[puta madre] Mes Critiques en 2013

[Mr Jack]

6 c'est pas mal, 7 c'est bon film

[puta madre]

Pas mal, ça fait pas partie de mon système d'évaluation.

C'est moyen ou c'est bien: pas d'entre-deux!

[puta madre]

Le dernier train du Katanga (Jack Cardiff – 1968)

Sous couvert d'un récit d'aventures contant le périple d'un groupe de soldats parti au fin fond d'un Congo en pleine guerre civile pour en ramener des colons et des diamants, Le dernier train du Katanga dresse un portrait peu reluisant de l'espèce humaine.

Lâcheté, cupidité, brutalité, sauvagerie, racisme, cynisme politique... Qu'ils soient mercenaire, diamantaire, soldat, président, rebelle ou médecin, aucun des personnages n'est épargné.
Même Curry, le héros incarné par Rod Taylor, nous est présenté comme quelqu'un d'uniquement intéressé par l'argent. On peut facilement l'imaginer travailler pour les rebelles si ceux-ci avaient les moyens de le payer.
Dans ce tableau, Ruffo (Jim Brown) semble être le seul personnage doté de principes moraux et de l'intelligence nécessaire pour voir au-delà de sa propre personne.

Le film insiste de manière assez explicite sur les exactions commises par les différents protagonistes: meurtre d'enfants ou de nonnes, victime tuée à coups de torche en pleine figure, viol homosexuel, bras cassés, bastons à mains nues...
C'est assez souvent filmé hors-champ ou de manière très brève, mais ce procédé renforce l'impact de ces passages plus qu'il ne l'amoindrit.

Jack Cardiff n'oublie pas pour autant d'intégrer des éléments propres au genre qu'il illustre: attaque par un avion, prise d'assaut du train par les rebelles, infiltration chez l'ennemi, poursuite à travers la jungle.
Et c'est ici que le film perd de son intérêt: la partie purement action est agréable à suivre, mais elle manque de suspense et d'une scène marquante qui aurait fait la différence (l'attaque du train par les rebelles aurait pu constituer un beau morceau d'anthologie).
Heureusement, les scènes de combat à mains nues sont bien brutales et le scénario propose régulièrement des idées assez dingues: combat à la tronçonneuse, baston accrochés à des lianes, tentative de décapitation sous les roues d'un train.

Cardiff s'acquitte de son travail en professionnel: c'est classique mais carré, avec quelques belles idées de mise en scène, comme par exemple le montage très rapide sur le visage des différents protagonistes alors que le coffre est sur le point de s'ouvrir et que les rebelles arrivent.

Le quatuor d'acteurs en tête d'affiche livre une excellente prestation. Rod Taylor s'avère tout autant crédible en tant que meneur d'hommes que dans les scènes de baston ou lorsque son personnage pète un câble. Jim Brown impose une force tranquille dans son rôle de bonne conscience de Curry. Peter Carsten est détestable et fourbe à souhait en ex-nazi sur lequel il faut malgré tout compter. Kenneth More rend sympathique son personnage de médecin alcoolique qui retrouvera sa dignité au cours de cette mission.
Yvette Mimieux, son personnage n’était pas indispensable, mais on évite le stéréotype de la potiche qu'il faut aller sauver.

Illustré par une très belle musique de Jacques Loussier, Le dernier train du Katanga propose donc un constat amer où seules les dernières images viendront apporter une lueur d'espoir.

7/10

[Alegas]

Star trek, le film (Robert Wise – 1979)

C’est avec une petite appréhension que j'ai revu le film de Robert Wise. Ma première vision, il y a une vingtaine d’années, constituait ma première expérience trekkienne depuis la diffusion de la série sur La Cinq, et le film m’était apparu particulièrement long et ennuyeux.

Et c'est contre toute attente que les deux heures de métrage sont passées (presque) comme une lettre à la poste.
Certes, le rythme est lent, mais la structure du film (présentation des personnages et du vaisseau, des relations entre les protagonistes, découverte progressive de l'intérieur de V’Ger et de ses intentions, feu d'artifice final) et les mini-péripéties présentées avec régularité permettent de ne jamais s'ennuyer.
Il n'y a que la scène du vortex, à la fois inutile narrativement et pas convaincante dans sa conception, qui aurait pu être coupée au montage.

