[Jack Spret] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Mar 23 Juil 2013, 13:59

Justement, je trouve que sa relation avec les différents chefs yakuzas (qui lui passent ses excès dans un premier temps, car ils reconnaissent leur jeunesse en lui, avant de vouloir s'en débarrasser) parle bien de l'évolution de la société japonaise : lui représente l'incapacité à s'adapter à cette évolution tandis que les chefs, et leurs nouvelles méthodes plus "politiques", représentent l'évolution du milieu criminel.

Bon, je suis conscient de ne pas être très clair, mais je pense l'avoir été dans ma critique :mrgreen:
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Mar 23 Juil 2013, 14:01

Oui mais c'est quand même bien peu mis en avant comparé à ses frasques dans les ruelles.
Sérieusement, y'a 32 000 bastons qui se ressemblent toutes, c'était d'un ennui à force.


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Mar 23 Juil 2013, 14:02

Dans ce cas, évite Outlaw Killers : Three Mad Dog Brothers, qu'il a tourné la même année et qui lui ressemble énormément.
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Postal - 7,5/10

Messagepar Jack Spret » Mer 24 Juil 2013, 15:52

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Politiquement incorrect, jouissif, débile,vulgaire, trash, hilarant, Postal est tout ça à la fois. Un melting-pot de tout ce qui ne doit pas être dit ou fait dans un film, réalisé par un mec qui a des couilles aussi grosses que des potirons. On connaît Uwe Boll pour ses adaptations de jeu vidéo merdiques et ses frasques auprès des journalistes. Postal parvient à réunir toute sa haine en l'humanité et toutes ses frustrations dans une adaptation absolument mortelle et culte. Tout y passe: les nazis, les handicapés, les enfants, les pétasses, les gros, les Juifs, le gouvernement, les Chinois, les animaux, Ben Laden, les nains. C'est un véritable concentré de haine jubilatoire à laisser hors de portée des enfants tant on atteint un niveau maximal de connerie ! La version collector nous gratifie quand à elle de savoureuses interviews entre les critiques et le réalisateur ne question, qui non content d'apporter sa pierre à l'édifice de son propre mythe, apparaît dans un cameo de directeur de parc d'attraction: Mini-Auschwitz. Tous les goûts sont dans la nature !

7,5/10

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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar zack_ » Mer 24 Juil 2013, 15:59

Pour le film estampillé le plus pourri du monde ça semble pas si mal finalement.
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Mer 24 Juil 2013, 16:01

Faut y aller avec le cerveau posé dans un bocal, en mode pizza-bière ou détente du taf.
Ça passe tout seul !
C'est complètement con et régressif mais c'est génial de voir un mec qui se prend pas au sérieux une minute.


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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Pathfinder » Mer 24 Juil 2013, 16:01

Postal, c'est loin d'etre le film le plus pourri. En tout cas, c'est pas le plus pourri de la filmo de Uwe!
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Mer 24 Juil 2013, 16:03

Pathfinder a écrit:Postal, c'est loin d'etre le film le plus pourri. En tout cas, c'est pas le plus pourri de la filmo de Uwe!


C'est clair que Rampage est loin devant !


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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Pathfinder » Mer 24 Juil 2013, 16:07

House of the dead et King rising se défendent pas mal aussi.

Sinon pour la petite histoire, Uwe Boll a reçu, en 2008, le prix du meilleur réalisateur pour Postal au festival du cinéma d'Hoboken (New-Jersey).
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Wolverine : le combat de l'immortel - 6/10

Messagepar Jack Spret » Mer 24 Juil 2013, 17:47

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Alors que l'on aurait du se retrouver avec une entrée dans le monde adulte et mature de Marvel en la compagnie d'Aronofsky à la réalisation et de McQuarrie à l'écriture, les studios ont décidé qu'un blockbuster estival, ça doit être décontracté et pas trop prise de tête, surtout lorsque les bases du personnage ont déjà été posées en 4 films. Pas de réécriture donc pour Logan qui devra continuer à vivre avec les démons du passé (le film se passe après les événements de X-Men 3) et les tares des précédents films. Car même si Mangold parvient à amener le personnage de Wolverine sur un tout nouveau terrain (celui de la lourde charge de l'immortalité), il devra faire avec le lot de punchlines et de pathos qui lui incombe.

