[Waylander] Mes critiques 2013

[Waylander]

Dernières notes:


End of watch 6/10 (du vide, de la réal documentaire relou avec pleins de plans de travers, des personnages humains et attachants, 1h30 de surplace, de routine quotidienne, pas d'enjeux, les 5 dernières minutes sont pas mal mais le fait que le second mec survive finalement après un fux suspens sur sa mort ça fait clairement retomber le côté "fin coup de poing").
Tropa de elite 8/10 (une tuerie)
Jack Reacher 7/10 (le ton est sympa mais ça se foule pas des masses, c'est pas si nerveux que ça, le personnage principal tue.)
Stoker 6/10 (trop chelou pour moi mais super mise en scène et interprétations du trio nickel)
The colony 1/10 (du bon DTV pourri à mort)
7 psychopathes 5/10 (très fun mais ça pompe partout : Ritchie, Tarantino et cie) 5 c'est peu alors que j'ai bien aimé mais pas envie de le revoir.

[Logan]

Faut que tu mattes la suite pour troupe d'élite tu vas encore plus kiffer

[Waylander]

- Photographie et mise en scène impériales, d'une beauté esthétique à couper le souffle MAIS trop de ralentis, trop tape à l'oeil, la forme est redondante (les ralentis, les travellings saccadés etc...). Le film possède un bon nombres de plans miraculeux, visuellement c'est extra. Les légères plongées sur le visage des acteurs sont saisissants. Les regards gagnent en intensité.

- Triste et dépressif, très poétique, les dialogues sont savoureux (grâce aux maximes et cie très bien utilisées et surtout très cohérents avec le sujet: les arts martiaux et la culture philosophique attachée aux proverbes)

- Les deux acteurs principaux sont magistraux bien que Tony Cheung soit sacrément en retrait par rapport à Zhang Ziyi, meilleure atrice et meilleur personne gdu film avec son père (Qingxiang Wang).

- Faux biopic d'Ip Man, même le titre me semble bien plus destiné à Maître Gong et sa fille qu'à Ip qui n'est qu'un peros seocndaire dans la seconde moitié du film.

- La première partie fait penser au film "Ip Man" (même la transition avec l'invasion du Japon est similaire) mais bizarrement il n'y RIEN de commun entre les deux films.

- Requiem élégiaque d'une culture martiale et de son époque, on peut vraiment dire qu'il s'agit là d'un film expérimental. La narration peut déranger, l'exposition du contexte aussi (les asiatiques ont du mal à bien exposer clairement le côté historique de leurs films, les enjeux et le background du coup on se sent vraiment "étranger" à tout ce qui arrive). Les personnages secondaires et les relations sont souvent très difficiles à relier. Difficile de s'identifier pour ceux que ça intéresse, difficile de s'attacher aux personnages. Peut-être trop hermétique sur le fond.

- Les combats: loin d'être aussi percutant qu'Ip Man, le cinéaste se permet ici de réaliser des duels moins réalistes mais plus cohérent avec le ton de son œuvre. D'où des fights très léchés, très chorégraphiés, moins impressionnants mais "beaux" et proche d'une danse avec des plans sur les pieds qui survolent le sol, comme une caresse, picturalement ça donne des shots hypnotiques et une atmosphère contemplative qui n'est pas pour me déplaire. Cela dit, on sent clairement que les acteurs ne sont pas des experts an Kung -Fu. Les meilleurs combats: le second sous la pluie et les quelques combats de démos où les différentes écoles se jaugent. Film atypique, loin d'être un énième film de kung-fu avec 100 combats mais une œuvre assez étrange, un peu trop longue, lente, dépressive, très intimiste mais c'est ça qui est surprenant.

Du coup je ne peux pas dépasser 6/10.

[zack_]

Je t'ai rajouté comme à Fligt la première photo histoire de titrer ta critique

[Waylander]

Tocard.

[Milkshake]

J'espère qu'il va pas mettre 6 ans à faire son prochain film Wong Kar Wai.

Et peut-être qu'un jour on aura droit à une version longue qui améliore la narration du métrage, parce que tout ce qui tourne autour de Chen Chang, ça se voit à l'écran que ça a été charcuté au montage.

[zack_]

De rien.

[Waylander]

parce que tout ce qui tourne autour de Chen Chang, ça se voit à l'écran que ça a été charcuté au montage.

J'ai peut-être mal suivi mai j'ai pas du tout capté qui c'était dans le film, pourquoi il était là, on le voit 3 fois 1 minutes c'est qui quand comment pourquoi ?

[Milkshake]

Voilà on sent qu'il y a toute une partie de l'histoire qui devait tourner autour de lui qui a été coupé. Là il fait coucou 2 min avec un montage approximatif et ça s'intègre très mal dans l'histoire.

[Alegas]

SPOILERS

Sans avoir vu le trailer (de mémoire) et sans savoir de quoi traitait le film, j'ai plutôt été surpris par le film car celui-ci était essentiellement vendu comme LE nouveau film avec Gosling sur fond de braquage à moto alors que c'est face à une œuvre bien plus intimiste et dramatique que nous avons affaire.

Le film est clairement divisé en 3 parties bien distinctes :

- La storyline de Gosling, des braquages à moto, de l'ex-petite amie et du bébé.
- La storyline du flic interprété par Bradley Cooper : trauma, vie de famille, la corruption au sein de la police, carriérisme.
- La storyline des gamins: le fils du flic et le fils du défunt braqueur. Le premier issu d'une famille divisé, un père peu présent, la drogue etc... ,le second en quête de ses origines paternelles; lui aussi accro à la drogue (ce qui le rapproche du premier).

