FINAL EPISODE++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++Kinji Fukasaku (1974) |
7.5/10++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ Point final énergique d'une saga à la tenue remarquable, qui même si elle comporte quelques coups de mou, se révèle être dans son ensemble une belle peinture de la naissance et l'évolution des yakuzas à partir des années d'après guerre au pays du soleil levant. Final épisode termine un cycle, celui des hommes que nous avons vu naître dans un japon en crise pour en tirer le meilleur parti. Entre règlements de compte et chasse au pouvoir, chacun d'eux a gravi les échelons pour finir chefs de leurs propres familles. Leur arrivée au bout du chemin leur semble brutale, car annoncée par le sang, celui versé par une nouvelle génération qu'ils n'ont même pas eu le temps de voir grandir.
Et si ces vieux briscards, pour certains, ont essayé en bout de course de retourner leur veste pour aller flirter de nouveau avec la légalité, leurs agissements passés, ce code d'honneur qui coule dans leurs veines, les rappelle vite à cette réalité qu'ils avaient choisie, faite de violence et de règlements de compte. Toute lutte pour le pouvoir se paye par le sang, qu'elle soit maquillée de manipulations politiques ou non, la donne reste la même. Avec ce pessimisme qui habite chaque épisode des yakuza papers, Fukasaku imprime une fin sans surprise à sa dissection de la vie d'un yakuza. Finalement, il n'y a qu'une seule constante qui ne varie jamais, que l'on ne peut remettre en question, c'est la tristesse des mères qui pleurent leurs fils lorsqu'il sont victimes de cette soif de pouvoir qui anime les employeurs de leurs rejetons.
Toujours avec cette verve visuelle qui le caractérise, Kinji Fukasaku finit son propos dans la violence et le sang, à l'aide d'une caméra mobile qui s’immisce au coeur de l'action, à portée du souffle de tous ses acteurs remarquables que nous avons suivis pendant 5 films avec passion. Bunta Sugawara nous aura charmé dans la peau de ce personnage qui nous sert de fil directeur dans le récit, acteur au début, puis finalement simple spectateur, il devient notre intermédiaire privilégié. Et ce n'est pas sans un pincement au coeur que l'on quitte, avec ce Final Episode, l'homme sage qu'il est devenu mais qui restera dans nos esprits ce chien fou sans peur et sans reproche qui nous a invité dans ce monde peuplé de tempéraments impitoyables, régis par un sens de l'honneur parfois flexible lorsqu'il est question de pouvoir, de femmes et d'argent.
Difficile de parler de ce dernier volet tant on a envie de l'inclure dans l'ensemble de la série des Yakuza papers. Pour être objectif, je dirais qu'il est un peu en dessous du reste des films, mais meilleur que Proxy war à mon sens. Il possède en effet une belle storyline, mêlant avec habileté un grand nombre de personnages, que l'on a appris à connaître et que l'on apprécie beaucoup après 4 films. Sa limite serait tout de même ce sentiment de redite, mais c'est à mon avis ce que voulait véhiculer Fukasaku avec ces films. Ce sentiment que la roue a beau tourner, rien ne change, les hommes se livrent bataille pour un bout de goudron et l'argent qui va avec. Que leurs leader s'assagissent en vieillissant n'y change rien, la jeune génération se charge de retrouver la fougue qu'ils ont perdu. En cela, Final Episode est assez remarquable, tant on y sent cette évolution, cette guerre entre génération, qui, elle, n'a d'appartenance à aucune famille.
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++BILAN SAGA YAKUZA PAPERS++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ 1 - The Yakuza Papers: Battles Without Honor & Humanity
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7/10++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++