[Velvet] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar zack_ » Ven 12 Juil 2013, 09:26

Vivement la suite, hein Velvet! :eheh:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Velvet » Ven 12 Juil 2013, 09:30

Surtout quand on voit la nouvelle tronche d'Electro... :eheh:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar zack_ » Ven 12 Juil 2013, 10:36

Ca fait peur comme dirait Logan!
Mais le pire dans l'histoire c'est qu'on est suffisamment sadomasochiste pour se le taper quand il sortira. Enfin là c'est limite!
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Like Someone in Love - 3/10

Messagepar Velvet » Ven 12 Juil 2013, 17:23

Like someone in love de Abbas Kiarostami ( 2012 ) - 3/10
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Une jeune fille, se prostitue, et va faire la connaissance d'un nouveau client. Ce dernier, âgé, ne s’intéresse pas forcément à profiter de ses services corporels.

Film qui est d'une incroyable fainéantise, à la limite de la complaisance. Sous prétexte d'un cinéma épuré, le réalisateur tombe dans l'exercice de style auteuriste. Ce qui est dommageable, c'est que le film avait réellement bien commencé. Les deux premières séquences du film (l'une dans un bar où la jeune fille est au téléphone et l'autre dans un taxi, où elle se voit oublier sa grand mère) sont visuellement travaillées et imprégnées par une mélancolie palpable. Mais dès que le vieil homme et la jeune fille se rencontrent, Kiarostami perd le fil de son film. Les dialogues sont inutiles et ennuyeux, les personnages sont inexistants. On se retrouve devant un film sans début, sans milieu et sans fin .

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A force de noyer son film dans des non dits sans réels intérêts, Like someone in love perd en émotion et en empathie pour les différentes situations qui s'offrent aux spectateurs. Les personnages du film, qu'on sent à fleur de peau, sont sclérosés par la maigreur d'un scénario qui ne leur permet pas d'exister. A certains moments, on se pose la question du lien qui les unit. Est ce un homme seul en manque de conversations? Son grand père sans qu'elle ne le sache etc. Mais Kiarostami ne se pose jamais de question et se contente de filmer sans réellement y croire. La caméra statique n'arrive pas à capter des moments de vie, ni une quelconque ambiguïté entre ce duo que tout oppose. Le réalisateur ne s'intéresse que trop à leurs différences sociales ou de générations. Seul point positif, le magnifique visage de poupée de Rin Takanashi aide à faire passer la pilule face à ce spectacle lisse et soporifique.
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300 - 5,5/10

Messagepar Velvet » Dim 14 Juil 2013, 16:33

300 de Zack Snyder (2006) - 5.5/10
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S'inspirant de la BD éponyme de Frank Miller, 300 raconte la Bataille des Thermopyles, qui opposa en l'an - 480 le roi Léonidas et 300 soldats spartiates à Xerxès et l'immense armée perse. Zack Snyder nous présente là un condensé de violence perpétré par une bande de chippendale en sandalettes.

Que dire du film? Zack Snyder n'y va pas par quatre chemins. On ne parle pas avec son cerveau mais avec ses couilles et ses muscles. C'est à celui qui aura le plus gros "paquet " qui vaincra. La dramaturgie est inexistante et il se fout littéralement du pourquoi du comment. Snyder réalise un film, il ne fait pas un cours d'histoire. Pourquoi pas nous dirons nous. Le scénario, lui aussi, est survolé et ce n'est pas cette pseudo intrigue politique qui va nous dire le contraire. Les scènes de dialogues qui aèrent les scènes de combats, sont d'une grande inutilité. Seule la voix off, de l'un des 300, parvient à donner une petite atmosphère épique au film, tout en nous en apprennant un peu plus sur ce peuple de Sparte. Zack Snyder sait se servir de sa caméra mais ne sait pas raconter une histoire sans un réel support digne de ce nom à ces cotés (Sucker Punch en est l'exemple le plus flagrant).

Basé sur un manichéisme abrutissant, on voit combattre les beaux et ténébreux spartiates contre les vilains méchants sans scrupules et sans valeurs. D'ailleurs pour caractériser cela, on a le droit à l’apparition d'une sorte de progéniture entre Golum et Quasimodo, qui bien évidemment, deviendra un traître.