Titre évocateur et poétique pour un film assez triste et tragique, The Place beyond the Pines est un projet ambitieux, un film très bien construit qui bénéficie d'une richesse thématique bien exploitée et d'un casting solide bien que certains seconds rôles passent à la trappe malgré les grands noms derrière : Ray Liotta, Eva Mendes (loin d'une bombe dans le film) et Rose Byrne mais cela permet d’exploiter d'autres acteurs, moins connus mais très talentueux).

Autre surprise : Gosling, tête d'affiche, meurt bien avant la moitié du film (scène très surprenante, l'anti-héros décède d'un coup : en tant que specateur on regarde sa montre " Merde il reste 1h30 c'est quoi ce délire ??" )et le vrai personnage principal devient , pour bien plus de minutes, l'excellent Bradley Cooper qui passe d'un flic qui culpabilise à un flic aux dents longues très intelligent qui se sert de la corruption au sein de son service pour arriver à ses propres fins : la politique. Là on l'on pouvait s'attendre à voir le film pencher vers la pure enquête d'affaires internes, c'est vers un scénario bien plus profond et familial que nous assistons. Techniquement on a droit à un film quelconque mis à part une poursuite moto/voiture de flic que l'on suit de l'intérieur de la voiture du policier : excellent, même pour le cascadeur sur le deux roues + un plan séquence d'intro bien sympa lui aussi.


Psychologique, cette histoire nous plonge rapidement dans le principe de causalité.

La première partie évoque donc le destin d'un homme marginal, hors la loi, impulsif mais amoureux qui désir vraiment renouer avec son ex et prendre son rôle de père par la main mais son caractère et sa pauvreté ne lui laisse que peu de choix. Scène très touchante dans l'église lors du baptême de son enfant, on sent Gosling respectueux et fier, triste et on peut vraiment y voir un homme qui ne croit pas en lui-même, qui sait qu'il est foutu mais qu'il veut le meilleur pour son fils quitte à trouver de l'espoir dans ce sacrement salutaire (les musiques évoquent souvent la religion: la relation père/fils, le Pardon du Père, le Salut).

Une fois mort (tué par un flic qui tire clairement le premier alors que Gosling tenait un téléphone dans les mains, assis), c'est un fils sans père qu'il laisse (c'est à sa demande que la mère ne parlera pas de lui à son fils durant 15 ans). Deuxième partie, le trauma du flic. Cooper prouve encore que son talent va grandissant. En peu de temps il passe d'un état un peu "absent", coupable, choqué à celui d'un flic qui reprend du galons et se fout de ses amis flics au point de les balancer pour une histoire de corruption puis, dan le même coup, il en profite pour demander à gravir les échelons...Le spectateur s'attend à ce que tout prenne un sens avec ce seul nouveau chapitre et pourtant...

15 après : causalité, le destin des gamins, résultat de l'absence métaphorique d'un père (et d'une mère puisque le couple est séparé) et de la mort de l'autre, noyés sous les mensonges de la mère. Deux ados perdus que l'on aurait au préalable "inversés" dans les rôles. En effet, le fils du flic se rapproche plus du père de l'autre et vice versa. Ce qui justement évite les clichés. En gros, plus tu es riche, plus tu es carriériste, plus tu zappes ton gamin, plus tu es indifférent à son destin, plus il peut partir en couilles tandis que, sans repères dès le départ, dans une famille plus pauvre, tu es plus fragile et plus solitaire.

Père, fils, mêmes destins ?

Le fils du flic est certes bien moins développé mais c'est surtout la quête du fils de Gosling qui nous intéresse. Une quête qui permet à un jeune ado de se rapprocher d'un père en qui il se trouve une plus grande ressemblance (solitude, marginalité). En phase de construction, tout lâche quand il apprend que son meilleur pote est le fils du flic qui a tué son père. Plus tard, il le met à genoux. L'ex flic pleure et demande pardon. Cela surprend le jeune homme qui s'enfuit et découvre la photo de lui, son père et sa mère dans le portefeuille de Cooper (pas la pleine de se venger, le flic à douiller, souffert de ce qu'i la fait au point de ne JAMAIS oublier). La quête du fils torturé offre un plan écho à celui de son père en moto ; plan annonciateur d'un don qu'il va lui aussi exploiter : celui de la conduite à moto , plan de clôture du film, évocateur d'un passé que l'on peut oublier- pour passer à autre chose- qu'en allant au bout de la route, Au-delà des pins. Un film qui annonce clairement que l'éducation d'un père et sa présence contre énormément pour l'enfant dans sa construction mais qu'ils ne suivent pas tout à fait les mêmes chemins bien qu'à y regarder de près: Cooper a suivit les races de son père, son fils s'en écarte mais le final le montre clairement fier de son père lors d'une conférence et le fils du motard devient motard.

[Heatmann]

ouaip tres beau et ambitieux , viellit vraiment tres bien celui la , remplis de plein de moment touchant et vrai . j'ai un peu sous noter et fait mon pisse froid sur le coup alors que finalement j'en pense autant de bien et emporter comme toi .

le fils de cooper dans le film , au debut on se dit que ca fait trop cliches , trop caricatural , et enfaite pas du tout , c'est vraiment bien saisi au contraire

[Jimmy Two Times]

La dernière partie m'a un peu déçu. Le côté rédempteur ne m'a pas convaincu pour le coup. J'aurais préféré un truc plus noir.

[Milkshake]

Yes le second meilleur film de l'année pour l'instant, de loin le projet le plus ambitieux d'un point de vue narratif avec le Last Supper de Lu Chuan.

[Waylander]

Dans ce registre, n'oublies pas CLOUD ATLAS.

[Milkshake]

oui mais Cloud Atlas, il y a une grosse partie qui fonctionne pas. (merci le maquillage)