X-men |
Réalisé par Bryan Singer Avec Hugh Jackman, Ian McKellen, Patrick Stewart USA -2000- 1h45 |
8/10 |
Synopsis1944, dans un camp de concentration. Séparé par la force de ses parents, le jeune Erik Magnus Lehnsherr se découvre d'étranges pouvoirs sous le coup de la colère : il peut contrôler les métaux. C'est un mutant. Soixante ans plus tard, l'existence des mutants est reconnue mais provoque toujours un vif émoi au sein de la population.
CritiqueMalgré les années, le 1er volet de la saga tient plutôt le choc visuellement et fait encore partie des films pas trop envahi d'effets spéciaux. Ainsi, on voit que les cascades ont pour la plupart été réalisées à l'ancienne, pour un coté réaliste qui se perd au fil des épisodes. Ainsi, Singer prend son temps (un tiers du film) pour présenter correctement ses héros.
Le look des personnages est parfois fun car pas encore aboutis, mais celà donne un certain charme.
Par exemple, le jeu de Hugh qui se balade dans les couloirs de l'école aux abois comme une bête, c'est très fun !
Les protagonistes principaux sont introduits de façon habile, on note pourtant un certain déséquilibre avec un focus sur 3 personnages (Wolverine, Magneto et Malicia), les autres personnages se dévoilent de façon plus soudaine un peu comme un cheveu sur le soupe mais effet de surprise garanti.
Le point fort du métrage repose sur le changement d'ambiances, passant d'une luxueuse école pour surdoués tel un cocon, aux camps de concentration, en passant par un fight club clandestin ou une chambre d'ado banale...pour mieux mettre en avant la diversité des origines de nos héros et de mieux comprendre leurs fêlures.
La relation entre X-men est loin d’être lisse, ce qui pimente un peu le métrage avec les piques lancées régulièrement par Logan envers Cyclops, pour un running gag assuré.
Pourtant Singer fait combattre des mutants les uns à coté des autres, mais n'ose pas encore jouer avec des liens interdits, on a juste droit à quelques regards et allusions.
Coté "gentils" mutants, les forces sont assez bien équilibrées avec des pouvoirs qui se complètent, montrant que l'union fait la force. En revanche, le coté obscur est moins bien loti, mis à part Mystique et Magneto.
Dents-de-Sabre, on se demande juste, c'est quoi son pouvoir, la bêtise ou les grognements.
Et sinon, le crapaud fait vraiment bouffon et ressemble au méchant bouche trou et ressemble aux personnages de Diablo ou Azazel.
Casting dans l'ensemble réussi avec de nombreux acteurs charismatiques, on pourra éventuellement dégager Halle Berry qui ne sert pas à grand chose dans cet épisode, très mal exploitée. Sinon, chapeau bas à toute la brochette d'acteurs qui arrivent à ne pas être ridicules malgré les coiffures, costumes et couvres chefs du meilleur gout.
Coté réalisation, mis à part quelques effets spéciaux qui piquent un peu avec les années (comme le Cerebro ou quelques interséquences un peu cheap), le résultat est tout à fait convenable avec des combats fluides lisibles bien découpés, ou les scènes de présentation léchées qui permettent un coté ancré dans l'histoire et réaliste pour ne pas tomber dans le 100% fantastique.
On voit clairement que Singer tente de coller au comics original en tentant de masque le physique de Wolverine par des angles de caméras qui tendent à le rapetisser.
Le cinéaste prend quelques libertés sur le comics originel en ne respectant le code costume, mais ne dénigre pas totalement l'oeuvre de base.
Le rythme est bien géré avec une fausse piste initiale permettant un retournement de situation bien amené.
Un premier volet intelligent, efficace plutôt bien dosé en dramaturgie et action qui souffre de défauts mineurs.