Le ressenti envers cette suite, enfin ce prequel, est forcément conditionné à votre degré d'appréciation du premier opus. L'idée de renvoyer Bob et Sulli sur les bancs de l'université est une idée plutôt agréable à l'écran, bien plus qu'elle ne l'était sur le papier en tout cas. Même si le début est un peu laborieux (l’opposition entre les deux personnages principaux est assez caricaturale dans un premier temps), le film montre ses qualités sur la durée. Entre un deuxième acte qui résonne comme une ode à la défense de tous les bras cassés de la terre et une dernière partie qui fait vibrer la fibre nostalgique et raccorde parfaitement les deux films, il y a tout de même de quoi être satisfait après la projection. Monstres Academy parle du dépassement et de l'accomplissement de soi en premier lieu, et il le fait bien.
L'humour est toujours là, la patte graphique indéniable, on regrette juste que le film manque un peu d'émotion et d'une ou deux scènes qui sortent réellement du lot (comme avait si bien su le faire son aîné). Ces menus défauts sont principalement liés à l'absence d'un réel bad guy mais vaut mieux ça que d'en avoir un en mousse. Les références au genre du college movie sont légions (les clubs d'étudiants, les soirées, la fraternité) et l’idée des jeux de la terreur vient pimenter le récit même si on aurait pu prétendre à un peu plus de folie de la part des auteurs. Un Pixar très recommandable au final mais ça n'est pas encore cette fois que le studio renouera avec les sommets artistiques auxquels il nous a habitué. Pour cette année 2013, les Croods reste (de peu) mon film d'animation préféré côté US.