[Dunandan] Mes critiques en 2013

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Waylander » Sam 29 Juin 2013, 20:58

Mieux selon quels critères ?
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar angel.heart » Sam 29 Juin 2013, 21:02

La beauté, le charisme, l'interprétation...

Mais bon, je ne fais que taquiner hein, je kiffe également les Américan Pie...
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Alegas » Dim 30 Juin 2013, 13:12

Il aurait juste pu trouver mieux niveau photo.

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"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Idiot (L') - 6/10

Messagepar Dunandan » Mer 03 Juil 2013, 19:39

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L'idiot, Akira Kurosawa (1951)

Un drame de 3h00 (qui devait faire 4h30), une adaptation d'un roman de Dostoievski, et un montage charcuté, faites le calcul, le résultat peut être sérieusement ennuyeux. Cependant, malgré un ensemble dont l'équilibre instable bascule parfois vers le mélodrame pathétique, le personnage principal apporte un charme certain à l'histoire. Héros idéal de Kurosawa, il incarne la bonté qui représente une certaine folie dans le regard des autres, habitués à des confrontations plutôt cruelles et pragmatiques derrière le vernis des relations humaines. Le choix pour ce roman n'est donc pas un hasard, tant cette candeur produite par un excès de violence (d'extrême justesse l'idiot a évité la peine de mort durant la guerre) représente tout l'idéal du cinéaste, contrarié par la dureté de la réalité mondaine.

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Cette oeuvre est ainsi un véritable trait d'union dans la carrière de Akira Kurosawa, annonçant des histoires à la morale plus complexe, telles que Vivre ou Les 7 samouraïs. Dommage qu'il soit désormais impossible de la découvrir en entier, tant elle possède des qualités indéniables en dépit d'une histoire pourtant classique portant sur le chassé-croisé amoureux basé sur les motifs d'intérêt ou de sincérité. Mais la plupart des personnages sont intéressants à suivre, essentiellement l'idiot, qui voit clair à travers les apparences, et fait ainsi tourner la tête de deux femmes, mais reste volontairement dans le flou concernant ses sentiments, afin de ne blesser aucune d'entre-elles. Or, son franc-parler et son non-engagement au sein de ce monde vont paradoxalement creuser sa tombe, confondant fatalement vérité (qu'il voit chez les autres) et bonté (qu'il préfère se refuser plutôt que de faire du mal à aucun d'entre-eux). Ensuite, il y a suffisamment de charisme chez les deux prétendantes pour nous conduire jusqu'à la fin, incarnant une beauté opposée et jalouses l'une de l'autre pour ce qu'elles représentent. Et enfin il y a le personnage de Toshiro Mifune, capable lui aussi de passer aisément de l'ombre à la lumière et vice-versa, l'un des adversaires de coeur de l'idiot, totalement différent de ce dernier mais lui aussi captivé par sa bonté éclatante.

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L'atmosphère du film y est aussi pour quelque chose, bien que la musique épouse un peu trop la fibre sentimentale lorsqu'elle sort les violons, en nous plongeant dans le Japon hivernal d'après-guerre, cadre idéal, car reflétant tour à tour la bonté sans aspérités (ou sans qualités) de l'idiot, légère, naïve et immaculée, ou au contraire la dureté des jeux amoureux. Le rythme du film est très correct en dépit de quelques longueurs, et surtout d'une seconde partie où l'on sent les nombreuses coupes qui empêchent de comprendre complètement la relation entre l'idiot et sa seconde prétendante (les scènes s'enchaînement violemment, passant de l'amour idyllique à la haine). Enfin l'essentiel émerge durant le dénouement, appliquant une conversion du regard entre l'idiot et ses détracteurs, et faisant ressortir toute l'absurdité et l'ambiguïté morale de la situation.

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En dépit d'une histoire charcutée et chargée de bons sentiments, ce film captive par son personnage principal et la destinée qui se dessine autour de lui, héros idéal du cinéaste plein de bonté qui s'attire le mal, en se refusant le bien qu'il voit chez les autres.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Mer 03 Juil 2013, 19:43

Je sens comme une odeur de poussière, là...
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Mer 03 Juil 2013, 19:46

Exact :mrgreen:.

Mais bon à ce stade-là les copies ne sont pas très jolies (Les bas-fonds c'était pareil). A part ce défaut de master, il est quand même sympa à suivre, alors que je ne m'attendais pas à tant (mais bon vu que t'as trouvé Vivre chiant, je ne te le conseille pas vu qu'il joue plus ou moins dans la même cour ^^).
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Mer 03 Juil 2013, 19:52

C'est surtout que j'aimerais lire le roman avant et que mes deux expériences avec Dosto m'ont bien refroidi :mrgreen:
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American Pie 4 - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Mer 03 Juil 2013, 23:01

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American Pie 4, Hayden Schlossberg et Jon Hurwitz (2012)

Avec cet épisode sous le signe des retrouvailles, American Pie 4 réussit son retour là où beaucoup se sont cassés les dents, avec un script aussi bien écrit que les autres, l'un de ses secrets étant sa capacité d'adapter son sujet à son époque (la génération FB et les filles plus libérées) sans en oublier les personnages qui vivent des situations dans lesquelles on peut se reconnaître. Ainsi, des thèmes plus matures émergent comme le deuil, la vie de couple qui laisse le sexe au placard ou manque simplement de piment (les émissions de tv pour filles que le mec est obligé de se taper), le travail de merde compensé par les fêtes entre potes, les sentiments qui ne changent pas avec le temps ... L'introduction décalée indique clairement ce virage emprunté par les personnages : eux n'ont pas changé, mais leur nouveau cadre les contraint à assumer un autre rôle.

