[Mark Chopper] Mes critiques en 2013

[Scalp]

Et pis les CGI sur les griffes je m'en lasse pas

[Mark Chopper]

La scène où il pète un lavabo et un radiateur avec, sérieux on dirait un effet MS Paint.

[Alegas]

X-Men Origins : Wolverine, de Gavin Hood (2009)

L'histoire : La vie de Wolverine du jour où, enfant, il découvrit sa vraie nature de mutant, jusqu'à celui où il perdit la mémoire peu de temps après s'être vu greffer son squelette en adamantium...

Aussi mauvais soit-il, X-Men : L'Affrontement final a surpassé ses deux prédécesseurs au box office. Sentant, à juste titre, la poule aux oeufs d'or, les dirigeants de la Fox et de la Marvel décident de lancer un spin off centré sur le personnage le plus populaire du comic book et de la trilogie : Wolverine. En théorie, l'idée aurait pu donner un excellent film : délesté d'un des handicaps majeurs de la saga, à savoir l'impossibilité de traiter à égalité l'ensemble des personnages, X-Men Origins : Wolverine aurait pu exister indépendamment des trois films. Mais la volonté de le lier à la trilogie et le désir de livrer un spectacle familial afin d'attirer un public toujours plus conséquent lui ont été fatal.

Le générique qui présente Logan et son frère Victor combattant dans de nombreuses guerres, protégés des blessures et du vieillissement par leur pouvoir d’auto-régénération, laisse fantasmer un long-métrage qui n'existera sans doute jamais. Déjà pleurnichard à la fin de X-Men 2 et castré tout au long du troisième volet, Wolverine n'a plus grand-chose en commun avec son homologue de papier : exit l'animalité, au profit d'un personnage gentillet censé plaire à toute la famille. A la place du griffu, on découvre un homme qui aime conter fleurette à une professeure des écoles au clair de lune, couper du bois avec des péquenauds ou dîner avec un couple de vieillards tout en promettant de leur acheter un nouveau lavabo... Poursuivi par son frère Dents-de-sabre, moins ridicule que dans le premier X-Men mais encore trop cabotin, il finit par se faire poser son fameux squelette en adamantium. Des révélations fascinantes ? Pas vraiment... Plutôt un récit pantouflard, souffrant de graves problèmes de rythme, jamais corrigés par des scènes d'action sans âme.

Passons sur la qualité des effets spéciaux, à l'image de ces griffes en adamantium sans doute dessinées à l'aide de MS Paint. Passons également sur les rares bonnes idées du film, à l'image du personnage de Gambit, tant celles-ci restent sous-exploitées. On ne peut qu'être consterné par l'ensemble du casting, à l'exception d'un Hugh Jackman toujours impliqué et de Taylor Kitsch, sans parler de cette volonté de lier ce spin off à la saga en multipliant les mauvais choix (l'inutilité du jeune Cyclope, le Professeur X mal rajeuni numériquement...). Plus X-Men Origins : Wolverine progresse, plus il devient pénible et semble interminable : laid, mal écrit et gênant, il rappelle que l'intelligence des premiers films de Bryan Singer semble loin.

Simple produit marketing, aussi médiocre qu'un Daredevil et proche de la nullité abyssale d'un Elektra ou d'un Catwoman, il symbolise la décadence d'une franchise qui, depuis, a su bien heureusement redresser la barre.

Note : 1,5/10

[Dunandan]

Pareil, à part l'intro assez rigolote, c'est du bon gros nanar friqué.

[Alegas]

Elysium, de Neill Blomkamp (2013)

L'histoire : En 2154, la population humaine riche vit désormais dans une station spatiale baptisée "Elysium". Les pauvres sont restés sur une Terre surpeuplée, même si certains d'entre eux tentent de s'enfuir...

Avis express... Un film qui m'a attiré pour la simple raison que son univers me rappelait furieusement celui du manga Gunnm, auquel je voue un culte. A savoir : une humanité coupée en deux et une ambiance cyberpunk cradingue et poussiéreuse. Problème : l'univers, ici, n'est jamais exploité. Autre souci : la mise en scène, qui m'a fatigué avec sa shaky cam, ses abus de ralentis et ses scènes d'action peu lisibles. On suit donc le parcours d'un héros aussi insipide que l'ensemble des personnages, qui cherche à rejoindre le monde des privilégiés qui seul peut assurer sa guérison et qui est amené à devenir une sorte de messie. Mais le récit, fort mal rythmé, affiche un électrocardiogramme complètement plat. Jamais il n'atteint une quelconque ampleur ou ne donne de l'épaisseur à son idée de départ avec cette pseudo lutte des classes qui ne débouche sur rien... Ajoutons à ce tableau bien fade un bad guy insupportable, de nombreuses incohérences et le fait que j'ai commencé à regarder ma montre au bout de trente petites minutes, et nous obtenons un pétard mouillé. Insipide, inoffensif et mou... Elysium réveille parfois avec quelques plans gores. Mais bon, le jour où Hollywood sortira un film de science-fiction ambitieux qui ne soit pas complètement stupide : faites-moi signe. A mes yeux, le dernier commence à dater...

