[oso] Mes critiques en 2013

[osorojo]

J'ai vraiment eu du mal à y trouver un quelconque intérêt à celui là, peut être qu'il te plairait, mais ça m'étonnerait quand même. Honnêtement, c'est très faible dans l'ensemble, et même ne serait-ce que d'un point de vue photo, compositions de plan, il n'y a rien d'inspiré. Je n'aurais pas su que Fulci était derrière, j'aurais jamais deviné que c'était de lui

[Dunandan]

POLICE TACTICS

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Kinji Fukasaku (1974) | 8/10
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Avec Police tactics, Fukasaku continue son périple au sein des yakuzas en essayant, toujours avec la même précision, d'analyser clairement les différents enjeux qui les ont propulsés dans les années d'après guerre au Japon. Et si la narration de ce volet est toujours de la même trempe que celle qui animait les précédents, elle parvient à se renouveler suffisamment pour ne pas tomber dans le même immobilisme latent qui paralysait un peu Proxy War. En effet, en élargissant son centre d'attention pour inclure dans cette fresque quasi historique les autorités et la presse, Fukasaku parvient à redonner un coup de fouet à sa saga.

ien entendu, cette volonté n'en est pas forcément une, vu qu'elle est également due aux événements dépeints. A ce stade de l'histoire des Yakuzas, ces derniers perdent un peu cette force qu'ils puisaient dans leur clandestinité et se voient confrontés aux médias de masse dont découle l'opinion publique. En ce sens, ne sont plus uniquement sur l'échiquier les yakuzas ennemis, ce qui change terriblement la donne. Les différents parrains perdent peu à peu leur côté intouchable, leurs hommes perdant leurs leader sombrent dans un chaos contagieux qui mettra à mal les tentatives d'ententes réciproques qui permettaient au milieu des yakuzas de perdurer. Ainsi, à l'inverse de Proxy War qui semblait un peu statique parce que les événements qu'il narrait étaient finalement assez peu enthousiasmants, Police tactics renoue avec la fougue des deux premiers Yakuza papers.

Et c'est tant mieux, parce que tout le reste est présent pour propulser l'histoire avec efficacité. Fukasaku imprime à la bobine son savoir faire unique et met sur pied des ambiances intimistes qui fonctionnent à merveille. De même que les différentes phases de guérilla urbaine possèdent un bel impact. Pour ne rien gâcher, le japonais est aussi habile dans ses placements de caméra que dans sa direction d'acteurs. Avec tous ces ingrédients savament combinés, il délivre une bobine puissante et passionnante, grâce à laquelle nous retrouvons avec plaisir tous les personnages que l'on connaît maintenant plutôt bien.

Un épisode salutaire, qui permet à la saga des Yakuza papers de reprendre une belle bouffée d'air après un Proxy War un peu en deçà. Pour preuve en est cette envie de lancer le volet ultime de cette épopée haute en couleurs. A la fin de ce Police Tactics, les chiens fous que l'on suit depuis maintenant 4 films semblent dans une impasse, en tout cas sans réel pouvoir. Vont-ils continuer de dépérir, rejetés par un monde qui continue d'évoluer sans eux ou vont-ils au contraire se saisir des nouvelles forces en présence pour diversifier leurs activités ? Tant de questions qui trouveront peut être réponse dans le point final que Fukasaku apportera aux Yakuza papers avec son Final Episode.

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BILAN SAGA YAKUZA PAPERS

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1 - The Yakuza Papers: Battles Without Honor & Humanity 9/10
2 - The Yakuza Papers: Battles Without Honor & Humanity | DEADLY FIGHT IN HIROSHIMA 8.5/10
4 - The Yakuza Papers: Battles Without Honor & Humanity | POLICE TACTICS 8/10
5 - The Yakuza Papers: Battles Without Honor & Humanity | FINAL EPISODE 7.5/10
3 - The Yakuza Papers: Battles Without Honor & Humanity | PROXY WAR 7/10


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[Jimmy Two Times]

T'avais fait une critique du 3ème opus?

Edit: je l'avais loupé.

[Dunandan]

Ah vivement la rentrée que je me fasse cette saga qui m'a l'air bien fameuse .