On passera rapidement sur l'idéologie véhiculée par le film. Imprégnée d'une bêtise de tous les instants, la présence d'une quelconque idéologie sera plus ou moins convaincante. Le rôle de la reine dans tout cela: elle se fait baiser deux fois et puis c'est tout. Au final, dans ce gloubiboulga aussi creux que la tête de Nabilla, que reste il?


Premièrement, Gerard Butler est très convaincant dans son rôle de Leonidas. Impressionnant physiquement, il est montré comme un Dieu Antique dont le corps fut sculpté dans le marbre. L'oeuvre qu'est 300 est aussi un objet graphique intéressant qui émerveille parfois par le talent de son réalisateur. La scène finale, qui ressemble à une véritable peinture, est somptueuse. Ne lésinant pas sur le coté gore, le film est très intéressant dans ses scènes de combats. D'ailleurs ses scènes de guerre sont le point fort du film.

Snyder abuse par moments des ralentis. Malgré son coté poseur, cette technique permet de donner un coté théâtral au film aidé en cela par une photographie superbe. Certaines séquences sont magnifiques comme celle de la décapitation de l'un des 300 ou de celle de la pluie. Le film, un peu cheap par son coté calendrier " les Dieux du stade", arrive à imposer petit à petit une certaine noirceur au film. D'ailleurs, les guerrier "Immortels " de Xerxès ont une certaine classe. L'univers du film, est en coordination totale avec l'imagerie Antique. Mais les décors, dans un mode "wallpaper", lasse vite par cette omniprésente couleur jaunâtre. Finalement on se retrouve devant un film qui ne ressemble à aucun autre, avec ses très bonnes qualités visuelles gâchées par le vide intersidéral qui entoure l'oeuvre.
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(500) jours ensemble - 8/10

Messagepar Velvet » Lun 15 Juil 2013, 16:10

500 jours ensemble de Marc Webb (2009) - 8/10
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Avant de réaliser le désastre qu'est The Amazing Spiderman, Marc Webb a été l'auteur de l'une des comédies romantiques les plus rafraîchissantes de ces dernières années. Basé sur la simplicité de l'amour et des sentiments qui nous animent en voyant l’être aimé, on suit la relation de Summer et Tom.

Premièrement, le scénario, présentant cette rencontre de façon non chronologique est terriblement original et efficace. Rien de révolutionnaire en soi, mais raconter l'amour comme une sorte puzzle qui part dans tous les sens, permet une meilleure immersion dans l'intimité de leurs sentiments. Avant chaque scène, le film nous annonce à quelle date de leur rencontre cela a eu lieu. On est donc loin du schéma narratif habituel de ce genre de film.

Comme si le film n'était qu'une suite de souvenirs, bons et mauvais, dont il est difficile de se souvenir de l'ordre. Ne sentant jamais la naphtaline, le film ne joue jamais la carte de l'admiration béa où tout est beau et merveilleux. L'amour, c'est comme de tout: ce n'est pas forcément idyllique, ça ne se finit pas toujours comme on l'espère, mais ça doit se vivre.

500 jours ensemble ne tombe jamais dans le piège des clichés du film indépendant américain. Jamais larmoyant, le film est d'une grande justesse émotionnelle.

Rappelant Eternal Sunshine of Spotless mind de part sa sensibilité à fleur de peau, le film n'atteint jamais la perfection visuelle de Gondry, mais la mise en scène est assez bien pensée pour nous permettre de nous imprégner de l'émotion qui agite le duo amoureux. A la fois drôle et émouvant, le casting et l'excellente bande son (The Smiths etc) donnent un petit gout sucré à ce petit film rayonnant.

Sans galvauder les deux seconds rôles qui sont très bien écrits, le charme du film tient surtout au fait de son duo terriblement criant de vérité. Et comment résister à ce couple formé par Gordon Levitt et Deschanel. Lui en amoureux rêveur et elle, telle petit ange un peu distant. Les deux protagonistes, parfaitement complémentaires à l'écran, nous font passer par toutes les émotions.

