[Alegas] Mes Critiques en 2013

[Jack Spret]

Y'a Lin Won-he qui encule Katsuni ?

[Alegas]

Scarface de Brian De Palma

(1983)

Seconde vision et je revois clairement le film à la hausse. Là où je voyais avant un simple bon film à la réputation un peu trop flatteuse, j'y vois désormais une grande œuvre sur le destin d'un homme qui a basé sa vie sur l’excès. Scarface, c'est typiquement le genre de film qui a dépassé son statut cinématographique pour s'installer durablement dans le pop-culture, pour le meilleur comme pour le pire, mais c'est finalement très représentatif de l'aspect principale du métrage : celui de démontrer toute l'illusion du rêve américain à travers un personnage hors-norme. Ainsi, on se retrouve ni plus ni moins que devant un récit classique sur un self made man, sauf que là où le film devient nettement plus intéressant, c'est en choisissant de s'attarder sur un voyou cubain tellement confiant en ce que l'Amérique lui promet qu'il va finalement la plier à genoux devant lui et en abuser à tout les niveaux. Le film est désormais une figure incontournable du rise & fall et ce, grâce à un montage et un rythme qui permet à l’œuvre de ne jamais être ennuyeuse un seul instant pendant les trois heures de pellicule. Aidé grandement par un script béton signé Oliver Stone qui distille avec subtilité son caractère politiquement incorrect, De Palma livre ici l'un de ses plus grands films qui trouve d'ailleurs un écho surprenant dans Carlito's Way, ce dernier pouvant être finalement une sorte de suite symbolique, concluant un dyptique sur la pente ascendante de l'excès et sur la fuite descendante dont on ne ressort que rarement. Film de l'excès, aussi bien dans le représentation d'une époque (le montage sur Push it to the limit, génial) que dans la caractérisation d'un personnage aujourd'hui culte (Al Pacino, excellent comme souvent et qui maîtrise à merveille ce registre de fou furieux), Scarface est aussi une véritable leçon de mise en scène (même si De Palma a fait encore mieux depuis) magnifiée par une composition musicale hypnotisante de Giorgio Moroder. Un très grand film.

NOTE : 9/10

[Heatmann]

sur le cul de ton avis sur ce film


en plus , tu a bien cerner les grands themes du film et va plus loin que l'image generationel que le film transporte et a bien compris ce qui motive tony montana , et aussi voir toute les nombreuse qualites cinematographique de haut qui sont evidente et ne devrait pas etre amoindris sous pretexte qu'on refoule le film ( coucou logan , terroriser par des t shirt scarface )

[Alegas]

Bah moi aussi un peu sur le cul au revisionnage. J'aimais bien le film avant hein, mais ça allait pas plus loin. Et là bah je trouve que c'est un parfait complément à Godfather et Carlito's Way pour piger symboliquement l'évolution de la pègre aux States.

[angel.heart]

[Heatmann]

et puis le debut des 80's etait un tournant important dans l'expension non seulement du crime organiser mais aussi du traffic et consomation de narcotique ( ben stone a ecrit le script quoi donc il a bien choisir sont sujet ) au states mais ayant des repercussion mondial

tout etait partie de la floride , veritable plaque tournante , et ou les immigre cubain venait y trouver leur seconde chance . alors forcement le film est plus que ancrer dans sont epoque , mais c'est aussi un film qui la decrit et la represente le mieux dans ces sphere a exces , tout en partant du bas de l 'echelle , alors ceux qui trouvent ca kitch de nos jours , c est qu il passe a coter du faite que le film se veut surtout une description detailler et realiste de moeurs et style .

et puis un poigner de quote de tony et elvira suffisent pour comprendre le propos de stone et de palma et parle d elles meme pour capter le choix de traitement , notament le "there is only excess in excess" , le "the world is yours" placarder de partout , et evidement "you fuck with me , you fuck with the best"

[Alegas]

Live And Let Die (Vivre et laisser mourir) de Guy Hamilton

(1973)

