[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Heatmann » Mer 24 Juil 2013, 07:42

c'est en tout cas mon preferer , celui que j'aime le plus .
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Mer 24 Juil 2013, 07:44

Moi Aniki ça restera toujours mon préféré.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Jimmy Two Times » Mer 24 Juil 2013, 08:54

Je le revois un poil à la baisse par rapport à ma première vision. Je me suis senti moins proche des personnages alors que l'empathie tournait à plein régime lorsque je l'ai découvert lors de sa sortie ciné. Ca reste très bon en tout cas et il sera sûrement dans mon top 5 Kitano lorsque j'aurai bouclé ma rétro. Pour le moment, Sonatine tient la corde pour la première place.
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Speed Racer - 6,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 26 Juil 2013, 08:21



Speed Racer - Andy & Lana Wachowski - 2008


C'est peu dire que Speed Racer m'aura fait passer par toutes les émotions. Parfois mis à genoux devant tant de générosité (il y a 10 idées à la minute d'un point de vue technique) et parfois à deux doigts de me vider dans la bassine à vomi (les codes esthétiques font parfois penser à un mauvais Burton). La rencontre entre l'univers geek des Wachowski et l'OAV nippon donne lieu à un film hybride qui s'approprie complètement l'univers des jeux vidéos (on pense à WipeOut, Mario Kart et F-Zero). On se retrouve au final avec un projet complètement fou, qui ne recule devant rien pour estomaquer et assommer, réjouir et abrutir, captiver et infantiliser, éblouir et aveugler son audience.

Sur le papier, le projet avait tout pour me déplaire. Une histoire simple et des personnages qu'on imagine complètement fonctionnels et creux l'espace des premières minutes de bobine. En fait, hormis la tripotée de bad guys en costard et pas forcément très enthousiasmants avec leur look à faire pâlir n'importe personnage de Dick Tracy, on est baladé entre des scènes où l'humour indigeste se fourvoie dans des décors aux couleurs criardes et des scènes qui arrivent à faire naître une certaine émotion. Et c'est un peu la dernière chose à laquelle on s'attend quand on lance le film. Le personnage de Racer X et son look à la Daredevil est bien classe. On devine très vite sa véritable identité, même si les Wachowki tentent maladroitement de nous en faire douter (il y a une scène très explicite qui évacue cette fausse piste). John Goodman et Susan Sarandon bénéficient chacun d'une très belle scène avec Emile Hirsch qui en dit bien plus sur les relations parents/enfant que des films entiers dédiés au sujet. Reste le mécano de l'écurie familiale, le frère cadet et le singe... là c'est un peu plus douloureux et c'est un peu le genre de truc qui m'a régulièrement fait sortir du film, du moins dans la première heure.

Car la seconde partie (en gros à partir du rallye par équipe), même si elle présente les mêmes défauts à mes yeux, enfonce le clou de l'expérimentation tant visuelle que narrative. La réalisation, à de rares occasions brouillonne et épuisante pour les yeux, et malgré un découpage qui sonne comme un lobbying pour l'épilepsie, fait montre d'une énergie folle. L'absence de contraintes physiques permet les plans les plus fous et les courses sont complètement débridées et toujours compréhensibles malgré la débauche d'effets pyrotechniques plus ou moins bien sentis. Après deux heures de film qui donnent l'impression d'être passé dans une essoreuse, un constat s'impose. Speed Racer, malgré ses partis pris parfois douteux que rejetteront intégralement certains spectateurs (ça peut se comprendre), propose quelque chose de nouveau. Un film pour jeune public qui s'offre le luxe d'être un véritable OFNI, c'est un peu du jamais vu. Classique dans sa narration, flirtant régulièrement avec le mauvais goût mais renouvelant en permanence les codes visuels du cinéma pour enfants. Un grand écart qui mérite tout de même d'être salué car il érige tel un code d'honneur la volonté de s’asseoir sur toute forme de conformisme.


6.5/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Ven 26 Juil 2013, 08:59

Vu ce que tu en dis, je m'attendais à une note un poil plus élevée.
Mais au moins, tu es conscient que le film propose avant tout un pur spectacle certes infantilisant, mais jouissif et original.
Personnellement, je le place à côté de Scott Pilgrim, même si ce dernier est largement plus réussi.


