[puta madre] Mes Critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Mar 06 Aoû 2013, 15:59

J'aimerais bien que tu me donnes des cours pour exprimer aussi poliment mon ressenti quand je mate des daubes :mrgreen:


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2013

Messagepar puta madre » Mar 06 Aoû 2013, 16:02

Je suis nouveau ici, j'ose pas encore trop me lâcher... :eheh:
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Tombeur de ces dames (Le) - 7/10

Messagepar puta madre » Jeu 08 Aoû 2013, 15:08

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Le Tombeur de ces dames (Jerry Lewis – 1961)


Après avoir découvert que sa petite amie le trompait, Herbert décide que c’en est fini avec les femmes. Désormais indépendant, il trouve un travail de factotum dans une pension remplie...de jolies jeunes femmes!

Ce point de départ va être l'occasion pour Jerry Lewis de multiplier les saynètes dans le seul but d’enchaîner le plus de gags possibles, le film convoquant différents types d’humour: slapstick, comique de répétition, gags visuels, travestissements, satire d'émission télévisuelle, patronymes loufoques, etc. La scène d'introduction fait figure de note d'intention puisqu'elle nous propose une série d'accidents en chaîne dans une ville où les gens sont "très, très nerveux" uniquement pour situer l'école où nous allons rencontrer notre héros.

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Dans son rôle de grand gamin à la voix daffy-duckienne et au visage grimaçant qu'il maîtrise à la perfection, Lewis démontre toute l'étendue de son talent comique. Aussi adroit qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine, c'est un véritable plaisir de le voir évoluer à l'écran et interagir avec des éléments du décor qui finissent bien souvent en mille morceaux. Les scènes où il vient à bout de la patience d'hommes mûrs sont particulièrement savoureuses (la scène du chapeau: un bi-jou! :love: ).

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Derrière la caméra, il fait preuve d'une belle maîtrise formelle et d'un sens du rythme impeccable. Dans un joli technicolor, il filme son décor principal comme une maison de poupées en plans fixe ou avec des mouvements de grue qui passent d'une chambre à une autre, préfigurant le travail de Wes Anderson quelques 40 ans plus tard. Certaines trouvailles visuelles fonctionnent encore du aujourd'hui, comme le passage où les papillons s'échappent de leur cadre.

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Le Tombeur de ces dames, ou comment passer 95 minutes de sa vie le sourire aux lèvres...

7/10

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Je reposte l'inénarrable scène du chapeau, que je ne me lasse pas de revoir:

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Pacific Rim - 7/10

Messagepar puta madre » Mar 13 Aoû 2013, 13:25

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Pacific Rim (Guillermo Del Toro – 2013)


S'il n'est pas à la hauteur de l'attente que l'association Guillermo Del Toro/monstres géants/robots géants avait générée, Pacific Rim n'en constitue pas moins un fort honorable divertissement estival qui en met plein les mirettes.

Les défauts du film peuvent se résumer en deux mots: les scientifiques et le climax.
Les deux scientifiques, tout d'abord. Ça faisait belle lurette qu'on n'avait pas vu de personnage scientifique aussi caricatural. Censés apporter une touche humoristique et attirer la sympathie, ils finissent par susciter la réaction inverse, devenant vite pénibles à force de gesticulations inutiles et de gags pas drôles. On évite néanmoins le syndrome Rob Schneider dans Judge Dredd ou Jar Jar Binks, le personnage incarné par Charlie Day ayant sa propre intrigue secondaire (poussive) et interagissant assez peu avec les héros au cours de l’intrigue principale. On pourra dire ce que l'on voudra de Michael Bay, mais au moins, lui, dans le premier Transformers, il faisait de sa scientifique une jolie blonde agréable à regarder!
Le final, quant à lui, est clairement en deçà de ce qui a précédé, que ce soit en termes de spectacle (la séquence de Hong-Kong étant le véritable clou du film), de suspense ou d'émotions. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que Del Toro conclut son film sur un decrescendo (cf. le premier Hellboy et son troisième acte).

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Pour le reste, ça oscille entre le bon et le très bon.
Le scénario, s'il est réduit à sa plus simple expression, n'en est pas moins bien construit, présentant de manière claire le contexte de la menace kaiju et servant efficacement de fil conducteur entre les différentes scènes d'action. Même s'il n'évite pas les clichés (les scientifiques, l'antagonisme entre les deux pilotes), il donne suffisamment vie à ses personnages pour que l'on se soucie de leur sort.

