Flower and Snake 2, de Takashi Ishii (2005) L'histoire : L'épouse d'un collectionneur d'art érotique japonais se rend à Paris afin de rencontrer un peintre dont son mari est le mécène. Jusqu'ici insatisfaite par sa vie sexuelle, elle est initiée au BDSM par l'artiste...Les retrouvailles du cinéaste Takashi Ishii et de l'actrice Aya Sugimoto, un an après le premier
Flower and Snake qui m'avait laissé pour le moins dubitatif quant à ses qualités cinématographiques. Contrairement à ce que son titre laisse entendre, il ne s'agit pas d'une suite à proprement parler, mais plutôt d'une variation sur le thème de l'épouse en retrait, dans l'ombre de son époux, et sexuellement délaissée... qui va renaître après plusieurs expériences BDSM. Soit une approche de la féminité via un érotisme débridé, qui noie quelque peu l'habituel discours féministe de l'auteur. Bon, passe encore que ce long-métrage soit visuellement indigne de son auteur. Passe également le fait qu'Ishii ne nous épargne pas quelques clichés liés à la vie parisienne et à celle d'artiste maudit...
Après tout, les courbes démentielles d'Aya Sugimoto (la MILF la plus bandante de l'archipel nippon), filmées sous tous les angles, ont tendance à me rendre indulgent. Mais impossible de pardonner cette seconde heure, interminable, qui radote celle du premier film. Au final, on retient peu de choses, voire rien, en dehors des scènes de sexe, ce qui reste fort dommage :
Flower and Snake 2 aurait gagné à être beaucoup plus court et plus profond. En l'état, on a surtout l'impression que Takashi Ishii s'est fait plaisir tel un vieux papy voyeur en réalisant un porno soft plutôt qu'un de ces grands films féministes dont il a le secret. Heureusement, il s'est rattrapé depuis, avec
The Brutal Hopelessness of Love. Une simple erreur de parcours donc, pas désagréable pour les yeux...
Note : 3,5/10