Le film propose une réflexion intéressante sur notre place dans l'univers, ce qui définit un être vivant... L'image que renvoie V'Ger, d'un être froid, de pure logique, vient questionner Spock sur sa propre quête, et le Vulcain ressortira de cette aventure avec un respect pour les émotions humaines.
Un bon nombre de moments privilégient l'aspect humain et évitent au film de tomber dans le pompeux/chiant : Scotty qui attrape le bras de Kirk car il est content de le revoir, Kirk qui tend la main vers McCoy pour l’inviter à rester sur l’Enterprise (William Shatner déploie une belle énergie dans cette scène ), le "you’re pushing" de Mc Coy lorsque Kirk veut passer en vitesse de distorsion malgré les avertissements, l’équipage qui accueille un Spock impassible, les regards complices que s'envoient Ilia et Decker, la rivalité Kirk-Decker qui laisse place à une estime réciproque, Spock troublé suite à sa visite de V'Ger.
Ce type de passage se raréfie malheureusement au fur et à mesure que le film progresse.

L'argent dépensé est bien visible à l'écran.
Les effets spéciaux n'ont absolument pas vieilli, à part quelques matte paintings de Vulcain ou l'incrustation des ouvriers en scaphandres spatiaux.
La découverte progressive de l’Enterprise est magnifique, l’exploration de V'Ger grandiose. C'est un pur bonheur de revoir ces scènes en Haute Définition.
Elles sont sublimées par la très belle musique de Jerry Goldsmith, qui restitue bien l'aspect mystérieux de V'Ger. Le thème principal ainsi que les thèmes klingon et vulcain sont superbes.
Les costumes sont à mi-chemin entre le look pyjama de la série et quelque chose de plus fonctionnel et s'accordent bien avec le design des décors.
Robert Wise n'est pas un manchot et sa science des cadrages et de la mise en scène mettent bien en valeur ces différents éléments.
Je reprocherais juste un éclairage trop sombre du pont de l'Entreprise, qui lui donne un aspect lugubre. Et la coupe afro d'Uhura, elle devrait être interdite par le règlement de Starfleet!

Malgré toutes ses qualités, je n'ai pas été totalement emporté par ce film, la faute à une dernière partie un peu trop froide, à laquelle manquent les échanges humains qui faisaient la saveur de la première partie.
Mais le film est clairement un objet visuel…fascinant (comme dirait Spock!)

7/10

[puta madre]

Crazy Joe (Steven Knight – 2013)

L'année 2013 ne constitue pas, pour l'instant, un grand crû stathamien, puisqu'après un Parker tout juste moyen voici que débarque ce Hummingbird (Crazy Joe chez nous! ).
Un film que l'on imagine pas spécialement écrit pour l'acteur mais auquel ont été greffées les stathameries de rigueur: cassage de bras, pétage de gueule, correction de gros beaufs qui le méritaient bien, punchlines à gogo (ma préférée: "j'ai un couteau" "moi une cuillère" )....

Crazy Joe, donc, nous raconte l'histoire de Joe (ou Joey), un soldat qui a perdu la raison lors d'une mission en Irak qui a mal tourné. Interné, il est parvenu à s'échapper et vit dans la rue jusqu'au jour où, pourchassé par deux truands locaux, il trouve refuge (gros coup de bol!) dans un appartement libre pendant 6 mois où une carte bancaire neuve n'attend qu'à être utilisée... Recruté dans un restaurant chinois, il devient homme de main pour la mafia et se lie d'amitié avec une nonne qui rêve d'assister au dernier spectacle d'une danseuse étoile...

Un scénario ridicule sur le papier, sauvé par une mise en scène qui fait avaler les plus grosses couleuvres... Mettant bien en valeur son décor londonien, le scénariste devenu réalisateur Steven Knight livre une réalisation fluide qui fait preuve d'un beau sens du cadrage. Il s'en sort très bien dans les scènes de baston et dans la partie polar.
Mais les scènes centrées sur la relation avec la nonne viennent casser le rythme et finissent par plomber le film. Ce personnage en lui-même était nécessaire pour offrir une rédemption à Joe, mais l'évolution de leur relation est sans intérêt et occupe plus de la moitié du métrage.
Surtout, ces scènes viennent éclipser la description du traumatisme de Joe, qui n'est quasiment pas traité. Dommage car il est au centre de certains moments parmi les plus intéressants: le passage où Joe imagine les colibris dans l'appartement, le tabassage dans le resto italien où l'on entend le bruit des claquements d'ailes en arrière-fond ou la révélation de l'origine du trauma à la fin.