Mais, de toute façon, ce n'est pas pour le scénario que je suis allé, j'y suis allé pour voir des putains de robots géants combattre des putains de monstres géants dans des affrontements dantesques. Et là, je dois avouer que j'en ai eu pour mon argent! Le film possède deux bonnes grosses scènes d'action: la séquence d'introduction, qui gère admirablement les transitions entre l'extérieur du robot et le poste de pilotage, ce qui permet de comprendre la façon dont la relation pilote/jaeger fonctionne, sans qu'on nous ait asséné une grosse explication au préalable, et la scène à Hong Kong, une véritable tuerie ultra-jouissive, magnifiée par de superbes jeux de lumières. Seule la dernière scène auprès de la faille, moins ample et moins bien filmée, s'avère décevante.
J'ai apprécié le fait que chaque jaeger ait son propre look, avec des fonctionnalités et des armes différentes, ce qui les rend immédiatement reconnaissables lors des scènes d'action majoritairement nocturnes. Le réalisateur les met bien valeur à plusieurs reprises, que ce soit lors de la séquence sur la plage au début, l'arrivée de Gipsy à Hong Kong derrière un kaiju qui se retourne ou le plan du jaeger de Pentecost avec le soleil par derrière lors du flashback.
Un flashback qui permet de se rendre compte de la taille des créatures (pas évident quand leurs adversaires sont aussi grands qu'eux), de leur potentiel de destruction et constitue également un joli passage émotionnel, la peur chez la petite fille étant particulièrement palpable.

On a régulièrement la preuve qu'on est dans un film de Guillermo Del Toro, le réalisateur n'ayant pu s'empêcher de greffer des éléments graphiques issus de son univers, que ce soit dans le look des kaijus, la double mandibule de certaines créatures, les créatures conservées dans des jarres, l'utilisation d'une lumière ocre dans la partie hong-kongaise ou le symbole caché qui dévoile l'accès à une société secrète.

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Concernant le casting, Charlie Hunnam s'en sort plutôt bien, mais il est éclipsé par Rinko Kikuchi et, surtout, Idris Elba, un acteur qui suinte de charisme dans son rôle de leader et que j'apprécie de plus en plus à chaque film (sa gestuelle et sa réplique lorsque Hunnam le touche :love:). Ça fait toujours plaisir de voir Ron Perlman. Sinon, le look des russes est assez gratiné :mrgreen:.

Bref, un film pas aussi ultime qu'espéré, mais vraiment divertissant et qui passe à toute allure. Dommage que son insuccès au box office nous prive de la suite envisagée...

7/10



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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2013

Messagepar osorojo » Mar 13 Aoû 2013, 13:33

Quand on est fan d'Elba (The WIre, Luther ..) pour ses meilleurs partitions, c'est difficile de le trouver bon dans ce Pacific Rim tant il se laisse aller à la caricature. J'espère qu'il va pas s'enfermer dans des rôles aussi peu écrits, parce qu'entre Prometheus (ou je le trouvais meilleur) et ce PR, c'est pas la fête.

Sinon pour le film, plus j'y pense, moins je l'aime :p
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2013

Messagepar puta madre » Mar 13 Aoû 2013, 14:40

Ne connaissant pas ces deux séries, je ne pourrai faire de comparaison, mais Elba aura livré une solide prestation dans tous les films où je l’ai vu. C’était même le seul acteur décent du dernier Ghost Rider!
(ceci dit, j’avais carrément oublié qu’il apparaissait dans Prometheus :oops: )
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2013

Messagepar Hulkiss » Mar 13 Aoû 2013, 15:00

Petit, je dévorais les aventures de Goldorak et là pour le coup on en approche de plus en plus, le robot à forme humaine combattant des monstres galactiques envahisseurs. Peut être un jour adapté au cinéma.
Pour l'heure, je regrette cette adaptation de Power ranger un peu pauvre à mon goût que j'ai détaillé précédemment mais bon il est vrai que les effets sont là.
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Fille de Ryan (La) - 8/10

Messagepar puta madre » Mar 03 Sep 2013, 12:09

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La Fille de Ryan (David Lean – 1970)


Irlande. 1916. Rose (Sarah Miles) épouse Charles (Robert Mitchum) le maître d'école du village, de quinze ans son aîné. Déçue par cette union, elle tombe amoureuse du major anglais (Christopher Jones) venu prendre le commandement de la garnison voisine...


Découverte en salles de La Fille de Ryan dans une copie restaurée ma-gni-fique qui rend justice à la beauté de l'avant-dernier film de David Lean.

Car La Fille de Ryan est une oeuvre somptueuse, une véritable splendeur visuelle qui restitue toute la beauté et la rudesse de ses décors naturels irlandais, le clou du film se déroulant d'ailleurs lors d'une tempête pendant laquelle les villageois devront aller récupérer des caisses de munitions dans une mer déchaînée.

Le film ne se résume pas pour autant à une collection de plans carte postale puisqu'il n'occulte pas la misère de son village irlandais (construit pour les besoins du film) où les habitants sont autant préoccupés par l'ennemi allemand que par l'armée d'occupation britannique, et où les préjugés et les qu'en dira-t-on prévalent.

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Mais La Fille de Ryan c'est avant tout le portrait de Rose, une jeune femme fascinée par le monde extérieur, dont les désirs ne s'accordent pas avec la vie de son village, et qui trompera sa frustration sexuelle avec le major commandant la garnison voisine. Le film adoptera également le point de vue des personnages masculins qui l'entourent, en explorant les fêlures pour mieux s’attacher à eux.

