[Alegas] Mes Critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Traversée du Temps (La) - 7,5/10

Messagepar Alegas » Dim 07 Juil 2013, 19:11

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La Traversée du Temps de Mamoru Hosoda

(2006)


Une très bonne surprise. Malgré tout mon amour pour le cinéma d'animation, il faut avouer que j'ai parfois du mal à comprendre l'engouement autour de certaines œuvres de la japanimation (des films comme Ghost in the shell ou Akira je vois bien les qualités sans pour autant les considérer comme ultimes) et j'avais un peu peur de me retrouver déçu par la découverte du nouveau talent nommé Mamoru Hosoda, et au final je me retrouve comblé devant un film certes pas dénué de défauts mais tellement ludique et sincère que je lui pardonne aisément tout ces défauts. Adaptation apparemment réussie d'une nouvelle très populaire au Japon (à tel point qu'elle a été adaptée déjà plusieurs fois en films live ou en mangas), La Traversée du Temps se révèle être non seulement un récit d'une fraîcheur appréciable, mais en plus une histoire simple qui ne cherche jamais à trop en faire, là où le thème du voyage dans le temps est souvent utilisé de façon un peu trop abusive ou didactique. La Traversée du Temps, c'est tout simplement une jolie histoire à la morale pas lourdingue et aux personnages très attachants. On aurait pu penser que le concept tournerait vite en rond mais il n'en est rien, bien que le seul défaut du métrage soit de ne pas s'arrêter à temps et donc d'accuser d'une conclusion un poil trop longue. Pour le reste, ce n'est jamais ennuyeux, bien réalisé (gros boulot de montage sur les passages sur la tragédie du train très intense émotionnellement), c'est très drôle par moment avec notamment l'apprentissage du saut dans le temps et, chose importante à noter, le film a la rare subtilité de ne jamais tomber dans l'humour ou l'émotion facile. Bref, c'est clairement le genre de film qui pourrait plaire à un très large public en Occident s'il était un peu plus connu, et c'est dommage de constater que certains films du studio Ghibli beaucoup moins bons sont bien mieux traités sur le plan médiatique chez nous.


NOTE : 7,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Dim 07 Juil 2013, 19:16

Pour rebondir sur ta conclusion, il a fallu 15 ans au moins pour que les films du Studio Ghibli soient bien considérés en France (et sortent dans des combinaisons de salles décentes : Porco Rosso ayant été une exception).

Donc Hosoda ne s'en sort pas si mal maintenant, avec son dernier qui a une bonne exposition médiatique et une sortie très rapide.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Alegas » Dim 07 Juil 2013, 19:27

Ouais mais je parle plus en terme de popularité. Genre les Ghibli maintenant tout le monde s'en branle que ce soit Miyazaki derrière, et tout le monde entend parler du film. Les Hosoda très honnêtement j'en avais jamais entendu parler avant l'année dernière, alors qu'ils ont eu droit à une sortie cinéma en France.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Dim 07 Juil 2013, 19:37

Une fois de plus, les critiques tentent de rattraper leur retard : ils n'ont pas fait leur boulot pendant 15 ans avec Miyazaki (Spielberg a loué Nausicaa dès qu'il a mis une main sur une VHS pirate... Alors que la presse française pensait que les films d'animation japonais étaient tous débiles et violents), alors ils en font des caisses de peur d'ignorer un nouveau chef-d'oeuvre (alors que les derniers Ghibli sont juste des bons films).
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Alegas » Dim 07 Juil 2013, 20:28

C'est d'autant plus dommage qu'un film comme Summer Wars défonce la totalité des Ghibli sortis ces dix dernières années. :|
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Dim 07 Juil 2013, 20:35

Le truc avec les Ghibli c'est qu'ils ne se renouvellent pas justement depuis Le voyage de Chihiro me semble-t-il. Depuis ils sont dans la redite mais ça marche car le public est là, éclipsant du coup de leur succès des oeuvres certainement plus intéressantes.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Dim 07 Juil 2013, 21:47

Ghibli ne pense pas à l'avenir. Je suis content de voir que Miyazaki et Takahata vont sortir de nouveaux films cette année, mais putain ils ne vont pas en faire beaucoup plus. Et ce n'est pas Miyazaki Jr qui a les épaules pour prendre la relève.

Miyazaki n'est pas assez aventureux (voir comment il ne s'est pas entendu avec Hosoda à une époque, qui a préféré quitter le navire plutôt que de faire son esclave en réalisant un Miyazaki-like). Sans doute un problème d'ego, qui risque de faire mourir son studio avec lui.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar francesco34 » Lun 08 Juil 2013, 10:45

Ben Miyazaki y'a qu'à voir comment il traitait son fils aussi, c'est pas un rigolo, ça doit pas être marrant de bosser avec lui (il a eu des clashs avec Takahata quand il était son producteur executif sur Omoide poroporo).