Il manque également au film des seconds couteaux marquants, qui auraient sûrement tiré l'ensemble vers le haut (ou une JLo en petite culotte! )
Quant à Jason, il joue à nouveau le même type de personnage et tente, cette fois, d'élargir sa palette d'émotions: il s'avère plus convaincant quand il pleure que quand il rit!

Homefront, troisième film avec l'acteur pour 2013, relèvera-t-il le niveau?

4/10

[Alegas]

Monstres Academy (Dan Scanlon – 2013)

La première question qui vient à l'esprit en sortant de la projection de Monstres Academy, c'est: mais où sont passés les morceaux de bravoure?
Une des principales caractéristiques du studio Pixar a toujours été de conclure ses films par des tours de force de rythme et d'inventivité qui conciliaient résolution de l'intrigue et climax émotionnel.
Ici, le final est plaisant mais ne restera pas dans les mémoires et aucune scène ne peut prétendre rivaliser avec ce que le studio a pu produire dans ses meilleures années (grosso modo de 1995 à 2010).

Plaisant, un adjectif qui convient bien au film. Loin d'être honteux, il ne suscite jamais de réelle implication. La faute sans doute au choix de situer l'intrigue avant celle du premier film, le sort des différents protagonistes étant connu d'entrée de jeu et leur trajectoire sans surprise. Il ne parvient pas non plus à créer l'émotion, passée une scène d'introduction assez touchante.
S'il fonctionne, c'est essentiellement parce qu'il suit la trame classique des outsiders qui vont, contre toute attente, prouver leur valeur aux yeux des autres.

Quelques gags font mouche (notamment l’amusante scène post-générique), mais il y en a presqu'autant qui sont assez poussifs (la faute à la VF?).
Le look de la doyenne Hardscrabble est impressionnant et c’est dommage que les réalisateurs n’aient pas choisi d’en faire un véritable bad guy: elle en avait largement le potentiel.

Au final, un film pas désagréable qui m’aura surtout donné envie de revoir le largement supérieur Monstres & Cie.

6/10

[Jimmy Two Times]

Au fond de moi, j'en pense à peu près la même chose, mais j'ai un tel capital sympathie pour les personnages que j'ai du mal à être plus sévère. Et comme j'ai trouvé ça bien supérieure à Cars 2 et Rebelle, ma note est emprunte d'indulgence.

[puta madre]

C'est vrai que ça fait plaisir de retrouver ces deux personnages, mais j'aurais préféré que ce soit dans le cadre d'une véritable suite.
La prequel, c'est une fausse bonne idée, surtout quand c'est fait sans surprises comme ici.
C'est plus intéressant de savoir ce que devient un personnage que de connaître d'où il vient.

[zack_]

Certes. Mais oublions pas qu'à la fin du premier film, la compagnie de cri devient la compagnie du rire. Je sais pas ce qu'il aurait pu entreprendre sur ce point, bien qu'il y a toujours moyen d'imaginer d'autres histoires.

[puta madre]

Oui, effectivement, mais ça ne me paraissait pas un obstacle insurmontable. Comme tu l'as dit, il y avait largement moyen d'inventer d'autres histoires dans cet univers.

Et puis, je ne suis pas opposé à l'idée d'une préquelle, à condition que l'histoire vaille le coup.
Mais je n'ai pas eu la sensation que celle de Monstres Academy méritait vraiment d'être racontée.

[puta madre]

Patterns (Fielder Cook – 1956)

Scénarisé en 1955 par un Rod Serling pas encore maître de la Twilight zone et déjà adapté une première fois auparavant à la télévision, Patterns est encore terriblement d'actualité aujourd'hui, de par sa description de la vie dans une grande société: licenciements d'ouvriers pour générer plus de profits, rivalités, ambition, pression exercée sur les cadres...

Au coeur du film, la relation entre trois hommes: un PDG despotique (Everett Sloane), son directeur-adjoint (Ed Begley) qu'il humilie régulièrement au cours de réunions de direction et un nouvel arrivant (Van Heflin) destiné à remplacer le directeur-adjoint et dont les principes moraux vont entrer en conflit avec son désir de gravir l'échelle sociale.

