[Sylclo] Mes critiques en 2013

[Alegas]

Infiltré


Date de sortie : 8 mai 2013 (1h 52min)
Réalisé par : Ric Roman Waugh
Avec : Dwayne Johnson, Susan Sarandon, Barry Pepper
Genre : Action
Nationalité : Américain , émirati

John Matthews, un homme d’affaires, est dévasté lorsque son fils Jason, 18 ans, est condamné à dix ans de prison : il a été arrêté en possession d’un paquet de drogue envoyé par un de ses amis, mais il ignorait tout de son contenu. John propose alors un marché au procureur : il va infiltrer le plus redoutable des cartels de la drogue afin d’en faire tomber les têtes en échange d’une réduction de peine. Au cœur de l’organisation, il va mettre la vie de beaucoup de monde en jeu, à commencer par la sienne…

4

Rien à faire pour entrer dans ce film. Chaque situation sonne faux, ne convainc pas. Le gamin qui se fait piégé, genre plus belle la vie ; le père, gros nounours musclé qui fonce et réfléchit après (Over the Top), la mère dont l’hystérie est souvent en décalage, une justice et une police compromises (on pourrait l’écrire en deux mots), des politiciens véreux, qui aurait pu en douter qui se rattrapent par des pirouettes …et au milieu de ce méli-mélo, les méchants pathétiques tant ils sont caricaturés.

Les acteurs quant à eux font ce qu’ils peuvent avec ce qu’on leur donne, ils s'en sortent pas trop mal..
De belles poursuites en camions, du flingue , de la mitraille,mais à la manière d'un sprinter qui se serait embarqué pour un marathon, résultat comme le coureur le film cherche à reprendre son souffle tous les quarts d'heure.

Certaines situations laisse rêveur, dubitatif ex.On ‘‘souffre’’ pour le môme en prison tant il en prend plein la gueule et ailleurs aussi (il a du sortir au moins avec un anus artificiel et une prothèse oculaire. (Bon je n’ai pas accroché).

On ne s’ennuie pas totalement car il y a bien entendu de l’action, alors peut être trop d’exigences ou pas en forme ce jour la, mais voilà franchement tiède sur cet Infiltré.

[sylclo]

Les Noces Rebelles


Date de sortie : 21 janvier 2009 (2h 5min)
Réalisé par : Sam Mendes
Avec: Kate Winslet, Leonardo DiCaprio, Michael Shannon
Genre : Drame
Nationalité : Américain , britannique


Dans l'Amérique des années 50, Frank et April Wheeler se considèrent comme des êtres à part, des gens spéciaux, différents des autres. Jamais ils ne se conformeront à l'inertie banlieusarde qui les entoure, jamais ils ne se feront piéger par les conventions sociales.
Pourtant, malgré leur charme et leur insolence, les Wheeler deviennent exactement ce qu'ils ne voulaient pas : un homme coincé dans un emploi sans intérêt ; une ménagère qui rêve de passion et d'une existence trépidante. Une famille américaine ordinaire ayant perdu ses rêves et ses illusions.
Décidée à changer de vie, April imagine un plan audacieux pour tout recommencer…

Fortement inspiré du roman de Richard Yates Révolutionary Road (Fenêtre Panoramique version française) Mendés nous plonge de manière magistrale dans un copier coller de la vie de millions de couples. Si une grande majorité s’en sort sans trop de dégâts comme les Campbell, les Wheeler quant à eux vont sombrer corps et âmes.

Tout commence sous une forme de romance, mais deux gamins et quelques années plus tard, illusions déçues, rêves perdus, ce couple se retrouve dans une impasse (couple superbement interprété le duo de Titanic reconstitué).

Leur entourage, véritable miroir est le reflet de leur propre existence, c’est exactement ce qu’il ne voulait pas être. Le tournant du film intervient sur ce constat.
L’uniformité conventionnelle de Frank symbolisé par la foule (principalement des hommes) en costumes cravates et chapeaux le situe dans son intégration.