M'enfin de là à dire que Ghibli fait plus rien de bien depuis 10 ans faut pas exagérer, Ponyo c'est chef-d'oeuvre, La colline aux coquelicots tranche avec les histoires habituelles miyazakiennes, perso j'ai adoré Arrietty...

Bon après c'est sûr Hosoda a pas encore la popularité enfin acquise par Ghibli après tant d'années (faut pas oublier que même Mononoké est sorti des années plus tard chez nous). Mais il est très reconnu des critiques et des fans de japanimation. Le grand public finira peut-être par suivre un jour.
Et puis il a fait que 3 films si on excepte ses contributions à des franchises comme digimon et one piece. Alors que Ghibli a presque 30 ans d'âge.
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Descent: part 2 (The) - 2/10

Messagepar Alegas » Lun 08 Juil 2013, 17:18

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The Descent : Part 2 de Jon Harris

(2009)


Sans trop de surprises, c'est bien naze. Alors déjà le film a le défaut d'être une suite d'un film dont la qualité était telle qu'il est devenu un indispensable du genre, mais qu'en plus il était clairement le genre d’œuvre qui se suffisait à elle-même et qui n'avait donc pas besoin d'une séquelle. The Descent : Part 2, c'est tout simplement un film qui sent à plein nez l'opportunisme pur et dur, et cela se confirme du début jusqu'à la fin du métrage. Tout d'abord, on part sur un postulat idiot pour essayer de livrer à la fois un remake et une suite, et donc on se tape des ficelles scénaristiques tellement grosses qu'on les retrouve dans un opus de Fast & Furious (non mais sérieusement, le coup de l'amnésie ça devrait être interdit, et je ne parle même pas de l'équipe de bras cassés qui sont censés être une équipe de secours) en plus d'avoir un déroulement ultra-prévisible et des rebondissements qui vont faire hurler les fans du film original (le retour de Juno, le truc le plus inutile et idiot qui soit, sa relation avec Sarah n'étant jamais crédible après ce qui s'est passé entre elles). C'est bien simple, seule la fin rattrape plus ou moins la chose, puisqu'elle se contente de recopier au plan près celle de The Descent, et c'est avant qu'un twist tout pourri et incompréhensible vienne calmer les ardeurs. Là où le film de Neil Marshall était avant tout un film basé sur son ambiance claustrophobie, ici on tombe dans le film d'horreur simple et facile, avec des jump-scares à la chaîne, des créatures qui deviennent ridicules (il y en a même un qui fait caca, c'est dire le niveau du truc) et surtout l'impression de ne jamais être dans une caverne. C'est bien simple, il y a toujours de la lumière pour éclairer le décor et forcément ça foire tout l'intérêt du concept. Par bonté, je ne m'attarderais pas sur la mise en scène très pauvre et ultra cut. The Descent : Part 2, c'est le film à montrer à n'importe quel personne pensant que The Descent était un film d'horreur lambda pour le persuader du contraire. Une daube à tout les niveaux.


NOTE : 2/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Lun 08 Juil 2013, 18:34

francesco34 a écrit:M'enfin de là à dire que Ghibli fait plus rien de bien depuis 10 ans faut pas exagérer, Ponyo c'est chef-d'oeuvre, La colline aux coquelicots tranche avec les histoires habituelles miyazakiennes, perso j'ai adoré Arrietty...


Biatche détectée.

Ponyo c'est de la rigolade pour les petits à côté des véritables chefs-d'oeuvre des 80's/90's.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar francesco34 » Lun 08 Juil 2013, 19:48

Ah ben c'est sûr que mes préférés sont plus anciens, mais Ponyo je l'adore vraiment, je le trouve visuellement sublime, l'histoire est très jolie, la BO une des meilleures de Hisaishi... Mon numéro 5 Miyazaki.
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Summer Wars - 9,5/10

Messagepar Alegas » Lun 08 Juil 2013, 21:08

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Summer Wars de Mamoru Hosoda

(2009)


Clairement une excellente surprise de la part d'un film dont j'attendais évidemment de la qualité de premier ordre, mais j'étais d'espérer une œuvre qui me parle autant que ce soit dans son propos ou dans la façon dont il est traité. Summer Wars, c'est tout simplement l'un des meilleurs films d'animation japonais que j'ai pu voir de ma vie, un film touche à tout qui se permet de brasser de multiples genres et références au service d'un script inattendu d'une richesse qui force le respect et l'admiration. Tout commence pourtant avec un prologue tout ce qu'il y a de plus didactique, avec la présentation d'un réseau social fictif où une grande partie des internautes de la planète auraient créé un avatar et collecter des informations privées au service d'une véritable double vie informatique. A première vue donc, Summer Wars pourra paraître comme un vulgaire plaidoyer anti-réseaux sociaux, mais c'est finalement tout le contraire puisque Oz est dépeint comme un monde idyllique où l'humanité apprendrais de nouveau à créer des liens avec son entourage et des personnes qu'il ne connaît pas dans la vrai vie. C'est d'ailleurs l'un des gros points forts du film, cette volonté inattendue de démontrer que la puissance de l'informatique et de l'internet puisse permettre à l'homme d'évoluer dans le bon sens en retrouvant les bases des relations sociales, une thématique forcément très forte puisqu'elle est au service d'un récit qui fait l'apologie des relations sociales et des interactions entre les hommes, que ce soit dans la vie de tout les jours ou par avatar interposé.