[Dunandan]

FINAL EPISODE

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Kinji Fukasaku (1974) | 7.5/10
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Point final énergique d'une saga à la tenue remarquable, qui même si elle comporte quelques coups de mou, se révèle être dans son ensemble une belle peinture de la naissance et l'évolution des yakuzas à partir des années d'après guerre au pays du soleil levant. Final épisode termine un cycle, celui des hommes que nous avons vu naître dans un japon en crise pour en tirer le meilleur parti. Entre règlements de compte et chasse au pouvoir, chacun d'eux a gravi les échelons pour finir chefs de leurs propres familles. Leur arrivée au bout du chemin leur semble brutale, car annoncée par le sang, celui versé par une nouvelle génération qu'ils n'ont même pas eu le temps de voir grandir.

Et si ces vieux briscards, pour certains, ont essayé en bout de course de retourner leur veste pour aller flirter de nouveau avec la légalité, leurs agissements passés, ce code d'honneur qui coule dans leurs veines, les rappelle vite à cette réalité qu'ils avaient choisie, faite de violence et de règlements de compte. Toute lutte pour le pouvoir se paye par le sang, qu'elle soit maquillée de manipulations politiques ou non, la donne reste la même. Avec ce pessimisme qui habite chaque épisode des yakuza papers, Fukasaku imprime une fin sans surprise à sa dissection de la vie d'un yakuza. Finalement, il n'y a qu'une seule constante qui ne varie jamais, que l'on ne peut remettre en question, c'est la tristesse des mères qui pleurent leurs fils lorsqu'il sont victimes de cette soif de pouvoir qui anime les employeurs de leurs rejetons.

Toujours avec cette verve visuelle qui le caractérise, Kinji Fukasaku finit son propos dans la violence et le sang, à l'aide d'une caméra mobile qui s’immisce au coeur de l'action, à portée du souffle de tous ses acteurs remarquables que nous avons suivis pendant 5 films avec passion. Bunta Sugawara nous aura charmé dans la peau de ce personnage qui nous sert de fil directeur dans le récit, acteur au début, puis finalement simple spectateur, il devient notre intermédiaire privilégié. Et ce n'est pas sans un pincement au coeur que l'on quitte, avec ce Final Episode, l'homme sage qu'il est devenu mais qui restera dans nos esprits ce chien fou sans peur et sans reproche qui nous a invité dans ce monde peuplé de tempéraments impitoyables, régis par un sens de l'honneur parfois flexible lorsqu'il est question de pouvoir, de femmes et d'argent.

Difficile de parler de ce dernier volet tant on a envie de l'inclure dans l'ensemble de la série des Yakuza papers. Pour être objectif, je dirais qu'il est un peu en dessous du reste des films, mais meilleur que Proxy war à mon sens. Il possède en effet une belle storyline, mêlant avec habileté un grand nombre de personnages, que l'on a appris à connaître et que l'on apprécie beaucoup après 4 films. Sa limite serait tout de même ce sentiment de redite, mais c'est à mon avis ce que voulait véhiculer Fukasaku avec ces films. Ce sentiment que la roue a beau tourner, rien ne change, les hommes se livrent bataille pour un bout de goudron et l'argent qui va avec. Que leurs leader s'assagissent en vieillissant n'y change rien, la jeune génération se charge de retrouver la fougue qu'ils ont perdu. En cela, Final Episode est assez remarquable, tant on y sent cette évolution, cette guerre entre génération, qui, elle, n'a d'appartenance à aucune famille.

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BILAN SAGA YAKUZA PAPERS

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1 - The Yakuza Papers: Battles Without Honor & Humanity 9/10
2 - The Yakuza Papers: Battles Without Honor & Humanity | DEADLY FIGHT IN HIROSHIMA 8.5/10
4 - The Yakuza Papers: Battles Without Honor & Humanity | POLICE TACTICS 8/10
5 - The Yakuza Papers: Battles Without Honor & Humanity | FINAL EPISODE 7.5/10
3 - The Yakuza Papers: Battles Without Honor & Humanity | PROXY WAR 7/10


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[Mark Chopper]

Hop hop hop, il reste le volet de Kudo et l'autre trilogie de Fukasaku

[osorojo]

Dans les yakuza papers ? Je vais faire une pause alors

[osorojo]

SAFE HOUSE

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Daniel Espinosa (2012) | 6.5/10
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Petit film sans prétention parfait pour une soirée décomplexée après une bonne journée de taff. Denzel y est en mode énervé, il brise des mecs en trois au corps à corps et prend de haut les petits jeunes de la CIA avec son air de vieux briscard à qui on ne la fait pas. Sur fond de petit complot, Safe House prend des airs de petit film d'espionnage qui tente d'égaler les grands sans jamais y arriver, mais sans non plus complètement s'effondrer. Du coup, on passe un bon moment, pas forcément mémorable, mais qui a le mérite de nous divertir jusqu'au bout.

