[Jack Spret] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Mer 03 Juil 2013, 14:23

Dans A toute épreuve, rien que la scène où les deux persos discutent tandis que CYF va faire exploser la porte, ça nique toutes les séquences de parlotte de Time & Tide.


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Mer 03 Juil 2013, 14:25

Non.
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Messagepar Jack Spret » Mer 03 Juil 2013, 14:31

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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Mer 03 Juil 2013, 14:36

Jack Spret a écrit:Dans A toute épreuve, rien que la scène où les deux persos discutent tandis que CYF va faire exploser la porte, ça nique toutes les séquences de parlotte de Time & Tide.


Je préfère la scène de la boîte à musique. Tu fais un blocage, une overdose de Tsui Hark.
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Messagepar Jack Spret » Mer 03 Juil 2013, 14:38

Oui, je pense.
Je vais retourner voir des bons films.


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Messagepar Mark Chopper » Mer 03 Juil 2013, 14:44

Comme Passion ? :chut:
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Mer 03 Juil 2013, 14:47

Depuis quand un 5,5/10 est considéré comme bon ? :mrgreen:


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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Mer 03 Juil 2013, 14:49

C'est la moyenne : de nos jours on obtient des examens avec moins que ça.
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Mer 03 Juil 2013, 14:52

Ouais mais rarement un boulot.


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Messagepar angel.heart » Jeu 04 Juil 2013, 00:49

pabelbaba a écrit:
Par-contre, celui-ci m'avait un peu gonflé...

Tu parles de Zu? Moi non plus je n'avais pas vraiment aimé, contrairement à Buddha's Palm, qui utilise les mêmes techniques et effets, mais en étant moins foutraque dans la narration et le montage.


Non, le contraire. Moi je kiffe Zu mais Buddha's Palm je l'avais trouvé assommant.
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Poulet aux Prunes - 6,5/10

Messagepar Jack Spret » Sam 06 Juil 2013, 09:38

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Le public français entretient un lien très particulier avec la bande dessinée. Alors quand sort Poulet aux prunes, difficile pour lui de le trouver réussi. Mélangeant sans cesse différentes formes visuelles de narrations (dessin animé, sitcom, souvenirs oniriques,...), il peut contrarier le spectateur qui s'attendait alors à voir une adaptation (à l'instar de Persépolis) ou un véritable film. Il est vrai qu'en plus de ces choix originaux de mise en scène s'ajoutent un gros problème de rythme. On passe du rire aux larmes mais sans réelle transition (juste des encarts) et sans véritablement rire à gorges déployées ou pleurer à chaudes larmes. Constamment le cul entre deux chaises, Poulet aux prunes étonne par ses partis pris (Mathieu Amalric incarnant un Iranien de Téhéran) et sa liberté de ton.

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L'idée de faire défiler la vie du violoniste devant nos yeux alors qu'il attend sa mort est très riche. Prenant une idée basique pour la contourner et la transformer en histoire d'amour à rebours, la mort devient mélancolique, paresseuse et même surprenante. Si la première partie du film consiste à nous dépeindre la situation du personnage et nous livrer une description des gens qui l'entoure, nécessaire à la pleine compréhension de la romance qui suivra, elle baigne dans un océan de clichés qui étaient parfaitement évitables (la mère, le fils, le frère). Si ce microcosme fonctionne comme un véritable système solaire et que chaque personnage influe sur le déroulement de l'intrigue, il n'en va pas de même pour tout le monde. Aussi la fille d'Amalric est reléguée au second plan, tout comme Azraël qui, même s'il est le narrateur, aurait mérité plus de place (l'intervention d'Edouard Baer est géniale).

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Reste quelques très bons moments (le passage sitcom est excellent), une photo magnifique, une jolie B.O teintée de nostalgie et une Golshifteh Farahani charmante. Ce Poulet aux prunes à un fumet délicieux, ouvre l'appétit par ses bonnes idées mais reste sur l'estomac après l'avoir dégusté. Pas sûr que le goût, pourtant savoureux au premier abord, reste en bouche très longtemps.

6,5/10



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Messagepar Kakemono » Sam 06 Juil 2013, 10:51

J'avais trouvé ce film assez atypique, original et dépaysant. Mais je relève les même défauts que toi : un peu cliché, un manque de rythme et nage souvent entre deux eaux... Dommage car il y'a beaucoup de bonnes idées de mise en scènes et le casting est top.
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Trois enterrements - 8/10

Messagepar Jack Spret » Mar 09 Juil 2013, 08:54

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Pour sa première réalisation sur grand écran, Tommy Lee Jones s'est entouré de personnes talentueuses. Et même si l'une d'elles fait une ombre au tableau (qui a dit Luc Besson ?), le budget engrangé pour le film aura permis de faire sortir le film du simple cadre indépendant. Doté d'une photographie magnifique et d'une réalisation soignée et très (trop ?) propre, Trois enterrements est un hommage aux films de western (ceux d'Eastwood, humanistes), à une terre natale (le Texas) et un parcours initiatique chargé de violence et de mélancolie. Les deux âmes solitaires vont se rencontrer à travers un accident. Sans être un film choral comme pouvait l'être 21 grammes (qui partage le même scénariste), certains choix, à priori justes et réfléchis, virent au désastre une fois les tenants et les aboutissants des causes retrouvés. Ce road movie atypique et poussiéreux va mettre en travers de la route du cowboy et du policier frontalier des personnages intéressants, qui révéleront chacun une partie de l'humanité de l'autre. Chargé en émotion, en symboles et en introspection, Trois enterrements est de ces films qui marquent par leur sujet intemporel et par la sublimation de ces passages clés grâce à une économie de paroles et de musiques. Seuls les actes comptent.

