par Scalp » Mar 09 Juil 2013, 09:34
6,5/10
Paura nella città dei morti viventi de Lucio Fulci - 1980
La première fois j'avais pris le film un peu de haut (en même temps comment faire autrement quand on découvre le réalisateur avec le pitoyable L'Enfer des Zombies et son combat contre un requin), j'avais enchainé quasiment toute la film de Fulci et j'avais clairement du mal à y trouver mon son compte surtout que le mec était présente comme LE cinéaste de l'horreur, le poète du macabre et clairement je me faisait chier. C'est d'ailleurs marrant car un des seuls qui avait trouvé grâce à mes yeux était l'Eventreur de New-York et j'ai eu beaucoup de mal à le revoir, alors que ce Frayeurs est passé tout seul. Surement parce que je savais à quoi m'attendre et que le fait d'avoir lu du Lovecraft m'a fait appréhendé le truc d'une manière différente. Ici ça cite ouvertement Dunwich, à l'époque ça me parlait pas, bon ça me parle toujours pas car c'est le dernier Lovecraft que j'ai pas lu mais désormais je sais de quoi il en retourne au moins et j'ai la réf. Bon ici après y pas de monstres des profondeurs, le mal c'est juste les morts qui vont se réveiller car la porte de l'enfer a été ouverte (en gros quoi).
Bon par contre il y a un truc où je vais absolument pas changer d'avis et c'est bien sur le casting, les acteurs sont presque tous à la ramasse, enfin pas plus que chez Argento ( sauf la belle Catriona MacColl, qu'on avait pu revoir vu chez Laugier dans Saint Ange, le gars aura donc fait un truc pas pourri dans sa carrière ), alors c'est souvent du grand n'importe quoi avec des personnages qui ont des idées à la con : et vas y que je te balance des coups de pioche au niveau de la tête ( oui ça fait un jolie plan mais c'est débile comme idée).
La zic de Frizzi est une merveille, mais vraiment, ça par contre je l'avais trouvé géniale dès la première vision.
C'est donc inspiré de Lovecraft, et on y retrouve donc le coté opaque de l'histoire (le début on se demande vraiment pourquoi on autant de personnages), les persos sont tous plus débile les uns que les autres et on en a rien a foutre de leur sort, en fait y a pas vraiment de script mais il y a cette ambiance malsaine qui rend le film presque hypnotique malgré quelques moments un peu cheap, sauf pour le gore qui reste encore sacrément efficace (ça a encore vraiment une belle facture), et tellement plus puissant que les CGI de maintenant. On peut noter aussi la belle photo nocturne de Sergio Salvatti (il y a vraiment des supers plans par moment, mais il y en a aussi des vraiment dégueulasses). Mais qui dit hypnotique dit aussi donc par moment c'est chiant et clairement le film prend un peu trop son temps par moment. Et puis on a vraiment aucune empathie pour les personnages, on s'en fout de ce qu'il leur arrive, ça reste quand même un problème pour que le film soit plus qu'une démonstration de style.
La mise en scène des morts et autres passages bien crados sont vraiment une sacrée réussite (au contraire d'autres séquences des scènes un peu plus lambda où là on sent que Fulci il s'en branle), les scènes gores sont assez impressionnantes et surtout contrairement à beaucoup de films qui suivront dans la décennie, elles ne font pas fun ou drôles, elles sont vraiment dégueulasses et glauques (merci Giannetto de Rossi) : entre la femme qui vomit tout ses boyaux (hum bon appétit) , les cerveaux arrachée, le meurtre à la perceuse dont on voit tout : l'entrée, le travail de la perceuse dans le crane et la sortie (et malgré ça, ça fait jamais truc gratuit je trouve que ça colle avec le film, Fulci quand il fait un truc il s'embarrasse pas de futilité, il y va à fond), le rat qui bouffe des cerveaux y a de quoi faire.
Le plan final est tout simplement génial. Une revision donc bénéfique alors j'y vois pas le grand film vanté par certains mais c'est un film avec des qualités indéniables et une belle ambiance, je sais pas si je reverrais l'Au Delà qui m'avait bien fait chier, mais la Maison près du Cimetière j'avais mis la moyenne donc je vais me le refaire.
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