On s'attache, on s'identifie facilement à eux. On suit leurs fous rires, leurs peines, leurs joies, leurs discussions. Ces petits moments de vie, de rien du tout, qui font et défont un couple. Au final, 500 jours ensemble n'a rien de révolutionnaire mais a une chose que toutes les comédies romantiques n'ont pas: l'authenticité.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Lun 15 Juil 2013, 16:56

En effet, c'était un vrai vent de fraîcheur ce petit film.
Même si vite vu, vite oublié.


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Mr Jack » Lun 15 Juil 2013, 18:13

J'ai pas un super souvenir du film, même si sur le coup, il est frais. Il y a une pointe de cynisme qui m'avait un peu gâché l'après. Et puis je pensais tomber amoureux de Zooey Deschanel, j'étais naif à l'époque :eheh:
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Millenium : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes - 9,5/10

Messagepar Velvet » Mar 16 Juil 2013, 14:07

Millenium: les hommes qui n'aimaient pas les femmes de David Fincher ( 2012 ) - 9,5/10
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Mikael Blomkvist, journaliste, perd un procès et se met en retrait de son métier pour se consacrer à une affaire de mœurs. Henrik Vanger, lui demande d’enquêter sur la disparation de sa nièce Harriet, ayant lieu il y a de nombreuses années. Mais sans cela le savoir, Mikael est surveillé de très près par une mystérieuse femme, un brin marginale. Série littéraire à grand succès, sortie cinématographique version suédoise surcotée avec la découverte qu'est Noomi Rapace, tout avait été donc écrit et filmé sur le sujet. Avant même que le film de Fincher ne sorte en salles, certains criaient au loup contre les sorties à foison des remakes à l'américaine.

Ne présentant aucun suspense pour ceux qui connaissent déjà l'histoire, ce Millenium fascine par son exercice de style visuel assez ébouriffant. Fincher est un peu comme le bon vin, il se bonifie avec l'age. Dès le début, on prend une claque grâce à un générique électrisant emmené par la reprise de Immigrant Song par le duo Reznor/Karen O.

Après un The Social Network ultra maîtrisé de bout en bout, Fincher n'a pas perdu la main pour nous distiller une oeuvre quasi parfaite d'un point de vue de la mise en scène. Photographie somptueuse, jeux de lumière impressionnant, la mise en scène est ultra travaillée et n'est jamais gratuite, nous offrant certains plans d'une extrême beauté.

On pense à cette séquence de fin dans la cave du sérial killer. La référence est sans doute incongrue et tirée par les cheveux, mais cette séquence tant par son visuel que par sa violence m'a fait penser à la salle de bain de The Chaser.



L'univers du film est clinique et l'atmosphère froide venant de Suède est excellemment retranscrite, magnifiquement accompagné par la bande son de Reznor/Atticus. Mais outre la narration limpide et sans accrocs de son histoire, ce qui anime le film, c'est surtout le liens et les disparités qui unissent son duo. Et sur ce point là le couple Graig/Mara fait des merveilles à l'écran.

Blomkvist, journaliste connu, est terre à terre et est en proie à redorer son blason. Lisbeth, elle, est la véritable force du long métrage. Elle est une geek marginale à la sexualité décomplexée , experte en ordinateur. Elle est le pendant sombre de Mark Zuckerberg dans The Social Network. Le travail sur son apparence est impressionnant: Fincher nous dépeint une sorte de petite punkette névrosée et filiforme à la fois repoussante mais terriblement excitante. Le réalisateur est fasciné par son personnage et chaque scène avec son actrice est un pur plaisir, parfois extrêmement charnel. Découverte par ce même Fincher, Rooney Mara hypnotique.

C'est paradoxal et aussi révélateur de l'immense talent de son réalisateur puisqu'on a souvent catalogué ce dernier comme étant un metteur en scène de roles "d'hommes". Ce personnage est surtout associable et est une pupille de l'Etat.

Après l'AVC de son tuteur, elle est prise en charge par un homme peu scrupuleux. Fincher n'y pas de main morte et nous explose au visage une scène de viol d'une violence sidérante. Mais la vengeance de cette dernière n'en sera que plus glauque et plus jouissive pour le spectateur.

Petit à petit l’enquête va les amener à se rencontrer. Les deux protagonistes vont apprendre à se connaitre à lier des liens entre eux. Et cette simple disparation va les amener sur la route d'un sérial killer. Ces meurtres sur fond de religion font clairement penser à Seven. D'ailleurs, l'aspect nazi de l'Après Guerre n'intéresse quasiment pas Fincher. Les différentes façons d’enquêter sont montrer de façon fascinante.

