X-Men Origins : Wolverine, de Gavin Hood (2009) L'histoire : La vie de Wolverine du jour où, enfant, il découvrit sa vraie nature de mutant, jusqu'à celui où il perdit la mémoire peu de temps après s'être vu greffer son squelette en adamantium...Aussi mauvais soit-il,
X-Men : L'Affrontement final a surpassé ses deux prédécesseurs au
box office. Sentant, à juste titre, la poule aux oeufs d'or, les dirigeants de la Fox et de la Marvel décident de lancer un
spin off centré sur le personnage le plus populaire du
comic book et de la trilogie : Wolverine. En théorie, l'idée aurait pu donner un excellent film : délesté d'un des handicaps majeurs de la saga, à savoir l'impossibilité de traiter à égalité l'ensemble des personnages,
X-Men Origins : Wolverine aurait pu exister indépendamment des trois films. Mais la volonté de le lier à la trilogie et le désir de livrer un spectacle familial afin d'attirer un public toujours plus conséquent lui ont été fatal.
Le générique qui présente Logan et son frère Victor combattant dans de nombreuses guerres, protégés des blessures et du vieillissement par leur pouvoir d’auto-régénération, laisse fantasmer un long-métrage qui n'existera sans doute jamais. Déjà pleurnichard à la fin de
X-Men 2 et castré tout au long du
troisième volet, Wolverine n'a plus grand-chose en commun avec son homologue de papier : exit l'animalité, au profit d'un personnage gentillet censé plaire à toute la famille. A la place du griffu, on découvre un homme qui aime conter fleurette à une professeure des écoles au clair de lune, couper du bois avec des péquenauds ou dîner avec un couple de vieillards tout en promettant de leur acheter un nouveau lavabo... Poursuivi par son frère Dents-de-sabre, moins ridicule que dans le premier
X-Men mais encore trop cabotin, il finit par se faire poser son fameux squelette en adamantium. Des révélations fascinantes ? Pas vraiment... Plutôt un récit pantouflard, souffrant de graves problèmes de rythme, jamais corrigés par des scènes d'action sans âme.
Passons sur la qualité des effets spéciaux, à l'image de ces griffes en adamantium sans doute dessinées à l'aide de MS Paint. Passons également sur les rares bonnes idées du film, à l'image du personnage de Gambit, tant celles-ci restent sous-exploitées. On ne peut qu'être consterné par l'ensemble du casting, à l'exception d'un Hugh Jackman toujours impliqué et de Taylor Kitsch, sans parler de cette volonté de lier ce
spin off à la saga en multipliant les mauvais choix (l'inutilité du jeune Cyclope, le Professeur X mal rajeuni numériquement...). Plus
X-Men Origins : Wolverine progresse, plus il devient pénible et semble interminable : laid, mal écrit et gênant, il rappelle que l'intelligence des premiers films de Bryan Singer semble loin.
Simple produit marketing, aussi médiocre qu'un
Daredevil et proche de la nullité abyssale d'un
Elektra ou d'un
Catwoman, il symbolise la décadence d'une franchise qui, depuis, a su bien heureusement redresser la barre.
Note : 1,5/10