[Pathfinder] Mes critiques en 2013

[moricenlive]

De toutes façons, le seul intérêt des Exorcistes c'est la cover dans Scary Movies 2.

[Pathfinder]

Damned, j'ai pas tout compris à ton post Morice!

[moricenlive]

Le principe d'"exorcisme" étant déjà une vaste blague, et même si j'apprécie beaucoup Freidkin (en particulier Bug), je suis persuadé que le 1er a été réalisé dans le but d'être un jour parodié. Les autres aussi, mais tout l'monde a l'air de s'en foutre.

[Pathfinder]

C'est un point de vue! En tout cas, celui n'est meme pas risible tant il prend le spectateur pour un con décervelé.

[Pathfinder]

Petite rétro Mission Impossible:


Mission impossible 5/10: adaptation bancale du show de Bruce Geller. Entre les mains du maitre de l'image, cela donne un blockbuster classe (le vol à Langley), manipulateur (l'ouverture à Prague, là on retrouve le vrai Brian) mais très vite rattrappé par des choix impardonnables (le final évidemment et tout le casting français).


Mission impossible II 4/10: gros gros délire narcissique qui emprunte la voie du too much à de trop nombreuses reprises pour etre pris au sérieux. La saga opte pour le grand n'importe quoi afin d'en foutre pleins les mirettes (beaucoup de jolies explosions). Le revers de la médaille, ça vieillit atrocement mal et c'est surtout con comme la lune. Mention spéciale à Dougray Scott, sans doute l'un des plus mauvais bad guy de l'histoire.


Mission impossible III 6/10: quoiqu'on puisse penser du boulot de JJ Abrams, cet épisode est une belle réussite. Avec le bad guy le plus interessant de la série, ce numéro 3 balance un flot continu de péripéties (l'attaque du pont me fait toujours autant kiffer) sans jamais mollir. Bien sur qu'Abrams est un suce sguegues pret à tout pour rallier tout le monde à sa cause mais il le fait bien. Réalisation impersonnelle arrive à cohabiter avec un vrai sens du spectacle.


Mission impossible IV 7/10: malgré un méchant en mousse, je revois à la hausse le film pour en faire le maillon fort de la série. CF. mon avis de l'année dernière.

[Alegas]

Dangereusement votre 5/10

Dernier Roger Moore avant la mise en retraite, Dangereusement votre signe la fin d’une décennie ou l’agent britannique aura été ridiculisé en long en large et en travers. Je reste toujours échaudé par le douloureux souvenir d’Octopussy !

A ma grande surprise, cet épisode se révèle tout à fait regardable. Le recours à l’humour débile y est beaucoup moins présent. Et malgré l’âge avancé de papy Moore, l’intrigue se suit correctement. Mais pour apprécier le spectacle, il faudra faire abstraction d’un paquet de trucs. Moore et ses doublures. Les multiples faux raccords (hilarante scène de baston). Un rythme léthargique pendant plus de la moitié du temps. Une séquence pré-générique rappelant les pires errements de l’ère Moore (au secours les Beach boys !!!). Pour le reste, je trouve que le film conserve un certain charme, aidé par une très hétéroclite galerie de personnages. D’un côté nous avons la « Gériatrique team » avec le binôme Moore-Mcnee à l’œuvre. On tient là le duo de héros le plus vieux de l’histoire mais diablement attachant ! De l’autre, je reconnais fébrilement que l’équipe Walken, Bauchau et Jones a de la gueule, surtout lorsque ce faux calme de Zorin défouraille comme une brutasse à la mitrailleuse.

Finalement, le film vieillit pas trop mal (le final sur le pont de Frisco) et rattrape sans mal l’accident industriel Octopussy. Pas d’emballement pour autant, je risque de fortement déchanter avec le prochain Moonraker. J’ai donc pris mon courage à deux mains pour me refaire la totale Moore !

Retro Bond (à mon rythme):
Au service secret de sa majesté 5/10
Permis de tuer 7/10
Skyfall 9.5/10
Tuer n'est pas jouer 7/10
Goldeneye 5/10
Demain ne meurt jamais 6/10
Octopussy 2.5/10
Le monde ne suffit pas 3/10
Meurs un autre jour 5/10
Casino royale 8/10
Quantum of solace 5.75/10
Dangereusement votre 5/10
Moonraker 1.5/10
Rien que pour vos yeux 6/10

[Alegas]

Moonraker 1.5/10

Pouah ! Alors là je suis à terre et pour un bon moment ! Je n’avais plus trop de souvenirs du délire sci-fi de Lewis Gilbert mais là, on peut dire que j’ai bu mon seau de merde jusqu’à la lie.