De loin l'un des pires films de la saga (peut-être même le pire en compétition avec Moonraker), l'exemple même de ce que l'arrivée de Roger Moore et de la décennie 70's a pu créer de pire dans l'univers de James Bond. Dans Live and let die, on se complaît totalement dans l'exotisme pour les nuls et l'humour bas du front à un degré assez incroyable. On a donc toute une intrigue à la Nouvelle-Orléans, et forcément on se sent obligé de mettre la population noire en avant, tout en leur donnant uniquement des rôles de méchants qui flirtent avec le vaudou. Du coup, cela donne l'impression constante que James Bond évolue dans un univers WTF, une sorte de dimension parallèle qui bousille les neurones en quelques minutes (les murs et sols qui se dérobent, en plus de la parade funéraire complice de meurtre, il faut être sacrément con pour écrire des trucs pareils). Le film cumule les mauvaises idées du début jusqu'à la fin, avec des scènes d'action toutes molles (la poursuite en bateau qui dure trois plombes) et des personnages secondaires navrants (le baron Samedi ou encore ce flic texan insupportable). On a même le droit à l'une des morts de bad guy les plus ridicules de l'histoire du cinéma, avec le personnage gonflé à l'hélium qui finit par exploser au plafond. Guy Hamilton livre ici ce qui est sans aucun doute sa pire contribution à la saga alors qu'il avait contribué à l'un de ses plus gros succès avec Goldfinger. Aucune idée en terme de mise en scène et pas une seule séquence ne sauve la précédente. La chanson-titre est juste infâme et Roger Moore en James Bond est certainement l'une des pires décisions pour la saga, lui qui joue trop fortement sur le registre humoristique et qui donne constamment l'impression de regarder un vieux beau. Le film qui prouve que Mankiewicz aurait mieux fait d'être stérile, mais aussi le film qui condamnait James Bond à plusieurs années d'errance dans la médiocrité parodique.

NOTE : 1/10

[Dunandan]

Avec Francesco et Scalp, vous les descendez en flèche les anciens James Bond !

Je ne savais que le fils de Mankiewicz s'était occupé des scripts de certains James Bond .

[Alegas]

Alors déjà on descend pas les vieux James Bond, on descend seulement ceux qui les méritent.
Parce que autant Scalp grossit vachement le truc quand il en parle, autant c'est de notoriété publique que pas mal de films de la saga (notamment ceux des 70's-80's) sont des gros moments d'humour gol qui ont fortement inspirés Austin Powers.

Genre celui là, je défie quiconque de mettre la moyenne. Je suis fan de James Bond, ok, mais j'ai quand même un peu d'objectivité pour déceler un mauvais film qui n'est même pas un plaisir coupable.

[Alegas]

The Set-Up (Nous avons gagné ce soir) de Robert Wise

(1949)

Une très bonne surprise. C'est vraiment étonnant de tomber sur un film pareil dans la filmographie d'un cinéaste certes touche à tout mais qui a toujours évolué dans une logique de films de studio. Car The Set-Up est quand même un film très atypique en soi, non seulement dans son écriture mais aussi tout simplement dans son concept. On se retrouve donc avec un film très court puisqu'il se veut être en temps réel, minutage à l'appui, et qui suit la destinée d'un boxeur sur le déclin qui va tenter de remporter un ultime combat le soir même où un arrangement sur sa défaite est prévu à son insu. Malgré un postulat de départ pas forcément des plus attrayants, Robert Wise livre pourtant une œuvre captivante de bout en bout, un mélange intelligent entre le film noir et le film sportif. Le résultat est d'une efficacité totale, aidé par une écriture soignée (le passage dans les vestiaires est bien plus profond qu'il n'y paraît) et une mise en scène particulièrement bien pensé pour ce film qui avait forcément besoin d'une pensée expérimentale. A la vision de ce film, impossible de ne pas penser que celui-ci a pu inspirer un réalisateur comme Martin Scorsese, même le générique rappelant forcément celui de Raging Bull. L'expérimentation ne prenant jamais le pas sur le récit, on se retrouve devant un film à la fois très fluide et qui tient vraiment la route, à tel point qu'on oublie vite le temps réel pour se concentrer sur l'histoire à la fois belle et tragique d'un homme qui cherche simplement à prouver à sa femme qu'il n'est pas un looser. Un film très recommandable, et qui donne forcément envie de se pencher un peu plus sur le travail de son auteur.

NOTE : 7,5/10

[Alegas]

BILAN JUILLET 2013

Films vus :

