[Mark Chopper] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

Messagepar Velvet » Sam 06 Juil 2013, 10:32

Bret Easton Ellis, a une vision du vide sur une certaine jeunesse dorée. Un peu comme copolla.
Korine, parle plus d'une jeunesse plus ou moins déseuvrée qui essaye de subsister, à mon avis.
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Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Sam 06 Juil 2013, 10:37

Le désœuvrement est spirituel avant tout ici. Même constat donc.
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Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

Messagepar Velvet » Sam 06 Juil 2013, 10:47

Bah pas forcément. Spirituel oui, mais il y a une consonance matérialiste derrière.
Chez BEE, les jeunes essayent d'échapper à toute cette surenchère de richesse et d'abus alors que dans Korine, cette surenchère est pour lui un moyen d'y trouver peut être un paradis artificiel.
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Mad detective - 5,5/10

Messagepar Mark Chopper » Sam 06 Juil 2013, 22:17

Mad Detective, de Johnnie To et Wai Ka-fai (2007)

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L'histoire : L'inspecteur Bun est un enquêteur brillant, obligé de prendre sa retraite après avoir offert à son supérieur une de ses oreilles en cadeau de départ. Il dispose d'un don pour voir les personnalités cachées des gens, ou leurs "démons"...

Johnnie To, ici associé à son fidèle acolyte Wai Ka-fai, qui livre un polar à l'intrigue moins minimaliste qu'à l'accoutumée, à la frontière du fantastique : voilà de quoi intriguer tout spectateur, et notamment ceux qui, comme moi, lui reprochent de trop souvent mettre en scène depuis The Mission des longs-métrages animés par des personnages à faible épaisseur. Problème : en s'éloignant de sa zone de confort, il montre clairement ses limites. Certes, il livre un travail soigné, qu'on a envie d'aimer pour son ambition et pour l'interprétation habitée de Lau Ching-wan (l'un des meilleurs acteurs de HK : on ne le dira jamais assez). Mais il grille ses cartouches d'entrée de jeu et nous lasse avec une enquête poussive qui hésite jusqu'au bout sur le ton à adopter : enquête classique ou portrait psychologique ? On suit un inspecteur sur la touche, un brin allumé, capable de voir les personnalités cachées des gens et notamment leurs démons, expressions de leurs craintes les plus intimes. Tout le récit navigue à la frontière de la réalité et du fantasme, tout en bénéficiant de la touche Johnnie To : cadrages soignés, photographie élégante, humour épars et jamais lourdingue. Et, bien entendu, un gunfight d'anthologie... Tout semblait ici réuni pour proposer un grand film, mais le scénario se révèle trop médiocre pour pouvoir être à ce point transcendé : un rendez-vous manqué, donc. Cent fois dommage.

Note : 5,5/10
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Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

Messagepar Jed Trigado » Sam 06 Juil 2013, 22:22

Pour le gunfight final, c'est pas chez Welles qu'il faut se tourner mais vers The Longest Nite qui est identique dans l'esprit. De l'auto-citation pataude comme To nous y habitue depuis ce film d'ailleurs (Vengeance sera bien pire à ce sujet).
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Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Sam 06 Juil 2013, 22:25

Ah tiens, j'ai complètement oublié le final de The Longest Nite.

Attends son dernier où il refait Expect the Unexpected :mrgreen:
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Messagepar Dunandan » Sam 06 Juil 2013, 22:43

Faudrait que je le revois car je n'avais pas tout capté mais je me retrouve dans ton avis :wink:
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Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

Messagepar Logan » Dim 07 Juil 2013, 00:47

Il t'aura suffit 6 jours pour te retrouver en haut de ma liste pour la fin du mois, congrats :eheh:
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Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Dim 07 Juil 2013, 06:59

Ta vision est faussée : ici, je ne suis pas aigri. C'est toi qui es une biatche aveugle :nono:
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Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

Messagepar pabelbaba » Lun 08 Juil 2013, 09:01

Il claque sévère pourtant celui-là dans mon souvenir. A part les moments où Lau Ching Wan pète un câble, il est ultra léché et gentiment angoissant.
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Chute de la Maison Blanche (La) - 7,5/10

Messagepar Mark Chopper » Mer 10 Juil 2013, 17:10

La Chute de la Maison Blanche, d'Antoine Fuqua (2013)

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L'histoire : Mike Banning, ancien garde du corps du président des États-Unis, se retrouve à travailler derrière un bureau après avoir été tenu responsable de la mort accidentelle de la Première dame. Lorsqu'un commando nord-coréen attaque la Maison Blanche, il se retrouve seul à pouvoir sauver le président...

