[Dunandan] Mes critiques en 2013

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Ven 05 Juil 2013, 16:58

Un 7 donc :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Alegas » Ven 05 Juil 2013, 16:59

Pas quand on note avec le cœur. :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Ven 05 Juil 2013, 17:04

:eheh:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Ven 05 Juil 2013, 17:06

Mon 7/10 je les réserve aux meilleurs Statham :mrgreen:

(sinon j'ai intégré mon précédent commentaire à ma critique pour éclairer mon propos)
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Zack and Miri tournent un Porno - 6/10

Messagepar Dunandan » Ven 05 Juil 2013, 22:54

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Zack et Meri font un porno, Kevin Smith (2008)

Kevin Smith y applique sa formule de toujours, à savoir de l'humour à base de langage fleuri autour du cul, de quelques références geek, et d'une Love story au milieu. Seulement je n'ai pas accroché au film avant que Zack et Meri commencent enfin leur porno pour payer leurs dettes. Tout le passage sur la façon dont ils sont de gros loosers ne fonctionne pas très bien, et m'a arraché difficilement quelques sourires (notamment la petite scène sur le racisme que j'ai trouvé bien lourd et faux). Heureusement que ça permet de rendre le duo relativement attachant (très mignonne l'actrice qui interprète Miri au passage) alors qu'ils sont bien dépareillés (c'est comme foutre Chewbacca et Princesse Leïa ensemble ...). Mais le moment qui m'a bien fait délirer c'est le choix du titre du film et toutes les séquences porno tant elles paraissent plus débiles les unes que les autres (surtout celles avec Star Wars, d'ailleurs l'un des uniques passages geek). Miraculeusement, l'alchimie amoureuse fonctionne aussi lorsque Zack et Meri passent à l'acte, comme si Kevin Smith parvenait à rendre toute relation amoureuse crédible meme dans les situations les plus improbables. Seulement après l'humour retombe aussi sec où l'on se farcit un mélimélo moraliste aurais-je/aurais-je pas dû coucher avec lui/elle. Bref, une petite comédie sympathoche avec des bonus boobs & Cie, mais qui est probablement l'une des moins convaincantes du réalisateur tant ça paraît forcé par moments.
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Vague (La) - 6/10

Messagepar Dunandan » Lun 08 Juil 2013, 17:13

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La vague, Dennis Gansel (2008)

Un peu trop didactique et prévisible pour convaincre complètement cette histoire qui a pour but de nous rappeler combien il ne faut pas jouer le feu avec l'autoritarisme (qui peut très vite se transformer en dictature). Ce que n'a pas compris ce professeur qui a choisi de rendre son cours plus interactif et dynamique afin que ses élèves l'écoutent, en sous-estimant sa capacité d'endoctrinement. Ainsi, ils commencent à réfléchir à un nom et un emblème, jusqu'à ce que le projet échappe à son initiateur. Seulement, malgré un sujet très intéressant en soi, les protagonistes font très cliché et n'en sortent jamais, et surtout on ne comprend pas comment les adolescents accrochent si vite à l'idée, hormis un désoeuvré qui cherchait une cause et quelques réfractaires. Et il faudra attendre le dénouement final pour qu'enfin les intentions du professeur et de quelques étudiants soient révélées au grand jour en poussant le concept presque au bout (essayer de revitaliser les valeurs positives de l'autocratie : la solidarité, l'énergie communicante, les valeurs du sport ... Au passage il est aussi prof de sport). Bref, une oeuvre qui n'est jamais ennuyeuse (à ce titre la BO fait son job) conduite par de bons acteurs (en plus le prof a une tête de nazi, ça aide), mais qui manque finalement de substance et d'ambition, l'intérêt résidant moins dans le jeu de rôle (pourtant plus passionnant sur le papier) que dans l'impact différemment implanté dans les consciences des jeunes (rejet ? pour le fun ? pour racketter ? servir une cause ?) d'une idéologie qui préserve sa dangerosité en dépit des bonnes intentions de départ.
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Fast Food Nation - 4/10

Messagepar Dunandan » Lun 08 Juil 2013, 20:39

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Fast food nation, Richard Linklater (2006)

Alors que le matériau de base était sans histoire, il a fallu que le réalisateur en apporte une, encore faudrait-il la rendre intéressante et bien shootée, ce qui n'est pas le cas. Heureusement qu'une belle brochette d'acteurs y ont apporté leur faciès et leur talent pour apporter un peu de vie aux personnages, car sinon, bien que l'intention soit louable, on apprend finalement rien dans ce film qui s'arrête aux portes de la prise de conscience, ce qui est déjà pas mal. On suit donc les différents acteurs qui entourent le marché de la viande d'hamburger (une caissière de fast-food qui veut quitter son boulot pour prendre en charge son avenir, un responsable de marketing un peu naïf venu découvrir les dessous de l'usine de fabrication de la viande - ce qui est rigolo c'est qu'elle s'appelle l'UMP -, et les ouvriers clandestins mexicains qui y travaillent comme des chiens).

