[Mark Chopper] Mes critiques en 2013

[Mark Chopper]

Tout un programme

[Mark Chopper]

La Nouvelle femme Scorpion - Cachot X, de Yutaka Kohira (1977)

L'histoire : Nami retourne en prison après sa tentative d'assassinat sur un député qui l'avait manipulée. Perdue entre un personnel pénitencier hostile et des co-détenues déchaînées, elle souhaite se venger de tous ceux qui l'ont trompée...

Second reboot de La Femme Scorpion, ce long-métrage est sorti un an seulement après le premier, le dispensable La Nouvelle femme Scorpion - Prisonnière n°701. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les producteurs japonais de l'époque se montraient encore plus paresseux que les hollywoodiens d'aujourd'hui. Entre paresse et opportunisme, ce long-métrage ressemble à tout ce que l'on pouvait redouter : un copier/coller dispensable. Et je vais d'ailleurs faire comme eux en copiant ma critique du premier reboot (pourquoi se gêner ?) : si les deux premiers films de la saga n'avaient jamais existé, nous serions en présence d'un honnête film de women in prison, ni bon, ni mauvais. Reprise de scènes des anciens films, mais sans impact ni véritable fond, tentatives vaines, voire ridicules, d'imiter les expérimentations visuelles de Shunya Ito, actrice sympathique mais qui n'arrive pas à la cheville de Meiko Kaji, faute de charisme... Tout ce que l'on pouvait craindre d'une telle entreprise répond présent. Un reboot ne devrait exister, toute question économique mise de côté, que pour deux raisons : soit pour surpasser l'original (chose ici impossible), soit pour proposer autre chose, sur la forme et/ou sur le fond (plutôt que de se contenter d'un décalque parfois risible, souvent sans intérêt). A l'exception d'un personnage intéressant de gardien, contraint de devenir l'allié de l'héroïne, ce film a peu à proposer. Vous qui avez acheté le coffret de la saga, passez votre chemin...

Note : 4/10

[angel.heart]

De mémoire je met quand-même la moyenne ( reboot ou pas... ). Un film totalement inutile mais pas désagréable ( si on ne prend pas en compte ses imposants modèles ).

[Tyseah]

Je fais des tests pour corriger le bug.

EDIT: Bug corrigé.

[Mark Chopper]

Freeze Me, de Takashi Ishii (2000)

L'histoire : Violée par trois hommes, une jeune femme s'enfuit à Tokyo pour y refaire sa vie. Mais un jour, l'un de ses agresseurs se présente chez elle et annonce que les deux autres sont en route, pour la violer de nouveau...

Un long-métrage souvent présenté comme le meilleur de son auteur, après Gonin. Takashi Ishii délaisse ici l'érotisme, le néo-noir et le yakuza eiga pour livrer un rape & revenge qui porte bien sa marque. Nul racolage ici mais un confondant portrait de femme qui ne peut échapper à une blessure infligée par la gent masculine. Poussée malgré elle à la vengeance, brisée, laissée seule avec sa culpabilité (alors qu'elle n'a encore commis aucun crime), elle finira par plonger dans une folie écœurante et macabre. Cinéaste féministe par excellence et formidable directeur d'actrices, Ishii offre à la belle Harumi Inoue un rôle difficile et celle-ci livre une performance sidérante, nous faisant ressentir l'ampleur de son traumatisme et de son mal-être... On regretta toutefois quelques coups de mou et un travail visuel inférieur à ce que le cinéaste a l'habitude de proposer. Freeze Me n'en demeure pas moins un film fort, dur et dérangeant, dans le haut du panier du genre, qui ne cherche jamais à séduire le public, mais bien à pointer du doigt les travers d'une société qui réduit la femme au rang d'objet sexuel pour l'homme.

Note : 7,5/10

[Mark Chopper]

Je fais des tests pour corriger le bug.

EDIT: Bug corrigé.

Je rêve où tu as intercalé un message après un bilan mensuel ?

[Tyseah]

[Mark Chopper]

Tu as "décalé" mes critiques avec le coeur comme ça

[Tyseah]

Exactement, je te remercie pour ce bug.

[osorojo]

Je vais essayer de le choper ce Freeze me, il me bote carrément !

[Mark Chopper]

Des avis express (mode congés / feignasse) :

Le Pavillon d'or, de Kon Ichikawa (1958)

Une adaptation ratée du chef-d'oeuvre éponyme de Yukio Mishima... Kon Ichikawa échoue, avec sa mise en scène plan-plan, à retranscrire la puissance thématique du roman : l'histoire d'un moine bègue, subjugué par la beauté d'un temple qui s'impose à ses yeux comme un symbole de pureté au sein d'un monde corrompu. Et ce n'est pas l'interprétation qui arrange l'affaire : Raizo Ichikawa peine à retranscrire les tourments de son personnage et Tatsuya Nakadai se révèle coupable de cabotinage (ce qui m'a pour le moins surpris : une première ?). A lire plutôt qu'à regarder, donc.