Avis express pour ce divertissement sympathique signé par le toujours efficace Antoine Fuqua. C'est bien simple, je n'échangerais pas un baril de jasontataneries contre un seul de ses films, garanties d'une soirée sans prise de tête. Après une réunion au travail qui a duré 9 heures, j'avais besoin d'un tel long-métrage, sorte de mix entre Air Force One et la série 24, aussi con qu'efficace. Con, le film l'est en accumulant des poncifs du genre qui, entre les mains d'un vulgaire tâcheron, prêteraient à rire : il serait temps de proscrire les plans au ralenti sur le drapeau américain, le cliché du général belliqueux qui ne connaît rien à rien, la cellule de crise composée d'incapables, Morgan Freeman en président et le héros qui a toujours raison et qu'on n'écoute pas assez. Le tout se prend très au sérieux, mais en ces temps d'extrême cynisme, ce traitement s'apparente à un mal pour un bien... D'autant plus qu'on en a pour son argent si l'on prend le film pour ce qu'il est : un divertissement décérébré. La première demi-heure est une tuerie, l'ensemble est généreux en explosions, en fusillades, en violence cash, Gerard Butler assure en John McClane/Jack Bauer et devrait se spécialiser dans les rôles badass et, chose rare, le rythme est si bien géré que je n'ai pas regardé une seule fois ma montre en 1h50. Si l'on ferme les yeux sur sa stupidité et ses clichés patriotiques, La Chute de la Maison Blanche est la garantie d'une soirée en mode brainless réussie. Ni plus, ni moins. Un sacré luxe dans une période de disette.

Note : 7,5/10
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Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Mer 10 Juil 2013, 19:51

Un film pour les grosses couilles.
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Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Jeu 11 Juil 2013, 10:17

Tu sous-entends que Francesco... :chut:
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Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

Messagepar zack_ » Jeu 11 Juil 2013, 18:52

A priori et Hunger Game le confirme :chut:
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Shining - 7,5/10

Messagepar Mark Chopper » Sam 13 Juil 2013, 13:25

Shining, de Stanley Kubrick (1980)

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L'histoire : Un homme accepte de travailler comme gardien dans un hôtel alors que celui-ci va être déserté durant de longs mois. Isolé avec sa femme et son fils, il se laisse contaminer par la folie...

Un film qui m'avait marqué lorsque je l'avais découvert, à l'âge de vingt ans, mais que je revois à la baisse aujourd'hui. La faute à deux principaux écueils : une gestion du rythme parfois en dents de scie, avec des scènes étirées au-delà des limites du raisonnable sans pour autant imprimer la moindre tension (le dialogue dans les toilettes rouges, par exemple, a bien failli m'endormir), et surtout une interprétation catastrophique. Passons sur Danny Lloyd qui surjoue la peur (diriger un enfant dans une telle production doit être délicat) et arrêtons-nous sur les deux principaux interprètes, qui se révèlent abominables. J'ignore ce qui m'agace le plus chez Shelley Duvall : ses cheveux gras ? Sa tronche de poisson ? Son incapacité à tenir correctement un couteau ou une batte ? Le fait que son corps semble l'encombrer en permanence ? Non, plutôt le fait que Kubrick n'ait pas réussi à en tirer quoi que ce soit de bon même en la dirigeant à grands coups de pied dans le cul. Mais le record reste ce cher Jack Nicholson : l'époque où j'adorais cet acteur me semble désormais bien loin. Je réalise, à chaque fois que je le revois dans un film, qu'il n'est pas capable de s'effacer derrière un personnage et qu'il ne fait que cabotiner. Et ce, ici, avant même que son personnage ne pète un câble ! Avec lui, c'est la fête du slip : sourcils sous cocaïne, grimaces, gesticulations et hurlements : trop, c'est trop.

Et plusieurs détails m'agacent dans ce long-métrage, tant ils semblent ridicules, gratuits et juste présents pour perdre le téléspectateur (l'homme déguisé en ours ou la photographie finale). Je peux paraître sévère. Mais je m'attendais à reprendre une claque alors que je me suis bien ennuyé. Pourquoi cette claque, voici treize ans ? Parce que Stanley Kubrick livre son plus grand travail de mise en scène. Soucieux de montrer qu'il pouvait exceller dans ce genre peu considéré, mais alors en vogue, histoire de donner une leçon à Friedkin ou Carpenter, il n'a peut-être jamais été aussi grand. Son travail sur la composition des cadres, sa capacité à faire ressentir l'isolement et le côté labyrinthique de l'hôtel au spectateur, mais aussi à le perdre avec ses repères temporels... Sans oublier son expérimentation révolutionnaire de la steadycam. Assurément, Shining reste un excellent film. Mais je crois bien, finalement, que je préfère l'approche de Stephen King, qui a écrit son roman avec son coeur, à celle, trop cérébrale et froide, de Stanley Kubrick. Et surtout, plus le temps passe et moins je parviens à me plonger dans un film à l'interprétation catastrophique. Pour la note, je choisis de couper la poire en deux entre celle que j'aurais donnée lors de sa découverte et celle que j'ai envie de lui attribuer à chaud, après cette seconde vision que j'aurais dû m'épargner.

Note : 7,5/10
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