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Si Mangold n'est pas ce qui se fait de mieux dans l'actionner, il reste tout de même loin de l'image d'un yes man tel que Bryan Singer, qui devait d'abord opérer sur le tournage. Même s'il fait tout son possible pour s'intéresser au maximum à son personnage et tout son background, on voit très nettement qu'il n'était pas le premier de la liste des potentiels réalisateurs voulus, loin s'en faut. Cependant, bien que Wolverine sente à plein nez le pur film alimentaire, il nous gratifie de plans sublimes parvenant à iconiser plus que quiconque ne l'avait fait auparavant le mutant aux griffes acérés. De plus, les paysages sublimes du Japon aidant, le film prend de temps à autre des tournures inattendues en terme d'imagerie.

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C'est bien simple, si le film était du niveau de la scène d'introduction et de la première demie-heure, on tiendrait un petit bijou chez Marvel. Sauf que l'arrivée en fanfare de Yukio nous ramène à la réalité et plonge l'intrigue dans ce qu'elle n'était pas à la base: faute de rédemption, Logan devra jouer les bodyguards pour une femme héritant de l'industrie de son grand père, qui n'est autre que l'homme qu'il a sauvé durant la seconde guerre mondiale. Un pitch basique qui ne permet jamais au personnage de rebondir sur ses failles et ses questionnements. Wolverine étant le personnage le plus torturé de l'écurie des X-Men, il aurait mérité un traitement beaucoup plus sombre que celui qu'on s'efforce à lui donner: celui d'un action man en puissance, shooté aux stéroïdes, que nul ne peut arrêter.

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On peut quand même se satisfaire de la volonté des studios d'avoir voulu des cascades en prises de vues réelles, rendant un peu plus vincible Hugh Jackman qui, malgré sa musculature impressionnante, va donner de sa personne pour incarner plus que jamais la part animale de Wolverine (ce plan où sa silhouette se dégage sur un jardin japonais, retirant la lame d'un sabre de son corps, est sublime). Même si certaines scènes sont présentes uniquement pour justifier le côté grand spectacle de l'entreprise (la baston sur le Shinkansen est drôle mais inutile), ça reste très louable de vouloir donner une portée un peu plus humaine et physique jusque dans les affrontements.

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Mais il ne faut surtout pas se méprendre. Malgré le sang bel et bien présent sur les griffes de Logan (enfin !), le film reste une enfilades de bagarres, de blagues et de punchlines jusqu'au générique de fin. Même si Mangold respecte la culture japonaise (y'a un tas de clichés quand même) et tente d'inculquer quelques valeurs traditionnelles dans son film, l'intrigue aurait pu se passer dans un autre pays qu'on s'en moquerait éperdument (surtout que normalement, Logan parle couramment japonais). Bref, une semi-réussite vu de où Mangold partait, qui parvient à faire bien mieux que le premier spin-off et le troisième X-Men dont il se veut une suite directe. A la prochaine, Wolvy !

6/10

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Kiba le loup enragé - 7,5/10

Messagepar Jack Spret » Jeu 25 Juil 2013, 12:01

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Genre très en vogue à l'époque, le chambara trouve un côté divertissant dans le format serialesque, à l'instar de Zatoichi ou Baby Cart. Les deux films de Gosha mettant en scène le personnage de Kiba, loup solitaire et indomptable, rentre dans cette mouvance et permettent au cinéaste de prendre son temps pour inventer son héros, chose qu'il n'a pas l'habitude de faire, ses films étant souvent d'une fulgurance rare. Le problème, c'est qu'à trop mettre de côté Kiba, il se fourvoie complètement et donne beaucoup trop d'ampleur à ses autres personnages, ses sous intrigues et leurs interactions entre chacun d'entre eux. Cependant, Kiba, le loup enragé sonne vraiment comme le plus visible des hommages au western spaghetti, allant même jusqu'à armer une femme d'un pistolet, le genre étant majoritairement voué au maniement du sabre.

