Rocky 4 - Sylvester Stallone ( 1985 )
Il m'est difficile de porter aujourd'hui un avis objectif sur la saga Rocky, tant celle-ci a eu un impact rarement égalé sur moi, plus particulièrement sur mes jeunes années d'innocence.
Mon premier choc cinématographique fut Rocky 3, découvert à l'âge de 2 ans ( bon, je ne m'en souvient pas hein... ), bien avant mes premiers Disney, et maté un nombre incalculable de fois les années qui suivirent ( là pour le coup ça m'a marqué ), mon premier film vu au cinéma a été Rocky 5 ( j'avais 3 ans ), s'il eu bien une BO qui a bercée ma tendre enfance c'est celle de Rocky 4, dont je me passais le cd en boucle alors que je me défoulais sur mon punching ball, et une des choses qui m'ont le plus ému au cinoche ces 10 dernières années c'est le final de Rocky Balboa.
Donc autant dire que quand je me mate un Rocky aujourd'hui, la nostalgie opère encore sans problème sur moi.
Alors Rocky 4, c'est quoi? Bah du cinoche Réganien dans toute sa splendeur, un truc à ranger aux coté d'un
Invasion USA, à savoir du film idéologiquement un poil craignos ( en plus d'être parfois bien couillon ) mais qui a au moins le mérite de livrer la marchandise, à condition bien-sûr de ne pas trop se prendre la tête et de privilégier la forme au fond.
Car disons le clairement, pour du film de boxe orienté action, il est difficile de faire plus efficace que ce Rocky 4, et si la première moitié du métrage se regarde tranquillement, à partir de l'arrivé en Russie le film devient absolument jouissif!
De la scène l'entraînement qui restera sans problème parmi les meilleures que j'ai pu voir sur un écran, au montage impeccable et superbe bande son qui insuffle une énergie monstrueuse à l'ensemble ( c'est pas compliqué, t'entends ça, t'as aussitôt envi de sortir les altères ), au combat final, vif et brutal ( avec encore une fois un putain de thème musical dont les toutes premières notes suffisent à me filer des frissons ), en passant par l'entrée de Dolph dans la salle, qui se fait de façon on ne peut plus classe et iconique, bien aidé par un putain thème synthé/basse, aux accents méchamment Carpenterien
, pfff... sans déconner c'est que du lourd...
( et même l'hymne national Russe je le kiff grâce à ce film...
).
Alors après ouais, le personnage d'Apollo agace plus que jamais, le robot est une belle connerie, le passage de flash backs d'un Rocky au volant de sa bagnole
peut faire sourire ( même si personnellement je kiff ) et le discours final d'un Rocky vainqueur est un peu facile. Clairement je peux comprendre que la personne qui découvre le film aujourd'hui aura du mal à prendre la chose au sérieux. Mais moi ce film je l'aime d'amour ( comme toute la saga... ) et n'en m'en lasserais jamais...
8/10