Note : 4/10

[zack_]

science-fiction ambitieux qui ne soit pas complètement stupide

Le congré, Planete des singes origins, Moon, RepoMen et puis son dernier District 9.

[Mark Chopper]

Planète des singes : bof, par rapport au potentiel de base (on est loin de l'original). Repo Men : de la merde.

Pas vu le reste (et soudain je n'ai aucune envie de découvrir District 9... Par contre Le Congrès oui).

Pour moi, le dernier bon c'est Sunshine.

[zack_]

Tu vas pas faire ton Logan sur Inception?

[Mark Chopper]

Pétard mouillé

Dis-toi que je lui mets la moyenne au Nolan. Là c'était juste chiant ce film...

[zack_]

Pfff. Le pétard arrête de le fumer.

[Mark Chopper]

Tu te trompes de BoMien là, je suis clean

Je t'envoie un test d'urine par la poste.

Tu es trop bon client parfois, Zack, quand tu vois du fric à l'écran tu oublies le côté chiant et mal écrit...

Baisse discrètement ta note au premier Wolverine.

[Waylander]

Putain Wolverine j'ai toujours trouvé que c'était le personnage le moins intéressant. Question de goût mais pour ma part je suis fan absolu de Magneto. A tous les niveaux.

[Mark Chopper]

Oui, ça se joue entre les deux pour moi. C'est le seul autre dont je voudrais voir un spin off.

Mais pas sûr que ce soit très commercial...

[Milkshake]

Putain Wolverine j'ai toujours trouvé que c'était le personnage le moins intéressant. Question de goût mais pour ma part je suis fan absolu de Magneto. A tous les niveaux.

Oui il y avait un film prévu sur Magnéto mais le scénario est pas terrible, on a rien raté. Le traitement de Magnéto dans X-Men First Class est bien plus intéressant.

[Alegas]

X-Men : Le Commencement, de Matthew Vaughn (2011)

L'histoire : En 1962, un mutant nommé Sebastian Shaw, ancien nazi, tente de provoquer une guerre nucléaire entre les Américains et les Russes. Charles Xavier et Erik Lensherr, alors amis, collaborent avec la C.I.A. pour empêcher ce cataclysme...

Suite au départ de Bryan Singer, les X-Men ont perdu leur âme : simples produits façonnés par le marketing et confiés à des yes men, ils ne sont plus que les vedettes de films médiocres, comme X-Men : L'Affrontement final et X-Men Origins : Wolverine. L'idée d'une préquelle/d'un reboot tient de la thérapie de choc dont la franchise avait besoin et promet de lui assurer une certaine pérennité : un moyen d'affirmer que ses héros, en effet, sont moins les acteurs que les personnages et leur mythologie. Malgré la quasi absence de Hugh Jackman/Wolverine, héros des quatre premiers longs-métrages, ici limité à un simple caméo (jouissif), le succès critique et commercial sera bien au rendez-vous : tout un symbole.

Avec les années 1960 et la crise des missiles de Cuba pour contexte, la saga remet les compteurs à zéro pour renaître et retrouver une fraîcheur perdue en se faisant plus fidèle à l'esprit de son matériau d'origine, le comic book. Mais surtout, elle se focalise sur les deux personnages les plus intéressants en dehors de Wolverine, à savoir Charles Xavier/le Professeur X et Erik Lensherr/Magnéto. Parfaitement interprétés par James McAvoy et Michael Fassbender, charismatiques en diable, ils apportent une lumière nouvelle sur ces deux icônes et le traitement de leur amitié et de leur conflit apporte une nouvelle dimension à la saga... Si l'on ajoute une direction artistique qui fait revivre les années 1960 et un Matthew Vaughn assez inspiré malgré les contraintes que l'on devine, on se retrouve avec un long-métrage qui gagne la même sympathie que les opus de Bryan Singer.

Mais comme dans ces deux derniers, plusieurs ombres sont présentes au tableau : un squelette d'intrigue et un bad guy qui rappellent un peu trop les excès bondiens, un grand manque de spectaculaire (en dehors de la scène où Magnéto extrait un sous-marin des flots) et surtout, surtout un trop-plein de personnages (le cancer de la franchise). On se soucie peu, finalement, des autres mutants : ceux qui épaulent Sebastian Shaw se résument à leurs pouvoirs et ceux recrutés par Charles et Erik constituent une insupportable bande d'adolescents en crise (la scène où ils font la fête et cassent littéralement la baraque pousse au facepalm). Jennifer Lawrence interprète ainsi une bien piètre Mystique...

X-Men : Le Commencement a donc permis ce qui semblait alors impossible : la résurrection de la saga. Et si certains peinent à s'emballer depuis le retour annoncé de Bryan Singer, j'estime pour ma part qu'un film qui fera suite à la fois à celui de Vaughn et à la trilogie originale a de quoi intriguer.

Note : 7,5/10