[Pathfinder] Mes critiques en 2013

[Pathfinder]

De toutes façons, ce qui m à régulièrement sorti du film c'est le loupe sur les maquillages. Le pari était osé certes et j'adore l'idée. Mais vu que la technique suit pas, ça ne m'a pas permis de m'imerger totalement dans les émotions. Pis, j'ai à quelques reprises bien pouffe de rire! Keath David quoi!

[Moviewar]

Cloud Atlas 6/10

Les Wachos ont souvent fait preuve d’un culot absolu, avec toujours une décennie d’avance sur bon nombre de leurs concurrents. Ecartés des studios depuis le four Speed racer, les Wachos sont parvenus à revenir en odeur de sainteté avec un projet pour le moins original.

S’attaquer à la cartographie des nuages prend donc de court tous les fans qui s’attendaient à un nouvel actionner fluo teinté de philo Matrixienne (oui je caricature à mort !). Il n’en sera rien et Cloud Atlas va prendre très vite des allures de projet ultra casse gueule. Aidé par Tom Tikwer, les ex-frangins imposent un récit fleuve à la narration éclatée porté par une troupe d’acteurs aussi prestigieuse (par le nom en tout cas) que dévouée. Les noms ronflants s’empilent tout comme les prestations très disparates. Tom Hanks semble bien loin de son glorieux passé et le reste a quand même bien du mal à sortir du lot. Seul le toujours très bon Hugo Weaving arrive à exister dans ce maelstrom de personnages. Avec 180 minutes au compteur et finalement une seule scène d’action (n’offrant rien de transcendant, mais là n’est pas le sujet !), le film n'est jamais pénible à suivre. On saute d’une époque à l’autre avec une grande fluidité. Le montage est, à ce titre, la plus grande réussite du film. Mais malheureusement, la technique (au secours la crédibilité des maquillages!) ne suit pas toujours et se révèle être un gros frein aux émotions. Je ne doute pas un instant de l’honnêteté des réalisateurs. J’étais même prêt à les suivre aveuglément au gré de cette histoire multi temporelle. Mais le fait est que les fautes de gout sont bien présentes (Keith David, Grant, les choix esthétiques du Néo Séoul) et il faudra aller au-delà d’un Hugh Grant maladroitement grimé en asiatique (c’est un exemple parmi tant d’autres) pour capter pleinement la puissance des thématiques abordées.

Du temps de Matrix, j’avais émis d’énormes réserves en sortant de la salle. Il en avait été de même pour Reloaded et Speed racer. Je pense, malgré tout, que le film vieillira bien. Mais certains choix artistiques auront la vie dure et continueront d’ampouler son déroulement. Loin du gloubi boulga visuel que la bande annonce laissait présager, Cloud Atlas reste pour le moment un beau film raté. Je dis bien pour le moment…

[Pathfinder]

The hole 5/10

Trop piquant pour les majors, Joe Dante n’a jamais vraiment réussit à se faire une place au soleil. Gremlins premier du nom lui a permis d’entrouvrir la porte d’Hollywood sans pour autant éviter la cascade de gadins financiers qui allait suivre. Dommage car le bonhomme possède un univers atypique ou se mêle féérie Spielbergienne et terreur à la Hammer.

C’est ce cocktail sympathique que l’on retrouve dans le fauché the Hole. Distribué en cati mini et certainement éclipsé par le Super 8 de JJ Abrams, le nouveau film de Dante a tenté d’exister auprès de quelques fans encore vivaces. Le résultat est loin d’être honteux mais le manque de moyens lié à une certaine usure du réalisateur fait que le film ne dépasse jamais le statut petit divertissement du samedi soir. Pourtant, les mécanismes de la peur fonctionnent bon gré mal gré avec une photographie intéressante et des cadrages finement empruntés au slashers (le père, très Michael Myers version Zombie). Mais ne nous méprenons pas, the Hole reste un film gentillet qui s’octroie juste le droit de renouer avec l’âge d’or des teen movies horrifiques dont Joe Dante a été l’un des artisans majeurs. Malheureusement, cette époque est bien révolue et c’est avec des miettes que le film s’est bâti. Encore une fois, l’érosion artistique étant passé par là, the Hole vivote comme il le peut proposant quelques sympathiques séquences (l’attaque du clown et le final avec le père) sans pour autant réhabiliter son auteur auprès de ses pairs.

De toutes façons, Dante doit désormais s’en foutre, lui qui glisse inexorablement vers une retraite aussi méritée qu’amère.

[zack_]

Je sais pas pourquoi il m'attire bien ce trou. Allez je me le prends on verra bien.