C’est April qui sera le déclencheur du sursaut, du réveil de ce sommeil social. Mendés nous montre combien l’homme est lâche dans ce genre de situation. Il fuit, compense (alcool, sexe et autres divertissements) et laisse sur le bord du chemin celle à qui il avait promis monts et merveilles.

Si Frank finit par se contenter de ce qu’il a, April sait très bien ce qu’elle ne veut plus, sans d’ailleurs définir, exprimer correctement se qu’elle souhaite.
Le portrait de ces deux personnages est fort bien tracé. Leurs contradictions, leurs peurs qui conduisent à la trahison, les doutes, les craintes, la soumission, le désespoir, la haine…
Les piques verbales de John Givings (excellent Michael Shannon) et, lancées lors d’une rencontre au domicile des Wheeler, nous offre un décryptage féroce et mémorable.

Pour que la démarche d’April et la réaction de Frank soit encore mieux perçue, il aurait été intéressant de gratter un peu plus dans le verni sécuritaire institutionnel, cette grande illusion, cette supercherie qui pousse les personnes vers la nécessité de la réussite sociale à tout prix, et prétendre d’avoir réussi sa vie. On ne perçoit pas suffisamment le formatage social, la perte d'identité, de personnalité des individus.

Le film peut paraître long, mais chaque instant nous montre la progression lente et la descente inéluctable de ce couple vers le drame.

En conclusion, je me permets d’ajouter le commentaire suivant.
Un jeune marié déclarai récemment à sa jeune épouse :<< le bonheur c’est comme une maison, ça se construit.>>
Il a tout à fait raison, et je compléterai en disant que le bonheur c’est comme une maison ça s’entretient, il faut faire attention aux fissures et éviter le bricolage.

Pour terminer des Noces Rebelles un peu douloureuses, mais un très bon moment de cinéma.

[Alegas]

Il va falloir que je pose un jour mon 10 pour celui là. Chef-d’œuvre.

[Alegas]

The Man From Nowhere





Date de sortie : 2010 (1h 59min)
Réalisé par : Lee Jeong-beom
Avec: Won Bin : Kim Saeron, Kim Hyoseo
Genre : Thriller : Action
Nationalité : Sud-Coréen


Tae-sik est un préteur sur gages solitaire et mystérieux. Il s'est lié d'amitié avec So-mi une fillette du voisinage dont la mère est une danseuse de boîte de nuit. Cette dernière toxicomane a détourné de la drogue appartenant à des truands. Ces mafieux, qui s'adonnent également au trafic d'organes, enlèvent la mère et la fillette. Mais ils ne savent pas encore que Tae-sik, est un ex-agent des forces spéciales…

Film d’action nerveux sur une base de scénario classique mais qui tient la route. Le suspens dure jusqu’au bout bien que l’on sache d'avance que les vilains vont tous mourir; peu importe cela fait partie du jeu, c’est la manière et la matière pour y parvenir qui sont intéressantes, et dans ce domaine on n’est pas déçu.

Quelques personnages sortent du lot (l’homme de main, le frère déjanté du chef de gang, le chirurgien) ils donnent du relief au scénario. Il n’y a pas ou peu d’enquête cela se résume à une course poursuite, une chasse. Le tout est rondement mené.

L’agent spécial en sommeil qui reprend du service, genre cow-boy solitaire et surtout aussi expressif qu’un croque mort, aurait pu agacer, mais le contexte, le physique et le jeu d'acteur de Won Bin permettent de faire passer cet aspect un peu désuet. La petite No mi (Kim Saeron) assure comme une grande, (dommage le doublage en français). Les quelques instants de tendresses entre la petite et sont protecteur donne un air d’humanité à cette grande boucherie.