ImageImageImage


On se retrouve donc avec un récit particulièrement épique et prenant, où un jeune homme timide sera confronté au passé de son pays natal via une famille ancestrale sur le déclin, mais avec qui il devra s'allier pour affronter une menace qui met en péril l'avenir de ce même pays. Film d'action, comédie romantique, fable sur les hommes et la technologie ou encore conte sur la famille, Summer Wars est tout cela à la fois, et la surprise est d'autant plus grande que le mélange pour le moins ambitieux fonctionne parfaitement avec une multitude de thèmes tous abordés de façon très juste et émouvante, au contraire donc d'un film comme La Traversée du Temps qui se contentait d'être une histoire et un propos simple. La galerie de personnages est juste excellente, avec une flopée de visages auxquels on s'attache très vite en tant que spectateur (le héros, l'oncle paria, la jeune fille à la popularité étonnante sur Oz et surtout la grand-mère, personnage ultra-charismatique qui inculque finalement tout ce qu'il y a de bon pour sa famille), ce qui rend l'intrigue d'autant plus captivante au point où l'on en vient à vivre les situations avec eux (le climax final en forme de crescendo émotionnel d'une force que j'ai rarement vu et qui m'a fait grandement penser à celui de Speed Racer dans l'esprit). Et si on rajoute à cela une mise en scène tout ce qu'il y a de plus classe, un rythme sans aucun temps morts et un design très efficace, on obtient un des meilleurs films d'animation de ces dernières années et qui s'impose à mes yeux comme l'une de mes plus belles découvertes cinématographiques récentes.


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NOTE : 9,5/10
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James Bond 007 contre Dr No - 5/10

Messagepar Alegas » Mar 09 Juil 2013, 13:32

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Dr. No (James Bond 007 contre Dr. No) de Terence Young

(1962)


Début de ma rétrospective James Bond que j'avais envie de faire depuis déjà un bon moment. Et on commence avec ce Dr. No, qui s'avère être un film assez bâtard vu le reste de la licence. C'est bien simple, on a presque jamais l'impression de se trouver dans un James Bond, et on sent réellement que le film est constamment en quête d'identité, à se demander si il devrait aller jusqu'au bout de ses envies ou respecter froidement la trame du livre de Ian Fleming. Du coup, James Bond est ici tout sauf un espion puisqu'il règle les problèmes de façon très crue quitte à ne jamais être discret. Le film souffre aussi clairement d'un manque de moyens (1 million c'était pas trop mal pour l'époque mais quand on voit le film suivant avec le double de budget ça fait tout de suite la différence) et du coup cet épisode pourra paraître cheap sur bien des points, c'est d'ailleurs l'un des rares (peut-être même le seul, à confirmer) films de la saga se déroulant dans un seul pays (l'habituel passage au MI6 mis à part).

L'intrigue, fortement basée sur l'exotisme, est tout ce qu'il y a de plus classique, avec une première partie orientée enquête et une seconde moins réussie avec quelques bases de la saga comme la fameuse base secrète et un méchant diabolique qui cherche tout simplement à contrôler le monde en profitant des tensions de la Guerre Froide (là encore, une de bases de la saga : celle d'utiliser le contexte de son époque pour servir son intrigue). Si Dr. No a le mérite d'avoir un fort capital sympathie avec notamment quelques passages qui deviendront des gimmicks et personnages réguliers (l'apparition de Bond, le gun barrel, Felix Leiter, Moneypenny, la James Bond Girl, M, l'organisation S.P.E.C.T.R.E., etc...), il n'en reste pas moins un film d'essai avant le réel début des hostilités. Car avec un bad guy sous utilisé, un rythme irrégulier, un personnage féminin fonctionnel et un James Bond pas encore totalement caractérisé (Sean Connery en faisant parfois trop), il faudra réellement attendre l'année suivante pour voir un 007 digne de ce nom sur grand écran.