[Pathfinder]

Tu prends pas de risques, c'est mignon tout plein. Mais c'est tout...

[Alegas]

Evil dead (1981) 8/10

Au-delà du sympathique film gore craspec qui bouscule les conventions, Evil Dead premier du nom reste notable pour sa réalisation. Il signe l’acte de naissance d’un réalisateur hors normes (qui s’est bien calmé depuis). As du système D, Sam Raimi a ensemencé la pellicule de sa fougue. Malin comme pas deux et épaulé par deux sacrés loustics (Bruce Campbell et Bob Tapert), il rivalise d’ingéniosité pour transcender un budget rachitique et proposer un enchainement de plans aussi inédits que spectaculaires. La caméra virevolte, traque, s’offrant des similis plans séquences de fous furieux ! Passé le tour de force technique, que reste t il de la réputation sulfureuse d’Evil Dead premier du nom ?

Longtemps considéré par les vidéoclubs comme l’ultime VHS interdite (au même titre que le Texas chainsaw édité par René Château), le film reste solide mais a perdu, néanmoins, de sa superbe. Le poids des années, le jeu très sommaire des 5 acteurs, les sfx rigolos mais obsolètes ont eu raison, petit à petit, de sa puissance visuelle. Cela dit, je continue de prendre cet épisode fondateur pour le ride qu’il est (le second volet pulvérisera les limites !). Sans temps mort et gorasse à souhait, Evil Dead avance pied au plancher arborant une vraie générosité de tous les instants. Et lorsque ça ne pisse pas le sang et autres liquides gluants, la caméra fait des embardées hystériques comme pour mieux chasser ce pauvre Ash (pas encore starisé).

Quasiment 30 ans après sa découverte, je ne me muerais pas en aigri de la dernière heure, je ne retournerais pas veste et je continuerais à lui vouer un vrai p’tit culte à la mesure du bon panard que j’ai pris à le revoir.

[Dunandan]

Evil dead 2 9/10

Lessivé par l’échec cuisant de Crimewave, Sam Raimi décide de revenir aux fondamentaux.

Entre temps, Evil Dead s’est bâti une jolie réputation mondiale et c’est dans ce contexte que le réalisateur azimuté décide d’en donner une suite. Mais non sans une belle rallonge budgétaire ! Et quoi de mieux que le nabab de Laurentiis pour financer le projet ? Une fois le budget acté, Raimi doit encore se bagarrer sur des questions de droits. Histoire de contourner les discussions stériles entre avocats, il se lance donc dans une suite remake reprenant les grandes lignes du premier volet. L’espace d’une longue introduction, nous retrouvons Ash, Linda, la maison, les coups de pelle. Nous en apprenons un peu plus sur le livre des morts et rapidement le film se mue en suite hystérique explosant toutes les limites du gore. L’humour noir faisant la force du premier volet va être réutilisée et prendra même l’ascendant sur l’angoisse pure.

Lâché quasiment seul devant la caméra, Bruce Campbell va réaliser un show dantesque (le coup de la main possédée me fera toujours autant crever). L’acteur est au centre de chaque scène déployant une énergie et un sens du burlesque me rappelant à chaque seconde combien le bonhomme est passé à coté de sa carrière. Faut le voir se marrer avec les différents objets de la maison puis chialer dans la foulée pour se rendre compte de son aptitude à tout donner ! A coté de ça, Sam Raimi continue de se faire plaisir. Le budget aidant, le réalisateur ne se repose pas sur ses lauriers et fonce tête baissé dans l’expérimentation à outrance.

Hommage à peine dissimulé à Tex Avery, Evil Dead 2 ne ressemble à aucun autre film d’horreur. Je ne sais même pas s’il faut continuer à parler d’horreur tant le film se plait à casser l’image du genre. Le sang a beau couler à flots, je ne peux m’empêcher d’y voir une comédie démentielle, originale et surtout un one man show unique restant, à ce jour, assez intouchable.

[Alegas]

Army of Darkness 7/10
Director's cut

Plus léger, moins outrancier, Evil Dead 3 fonce tout de go dans la comédie pure capitalisant sur le choc des cultures annoncé dans la conclusion du 2.

Ash, plus héroïque que jamais se retrouve donc balancé au beau milieu d’un Moyen Age en proie aux terribles deadites. Iconisé à mort depuis l’épisode 2, Bruce Campbell continue son show dégainant punchlines sur punchlines et jouant de sa grande gueule à chaque instant (Gimme some sugar Baby !). La rupture de ton abrupte avec les délires gores des deux prédécesseurs pourra en décontenancer plus d’un. A l’époque, j’avais d’ailleurs fait partie des nombreux déçus. Mais le glissement de la série vers du 100% humour réserve quelques beaux instants de gloire!

