut être un successeur spirituel de Shaun of the Dead avec qui il entretient de très nombreux points communs (film sur l'amitié, respect profond du genre traité, acteurs et gags récurrents, etc...), Hot Fuzz se révèle être d'un niveau bien supérieur en terme de qualité, et notamment au niveau de l'écriture. Car là où le premier film de la Blood & Ice Cream Trilogy perdait un peu de sa puissance dans un enchaînement humour/drame hésitant, Hot Fuzz est bien plus percutant en tant que comédie pure. Alors certes, il y a toujours ce propos sous-jacent sur l'amitié, mais il est ici parfaitement intégré à l'histoire sans pour autant en faire des tonnes. Quand au reste, le film est tout simplement le modèle même du rythme humoristique qui ne s'arrête jamais. Aucun temps morts et des gags à la pelle qui ne se voient pas forcément tous à la première vision, une comédie exemplaire donc, d'autant que l'humour est varié et jamais trop référentiel. De la même manière que Shaun of the Dead, Hot Fuzz se révèle être dans son dernier acte non pas une comédie parodiant les films d'action, mais bien un film d'action à lui tout seul. Edgar Wright confirme encore une fois tout son talent éclectique et livre non pas des modèles de séquences d'action, mais bien des scènes jouissives, toujours fun et qui sont à chaque minute l'occasion de placer une bonne dizaine de gags. Non vraiment ce Hot Fuzz est clairement l'une des comédies les plus réussies de ces dernières années, les moments d'anthologie se succèdent et le casting, encore une fois, assure vraiment avec même quelques surprises (Timothy Dalton !!). En espérant que l'ultime film de la trilogie sera à la hauteur de celui-ci.

NOTE : 8,5/10

[Alegas]

Le Clan des Siciliens de Henri Verneuil

(1969)

Forcément une déception étant donné qu'avec la collaboration Verneuil/Delon/Gabin/Ventura on était en droit d'attendre un film mythique doublé d'un chef-d’œuvre. Au final, on se retrouve avec un bon film très appréciable, mais qui laisse néanmoins un arrière goût d'inachevé. Le gros point fort du métrage est bien évidemment son casting, et notamment son trio de tête tout simplement énorme. Là encore, déception : jamais les trois acteurs ne seront réunis à l'écran, pire encore : le personnage de Lino Ventura est clairement en retrait par rapport aux deux autres, une déception d'autant plus grande que ses deux séquences avec Gabin sont juste monumentales en terme d'acting (on sent un réel respect commun entre les deux personnages pourtant ennemis) pendant que Delon joue un peu trop le registre de la facilité avec un rôle qui lui sied certes à merveille mais que l'on avait déjà vu par le passé. Jean Gabin aussi continue à jouer le fameux rôle du patriarche, mais sa présence vampirise tellement ses scènes qu'on a du mal à l'imaginer autrement. Là où le film déçoit bien plus en revanche, c'est du côté du script qui aurait mérité d'être plus tortueux. On se retrouve donc avec un simple film de braquage sans intrigue mémorable, les seuls retournements surprenants arrivant dans le dernier quart d'heure. Quand à la mise en scène de Verneuil, autant l'introduction avec l'évasion est magistrale, autant le reste est sacrément moins inspiré, avec en point d'orgue un braquage dans un avion tellement plan-plan qu'on a l'impression de se retrouver devant un autre film. Bref, Le Clan des Siciliens est tout de même un film plaisant, mais là encore on était en droit d'espérer bien mieux d'une telle collaboration qui ne se refera jamais par la suite.

NOTE : 7/10

[Alegas]

Hostage (Otage) de Florent Emilio Siri

(2005)

Comme la majorité de la filmographie de son auteur, c'est clairement un film qui se revoit avec beaucoup de plaisir et où la surprise continue à fonctionner même si l'on connaît déjà les péripéties à l'avance. Pour son premier et unique film tourné aux États-Unis suite au succès de Nid de Guêpes, Florent Emilio Siri surprend vraiment en livrant ce qui n'est ni plus ni moins que l'un des meilleurs films contemporains américains réalisés par un français (de loin ce que l'on a pu voir de mieux ces derniers temps avec Silent Hill). Alors certes, le film possède une trame plus classique et des thèmes forcément moins ancrés dans l’œuvre de Siri, mais on sent tout de même que, contrairement à beaucoup d'autres, il a réussi à livrer le film qu'il voulait faire, notamment avec l'aide de Bruce Willis qui lui a considérablement facilité la tâche puisqu'il est producteur du film. Ainsi, à l'instar de Nid de Guêpes et L'Ennemi Intime, on ressent rien que sur le plan visuel la forte inspiration du western, et notamment de Rio Bravo, mais aussi du film fantastique style Alien dans une des scènes finales. Un mélange qui peut paraître étrange au premier abord, mais qui donne toute sa saveur au métrage puisque constamment surprenant par rapport à d'autres productions du même genre.

Siri avec beaucoup de moyens, cela donne forcément un film très léché et vraiment magnifique par moment en plus d'être totalement maîtrisé (la première rencontre entre la seconde menace et le personnage de Willis, la séquence d'introduction percutante ou encore ce duel final bien violent). On sent une réelle envie à la fois d'iconiser ses personnages tout en les maintenant dans un environnement qui va les réduire à des êtres sans aucune prise sur leur destin, en témoigne les trois jeunes cambrioleurs qui changeront beaucoup tout le long du film. Pour le reste, on pourra peut-être pointer du doigt quelques facilités scénaristiques mais en l'état le film fonctionne vraiment très bien et même le final est réussi alors que ce n'était pas gagné sur le papier. Pour le coup, c'est vraiment un film qui aurait pu être sacrément anecdotique avec un yes-man derrière la caméra (ce qu'il a failli être) mais qui gagne une saveur toute particulière avec la présence de Siri aux commandes du projet. Clairement pas un film dénué de défauts, mais un excellent film tout de même qui prouve bien qu'il est encore possible pour un réalisateur français de réussir un long-métrage américain. Vraiment dommage que le Die Hard 4 avec Siri ne se soit pas fait, même si je me doute qu'il avait refusé le projet pour de bonnes raisons (et puis quand on voit le chef-d’œuvre qu'il a fait par la suite, on se dit qu'il a bien fait de revenir en France).

NOTE : 8/10

[zack_]

Un film que j'ai vu à sa sortie et qui me donne bien envie pour une revision en DVD. Je me rappel d'une tension palpable et d'un Willis au meilleur de sa forme avant sa déchéance.

[Scalp]

Zack, pire avatar ever.

[zack_]

[Jed Trigado]

Zack, pire avatar ever.