Finalement on passe plus de temps de leur côté que de la chaîne de production (à part 2-3 images c'est moins choquant et percutant que 99F), dans le but de bien culpabiliser le spectateur qui achète sa bouffe là-bas (car bon en termes de subtilité on repassera). Bref, à 18 ans c'est peut-être bien comme film pour réaliser que ce qu'on bouffe dans les fast food et ce qu'il faut subir pour en arriver là, c'est de la merde, mais j'en apprends tout autant dans les journaux ou les documentaires sur arte. Dans le genre je préfère les documentaires de Michaël Moore, même si ses méthodes à la limite de la manipulation de l'information sont parfois discutables.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Jimmy Two Times » Lun 08 Juil 2013, 21:12

La Vague, j'ai trouvé ça d'une lourdeur sans nom. Racoleur, message asséné au bazooka et le sentiment d'être pris pour un demeuré... :?
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar angel.heart » Lun 08 Juil 2013, 21:13

Je n'ai pas réussi à finir ce Fast food nation. J'ai trouvé ça à chier!
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Lun 08 Juil 2013, 21:36

Le problème avec ce genre de projet, c'est que ça n'aurait jamais du devenir un film ... Je lui ai mis la moyenne pour l'intention louable, mais c'est clair que c'est bien lourd la façon dont c'est traité ...

Pour La vague ce n'est pas si mal quand même, mais j'ai quand même été déçu après en avoir tellement entendu parlé. D'ailleurs je vais le redescendre à 6, ma note de départ.

Edit : - 1 pour Fast food nation. Je suis parfois trop gentil avec les notes, faut que je fasse confiance à ma première impression :mrgreen:
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Andreï Roublev - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Mer 10 Juil 2013, 19:27

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Andreï Roublev, Andreï Tarkovski (1966)

Après avoir laissé ce film durant sept ans sur mes étagères, craignant un ennui léthargique pire encore qu'un Mizoguchi, quelle a été ma surprise de l'avoir apprécié autant. Alors c'est clair que je ne le conseillerais pas à tout le monde, car il faut bien s'accrocher pour suivre cette oeuvre si atypique par sa narration décousue et son rythme qui donne beaucoup de place à la suggestion tant par l'image et les choeurs grégoriens, et préserve ainsi le spectateur dans un état transi entre fascination et parfois ennui. Ainsi, ce réalisateur a vraiment un sens de la temporalité qui a failli me faire décrocher bien des fois, qui pourtant suit une chronologie bien précise en 10 chapitres (balise bienvenue pour maintenir notre attention). Même lorsqu'on parvient au dénouement, le sens global ne se révèle qu'en partie en faisant le lien entre l'art et les séquences du film, donnant encore du grain à moudre pour de prochaines révisions. Bref, une oeuvre certainement exigeante, mais accessible et passionnante pour tous les amoureux de la spiritualité, cherchant moins à raconter une histoire qu'à sonder l'invisible à travers le sacrifice exigé de l'art et l'interrogation de sa destination. Quête magnifiquement mise en forme par le réalisateur qui possède autant de talent que Kurosawa dans la mise en place du cadre et de la mise en scène, sauf que la caméra est ici mobile, suivant le mouvement du monde ou les tourments du moine peintre, et nous plonge littéralement dans son film comme dans un sous-marin, capable de nous sortir de purs moments de contemplation avec la nature ou des échanges de regards qui semblent se croiser sans se rencontrer réellement, la matière et la vie guerroyant calmement contre la forme et les symboles. Ce qui m'a frappé particulièrement, c'est que l'humanité a l'air d'être plus incarnée dans les regards et les non-dits que dans les dialogues/monologues souvent philosophiques et abstraits (sans nier leur puissance verbale), qui sont en même temps essentiels pour maintenir un fil cohérent entre l'explicite et l'imagé.

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Si je devais simplifier, les grandes lignes du scénario sont les suivantes. Un moine connu (Andreï Roublev) pour son talent à peindre les icônes et appelé à décorer la coupole d'une cathédrale pour son Prince, voit toutes ses certitudes mises en question par son propre itinéraire géographique puis métaphysique, particulièrement au contact d'un maître de l'iconographie orthodoxe (Théophane le Grec) qui repose son art entièrement sur Dieu sans se préoccuper des hommes, et d'une cérémonie païenne au cours de laquelle il subit la tentation de la chair. De grands thèmes chrétiens jaillissent avec en tête la futilité de l'effort humain et l'amour comme mère de toute vertu (Ecclésiaste & Première lettre aux Corinthiens). Des questionnements qui atteignent un pic lorsque Andreï Roublev commet l'irréparable pour sauver une vie, et devient ensuite simple observateur silencieux de la barbarie mise en place, menée par les Tartares et un Seigneur dissident russe, frère du Prince déchu. Commence alors la seconde partie du film avec un fils de fabriquant de cloches choisi pour en fabriquer une nouvelle dans le but d'honorer son nouveau Seigneur, suivie d'une description minutieuse du processus de fabrication dont l'obsession du jeune garçon atteint parfois des sommets. Ou quand la matière prend forme progressivement à partir des forces vives de la nature. Ce que n'a pas pu faire le "grand" Roublev, à savoir exploiter son talent au nom d'une cause plus grande que lui, un jeune orphelin sans expérience l'accomplira en y mettant toute son âme. Le maître coupé du monde humain et de ses problèmes, retrouve ainsi la voie dans l'énergie créatrice et matérialiste que l'enfant déploie au-delà de ses limites ...