Alors, faut pas s'attendre à du grand script, ici tout est trèèèèèès prévisible, jamais on est pris de court, les vilains ont la mention traitre sur le frond donc on voit venir les retournement de veste à 20 kilomètres. Mais c'est shooté avec envie, on sent que Espinosa veut faire plaisir à son audience, et s'il manque quand même un peu de savoir faire, l'ensemble tient toutefois la marée.

Un film à se réserver pour une soirée brain off, crevé après une journée de taff, vous pourrez même piquer un petit roupillon de 5/10 minutes dans la partie centrale, sans être perdu ensuite pour assister au défoulement final. C'est pas génial ça ?

[Heatmann]

toute la lonnnnngue scene autour du stade de foot , d'une connerie abysmal , ca plombe bien le truc , sinon oui ca se regarde sans deplaisir , sympa mais sans plus , dommage pour du Denzel Rated R j'aurai aimer un peu plus de badass , vivement 2 Guns !

[osorojo]

FREEZE ME

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Takashi Ishii (2000) | 7.5/10
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Après l'uppercut GONIN et le sympathique Black Angel, Freeze me est le troisième film que je découvre du réputé Takashi Ishii. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'à nouveau, il signe une bobine singulière, moins marquée visuellement que son polar énervé, mais on ne peut plus personnel dans sa façon de s'approprier un genre généralement assez balisé. Le rape and revenge est en effet assez peu traité et quand il l'est, parfois grossièrement. Takashi ishii, lui, profite de l'occasion pour délivrer une bobine acerbe dans laquelle il dénonce l'emprise de l'homme sur le sexe opposé dans la société japonaise. Le propos est tendu et sec, de même que la solution que choisira l'héroïne du film pour sortir de cette spirale de culpabilité qui la ronge est extrême.

C'est bien dommage que Freeze Me souffre de petits problèmes de rythme qui nous font parfois trouver le temps long alors qu'il est si efficace et intelligent dans son ensemble. En tout cas, empli d'une jolie retenue et d'une subtile sensibilité. Alors que le sujet même qui le fait exister est propice à un voyeurisme malsain, Ishii préfère jouer sur la pudeur, offre à son actrice principale un respect immense, notamment lorsqu'elle doit se dévêtir. Résultat, jamais le film ne tombe dans un opportunisme primaire, ce qui lui permet de revêtir un côté féministe qui est à saluer.

Pour terminer ce modeste avis, un petit mot d'admiration pour une actrice que je découvre et qui incarne ici avec passion une jeune femme en dérive à la perfection. Le pari était risqué, certaines séquences ont du être éprouvantes (le premier meurtre est assez cash), il faut vraiment beaucoup de talent pour réussir à incarner son personnage comme Harumi Inoue le fait dans Freeze Me. Un film intelligent, porté par une jeune femme belle et talentueuse; il ne manquait pas grand chose pour faire de ce rape and revenge un uppercut encore plus rageur.

[angel.heart]

Après l'uppercut GONIN, Freeze me est le deuxième film que je découvre du réputé Takeshi Ishii.

Bah non, t'as aussi vu Black Angel.

( et c'est Takashi )

[osorojo]

Ah merde, je l'avais oublié celui là, heureusement que tu suis plus que moi

Par contre, j'ai modif pour Takashi, j'étais persuadé que c'était un homonyme de sieur Kitano

[osorojo]

DÉJÀ VU

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Tony Scott (2006) | 7/10
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Thriller intelligent, qui réussit, à partir d'un postulat de départ assez classique, à nous surprendre en switchant de façon assez improbable d'une simple histoire d'enquête à un véritable morceau d'anticipation. En l'espace d'une seule séquence, Tony Scott nous prend en effet de court et inscrit son film dans les oeuvres de science fiction qui partent d'un concept novateur comme base de départ de leur script. Ici, il s'agît d'une technologie découverte accidentellement par le gouvernement, qui permet à quiconque la possède de naviguer visuellement dans un passé proche. L'idée est sympa, mais comme souvent avec ce genre de film, pas forcément exploitée complètement. Ainsi, si elle fait la force de Déjà vu, elle est aussi sa faiblesse principale et comme tous les films traitant de voyage temporel, possède les problèmes de script inhérents au genre.