L'un est de la vieille école en allant sur le terrain pour trouver des polaroids sortis de nulle part et elle, fait tout par logiciel et collecte d'informations sur ordinateurs. Tout cela se recoupe au final par une recherche d'indices dans une bibliothèque au montage parfait visuellement et d'un suspense à couper le souffle. Scène d'investigations à la logique implacable, elle est tout droit sorti du chef d'oeuvre qu'est The Zodiac.

Alors qu'on pouvait s'attendre à un vulgaire film de commande fait à la vite, le réalisateur prend son petit monde à contre pied en montant de toute pièce un condensé de ses plus grandes obsessions visuelles et thématiques. Il enterre facilement le téléfilm suédois. Sans dénaturer l'oeuvre littéraire dont est issu le scénario, Fincher arrive à se réapproprier l'histoire avec comme point d'orgue: la fabuleuse et excentrique Rooney Mara.
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Nowhere - 8,5/10

Messagepar Velvet » Jeu 18 Juil 2013, 18:01

Nowhere de Gregg Araki (1997) - 8,5/10
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Dark, adolescent vivant à Los Angeles, doit partager sa petite amie avec une autre fille. Mais ces derniers temps, il a une impression de fin du monde et de mort. Et ce n'est pas une rencontre inopportune avec une lézard géant qui tue les humains avec un pistolet laser qui lui fera dire le contraire. Nowhere est la touche finale de la trilogie "Teenage Apocalypse" de Gregg Araki. Comme à son habitude, le réalisateur matérialise ses références par une exubérance de tous les instants. Malgré son coté détaché et volatil, Nowhere est une oeuvre d'une consonance macabre mêlant quête de la mort comme une sorte de jouissance ou inversement.

Alors que Doom generation était filmé par le prisme de MTV, Nowhere va au delà de ça pour devenir une sorte d'hommage parodique au monde des sitcoms que sont "bervely Hills " et "Melrose Place". Vision psychédélique d'une Generation X aux abois où la cellule familiale et parentale est littéralement aveuglées par l'omniprésence d'une télévision abrutissante (les parents qui ne se rendent pas compte que leur fils se drogue) , le film est avant une petite boule d'énergie. Nowhere est rythmé, provocateur, sexuel, aidé en cela par des dialogues d'un humour férocement décalé. Le film pousse ses situations à l’extrême, se moque de lui même. C'est sans doute son film le plus fun, le plus libre visuellement avec ce monstre géant.

Les personnages sont délurés avec tous des noms à coucher dehors, au look fantasque et aux cheveux peroxydés, ne pensant qu'à faire la fête ou à baiser. Comme à son habitude, Gregg Araki mélange les sexualités, les genres, où on sent son envie de décatégoriser une société trop balisée dans les étiquettes préconçues. De ce fait, le réalisateur ne peut s’empêcher de s'indigner contre une certaine partie de la religion, composée de charlatans qui embrigade les âmes perdues et dévastées (l'adolescente violée poussée au suicide..), comme "opium du peuple".

L.A. est filmée de façon très surréelle, ville vivante où toutes les libertés sont permises. Visuellement cela est retranscrit par les colorations acides des chambres des adolescents comme si ces dernières étaient peintes à l'image de leur ôte, comme leur subconscient. Cette génération dont la seule obsession est la quête de plaisir ne sait plus si elle rêve ou si elle vie. Elle ne fait plus la différence entre réalité et cauchemar. Le film fait constamment référence à la mort et à la déchéance psychologique de ses adolescents en quête sensations fortes.