Tout est réuni pour passer un bon moment, il suffit de se laisser porter par le vent de la colère (rentrée) de Tae-sik Cha, et c’est parti pour 2h00 d’action. Rien de transcendant mais tellement bien fait, on ne s’ennuie pas alors pourquoi s’en privé.

[sylclo]

Cargo

Date de sortie : 2009 (2h 0min)
Réalisé par : Ivan Engler
Avec : Regula Grauwiller, Gilles Tschudi, Claude-Oliver Rudolph
Genre : Science fiction , Epouvante-horreur
Nationalité : Allemand

Au XXIIIe siècle, le système écologique de la terre s’est effondré. Les hommes sont contraint de vivre dans des petites stations spatiales surpeuplées. La RHEA, planète colonisée et véritable paradis, demeure le seul espoir pour les humains de retrouver la nature.
Le vaisseau Kassandra accueille toute une équipe plongée en biostase dans un profond cryo-sommeil à l'exception de la jeune docteur Laura Portman qui veille. Cependant, elle a la nette impression qu'elle n'est pas la seule à être éveillée à bord du vaisseau. La recherche de ce mystérieux visiteur est un échec et ne mène qu'à l'éveil de toute l'équipe. Un jeu mortel débute alors. Que transporte ce vaisseau ? Et qui ou quoi est à bord ?

P…..n pourquoi me suis-je embarqué sur ce Cargo ? Aller au bout du voyage ce fut galère, (pendant que j’y suis), je me suis fais mener en bateau, j’aurais voulu mettre les voiles, mais comme le capitaine je suis resté jusqu’à la fin. Je n’ai pas dis pas naufrage, je n’irai pas jusque la.

Je vais faire court pour ne pas vous ennuyer. Tout comme il a commencé le film garde le cap et le rythme c.à.d. mou du genou. Bien entendu il y a l’intrigue, mais cela est si léger, d’autant que l’on nous décrit l’ennemi potentiel dans les premières minutes.

Piquer des idées aux copains n'est pas interdits encore faut il savoir les utiliser, les valoriser.Dans ce cargo on retrouve un peu de tout, un vrai porte container
du cinéma "spacial"( il manque quelques spécimens) .

Sur le plan cinématographique ce Cargo inter galactique n’arrive pas à prendre de la hauteur, encore moins de la vitesse. Les passagers sont sympathiques, mais manquent de charisme, de personnalité, Il y a une absence de conviction dans le jeu des acteurs. L’ensemble manque vraiment de pêche, de tonus, tout est convenu.

Dommage, le scénario était sympa, le reste n’a pas suivi.

[sylclo]

Solaris
Date de sortie : 19 février 2003 (1h 34min)
Réalisé par : Steven Soderbergh
Avec: George Clooney, Natascha McElhone, Jeremy Davies, Viola Davis
Genre : Science fiction , Drame , Romance
Nationalité : Américain


Répondant à l'appel de détresse lancé par son ami Giberian, le commandant du Prométhée, une station spatiale gravitant autour de la planète Solaris, le docteur Chris Kelvin décide de se rendre à son bord. Une fois sur place, il découvre que Giberian s'est suicidé et que les deux autres scientifiques présentent des signes aigus de stress et de paranoïa.
Chris mène alors des recherches sur le comportement pour le moins étrange des rescapés. Lui-même sera victime d'une force mystérieuse qui le mettra en présence de Rheya, celle qu'il a aimée autrefois et qui a mis fin à ses jours.

Je ne sais pas si l’adaptation respecte l’esprit du roman de Stanislas Lem mais il est certain que Solaris ne laisse pas indifférent et peut éventuellement plaire, voir séduire bon nombre de spectateurs, ce qui a été mon cas.
L’a
ction se situe dans le futur, mais aurait pu se dérouler à n’importe quelle époque. Le thème, les thèmes abordés (l’amour, la mort, le paradis, l’enfer, la resuréction, etc.) sont universels, intemporels.