Le réalisateur britannique parvient à restituer avec justesse les sentiments de ses personnages dans des scènes quasi-muettes: le dépucelage de Rose filmé avec délicatesse mais où l'on ressent les premiers signes de frustration chez la jeune femme, la passion qui étreint les amants lors de leur première rencontre filmée comme si le monde n'existait plus, leur première relation sexuelle avec la nature comme témoin, Charles retraçant l'itinéraire des amants grâce aux traces laissées sur le sable, les retrouvailles des amants la nuit tombée, le coucher de soleil auquel assiste du le major et où ressort toute sa solitude...

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Comme les précédentes oeuvres de Lean, le film prend pour toile de fond un contexte historique, puisqu'il est question de l'occupation de l'Irlande par l'armée britannique et des exactions des rebelles irlandais. Ce contexte est beaucoup moins développé que dans Lawrence d'Arabie ou Docteur Jivago, et peut même paraître légèrement superflu pendant une bonne partie du métrage avant de prendre tout son sens lorsqu'il viendra influer sur le sort de Rose.

Les acteurs habitent à merveille leurs personnages: Sarah Miles en jeune femme douce mais passionnée; Trevor Howard en prêtre bourru mais au coeur gros comme ça; Robert Mitchum en mari qui affronte avec dignité l'infidélité de sa femme; Leo McKern en tenancier de pub qui aime sincèrement sa fille mais dont la lâcheté aura sur elle des répercussions dramatiques. Seul Christopher Jones fait tâche, mais son monolithisme accentue le fait que Rose projette sur lui ses désirs, plus qu'elle ne tombe amoureuse de lui.

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Le film est émaillé de passages humoristiques bienvenus, qui mettent en avant le pittoresque irlandais ou le personnage du prêtre. On passe parfois de la comédie au drame au sein d'une même scène, comme la scène où Mike présente au major les munitions qu'i a récupérées.

La musique de Maurice Jarre accompagne à merveille le visuel (la scène où Charles empoigne Rose après qu'ils se soient avoué leurs sentiments, j'en ai eu des frissons), même si elle dessert parfois le film (la musique "comique" déplacée juste après la punition de Rose).

Parmi les défauts du film, je citerais quelques longueurs dans la seconde partie et la trop grande place laissée à Mike, l'idiot du village, pour lequel John Mills a obtenu un oscar, mais qui fait plutôt office de personnage-fonction: il est surtout là nous montrer l'étroitesse d'esprit des habitants du village et l'évolution de Rose, mais à part ça, il ne m'est pas apparu particulièrement intéressant ou émouvant.

Néanmoins ces défauts n'empêchent pas La Fille de Ryan de constituer un très beau portrait de femme (et, par extension des hommes qui l’entourent) en même temps qu'une oeuvre visuellement splendide.


8/10


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Crime d'amour - 1/10

Messagepar puta madre » Mer 04 Sep 2013, 09:55

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Crime d’amour (Alain Corneau – 2010)


Quelques mois après avoir subi le Passion de Brian De Palma, je me suis infligé le Crime d'Amour d'Alain Corneau. Et ce dernier me pousserait presque à réévaluer le remake à la hausse! J'avais pourtant quelque espoir de visionner un bon film, Corneau ayant plusieurs belles réussites à son actif dans le polar et avait signé avec Stupeur et tremblements un bon film sur la vie dans le monde professionnel. Las, le film est d'une rare laideur visuelle, affichant un rendu vidéo digne de Plus belle la vie et le réalisateur ne tente jamais de tirer son histoire vers le haut avec une idée de mise en scène ou en lui insufflant un quelconque rythme. Le casting, à l'exception d'une Kristin Scott Thomas jamais mise en valeur, est atroce (Ludivine Sagnier pas crédible une seule seconde). Résultat: à part les flashbacks reconstituant la préparation du meurtre, je ne me suis jamais senti impliqué par ce qui se passait à l'écran et le temps m'est paru vraiment long! Une bien triste fin de carrière pour Alain Corneau.

1/10
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2013

Messagepar Scalp » Mer 04 Sep 2013, 10:10

Jed une fois de plus seul contre tous :mrgreen:
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2013

Messagepar Jed Trigado » Mer 04 Sep 2013, 10:23

Si tu savais comment je m'en fous des avis des autres, moi ça m'empêche pas de kiffer pleinement les partis-pris du film. 8)
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2013

Messagepar Scalp » Mer 04 Sep 2013, 10:24

Si j'en avais quelque chose à foutre du avis des autres, j'aurais surement kiffer Lone Ranger, ce merveilleux hommage au western :mrgreen:
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2013

Messagepar Jed Trigado » Mer 04 Sep 2013, 10:25

Hommage subversif, qui plus est. :eheh:
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2013

Messagepar puta madre » Mer 04 Sep 2013, 10:32

Jed Trigado a écrit:Si tu savais comment je m'en fous des avis des autres, moi ça m'empêche pas de kiffer pleinement les partis-pris du film. 8)

C'est quoi les parti-pris du film: faire le film le plus moche possible? ennuyer au maximum le spectateur? :mrgreen:
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2013

Messagepar osorojo » Mer 04 Sep 2013, 10:42

La vraie question qu'on se pose, c'est est-ce que Ludivine reste habillée ?

:mrgreen:
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