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S'il est sous exploité, Kiba reste tout de même très charismatique. Bretteur hors pair un poil naïf mais au sens de l'honneur rare (le combat final l'iconise énormément), il est d'autant plus intéressant puisque Isao Natsuyagi lui prête ses traits juvéniles et joviaux, qui seront les signes distinctifs du rônin auquel on peut facilement accorder sa confiance. Si Gosha se perd dans les méandres de son scénario beaucoup trop complexe, il n'a rien perdu de son talent visuel et accouche de merveilleuses trouvailles qui justifient à elles seules le visionnage du film (le champ/contre champ dans le sabre, les ralentis muets). En à peine plus d'une heure, un héros est né, mais pas pour très longtemps...

7,5/10

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Kiba l'enfer des sabres - 6,5/10

Messagepar Jack Spret » Jeu 25 Juil 2013, 12:36

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Tourné la même année (et très certainement à la suite) que Le loup enragé, L'enfer des sabres suit une fois de plus Kiba dans une aventure dont il n'est pas le héros. Si Gosha parvient tout de même à lui établir un passé intéressant, un trauma familial et une rivalité (le maître du dojo, auquel il promet un duel nocturne), c'est davantage du personnage de Magobei dont il s'entichera, faisant de lui l'anti-héros par excellence, rônin vil et mesquin dont la ressemblance avec le père de Kiba est loin d'être fortuite. Si cette particularité physique permet d'en apprendre un peu plus sur l'enfance de Kiba (la scène du souvenir sous la pluie est magnifique), elle enferme de nouveau son protagoniste dans une histoire où il n'a aucune raison de briller (seule la romance avec la jeune femme approfondit son personnage), Gosha préférant utiliser ce "fantôme" du passé pour imprégner son film d'une ambiance empruntée à Leone.

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Étonnant de voir à quel point l'or est un élément récurrent dans son cinéma. Les décors, arides et inhospitaliers (la vallée des corbeaux dans laquelle Kiba sera ligoté durant près de 20 minutes, soit le quart du film) résonnent toujours comme chez son contemporain italien, l'harmonica étant beaucoup plus présent que dans le premier épisode (il remplace le koto). Une suite qui précipitera la franchise dans l'oubli, voyant que Gosha ne s'intéressait qu'aux intrigues alambiquées et aux expérimentations visuelles, profil bien lointain du réalisateur capable de s'adapter à un cahier des charges et à faire vivre de film en film un personnage central, préférant l'individualisme à l'humanisme. L'enfer des sabres reste tout de même une oeuvre exercice qui aura permis au cinéaste de teinter son oeuvre d'audace.

6,5/10

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Audrey Rose - 6,5/10

Messagepar Jack Spret » Ven 26 Juil 2013, 21:47

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Audrey Rose est loin d'être le meilleur film de Robert Wise. Connu surtout pour ses comédies musicales à succès (West Side Story, La mélodie du bonheur) ou ses films de genre (Le jour où la terre s'arrêta, La maison du diable), il est un cinéaste à la filmographie très diversifiée, qui s'investit dans ses films même mineurs. Celui-ci surprend par son ton car s'il débute comme un thriller et prend doucement le virage du fantastique, c'est pour mieux aborder le drame familial par la suite. Autant de genres entremêlés qui font de ce film une petite curiosité, deux ans avant la sortie du célèbre Star Trek. Une curiosité car si Wise choisit le thème de la possession, il ne s'accorde pas avec la mouvance de l'époque pour la traiter. Choisissant la réincarnation comme cheval de bataille, il confère à son film une aura plus spirituelle que religieuse.

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Si la ressemblance physique de l'actrice avec celle de L'exorciste est frappante, les similitudes s'arrêtent là. Le film se concentre davantage sur les parents que la petite fille et leur capacité à appréhender le surnaturel. Le père, rationaliste, prendra ses distances avec toute théorie inexplicable scientifiquement alors que la mère se repose sur ce qu'elle voit, explicable ou non. Leurs deux points de vue divergents sera donc le point de départ d'un clivage dans leur couple et de très nettes tensions à chaque "cauchemar" de leur fille. Anthony Hopkins, en élément perturbateur, s'avère assez flippant et fait preuve d'une sacrée présence dans un rôle au temps de présence pourtant très restreint. Pas de quoi se réveiller en sueur la nuit mais une vision originale de la possession.