Cela étant dit, le savoir faire en matière de réalisation de Tony Scott lui permet de palier à ces petites faiblesses narratives pour qu'on ne s'y attarde pas vraiment. Si l'on se pose des questions de façon furtive en fronçant les sourcils par moment, c'est pour mieux les hausser ensuite lorsque le cinéaste nous en met plein les mirettes lors de séquences dynamiques vraiment maîtrisées. Tirant le meilleur de ses acteurs, il nous plonge au coeur de l'action qu'il met en scène et ne nous laisse pas une seule seconde pour respirer. Impossible ainsi de s'arrêter aux quelques petits trous scénaristiques que l'on croit déceler.

Du coup, Déjà vu passe tout seul et se laisse apprécier sans effort. Et si en fin de séance, on est tout de même rattrapé par ce sentiment de s'être laisser berner trop facilement, on a quand même passé un bon moment. Première vision pour moi, je me suis laissé porter, mais je me demande si une seconde projection ne lui sera pas préjudiciable. Pas certain en effet qu'avec les clés du mystère en main, on se laisse convaincre une nouvelle fois si facilement.

[Alegas]

EVIL DEAD

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Sam Raimi (1981) | 7.5/10
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Premier long métrage de Sam Raimi, réalisé avec les quelques deniers que lui avait rapporté l'un de ses courts métrages, Evil dead porte la marque de fabrique des films fauchés mais inspirés. On y sent une motivation de tous les instants pour expérimenter visuellement parlant, peu importe comment. C'est donc en usant de toute son ingéniosité que le réalisateur va mettre sur pied ces ambiances si craspecs propres à l'une des désormais références du genre horrifique. Et si cette dernière a quelque peu subi les foudres du temps, on comprend quand même aisément son statut.

Impossible en effet d'attaquer Evil Dead sur sa forme qui encore plus de 30 ans après sa création continue de gentiment nous faire frissonner. Alors, oui, depuis, les effets spéciaux ont envahi les salles, oui, des corps en décomposition semblent maintenant à l'image des plus réalistes, mais ils ont perdu ce côté authentique, cette saveur qui imprégnait les films d'horreur old school, où la puissance d'un bon maquillage jouait le rôle des fermes de rendu. Et si Evil dead fonctionne encore aujourd'hui, c'est qu'il est justement porté par ce côté amateur qui lui sied si bien. Attention, qu'on ne se méprenne pas, le film est certes marqué par des effets spéciaux un peu vieillissant, mais il est toujours terriblement flatteur pour nos rétines. Le coup d'oeil qui habite le futur auteur d'un plan simple était déjà bien affûté. Pour preuve toutes ses idées de mise en scène qui font mouche à l'écran, de cette contre plongée entre les lattes d'un escalier qui ne laisse entrevoir que le visage du fougueux Bruce Campbell aux travelling ras du sol pour nous faire découvrir les posséder en passant par un viol végétal complètement hallucinant, le jeune réalisateur ne manquait alors pas de ressources.

Il n'y aura finalement que le casting qui viendra s'ajouter au rang des petites faiblesses du film. Les acteurs sont tous plus ou moins débutants et ça se sent beaucoup à l'image, d'autant plus lorsqu'ils jouent les démons. Mais qu'importe, si Evil Dead nous reste en tête comme un super souvenir, c'est avant tout pour cette créativité sans faille qu'il arbore. Peu importe qu'il soit un peu cheap par moment, que sa galerie de personnages nous semble un peu lointaine, il touche en plein coeur tout fan de film horrifique dès qu'il l'embarque pour des prises de vue complètement folles jamais vues ailleurs et des ambiances glauques à souhait qui naviguent avec facilité entre tension naissante et comédie noire.

[Jack Spret]

Ça c'est bien parlé, mon ami