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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Alegas » Ven 26 Juil 2013, 10:20

Bon bah agréablement surpris par ta critique qui explique très bien ton ressenti. Ça fait plaisir de voir que tu est allé plus loin que le visuel du métrage qui rebute forcément au premier coup (même moi devant les premières BA j'étais quelque peu hésitant) et que tu as su voir l’œuvre d'expérimentation ultime qui est derrière. Speed Racer c'est ça, c'est des idées de mise en scène toutes les minutes (le montage du début qui, en dix minutes, arrive à te poser la totalité des enjeux passés et actuels, le final qui est plus une apothéose sentimentale qu'une fin de course, et je parle même pas des plans-séquences de fous pendant la course de Casa Cristo) sans oublier l'histoire familiale derrière. Et à ce niveau là, pour moi, c'est juste un film ultime. Un film qui arrive autant à être une œuvre expérimentale qu'un film touchant sur les valeurs familiales ça me met tout simplement à genoux.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 26 Juil 2013, 12:55

C'est rare que j'arrive à outrepasser mes à priori négatifs (en matant la BA, j'étais plus que sceptique), je me suis fait un peu violence pendant la première heure et puis finalement, je ne retiens que très peu les défauts pour garder un excellent souvenir. J'avouerai que j'ai même envie de le revoir en Blu-ray. Pour ne rien vous cacher, je l'ai vu en VOD (j'ai un pass Orange avec une centaine de films gratos). Il y a vraiment des ruptures de ton surprenantes avec des scènes qui en disent beaucoup sur le dépassement de soi et les relations familiales et j'ai plutôt tendance à garder ces séquences là en tête que les passages un peu plus con et les quelques overdoses de couleurs flashy. Je le reverrai peut être un poil à la hausse.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Alegas » Ven 26 Juil 2013, 13:09

En Blu-Ray, je trouve que le visuel du film prend tout son sens. Ça reste criard mais le côté haut en couleur est tellement renforcé que ça en devient un élément qui donne vraiment un charme au film. Et puis le BR est souvent mis en promo sur Amazon, on le trouve souvent à moins de 10 euros.

Je disais sur le topic d'Heatmann que certains devraient arrêter de regarder seulement la note et de lire les critiques, bah voilà : tu met 6,5 mais à la lecture de ton argumentation on sent que t'as vraiment pigé et aimé le film. :wink:
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Femme scorpion (La) - 7/10

Messagepar Jimmy Two Times » Mer 31 Juil 2013, 12:50



La Femme Scorpion - Shunya Ito - 1972


Premier volet de la saga, La Femme Scorpion est vraiment une belle réussite pour les amateurs de cinéma un tant soi peu déviant. Porté par une héroïne au charisme indéniable (la sublime Meiko Kaji), le film de Shunya Ito est une référence du film carcéral avec des femmes. Dupée par un agent des stups dont elle était tombée éperdument amoureuse, Nami se retrouve dans un cachot peu reluisant, peuplé de détenues toutes plus cintrées les unes que les autres, et dirigé par un contingent de gardiens pervers. Froide et déterminée à se venger de l'homme responsable de son emprisonnement, elle devra auparavant se sortir de cet enfer où tout le monde veut sa peau.

Beau scope, cadrages atypiques, idées de mise en scène surprenantes, BO entêtante et une actrice qui bouffe l'écran, la Femme scorpion regorge de qualités. Parmi les scènes marquantes, un magnifique flashback évoque les circonstances qui ont mené Nami à être emprisonnée. Le coup du décor pivotant pour faire évoluer le récit plutôt qu'un basique fondu au noir entre deux scènes, c'est le genre de truc tout con sur le papier mais qui fait la différence à l'écran. La narration gagne ainsi en fluidité et se démarque positivement. Le film se permet même une excursion aux confins du fantastique au détour d'une scène dans les douches. Le sentiment de changer d'univers en l'espace de quelques secondes est troublant et ingénieux, à condition d'être réceptif au genre en version nippone. La violence, très graphique, porte un peu la marque du temps, mais réserve quelques séquences croustillantes.

Il en revanche dommage de constater que le film s'égare un peu dans son récit, la partie revenge arrive bien trop tardivement et il faut se taper quelques longueurs en prison. La scène de punition collective au cours de laquelle les détenues creusent inlassablement est un peu longue et ça fait chier de se taper des moments de flottements dans un film pourtant très court (1h25). Au tableau des doléances, on regrettera aussi l'amateurisme dont souffre les scènes dites d'action avec des coups qui ne portent jamais et qui ressemblent plus à des concours de chatouilles qu'à du crêpage de chignon entre femmes enragées. Les seconds rôles souffrent également de la comparaison avec l'aura qui se dégage de la prestation de l'actrice principale, que ce soient les flics caricaturaux et un peu cons ou les prisonnières au surjeu parfois horripilant. Le traitement tout en retenue au diapason de la beauté vénale de la Femme Scorpion dissipe toutefois ces quelques griefs et donne très envie de voir la suite.