6,5/10



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Monde parfait (Un) - 8/10

Messagepar Jack Spret » Dim 28 Juil 2013, 14:19

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Voir un film de Clint Eastwood, c'est avoir la certitude d'être saisi d'émotion et de vivre quelque chose de relativement intense. Même s'il n'était pas prévu d'échouer au poste principal d'Un monde parfait (Levinson et Spielberg avait été approchés), le script à tout pour lui plaire. Un portrait de l'Amérique, des personnages solitaires et une portée dramatique intéressante. Approchant la jeunesse sur fond de road movie policier, le duo formé par Kevin Costner et le très jeune T.J. Lowther est d'une justesse confondante, faisant s'aligner deux âges très différents mais deux expériences de vie similaires. Si l'un a eu une liberté qu'il ne demandait pas (la mère prostituée), l'autre est entravé par la religion qui lui est imposé par la sienne (sa mère est témoin de Jéhovah). Deux enfances gâchées, deux abandonnés de la vie qui se rencontrent, mais dont l'un peut être encore sauvé.

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Forçant le trait sur le mélo dans certaines scènes qui tirent en longueur (le passage chez les fermiers noirs, le final), Un monde parfait se distingue tout de même par son rythme sans faille, ses répliques justes et vraies et ses personnages aussi tendres que complexes. Si la prestation de Kevin Costner est exceptionnelle, il faut également retenir celles de Clint Eastwood et de Laura Dern qui, partageant toujours l'écran dans des temps de présence très courts, parviennent à apporter une dimension plus profonde, plus humaine à la cavale du prisonnier. Dans cette fuite en avant vers un avenir incertain (Butch n'a qu'une carte postale comme guide), le spectateur parvient à déceler une envie de reconstruire sa vie, de réparer ses erreurs. Et c'est en kidnappant le jeune Philip que Butch va tenter de se réincarner en lui apprenant ses valeurs et en lui racontant son expérience, profitant de l'innocence du garçon pour faire son mea culpa et sa confession.

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Touchant et drôle, dur et cruel, c'est par ces sentiments mitigés et ses scènes aux antipodes que le film parvient à trouver son cœur de cible. Tout le monde se retrouve au moins une fois dans une des phrases de Butch, dans une des décisions du shérif Red, dans une des gamberges de la profileuse Sally ou dans un des actes de Philip. Sans être donneurs de leçons ni moralisateur, Un monde parfait parvient à saisir toutes les subtilités de l'être humain, aussi bien dans sa douceur et sa générosité que sa noirceur et son égoïsme, sans jamais être pataud et nous amener les situations avec des gros sabots. Et cela est possible grâce à la brillante écriture (le scénariste retravaillera avec Eastwood par la suite) et aux talents des acteurs. Même la musique, jamais acidulée ou provocante, provoque ce sentiment de nostalgie, le sentiment d'être retombé en enfance.

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Road movie mélancolique, Un monde parfait est d'autant plus surprenant qu'il joue la carte du cynisme dans son titre. Car si l'innocence est bel et bien mis en avant, la vie ne fait pas de cadeaux et le personnage de Butch montre qu'il faut parfois savoir tirer profit de son prochain pour avancer et se sortir de situations délicates. Mais derrière toute cette couche de violence et de force de caractère se cache un enfant qui n'a pas eu la chance d'être entouré d'amour et de compassion, ce qui l'a transformé en ce qu'il est. Un film sur la vie et sur les choix plus ou moins réfléchis qu'on peut faire et qui trace notre sillon. Un sillon qui reste malgré tout sans retour possible.

8/10

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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Heatmann » Dim 28 Juil 2013, 15:09

mouaip , note passe partout de djeun's autrement appeler , note a la alegas :?
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