8/10

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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Alegas » Mar 09 Juil 2013, 12:51

Faut vraiment que je le revois celui là, aucun souvenir si ce n'est que j'avais adoré.
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Lawrence d'Arabie - 9/10

Messagepar Jack Spret » Mar 09 Juil 2013, 16:46

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Après avoir lu Les sept piliers de la sagesse de T.E. Lawrence, il fallait immanquablement que je me tourne vers le biopic qui lui était consacré. Et même si l'attente est comblée par la vision d'une oeuvre pharaonique et intemporelle (le Blu Ray est magnifique), oeuvre qui aurait pu être ponctuée de passages ennuyeux au vu de sa durée fleuve (3h47 !), le mythe perd de sa superbe une fois la claque prise. Car les affrontements trépidants, les assauts dantesques des garnisons et les replis psychologiques du soldat (le livre est à la première personne) sont gommés de l'adaptation au grand désarroi du lecteur assidu qui a avalé les 1200 pages du livre et qui se voit lésé de scènes primordiales, à la seule fin du divertissement et du contentement des distributeurs.

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Pas étonnant qu'il ait fallu attendre des années avant de voir apparaître la director's cut qui rajoute 20 bonnes minutes au long métrage. Mais le film, s'il se regarde d'une seule traite, passe parfaitement, soulignant ainsi l'aisance du réalisateur avec les films monstrueusement épiques et le rythme soutenu du début à la fin. Même l'entracte, qui survient après 2 heures 30 de film, nous fait oublier que de l'eau a coulé sous les ponts depuis que l'on a inséré le disque dans le lecteur. Nous arrachant si aisément de notre canapé pour nous plonger dans le Moyen Orient des années 20, le chef d'oeuvre de David Lean n'épargne personne, bien qu'il faille s'accrocher pour pouvoir bénéficier de la plus belle récompense qui soit: avoir été un spectateur d'un conflit majeur.

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Faisant fi de toute hiérarchie militaire, le personnage de Lawrence permet une identification rapide et ramène le film à hauteur d'homme, et non de guerrier ou de soldat. Loin d'être un vulgaire film de guerre, il amène avant tout une psyché profonde chez ses personnages et une odeur d'aventure et d'exotisme rarement vu au cinéma. Les plans de toute beauté se succèdent sur l'intégralité de la bobine, certains métaphorique, d'autres iconiques, montrant ainsi que chaque placement de caméra a été mûrement réfléchi en amont. Et que dire des thèmes orchestraux enregistrés pour l'occasion, mariant habilement l'amour du danger et le goût de l'épique. Véritable fresque aux dimensions humaines et cinématographiques immenses, Lawrence d'Arabie représente la quintessence du film d'aventure.
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Mais tous ces beaux atours cache de bien vilaines choses. Le journal de combat écrit par T.E.Lawrence étant tellement complet et complexe, chaque interprétation de ses théories militaires est différente suivant le lecteur qui s'y plonge et je dois dire que je n'ai pas la même que Bolt et Wilson. Même si je dois avouer qu'ils sont des scénaristes incroyables (respectivement Le Bounty et Le pont de la rivière Kwaï), la bible stratégique qu'il avait entre les mains a été adapté à 50% de ses capacités. Si je reste persuadé que ce besoin est du à une économie de moyens (le budget aurait explosé si toutes les batailles avaient été filmées), je pense que cela aurait permis au personnage de Lawrence d'être encore plus précis, bien que l'esquisse soit déjà fortement satisfaisante.

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Cependant, j'ai été quelque peu déçu lorsque je me suis aperçu que dans la vision de Lean, T.E. Lawrence se transforme en un vulgaire boucher envers les Turcs, après avoir été humilié par une garnison dans la ville de Déraa. Cette scène, délicate mais primordiale, perd de son intensité lorsque l'on sait que c'est à ce moment crucial que le soldat anglais a pris conscience de son homosexualité, côtoyant presque un certain plaisir sadomasochiste tandis qu'il se faisait battre. Une psychologie du personnage nettement différente avec ma vision personnelle qui m'a empêché d'apprécier pleinement la dernière demie-heure. De plus, tout l'aspect mathématique et stratégique des assauts est passé à la trappe, privilégiant les relations diplomatiques et les luttes intestines dans les clans arabes pour le besoin du grand spectacle et du sensationnel.

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D'une générosité maintes fois prouvé, d'une beauté lancinante et contemplative, la mise en scène de Lawrence d'Arabie est ce qui fait la force du film. S'il reste intemporel, il est par contre difficile de croire que le gante féminine apprécierait le spectacle. Seuls les hommes parlent et agissent, les femmes n'étant que des soutiens moraux aux victimes ou aux guerriers encore debout. Sans être machiste, Lawrence d'Arabie est avant tout un film de personnages, le portrait désenchanté d'un soldat ayant cru aux douceurs de l'Orient et aux charmes du désert, avant de perdre ses repères (la perte de la boussole est une scène clé) et de sombrer dans une folie où sa seule catharsis serait de se transformer en ce cliché de l'Arabe qu'ont les Occidentaux durant la première guerre mondiale: cruels et barbares.

9/10

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