Dans la mythologie, Orphée na t’il pas, par amour, affronté le royaume d’Hadès pour retrouver Eurydice. Il ne réussira pas à surmonter ses doutes, perdra sa bien aimée et restera inconsolable.
Plus proche de nous L’Orphée de Cocteau n'est pas mal dans la dramaturgie, la passion, la fascination, pour l'au-delà. L'espace comme place et lieu de l'action donne une pureté , une certaine beauté cette aventure.

Solaris joue plus sur l’ambiance, les contrastes de couleurs, la lumière, le rythme. L’esthétique n’est pas sa priorité, même si cette dernière reste bien traitée.

Le choix de G.Clooney est osé mais judicieux. Ce grand séducteur dans la peau de ce psychiatre, pragmatique est d’autant plus crédible que le grand Georges nous offre une prestation de premier ordre. Natascha McElhone qui lui donne la réplique est tout aussi convaincante.

Sans occulter le rôle de la planète Solaris, il faut essentiellement fixer son attention sur l’évolution des mécanismes de raisonnement des quatre protagonistes. Solaris [b]est[/b], un point c’est tout. Chacun doit faire avec et prendre sa décision. La encore rien à quantifier, il n’y a pas à définir si le choix est bon ou mauvais il est le choix.
Les rôles sont bien distribués, répartis : L’excellent Jeremy Davies (Snow) en brouilleur de pistes un peu fêlé, et Viola Davis(Gordon) presque seule maître à bord.

Le nom du vaisseau quant à lui n’est pas anodin (Prométhée) celui qui, de la ligné des Titans, défia les dieux en offrant le feu aux humains.

On aborde Solaris comme une fable, un conte philosophique,c'est bien sur une belle histoire d’amour, une formidable aventure. Pas aussi lyrique que le film de Cocteau (pour ne citer que lui) cette œuvre accessible à tous ne passionnera pas forcément tous les publics, le choix et les goûts de chacun se respectent.

Pour ma part Soderbergh m’a offert un beau voyage.

[zack_]

Oh punaise celui là faudrait que je le démonte j'ai détesté. Le souci c'est que j'ai absolument pas envie de le revoir

[Jack Spret]

Alors fais comme Logan ou Scalp: invente une note et une critique

[zack_]

J'peux pas, j'arrive pas à me mentir et à faire des critiques sur des vagues souvenirs, surtout ici de somnolences.

[Alegas]

Mobius


Date de sortie : 27 février 2013 (1h 48min)
Réalisé par : Eric Rochant
Avec : Jean Dujardin, Cécile de France, Tim Roth
Genre : Thriller , Drame , Espionnage
Nationalité : Français , belge , luxembourgeois

Grégory Lioubov, un officier des services secrets russes est envoyé à Monaco afin de surveiller les agissements d’un puissant homme d’affaires. Dans le cadre de cette mission, son équipe recrute Alice, une surdouée de la finance. Soupçonnant sa trahison, Grégory va rompre la règle d’or et entrer en contact avec Alice, son agent infiltré. Naît entre eux une passion impossible qui va inexorablement précipiter leur chute.

Un film qui nous plonge dans le monde de la finance, de son environnement, mais qui nous plonge également dans la torpeur. (Ici aussi on pourrait somnoler). Le film pourtant ratisse large : mafia Russe, ancien du KGB, FBI, brigade financière sont présents sur le terrain. L’ensemble reste malheureusement feutré, Principauté de Monaco oblige ? On s’interroge sur les raisons de cette retenue.

Ce film est assis le cul entre deux chaises ( très inconfortable), c.à.d. soit on nous propose une histoire d’amour, torride, mais la c’est incomplet, soit un bon polar, mais la aussi c’est mal ficelé, brouillon , à la limite de l’incompréhension. Dujardin et Cécile de France tentent de nous passionner pour leur histoire, mais le message ne passe pas.