4/10

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Le Clan des Siciliens, de Henri Verneuil (1969)

Un polar français assez efficace, mais dont la réputation flatteuse me paraît quelque peu usurpée. On devine qu'il doit tout à son casting trois étoiles : Alain Delon, Jean Gabin et Lino Ventura réunis dans le même film, voilà de quoi regretter un âge d'or. Mais le scénario aurait gagné à être un peu plus travaillé, le casse davantage tendu et Verneuil en mode moins automatique. Du même réalisateur et dans le même genre, Mélodie en sous-sol me paraît plus recommandable. Mais bon, ce film permet de passer une agréable soirée...

6,5/10

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Kimi yo fundo no kawa wo watare, de Junya Sato (1976) (ou A Dangerous Pursuit)

L'histoire d'un inspecteur accusé à tort de vol et de meurtre, qui tente de fuir les forces de l'ordre et de prouver son innocence... Soit une histoire vue mille fois auparavant et mille fois depuis. Et ce n'est pas la mise en scène qui rappelle les pires séries américaines de l'époque ou la gestion catastrophique du rythme qui évitent l'ennui. Non, ce sont plutôt les rares séquences Nanarland approved : Ken Takakura poursuivi par un ours mécanique en forêt, Ken Takakura qui apprend à piloter un avion en trente secondes ou un crash d'avion simulé avec une maquette et une flaque d'eau... Une rareté que j'aurais dû m'épargner.

1/10

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Poppoya, de Yasuo Furuhata (1999)

L'histoire d'un homme, ancien conducteur et chef de gare d'une petite ville minière, qui apprend que la gare dont il s'occupe va être fermée, faute de rentabilité. Lui qui a consacré toute sa vie au travail, au point de négliger sa famille, se retrouve sans avenir et seul avec son passé... Voilà un beau film, poignant et profondément humain, que l'on pourrait définir comme un mélange du cinéma de Frank Capra et des mangas de Jirô Taniguchi. Ken Takakura, émouvant, livre une partition loin de son registre habituel. Un conte à conseiller à tous ceux qui font une allergie au cynisme.

7,5/10

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Crazy Heart, de Scott Cooper (2009)

Un chanteur de country sur le déclin, alcoolique, rencontre une jeune mère célibataire et son fils... Une histoire de rédemption bien trop calibrée, qui suit une trame scénaristique vue et revue mille fois. Ce qui permet au film de Scott Copper de se démarquer de la concurrence, c'est d'une part l'interprétation, avec Jeff Bridges, Maggie Gyllenhaal, Colin Farrell et Robert Duvall épatants de naturel, et son ambiance country, qui permet de se pencher sur une Amérique vue sous son meilleur angle. Sympathique, mais sur des rails paresseux.

6/10

[pabelbaba]

T'as pas tort, c'est assez paresseux Le Clan des Siciliens, mais ça se laisse regarder tranquillement.

[Dunandan]

Le Détroit de la faim, de Tomu Uchida (1965)

L'histoire : Trois hommes qui viennent de tuer et de voler un usurier profitent de la panique liée à un typhon et au naufrage d'un ferry pour s'enfuir. Deux de ces hommes sont retrouvés morts et la police entreprend de retrouver le troisième...

Considéré comme le chef-d'oeuvre de son auteur, Le Détroit de la faim est souvent présenté comme l'un des films majeurs de l'histoire du cinéma japonais. On peut y déceler deux histoires : en surface, il s'agit d'une enquête policière, étirée sur dix ans, dont le but est de retrouver un homme qui a, peut-être ou peut-être pas, voler et tuer. Si l'on gratte quelque peu les apparences, on réalise que Tomu Uchida évoque les blessures du Japon d'après-guerre. Pas de manière frontale, mais par touches légères : la famine qui frappe le pays, l'importance du marché noir, la prostitution... En somme : l'histoire d'un pays appauvri, contraint de se reconstruire après le chaos. Un film très ambitieux, où le cinéaste expérimente tant avec ses images qu'avec le son, et où il flirte, le temps d'une courte scène, avec le fantastique... Construit en trois temps, il suit d'abord le fuyard qui polarise l'attention de tous les personnages, avant de s’intéresser à une prostituée tombée amoureuse de lui et qui rêve de le revoir, pour enfin se pencher sur une enquête fort réaliste menée par un jeune policier. Un homme, un vieux policier, assure également le lien entre toutes ses parties. Le Détroit de la faim est long, trop long peut-être : d'une durée de trois heures, il souffre d'un rythme en dents de scie et d'une interprétation inégale (la prostituée m'a paru insupportable, tandis que Ken Takakura, en policier, se révèle comme à son habitude impeccable). Avec cette longue fresque, Uchida se rapproche beaucoup de l'univers d'Akira Kurosawa : de par son ambition, son acuité sociologique... et ses problèmes de rythme. En résumé : important pour comprendre la situation du Japon d'après-guerre, mais pas exempt de défauts majeurs qui, à mon sens, en limitent la portée.

Note : 6,5/10

[angel.heart]

Jamais eu le courage de le mater.

Le genre de film qui traîne sur mes étagères depuis des années et qui risque de traîner encore un bon moment avant que je me décide...

[Scalp]

La même, je trouve jamais la motivation.