Pacific Rim / Guillermo del Toro (2013) L'histoire : Des créatures gigantesques, surnommées "Kaijus", sortent d'une brèche interdimensionnelle au fond de l'océan Pacifique et détruisent des villes entières. Pour les affronter, les humains créent des robots géants appelés "Jaegers", qui nécessitent deux pilotes pour être contrôlés...Avant les premiers retours critiques sur les forums, je partais avec un
a priori positif. Non pas à cause du nom de Guillermo del Toro, cinéaste qui ne m'a épaté qu'avec
Le Labyrinthe de Pan, mais tout simplement parce que j'ai été biberonné à la japanimation pendant que d'autres pleurnichaient devant des Disney et parce que je scénarisais mes propres
kaiju eiga, bien avant d'en voir un seul, avec les robots et les dinosaures qui constituaient l'essentiel de ma collection de jouets. Et le simple fait d'entendre le mot "kaiju" prononcé dans un
blockbuster US ou de voir le rôle féminin principal tenu par une actrice japonaise a de quoi rassurer : si del Toro a dû faire des compromis, il n'en est pas moins resté fidèle à ses intentions de départ, à savoir réaliser un fantasme de
geek.
Après les premiers retours critiques (mitigés) sur les forums, j'y suis allé à reculons. Mais la première apparition d'un kaiju m'a impressionné et je me suis laissé emporter, au point de ne pas regarder ma montre une seule fois pendant toute la durée du long-métrage. Les défauts, pourtant, sont nombreux : un héros sans charisme, des personnages "comiques" lourdingues (les scientifiques) et d'autres tout en clichés... Au final, les seuls personnages intéressants sont ceux incarnés par Idris Elba et Rinko Kikuchi. En outre, les combats m'ont parfois déçu : trop sombres, pas toujours bien découpés... Mais le spectacle répond bel et bien présent (doux euphémisme).
Pacific Rim est en fait le film que je rêvais de voir à une certaine époque. Au fil des ans, mon âme d'enfant a peu à peu disparu, mais Guillermo del Toro m'a néanmoins rappelé qu'il en restait quelques bribes. Rien que pour ça, impossible d'oublier le plaisir pris en salle...
EDIT : ... et le plaisir reste après l'avoir vu et revu. Surnotage assumé, donc.
(Ouais, je suis un peu amoureux de Rinko Kikuchi, ça joue)Note : 7,5/10