On est pas mal dans la caricature : Certains agents américains ce la ‘‘pète’’ nerveux excités pour nous convaincre de l’extrême danger de la mission. Côté Russe c’est l’ambiance complot, avec les dirigeant vautrés dans leur fauteuil, la vodka c’est pour Dujardin déprimé.

Le film rate sa cible et on reste sur notre faim car il y a du potentiel, celui ci est malheureusement mal utilisé, mal exploité.
Le fameux ruban c'est un peu emmêlé.

[Eikichi Onizuka]

L’Imaginarium du Dr Parnassus

Date de sortie : 11 novembre 2009 (2h 2min)
Réalisé par : Terry Gilliam
Avec: Heath Ledger, Johnny Depp, Jude Law, Colin Farrel
Genre : Fantastique , Aventure
Nationalité : Français , britannique , canadien

Le Dr Parnassus cache un terrible secret. Mille ans plus tôt, il a parié avec le diable, Mr Nick, et gagné l'immortalité. Plus tard, rencontrant enfin l'amour, le Docteur Parnassus traite de nouveau avec le diable et échange son immortalité contre la jeunesse. A une condition : le jour où sa fille aura seize ans, elle deviendra la propriété de Mr Nick. Maintenant, il est l'heure de payer le prix... Avec sa troupe de théâtre ambulant, " l'Imaginarium, il part sur les routes avec la ferme intention de réparer ses erreurs du passé une bonne fois pour toutes...

Avec L’Imaginarium du Dr Parnassus Terry Gilliam garde le cap du rêve et de l’imaginaire. Un film délirant, baroque, loufoque, décalé, mais avec un dosage qui semble parfois chercher l’équilibre. Cette rupture dans le ton, le rythme enlève le côté pimenté, sulfureux de l’œuvre, elle l’adoucit lui confère un petit air acidulé.

Faust et Méphistophélès sont ici plus proches de Lewis Carroll que de Goethe. Cette légèreté donne une ambiance, une atmosphère festive, foire du trône au ‘‘risque’’ de détourner le spectateur du sujet. La prestation des acteurs contribue pour une grande part à la réussite de ce côté divertissant, ludique.

A travers cette nouvelle version de la Damnation et au delà du miroir du Dr Parnassus, Terry Gilliam pose de nouveau son regard sur notre monde, et il le trouve apparemment toujours aussi laid. Sa façon de nous interpeller est parfois déroutante et bien évidement ne plaira pas à tous.

Difficile de divertir, de faire rire et d’amener le spectateur à réfléchir (un peu), à discuter ensuite sur le ou les thèmes du film, du spectacle, mais ceci est une autre histoire…

[Milkshake]

Bien de bonnes notes pour Parnassus, Solaris et Les Noces Rebelles.

[Dunandan]

un dosage qui semble parfois chercher l’équilibre

Difficile de divertir, de faire rire et d’amener le spectateur à réfléchir (un peu), à discuter ensuite sur le ou les thèmes du film, du spectacle, mais ceci est une autre histoire…

C'est justement ce côté bancal, déséquilibré, qui m'a un peu saoulé (et j'ai trouvé les ruptures de ton bien mieux gérées dans Brazil et Le baron de Munchausen)

[sylclo]

Insaisissables :
Date de sortie : 31 juillet 2013 (1h 56min)
Réalisé par : Louis Leterrier
Avec : Jesse Eisenberg, Mark Ruffalo, Woody Harrelson
Genre : Thriller , Policier
Nationalité : Français , américain


Quatre brillants magiciens et illusionnistes, viennent de donner deux spectacles de magie époustouflants : le premier en braquant une banque sur un autre continent, le deuxième en transférant la fortune d’un banquier, un troisième se prépare, leur dernier. Le F.B.I. est sur les dents.