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On peut bien sûr penser à la situation russe de l'après-guerre où le communisme persécutait les grands lieux de culte, mais ce serait rater l'essentiel de réduire ainsi ce film à des motifs politiques, tant Andreï Tarkovski prend soin de se mettre à l'écart de toute catégorisation, aussi bien par son identité (par exemple, il ne fait pas de choix explicite entre les païens et les chrétiens) que par son style (non linéaire). Plus qu'un film historique qui se ferait la critique des pratiques politiques de son époque, il fournit plutôt un background qui lui permet d'interroger de façon intemporelle les forces du monde et de l'homme qui s'y affrontent, à l'oeuvre entre l'orthodoxie et le paganisme, le spirituel et le matériel, le microcosme et le macrocosme, la politique et l'art (sert-il à satisfaire l'ambition personnelle, le pouvoir de l'église ou du Prince, la joie du peuple ?). Il est probable aussi que cette oeuvre épouse le désir de son auteur à exercer librement sa propre pratique artistique (menacée à l'époque par la censure). En tous cas, par ce refus de la convention esthétique et du conformisme, le réalisateur déploie dans son oeuvre une richesse qu'il est impossible d'épuiser totalement en un seul visionnage.

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Un film plutôt hermétique et atypique, mais fascinant dans la manière dont il répond à la thématique de l'art et de la spiritualité. Un grand cinéaste dans la trempe du Kurosawa du temps de Ran et de Kagemusha.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Mer 10 Juil 2013, 19:52

dunandan a écrit:Un grand cinéaste dans la trempe du Kurosawa du temps de Ran et de Kagemusha.


Chiant quoi :mrgreen:

Son Stalker m'a vacciné. Plus jamais ça !
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Val » Mer 10 Juil 2013, 19:53

Je savais que ça allait te plaire.
Si tu ne les as pas vu, L'Enfance d'Ivan te touchera à coup sûr et tu peux aussi essayer Solaris ou Stalker. Après, Le Miroir, Nostalghia et Le Sacrifice sont des expériences beaucoup plus extrêmes. Je ne prends aucun plaisir devant ces films, je m'ennuie même et pourtant, je trouve leur questionnement (en particulier les deux derniers) fascinant. Comme si Tarkovski nous disait qu'il est un connard incapable de relations sociales, qu'il en a conscience et qu'il se déteste pour cela. Le genre de chose qui te questionne sur ta propre vie.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Mer 10 Juil 2013, 21:48

Ok je verrai si je les trouve en France :wink: (hors de question que je les aborde avec des sta ^^).

Mark Chopper a écrit:
dunandan a écrit:Un grand cinéaste dans la trempe du Kurosawa du temps de Ran et de Kagemusha.


Chiant quoi :mrgreen:

Son Stalker m'a vacciné. Plus jamais ça !


Ma référence n'est pas innocente. Par contre je préfère le film de Tarkovski qui me rejoint davantage dans ses obsessions.
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Mémoire dans la peau (La) - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Mer 10 Juil 2013, 22:11

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La Mémoire dans la peau, Doug Liman (2002)

Toujours aussi efficace cette franchise Jason Bourne, l'un des gros morceaux d'action et d'espionnage qui a fait du bien au genre au début des années 2000. Pourtant j'y allais à reculons avec Matt Damon. Mais finalement, sa gueule d'ange légèrement apathique inscrite souvent au menu de personnages intelligents, participe à la surprise et convient parfaitement au rôle. Dans la tradition des récits d'espionnage, l'histoire se suit à la manière d'un entonnoir inversé sur un rythme parfaitement géré (la bande son qui donne le tempo est aussi une grande réussite). Ainsi peu de séquences suffisent à introduire intelligemment son personnage essentiellement par l'image (son trouble d'identité, la manière dont il utilise à contre-coeur ses aptitudes en jetant les flingues à la première occasion pour notre plus grand plaisir de le voir défourailler à mains nues ses adversaires, ses états d'âme ...), avec un cahier des charges réussi en nous proposant des affrontements aussi variés que jouissifs, réalisés de manière lisible et à l'ancienne - avec des cascades sans CGI et peu d'effets - (course automobile, infiltration, mono à mono ...) aux 4 coins de l'Europe (Allemagne, Suisse, France). Puis j'adore lorsque Jason Bourne va en mode directif et perceptif, ce qui est finalement sa véritable identité instinctive. Un modèle du genre que ne vient pas entacher une petite love story jamais envahissante qui soutient la part d'humanité de Jason Bourne.
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