Sam Raimi, moins en clin à l’expérimentation, décide d’utiliser son budget gargantuesque a des fins totalement ludiques. Il rend ainsi hommage au film moyenâgeux tout en continuant à martyriser ce pauvre Ash. La séquence du moulin est emblématique et le director’s cut lui rend encore plus hommage. A ce titre, le film balance deux moments démentiels à la gloire de Campbell. Le passage dans le moulin donc et surtout le Klaatu, veratta et tout ce qui s’en suit confirment le numéro hors normes de l’acteur. Mais passé ces deux instants de bravoure, le film s’englue dans un faux rythme. L’idée du evil Ash et son armée est excellente mais sa retranscription à l’écran peine à confirmer. Depuis sa découverte en 1995, je décroche toujours au même endroit pour ensuite émerger que vers la fin. Encore une fois le DC marque des points avec son final futuriste délirant.

A la revoyure, je reste un brin mitigé car j’accroche moyennement à l’hommage de Sam Raimi. En réalité, je n’ai d’yeux que pour Bruce Campbell qui en fait encore des tonnes et qui se goinfre les deux scènes majeures du film !

[Dunandan]

Je suis totalement d'accord avec toi avec tes analyses et l'ordre d'importance qui se doit. Seulement, j'ai tendance à mettre légèrement plus au 3 qu'au 1, j'y prends davantage mon pied.

Concernant la touche Avery, j'ai justement eu ce petit problème devant Darkman, de voir un film qui n'assume pas complètement sa folie, et amorçant déjà un virage un peu plus conventionnel et (presque) grand public ...

[Pathfinder]

Tu vois dun', j'aurais l'analyse inverse pour Darkman. J'y ai vu plus de folie et de culot dans le super hero movie de Raimi que dans le 3 eme volet d'evil dead! Army of darkness ne s'impose que grace à deux longues séquences bien barrées. Le reste est un peu flemmard à mon gout.

[Dunandan]

Ben c'est sûr que c'est bien barré, mais j'ai peut-être mis la barre trop haute (jeu de mot copyright Jack S.).

Malgré tout, j'ai trouvé le film un peu bancal dans la manière dont il gère sa tonalité.

Mais je le garde quand même pour l'estimer de nouveau (moi aussi j'aimerais bien faire une petite rétro Raimi à l'occasion, car même si je n'aime pas beaucoup son tournant artistique à partir de la trilogie Spiderman, sa trilogie Evil Dead m'a quand même bien marqué).

[Pathfinder]

Tiens justement, j'ai le blu ray de Darkman qui prend la poussière. Tu m'as donné envie de le revoir! De mémoire, je lacherais un bon 8!

Sinon, pour moi la carrière de Raimi s'est brusquement arreté après le très bon un plan simple.

[Pathfinder]

Trick'r'treat 6/10

Vu pour la seconde fois et ce Trick’r’treat reste une jolie surprise. Elle est d’autant plus surprenante lorsque l’on se penche sur le pédigrée du producteur. Je vous laisse le soin de découvrir son nom (cependant, ne soyez pas rebuté pour autant !). Au risque de se casser les dents sur la jurisprudence Creepshow, le réalisateur a la bonne idée de mixer le film choral et les sketchs horrifiques. Malgré un manque flagrant de fil conducteur, tous les personnages s’imbriquent parfaitement dans une histoire très courte (80 minutes) se bornant à suivre une poignée d’évènements lors de la nuit d’Halloween dans un bled paumé. Le film ne lésine pas sur les effets graphiques et livre un joli parterre de goules et autres monstres assoiffés de sang. Mais là ou il fait forte impression, c’est sur son esthétique. Pourvu d’une photographie et d’une production design à se damner, Trick’r’treat sent bon le produit choyé. Et je dois avouer qu’un brin de classe dans l’horreur ne fait jamais de mal.

Pour les amateurs du genre, j’encourage donc fortement à faire un effort d’une petite heure passée pour découvrir cette jolie pépite horrifique.

Quelques petites photos pour appater le challan.

[Pathfinder]

Bilan du mois de Juillet (23 films avec une moyenne générale de 5.77!):

Top du mois

Lumet vs Raimi, me suis pas posé vingt fois la question!

le p'tit plaisir du mois:


la pépé du mois:

Me dites pas que vous n'y avez pas songé au moins une fois?

Sinon l'officielle du mois

les connards du mois:

[Heatmann]

la belle gueule de connard le Penn la