Comme dans de nombreux cas la bande annonce suffit ; pour faire court quelques minutes d’attention du temps et de l’argent économisés.
Sur la durée Insaisissables est insipide, fade, sans saveur ni odeur (quoi que certains ont parlé de merde). Je ne me permettrai pas de descendre aussi bas mais j’admets que ce film donne parfois la nausée, (ex.l’histoire d’amour entre M. Clément et M. Ruffalo) si l’on ose la comparaison le hérisson amoureux de l’éponge est plus romantique et plus crédible.

Si le protégé de Luc Besson n’avait pas la prétention de se prendre pour un grand on pourrait être plus clément, mais ce n’est pas le cas. Avoir un bagage technique c’est bien, l’utiliser correctement c’est mieux.

Insaisissables donne l’illusion d’un grand film, la supercherie est rapidement découverte.
Trois notes suffisent ; tu montes le son, tu t’agites derrière la platine (la caméra), tu cries, tu gesticules encore plus et le tour est joué.
Ni divertissant, ni amusant, parfois épuisant. Des explications qui durent…qui durent…( M. Freeman rôle à minima).
Une fin rocambolesque, abracadabrante est le terme qui convient, des retrouvailles sur le pont des Arts dignes des Feux de l’Amour ou Plus Belle la Vie vous avez un aperçu de ce qui vous attend.

Insaisissables n’est pas magique du tout, (Méliès revient !).

[Dunandan]

Elysium :
Date de sortie 14 août 2013 (1h 50min)
Réalisé par : Neill Blomkamp
Avec : Matt Damon, Jodie Foster, Sharlto Copley
Genre : Science fiction , Action , Thriller
Nationalité : Américain

En 2154 les très riche vivent sur la parfaite station spatiale crée par les hommes appelée Elysium, les autres, vivent sur la Terre devenue surpeuplée et ruinée. La population de la Terre tente désespérément d’échapper aux crimes et à la pauvreté qui ne cessent de ne propager. Max, un homme ordinaire pour qui rejoindre Elysium est plus que vital, est la seule personne ayant une chance de rétablir l’égalité entre ces deux mondes. Alors que sa vie ne tient plus qu’à un fil, il hésite à prendre part – mais s’il réussit, il pourra sauver non seulement sa vie mais aussi celle de millions de personnes sur Terre...



Prometteur, Elysium perd rapidement de sa superbe au fil des minutes pour nous offrir qu’un pâle copier coller de District 9 : l’exclusion sociale, la marginalisation, l’injustice, les victimes, les oppresseurs, toute la panoplie est la, présente mais tellement caricaturée, superficiellement traitée, abordée comme simple décor d’arrière plan.
La similitude avec Métropolis se limite aux deux mondes, celui d’en bas et celui d’en haut. Deux mondes également pour les films, il y a le génie d’un homme en 1927 et un produit dérivé (dénaturé) de 2013.

Matt Damon transformé en Messie fait ce qu’il peut avec son armature métallique (sa croix) pour nous passionner, nous entrainer dans son aventure. Malheureusement il nous traîne, nous pousse, jusqu’ à cette fin ridicule, à croire que Neill Blomkamp ne connait pas ses classiques littéraires ou pire cinématographiques qui traitent ou abordent le thème des luttes sociales. Ce ne sont pas les œuvres qui manquent, il aurait été judicieux qu’il y puise ses sources d’inspirations.

Un homme providentiel dans un monde qui se construit aujourd’hui sous nos yeux (quelques milliardaires ont déjà des projets bien orientés), il y a franchement de la matière première à exploiter.

Ce ne sont pas les quelques plans de la station ainsi que les vues aériennes des mégapoles qui donneront des points supplémentaires.
Alice Braga en Cosette et sa fille font un peu tâche ou complète cette série de fausses notes. C’est le terme qui convient le mieux à ce film, dissonance, mauvaise partition. Pauvre Judith Foster, malgré tout son talent, son personnage reste fade, celui de Kruger (Sharlto Copley) est plus haut en couleur.

En résumé rien de transcendant, pas même avec l’Imax. La moyenne tout juste.