7/10
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Hypnose - 4/10

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 02 Aoû 2013, 22:34



Hypnose - David Koepp - 2000


On va faire court. Hypnose est un film qui a pris un méchant coup de vieux. A l'époque, il surfait sur la vague du carton Sixième Sens et sur la renommée de la nouvelle forme de terreur venue du Japon, représentée par le Ring d'Hideo Nakata. Si le film a fait vaguement illusion (j'en gardais un souvenir correct), il supporte douloureusement la révision après plus d'une dizaines d'années qui ont vu déferler sur les écrans des brouettes entières de clones peuplés de fantômes qui ne trouvent pas la quiétude du grand sommeil dans l'au delà. L'Espagne a fait une razzia sur le genre, les USA font des remakes à tour de bras et la France fait de la peine en tentant quelques timides incursions, souvent ratées.

Dans le cas présent, on se retrouve avec une histoire pas folichonne dans laquelle le pauvre Kevin Bacon (pas trop mal mais c'est bien le seul) pète un boulart suite à une séance d'hypnose. Il fait des cauchemars, psychote sur l'ami imaginaire de son fils et va finir par apprendre qu'un terrible secret se cache dans les murs de sa maison, bien mis sous l'éteignoir par ses gentils voisins en apparence propres sur eux. Tout un programme... Pour les habitués du genre qui découvriraient le film de nos jours, tout est prévisible. Pour ceux qui l'ont déjà vu, inutile de le déterrer de vos souvenirs, il n'y a rien de mieux ici qu'ailleurs.

Techniquement, c'est sans génie, de facture très classique. David Koepp a écrit de bons scénarios (L'Impasse en tête) mais ça ne lui assure pas la légitimité pour réaliser de bons films. La plus grosse tare, c'est clairement l'absence totale de scènes effrayantes, même pas le minimum syndical... Les plus tendres sursautent sûrement mais pour les habitués de barbaque et de jump scares téléphonés, Hypnose est doux comme un agneau. Pas nul mais terriblement anecdotique...

4/10
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Château de Cagliostro (Le) - 8/10

Messagepar Jimmy Two Times » Lun 05 Aoû 2013, 09:25



Le Château de Cagliostro - Hayao Miyazaki - 1979


Un château, des engins volants non identifiés, une jeune fille perdue, un méchant protéiforme. Tous les ingrédients de la recette Miyazaki sont déjà présents en substance dans ce premier long métrage. En se contentant d'adapter la série Edgar le détective cambrioleur, le réalisateur rend pourtant une première copie très satisfaisante. Contrairement à certains de ses derniers films qui manquent un peu de pêche à mes yeux (et qui s'étirent souvent un peu trop en longueur), Le Château de Cagliostro est très rythmé, parfois proche de l'esprit cartoon (esprit qui s'est un peu dilué au fil des ans), et ne laisse aucune place à l'ennui.

Une aventure fantastico-policière haletante qui propose des courses poursuites effrénées, qu'elles soient motorisées (façon rallye de Monte Carlo dans l'introduction) ou à pied dans les dédales du château qui sert de décor unique au film. Les enjeux du récit sont bien plus simples qu'à l’accoutumée chez Miyazaki mais la beauté intemporelle de ses dessins assure un spectacle vif et chatoyant, un peu à l'image de son héros. On le cerne très rapidement, lui le cambrioleur au grand cœur, et on rit beaucoup de ses traits d'esprits ou encore de sa façon de s'exprimer occasionnellement à coup d’onomatopées. Ça bouillonne tellement dans son cerveau pétri de mille intentions, que les dérapages verbaux sont nombreux.

Peu de place pour la poésie ou les parcours initiatiques ici, il faut se contenter d'une intrigue policière classique sur fond de trafic de faux billets mais elle est plus que satisfaisante. La galerie de personnages secondaires est à l'avenant, on y retrouve un bad guy haut en couleur et des ninjas increvables côté méchants et deux coéquipiers aux antipodes l'un de l'autre dans l'équipe d'Edgar (un samouraï imperturbable très habile du sabre ainsi qu'un spécialiste du gros calibre que rien n'effraie). La métaphore finale autour du trésor caché au sein du château laisse entrevoir les velléités artistiques qui émailleront la suite de la filmographie du réalisateur japonais. Un premier essai très simple mais aussi très frais et mené à cent à l'heure qui fonctionne à merveille pour ceux qui ont connu la série enfant. Et esthétiquement, ça n'a pas pris une ride.



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8/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar pabelbaba » Lun 05 Aoû 2013, 09:52

Mais, mais, ça devrait me plaire! :D
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Jimmy Two Times » Lun 05 Aoû 2013, 10:14

Ouais, je pense. Avec un peu d'imagination, c'est comme si Miyazaki faisait son polar rital. :mrgreen:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Lun 05 Aoû 2013, 10:19

Ou Miazaki qui fait du Fukasaku ? :mrgreen:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Jimmy Two Times » Lun 05 Aoû 2013, 10:36

Non, y a pas de yakuzas. :mrgreen: Juste plein de flics débiles! 8)
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