NOTE : 5/10
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Cronos - 7/10

Messagepar Alegas » Mar 09 Juil 2013, 22:43

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Cronos de Guillermo Del Toro

(1993)


Clairement pas un Del Toro majeur à mes yeux mais le fait de se retrouver devant un premier film rend celui-ci captivant de bout en bout tant on a jamais l'impression d'être devant une œuvre que son auteur a eu du mal à financer. Cronos, c'est typiquement le genre de films où son réalisateur utilise le manque de budget pour créer une esthétique forte qui se base justement sur le fait d'en voir le moins possible. Car autant sur le papier Cronos est une simple revisite du film de vampire, autant le script minimaliste et la mise en scène de Del Toro élève l’œuvre à un niveau de qualité très étonnant qui annonçait beaucoup de pistes concernant l'univers du réalisateur. Entre le sujet (le vampire, que Del Toro retrouvera avec Blade 2), le traitement (très sombre et empreint de tristesse) et quelques gimmicks (la machine de Cronos, qui rappelle évidemment Hellboy 2) on est véritablement dans du Del Toro pur jus. La revisite d'un thème déjà traité mille fois au cinéma est forcément casse-gueule, ici on assiste tout simplement au plus bel essai contemporain du genre avec le Morse de Tomas Alfredson avec qui il partage plusieurs points communs (notamment le fait d'ancrer profondément les habitudes du mythe dans un monde réel). Néanmoins, le film a quelques défauts comme un rythme un peu trop inégal et un grand méchant pas très bien caractérisé (le film aurait vraiment mérité de se concentrer sur l'évolution de la relation entre l'homme et sa petite fille) mais on pardonnera aisément cela pour un premier essai derrière la caméra.


NOTE : 7/10
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Bons Baisers de Russie - 7/10

Messagepar Alegas » Jeu 11 Juil 2013, 13:38

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From Russia With Love (Bons Baisers de Russie) de Terence Young

(1963)


Le premier véritable James Bond, un an après Dr. No qui était plus un coup d'essai aussi bien scénaristique que financier. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que ce From Russia with love est devenu l'un des films les plus emblématiques de la saga, puisque c'est celui là qui finira par poser les bases définitives pour la suite. On a donc la première apparition de la fameuse séquence pré-générique, Q et ses gadgets (encore peu présents, ils sont utilisés dans ce film avec parcimonie là où par la suite cela deviendra un gimmick pour justifier un manque d'inspiration scénaristique), une multitude de James Bond Girls et plusieurs bad guys, dont l'utilisation d'un sous-fifre pour compliquer l'aventure de 007 (là encore, cela deviendra un gimmick avec des sous-fifres souvent plus compliqués à tuer que leur maître). Dès ce film, toute une esthétique est posée, avec bien entendu le générique qui vise clairement la sensualité avec une approche visuelle très intéressante dont l'inventivité fait parfois penser à du Saul Bass, mais c'est aussi avec ce film que la saga entreprend le mélange entre exotisme et contexte géo-politique. From Russia with love, c'est aussi l'un des films de la saga qui est le plus porté vers l'espionnage pur et dur. Alors certes, on reste dans une vision fantasmée de l'espion mais on est pas encore dans la grandiloquence que l'on trouvera par la suite en terme de situations et d'action.

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Fort d'un budget doublé par rapport au précédent, le film ose clairement plus de choses sur le plan de l'action, avec une grosse fusillade dans un camp de gitans, une course-poursuite en bateau ou encore une séquence avec un hélicoptère qui renvoie clairement à la scène de l'avion dans North by Northwest (par ailleurs, j'aurais été curieux de voir Hitchcock sur un James Bond, ça aurait clairement pu le faire) mais c'est finalement un combat à mains nues dans une cabine de train qui se révèle être la séquence d'action la plus inventive du film, avec une brutalité que les prochains films réutiliseront. Là où le film pêche un peu trop, c'est évidemment dans son rythme un peu inégal (un défaut qui reviendra hélas souvent dans la saga), mais aussi dans son final ultra-bâclé qui est un modèle d'anti-climax ou encore dans la sous-utilisation d'une James Bond Girl à fort potentiel puisqu'elle est finalement un double-agent malgré elle (et au lieu de la rendre manipulatrice, on la transforme en poupée fragile, et même sa dernière action dans le film ne la rend plus imposante par rapport à Bond). Côté bad-guys, on se retrouve de nouveau avec le S.P.E.C.T.R.E. dont on découvre l'organisation (avec la première apparition de Blofeld), une mégère qui est une fausse bonne idée mais surtout un mercenaire joué par Robert Shaw qui est vraiment un méchant délectable dans toute la séquence du train (de loin le meilleur passage du film, jamais ennuyeux). Sean Connery en Bond est bon, même si c'est vraiment loin d'être celui que je préfère, il lui manque clairement le côté pédant du personnage qui arrivera bien plus tard. L'un des meilleurs Bond de la période Connery, et un film très important pour la saga en terme d'innovation.


NOTE : 7/10
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