Moyenne générale : 6,67

USA : 12
UK : 10
Japon : 3
Corée du Sud : 3
Mexique : 2
France : 1
Espagne : 1

172 : The Descent - Part 2, Jon Harris, 2009, Blu-Ray VOST : 2/10
173 : Summer Wars, Mamoru Hosoda, 2009, Blu-Ray VOST : 9/10
174 : Dr. No, Terence Young, 1962, DVD VOST : 5/10
175 : Cronos, Guillermo Del Toro, 1993, DVD VOST : 7/10
176 : From Russia With Love, Terence Young, 1963, DVD VOST : 7/10
177 : The Congress, Ari Folman, 2013, Ciné VOST : 7/10
178 : Looper, Rian Johnson, 2012, Blu-Ray VOST : 8/10
179 : Goldfinger, Guy Hamilton, 1964, DVD VOST : 7/10
180 : Les Enfants Loups - Ame & Yuki, Mamoru Hosoda, 2012, Blu-Ray VOST : 8/10
181 : The Tower, Kim Ji-hoon, 2012, Blu-Ray VOST : 3,5/10
182 : Thunderball, Terence Young, 1965, DVD VOST : 7/10
183 : You Only Live Twice, Lewis Gilbert, 1967, DVD VOST : 3/10
184 : A Clockwork Orange, Stanley Kubrick, 1971, Blu-Ray VOST : 9,5/10
185 : Pacific Rim, Guillermo Del Toro, 2013, Ciné VF 3D : 8/10
186 : On Her Majesty's Secret Service, Peter Hunt, 1969, DVD VF : 4/10
187 : Voyage Vers Agartha, Makoto Shinkai, 2011, Blu-Ray VOST : 5,5/10
188 : American Pie, Paul Weitz, 1999, Truc VOST : 7/10
189 : District 9, Neill Blomkamp, 2009, Blu-Ray VOST : 7,5/10
190 : Diamonds Are Forever, Guy Hamilton, 1971, DVD VOST : 3/10
191 : L'Ennemi Intime, Florent Emilio Siri, 2007, Blu-Ray VOST : 10/10
192 : Die Bad, Ryu Seung-wan, 2000, Truc VOST : 4/10
193 : Ruby Sparks, Jonathan Dayton & Valerie Faris, 2012, Blu-Ray VOST : 8/10
194 : No Blood No Tears, Ryu Seung-wan, 2002, DVD VOST : 7/10
195 : Scarface, Brian De Palma, 1983, Blu-Ray VOST : 9/10
196 : Live And Let Die, Guy Hamilton, 1973, DVD VOST : 1/10
197 : The Set-Up, Robert Wise, 1949, DVD VOST : 7,5/10
198 : Life Of Pi, Ang Lee, 2012, Blu-Ray VOST : 7,5/10
199 : El Espinazo Del Diablo, Guillermo Del Toro, 2001, Truc VOST : 7,5/10
200 : The Godfather, Francis Ford Coppola, 1972, Blu-Ray VOST : 9,5/10
201 : The Man With The Iron Fists, RZA, 2012, Blu-Ray VOST : 4,5/10
202 : Los Ultimos Dias, Alex & David Pastor, 2013, Truc VOST : 6,5/10
203 : A Fistful Of Fingers, Edgar Wright, 1995, Truc VO : 6/10



Découverte du mois :




Autres découvertes marquantes :

[Hulkiss]

curiosité (mal placée!!!)
pourquoi si peu de film Français dans tes bilans? 1 en Juillet, 0 en Juin....
est ce parce que les films sont vus mais pas notés, par curiosité plus engagée sur les films étrangers???? (rien que le nombre de films asiatiques est criant...)
je remarque cela pour beaucoup d'auteurs de critiques sur le forum, mais Pourquoi, notre ciné serait il si mauvais???

[Alegas]

Alors moi perso j'ai rien contre le ciné français (après tout, le seul film français que j'ai vu ce mois-ci est aussi le seul auquel j'ai mis la note maximale), mais j'ai tendance à trouver, comme pas mal de personnes, qu'il se répète pas mal en produisant toujours la même chose. Soit on a des films d'auteurs mal rythmée à la mise en scène Nouvelle Vague, soit on a des comédies dont les 3/4 du budget sont passés dans les deux comédiens principaux.
Finalement, le reste est un très faible pourcentage et même sur ça il faut faire le tri (voir les polars Europa qui sont souvent de belles daubes).

Hormis avec des réals comme Siri, Gans, Noé, Kounen, Cavayé, Marchal, Bezançon et quelques autres, je ne trouve pas mon compte dans la production actuelle. Après pour ce qui est des "vieux" films français, j'essaye d'en découvrir au maximum même si j'ai bien conscience que j'ai encore beaucoup à voir (Logan le rappelle au moins une fois par semaine sur le forum ).

Donc ouais, j'ai forcément plus tendance à me diriger naturellement vers le cinéma international, et rien qu'en prenant l'exemple des pays asiatiques, même si tout n'est pas bon, il y a quand même une prise de risque, un culot plus significatif.

[Hulkiss]

pour ma part, je trouve le ciné Français riche et divers, il est d'ailleurs reconnu comme tel à travers le monde il me semble bien.
de plus, la prise de risque dont tu parles n'est elle pas limité au fait de diffusion internationale beaucoup plus restreinte voir insignifiante de l'asiatique pour poursuivre l'exemple. Un cinéma qui ne cherche pas forcément à être diffusé ou regardé hors des frontières et dont le visionnage se limite à un public particulier local ou hors frontière très averti. N'est ce pas finalement la recherche d'un cinéma différent à travers une culture différente qui nous est "exotique", plus qu'une éventuelle réelle qualité, je ne parle des références cinématographique locale à chaque pays mais du cinéma divers souvent abordé lors des critiques et qui dans le pays même ne fait pas forcément foi donc plus du registre du "consommable".

[zack_]

Tiens si tu veux tu as le topic Flics et voyous à la française dans les Panorama - et l' avis de jean-michel sur le cinéma de chez nous