Des avis express (je suis en mode congés / feignasse) :
My Sassy Girl, de Kwak Jae-yong (2001)
A mes yeux, la meilleure comédie romantique des 15 dernières années. Parce qu'elle n'oublie jamais d'être comique, parce qu'elle permet de repenser à tout ce qu'on a été prêt à faire par amour et parce qu'on ne désire qu'une chose : que les deux sur l'affiche finissent en couple à la fin. Avec un metteur en scène qui fait bien son job et deux interprètes au naturel désarmant (et toujours au top aujourd'hui)... Hormis la scène centrale du déserteur : rien à jeter. Un film qui constitue un bon compromis pour les amateurs de cinéma asiatique qui cherchent un film pour plaire à Madame.
8,5/10
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Demon, de Yasuo Furuhata (1985)
Les années 1980 sont considérées comme une décennie sinistrée pour le cinéma japonais et, par extension, le
yakuza eiga. Il n'est pas exclu, toutefois, de découvrir des films intéressants, à l'image de celui-ci qui s'éloigne des codes des années 1960 et 1970 usés jusqu'à la corde. A découvrir, ne serait-ce que pour son cadre original (un village de pêcheurs enneigé) et son ton plus orienté vers le drame que le pur film de genre. Une oeuvre qui doit beaucoup à ses personnages et à ses interprètes : Ken Takakura en ancien yakuza qui a retrouvé la paix sous une fausse identité et Takeshi Kitano en petite frappe héroïnomane.
7/10
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Poupoupidou, de Gérald Hustache-Mathieu (2010)
Le titre et le nom de l'acteur principal (Jean-Paul Rouve) vous donnent envie de fuir ? Dommage. Car vous risquez de manquer un polar français bien au-dessus de la moyenne actuelle, dont l'ambiance rappelle parfois
Twin Peaks. Un joli travail de mise en scène, d'excellents choix musicaux et, au final, une oeuvre qui présente différents degrés de lecture : l'enquête à proprement parler, le mythe Marilyn Monroe disséqué et une illustration du rapport entre l'artiste et son oeuvre, perdu entre fantasme et réalité. Une belle surprise.
7/10
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Zero Dark Thirty, de Kathryn Bigelow (2012)
Rien à faire : ce genre de récit n'est décidément pas ma came. Je peux comprendre que certains apprécient de se retrouver telle une petite souris dans les coulisses de la CIA, mais je m'ennuie... Dès que le film commence, je sais tout ce qui va se passer et rien ne viendra me surprendre dans son traitement. Ce n'est tout simplement pas mon type de cinéma. Je conserve toutefois une grande affection pour Jessica Chastain et Jason Clarke. Et l'assaut final reste un moment de cinéma assez couillu, énième preuve que Bigelow reste l'une des cinéastes les plus burnées à Hollywood.
Note : 6/10
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La Légende de Zatoïchi : Le Shogun de l'ombre, de Kenji Misumi (1970)
Je n'avais aucune envie d'acheter à l'aveugle (sans jeu de mots) le coffret Zatoichi édité (de manière incomplète) par Wild Side sans faire un essai auparavant... J'ai donc tenté le coup avec celui-ci, qui a récemment fait son entrée dans le top 200. Et j'ai été plus que convaincu : l'interprétation exceptionnelle de Shintarô Katsu, la mise en scène de Kenji Misumi qui rappelle le meilleur de la trilogie de la lame... Sans oublier cette intrigue entre
chambara et
yakuza eiga. Je me doute bien que les 25 autres films et la série télévisée de 100 épisodes ne sont pas à ce niveau, mais je pense me lancer prochainement (à mon rythme)...
Note : 8/10
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Lions et Agneaux, de Robert Redford (2007)
La guerre d'Afghanistan vue sous différents angles : politique, journalistique, professoral, estudiantin... et tout simplement humain. Une confrontation de points de vue intéressante sur le papier. A l'écran, réalisé par Papy Redford, c'est atroce. Le scénario pourrait être repris tel quel, sans en changer une ligne, pour être adapté au théâtre. Non seulement le vieux beau enfonce des portes ouvertes et ne nourrit pas le débat avec des clichés et des banalités, mais il ne signe aucun effort de mise en scène. Le niveau zéro du cinéma engagé.
Note : 2/10
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Shaolin Basket, de Chu Yin-Ping (2008)
Bon, je savais à quoi m'attendre. On dirait une adaptation du jeu
NBA Jam, où les tous les paniers sont gagnants et se résument à des dunks ou des tirs de milieu de terrain, avec des joueurs qui ont oublié que la défense existe. Oui : aucun réalisme, seulement du spectaculaire. Bon, c'est répétitif, mais pas ennuyant. Je pense même avoir souri quelques fois... Mais tout de même : Eric Tsang ne trouve rien de mieux à faire que de jouer dans ce type de produit ? Je crois que je le préférerais encore en pyjama jaune.
Note : 3/10