Mais la jouissance ne leur suffit plus, le degré d'excitation et de folie doit arriver à son paroxysme et cela passe la mort (la scène où l'un des mecs appuie sur l’accélérateur de sa voiture alors qu'il est en train de copuler avec sa copine sur le haut d'une falaise ou cette scène où un mec finit hilare en ayant éclaté la tronche d'un autre avec une boite de conserve.). Se demandant si l'amour existe toujours, le film se termine de manière burlesque prenant à cotre pieds les happy end futiles.Drôle, revigorant, Nowhere est le film pop parfait.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar osorojo » Jeu 18 Juil 2013, 18:51

:super: :chinese:

Faudrait que je me refasse sa trilogie un de ces quatre !
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar nicofromtheblock » Jeu 18 Juil 2013, 19:24

Là, je suis obligé de sortir mon approved.
Objectivement, ça n'est pas le meilleur film d'Araki mais c'est celui que je prends le plus de plaisir à revoir. :D

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Mulholland Drive - 10/10

Messagepar Velvet » Ven 19 Juil 2013, 09:27

Mulholland Drive de David Lynch (2001) - 10/10


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Tout n’est qu’illusion dans cet univers protéiforme, où le monde du rêve côtoie et se mélange avec celui du cinéma. Le cinéma n'est qu'un pur fantasme, les acteurs se cachent derrière des noms de scènes, faisant s'effriter le verni de leurs personnalités et de leurs troubles identitaires. De ce fait, le réalisateur utilise le rêve, non comme simple effet d'écriture, mais comme ode rédemptrice, où nos erreurs passées peuvent s'évaporer dans un monde imaginaire presque idyllique, dans des contrées qui malheureusement ont une fin et où la dure réalité reprend son droit chemin. Une jeune femme, le sourire aux lèvres, veut grimper les étapes qui feront d'elle une star. Hollywood, Los Angeles, les paillettes, la reconnaissance, c'est le graal. Mais elle va vite déchanter, elle se consumera jusqu'à en perdre raison. Betty, jeune femme un peu naïve avec des étoiles plein les yeux arrive dans la cité des anges pour faire une carrière dans le cinéma. Habitant chez sa tante, elle fait la rencontre d’une femme amnésique venant d’être victime d'un accident de voiture. Elle se fait appeler Rita.

Petit à petit les deux femmes vont essayer de découvrir le passé de Rita. Cette rencontre n’est qu’une mise en abîme de toutes les obsessions de son réalisateur. S'ensuit alors amour, jalousie, détresse. C'est la simple chronique d'une femme, bouleversée, à l'avenir assombri, au rêve perdu, méprisée par une indifférence destructrice. Mulholland Drive est d’une force charnelle et sensuelle saisissante où Lynch filme des scènes dénudées d’une rare intensité. Le réalisateur rend grâce à la beauté de ses deux actrices à la justesse de composition exceptionnelle. David Lynch ne s'arrête pas, ne vulgarise pas une simple étude de caractère, mais nous décrit Hollywood, sa férocité, sa fulgurance, comme il ne l’est montré que très rarement. Loin de l'idéal de l'imaginaire collectif, Los Angeles avec ses collines mystérieuses est vu comme un monde angoissé et corrompu, enfermé dans sa grandeur étroite et dévalorisante.

Le monde du cinéma est trop limité, son exploitation, ne permet pas aux créations de pouvoirs s’exprimer, les hommes ont les mains liées comme le réalisateur Adam Kesher complètement impuissant à qui on impose une actrice. David Lynch adoube le cinéma mais voit dans son art, un monde trop édulcoré pour lui et ses thématiques. David Lynch se détourne de toutes connivences. Impressionnant par la justesse de son histoire et par sa vision d’un Hollywood créateur de malheur et d’anges déchus, c’est surtout l’objet visuel et sonore qui force l’admiration. Bande son bourdonnante et céleste, mise en scène légère comme l’air, Mulholland Drive joue les équilibristes entre chaud et froid, entre contemplatif et horrifique.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Pathfinder » Ven 19 Juil 2013, 10:42

:super: :super: :super:

Pour Millenium, comprend pas là. Va falloir que je le remate...
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 19 Juil 2013, 12:49

Y a moyen de faire entrer le Lynch dans le top! :super: Me souvient de ma séance ciné où tout le monde était resté assis sans bouger pendant tout le générique à essayer de recoller les morceaux de l'histoire. J'étais jeune et bien plus cartésien à l'époque et pourtant j'avais adoré me perdre dans les méandres de l'univers vaporeux de David Lynch. L'équilibre parfait entre complexité et prétention arty. Ca devient un plaisir hautement ludique que de se forger sa propre opinion de l'oeuvre, et à chaque vision, de nouveaux détails apparaissent.

Quelqu'un pourrait me dire ce que vaut le blu-ray?
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