C’est bien simple, Moonraker réussit l’immense exploit d’être encore plus con qu’Octopussy. Je ne distribuerais que deux bons points, ce qui est déjà un petit miracle pour un étron pareil, la séquence pré-générique et la mort aussi inédite que violente d’une James Bond girl. Le fait d’être française lui a-t-il valu d’emblée cette disparition bien hardos ? Pour le reste, James bond version gogol is back. Et il va nous en foutre plein les méninges ! La gondole motorisée à Venise, le retour de Jaws et sa romance, la poursuite en téléphérique (putain là on touche le fond !), le carnaval, le final dans l’espace, George Beller, Jean Pierre Castaldi. Allez j’arrête, je suis dans les cordes rien que d’en reparler. Je ne comprendrais jamais le recours à cet humour débilos. D’autant que les meilleurs Moore sont ceux ou il ferme sa gueule et ou il utilise sa tête en lieu et place de ses gadgets moisis. Je le répète donc, le fond est largement atteint avec cet épisode brillant par une bêtise hallucinante et souillant le personnage de Ian Flemming autant que la santé mentale du spectateur.

Continuer d’avantage sur cette critique équivaudrait à me faire violer une nouvelle fois par papy Gilbert. Je vais donc abréger et me faire un mini break avec Bond histoire de se remettre !

Retro Bond (à mon rythme):
Au service secret de sa majesté 5/10
Permis de tuer 7/10
Skyfall 9.5/10
Tuer n'est pas jouer 7/10
Goldeneye 5/10
Demain ne meurt jamais 6/10
Octopussy 2.5/10
Le monde ne suffit pas 3/10
Meurs un autre jour 5/10
Casino royale 8/10
Quantum of solace 5.75/10
Dangereusement votre 5/10
Moonraker 1.5/10
Rien que pour vos yeux 6/10

[Alegas]

[Pathfinder]

C'est imaginer le lubrique Lewis Gilbert qui te fais marrer?

[Pathfinder]

Les pirates du métro 8.5/10

Grosse découverte là ! Le film de Joseph Sargent envoie direct dans les cordes le remake insipide de Tony Scott.

Son casting de grande classe, sa tension permanente, son flot de dialogues orduriers (les femmes, les putes, les étrangers en prennent pour leurs grades !) et son final en pied de nez sentent bons le bitume des 70’s. La musique très Lalo Schiffrin prend d’emblée ses distances avec le clinquant de son ainé. La photographie dégueulasse (tout comme la chevauchée des flics pour amener le fric à temps) rappelle le réalisme et l'urgence d’un French connection. Et que dire du casting ? Ca s’insulte à tire larigots (faut voir Walter Matthau déglinguer ses homologues du métro japonais) avec des acteurs qui pètent la classe mais ayant le bon gout de ne jamais sombrer dans le surjeu gratos (remember Travolta !). A ce sujet, je préfère évidemment la prestation toute en nuance d’un Robert Shaw au flegme british inédit. Coté rythme, Sargent réussit à maintenir son suspense sur la longueur en ne livrant aucune information sur le passé de Shaw et ses sbires. Il fera également l’impasse sur les motivations du casse préférant laisser planer le spectre du vol crapuleux.

L’ossature du film repose donc sur le mano à mano entre Shaw et Matthau mais ne néglige cependant pas les sous intrigues (le maire, le flic noir, les équipes sur le terrain, la livraison du fric). Cerise sur le gâteau, le film se boucle sur un final pour le moins atypique. On y découvre le sort réservé à une partie de l’équipe (chouette séquence dans l’obscurité) et une pirouette que je n’ai pas du tout vu venir (j’adore évidemment la tronche de Matthau dans l’entrebâillement de la porte). Ne faisant pas trop gaffe à Balsam, la surprise n’en est que plus sympathique et surtout en totale rupture avec le ton. La construction de la scène est d’ailleurs géniale puisque l’on croit jusqu’au bout que cela va fonctionner. Et je trouve très astucieux de boucler un film aussi tendu par une pointe humoristique idéalement placée.

Finalement, je n’y vois que deux reproches. L’histoire avec le maire qui n’est guère intéressante (j’avais le même problème avec Gandolfini dans le Scott) et surtout

la mort un brin ridicule de Shaw

. Pour le reste, c’est carré, béton et jouissif (encore une fois les dialogues !)

Le contrôleur du trafic qui se rend dans les tunnels

et qui se fait buter

, ça c’est du défouraillage verbal qui fait plaisir!

[Pathfinder]

Bilan du mois de Juin (10 films avec une naissance en prime!):

Top du mois

Faute de claques absolues, on récompense les films efficaces!

le p'tit plaisir du mois:


la pépé du mois:



les connards du mois:

[Alegas]

C'est imaginer le lubrique Lewis Gilbert qui te fais marrer?

Non c'est imaginer ta tronche devant Moonraker. Clairement le pire Bond ever.

[Pathfinder]

Ca fonctionnait quand j'avais 8 ans (et encore!). Mais là, me suis décomposé à vue d'oeil.

[pabelbaba]

T'as maté le suivant dans la foulée? Parce que ça sent un peu le surnotage des Pirates du Metro. Il est sympa, Matthau est énorme, mais bon, avec une note comme ça c'est du Top 100, non?

[Pathfinder]

Maté le lendemain et ça a été effectivement ma bouffée d'air frais.

Mais au delà du surnotage que tu détectes, j'ai vachement bien accroché à tout (les personnages et encore une fois l'irrévérence des dialogues). Ce type de film est vraiment ma came! Mon 8.5 me semble etre le juste reflet du plaisir que j'ai pris. Mais ça rentre pas dans mon top 100! Y manque encore la petite dose d'affect qui fait la différence!