Le scénario de Serling porte un regard anthropologique sur ce petit monde, les codes qui le régissent et ce qui advient à ceux qui y dérogent. Sa construction possède un caractère implacable et il décrit de manière cruelle cette machine à broyer de l'humain que peut être le monde professionnel.
Le film est porté par trois interprètes remarquables, plus particulièrement Ed Begley qui restitue bien l'aspect pathétique et néanmoins touchant de son personnage.
L'ensemble est filmé sans fioritures par Fielder Cook dans un très beau noir et blanc. Avec moins d'une heure et demie au compteur, le film est parfaitement rythmé et on ne ressent jamais d'impression de théâtre filmé, bien que tout se déroule dans trois décors.

Malgré un faux happy end pas convaincant, Patterns est un grand (petit) film qui mérite largement de sortir de l'oubli dans lequel il est tombé.

8,5/10

[puta madre]

The Wolverine (James Mangold – 2013)

Voilà un film dont je n'attendais strictement rien depuis que Darren Aronofsky a quitté le projet, James Mangold étant un bon réalisateur mais qu’on imagine moins à même d'imprimer une identité forte à un film de studio.
Finalement, The Wolverine s'avère le comic book movie le plus convaincant de l'année (bon, c'est pas difficile quand la compétition consiste en Iron Man 3 et Man of steel ).

Tout d'abord, on peut saluer le parti-pris de développer un tant soi peu les personnages et l'histoire plutôt que de tout miser sur l'action boom-boom.
La description des doutes de Wolverine, le fardeau que constituent son immortalité et le fait de vivre sans but précis, les relations qu'il entretient avec les autres protagonistes, lui donnent de la profondeur (c'est pas un trauma en mousse comme dans Iron Man 3, quoi!). Les apparitions de Jean Grey, si elles font le lien avec les trois premiers films, sont loin d'être du fan service inutile et participent à la description du personnage principal.
L'intrigue liée à sa perte de pouvoirs permet de générer un certain suspense, même si l'on se doute de l'issue du film.

Hugh Jackman livre à nouveau une très bonne prestation. Il n'a jamais été aussi impressionnant physiquement et, avec 6 films dans la peau de ce personnage, c'est aujourd'hui difficile d'imaginer quelqu'un d'autre dans le rôle.
Il est entouré par un excellent casting, plus particulièrement les deux interprètes féminines.
Il n'y a que Viper qui laisse à désirer. Je ne sais pas si ça vient de l'interprète ou de l'écriture du personnage (probablement des deux), mais le film aurait gagné à laisser planer un peu plus le mystère sur ses pouvoirs: les scènes où elle léchouille un stylo ou crache au visage de quelqu'un, ça fait pas hyper menaçant.

Mangold instaure pendant les 3/4 du métrage une ambiance de polar qui s'accorde bien au personnage de Wolverine et seule la fin retombe dans l'imagerie habituelle du comic book movie (big bad guy, base secrète).
Les décors japonais, même s'ils auraient pu être davantage exploités, changent un peu de New-York qu'on voit quasiment dans tous les films de super-héros.
Mangold emballe deux bonnes scènes d'action: la course-poursuite dans Tokyo où le réalisateur gère bien les différentes actions parallèles en hauteur ou au niveau de la rue (l'archer qui dégomme les bad guys, c'est jouissif comme idée ) et le combat sur le train, bien fun, même si les CGI auraient mérité d'être plus travaillés (le plan dans l'intérieur du train avec Mariko qui ne se doute de rien et le yakusa qu’on voit à travers la vitre, c'est classique comme idée, mais ça fonctionne à chaque fois).
La puissante scène d'introduction avec le largage de bombe H sur Nagasaki, le passage où Wolverine s'aperçoit qu'il perd ses pouvoirs pendant l'enterrement ou la crucifixion à base de flèches, graphiquement très belle, méritent également d'être mentionnées.

Malheureusement, le film s'écroule dans sa dernière demi-heure, avec un combat final où l'on sent le réalisateur en pilotage automatique et une révélation absolument pas surprenante.
Dommage, car si la fin avait été au niveau du reste, on tenait haut la main le meilleur film de la saga X-men!

7/10

[osorojo]

bon, c'est pas difficile quand la compétition consiste en Iron Man 3 et Man of steel

Fais gaffe, tu vas te faire sabrer toi

SInon, j'suis deg, j'me suis fait jeter de la salle après 1h de film de ce wolverine, je reste bien sur ma faim du coup vu qu'elle était sympa cette première partie :/

[pabelbaba]

Toi aussi tu vas au ciné avec la copine de Jack, mais tu t'es fait chopé par la patrouille?

[osorojo]

Le con