Encore une fois, heureusement qu'il y a le bon vieux Stifler pour leur rappeler ce qu'était la génération '90 et être jeune en perturbant violemment la tournure sage du film, et surtout ce que c'est d'être soi-même sans se censurer, et sans qui encore une fois la machine à gags tournerait un peu à vide. Forcément c'est un peu moins drôle que les autres épisodes tant le nouveau statut des personnages (même la traditionnelle scène centrale dénudée consiste à ne pas passer à l'acte), la nostalgie, et les pincements au coeur (ont-ils réussi la vie qu'ils imaginaient ?), prennent le dessus sur l'humour borderline avec son lot de poulettes bien montées.

Cependant, il y a quand même des séquences sacrément jouissives qui jouent beaucoup autour des codes mis en place dans la série, mettant ici plus l'accent sur la nouvelle génération et les retrouvailles (par exemple le mauvais tour que joue Stifler à une bande de petits merdeux, ou le coup de la petite voisine sexy un peu trop libérée au goût de Jim). Et quelle plus belle manière de terminer en beauté que par cette touche de nostalgie, tant cette quadrilogie a créé un véritable lien entre le spectateur et les personnages du début à la fin ? Avec en prime une apothéose libératrice où chacun se retrouve en assumant ses choix jusqu'au bout (traduction : ça nique dans la bonne humeur), et un petit message subliminal semblant indiquer que c'est à nous de prendre la relève.

Bref, une saga comique qui mérite vraiment plus que son étiquette de films pour adolescents boutonneux et/ou attardés, à la fois sexy, drôle, profonde, et touchante. Ce que j'appelle des feel good movies, qui parlent peut-être plus à la génération 25-35 ans, mais ont le potentiel de bien vieillir car ils encadrent des moments fondateurs de notre vie d'adulte (la fin du lycée, l'université, le mariage, les retrouvailles) avec une tonalité décomplexée qui fait plaisir.
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Enquête (L') - 8/10

Messagepar Dunandan » Ven 05 Juil 2013, 16:34

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The international, Tom Tykwer (2007)

Vraiment très sympa cette enquête policière aux allures de complot international alors qu'il est resté assez inaperçu à sa sortie, à ranger quelque part entre les Jason Bourne pour son fil directeur et son ambiance (un homme qui se venge contre un très gros poisson) et Lord of war par son style d'histoire. Mais contrairement à ce dernier, la mise en scène n'est pas bling-bling (qui faisait un lien avec l'immoralité de Nicolas Cage vendant ses armes comme s'il s'agissait d'une voiture de luxe), et se met à hauteur d'homme. L'intrigue est à la fois solide et sans bout de gras avec une tension de tous les moments, montrant la détermination d'un agent d'interpol qui préfère se la jouer perso que suivre les règles pour réaliser son idéal d'une justice rendue. Or, le gros point fort du film est justement le réalisme des séquences qui rend d'autant plus prégnante l'impuissance des individus qui mènent l'enquête. Ainsi, lorsqu'on arrive aux course-poursuites et surtout à l'incroyable gun fight du milieu, ce sont juste des humains munis de compétences limitées aux munitions limitées et qui s'essoufflent durant une poursuite (j'adore quand le perso principal va à la recherche d'autres armes, scène qui mine de rien fait toute la différence).

Au delà de cette mise en scène qui donne une bonne image des rapports de force, la réalisation sait bien reproduire la froideur générale de l'enquête à renfort d'immeubles hyper-modernes ou d'une bande-son qui offre une cadence lente et tendue. Un film qui rend un constat implacable contre le système mondial dans lequel on vit qui profite des conflits (un vrai monde de merde), bien inscrit dans notre époque, et qui donne à réfléchir sur les tenants et aboutissements (en plus il y a une exécution à la manière de JFK qui n'est pas anodine dans la manière dont les crimes sont rayés de la carte). D'autre part, ce film évite l'écueil du manichéisme en montrant que chacun est mouillé dans cette affaire d'intérêts mutuels, mais aussi en incluant quelques séquences nuancées qui apportent un certain contraste dans ce qui est nous présenté comme les "héros" ou "méchants" de l'histoire (il y a un échange sur le destin qui n'est pas lourd du tout et permet d'éclaircir leurs motivations tout en laissant un mystère bienvenu). Il se paie aussi le luxe d'inclure une ou deux touches d'humour sans enrayer la tonalité sombre d'ensemble. Sinon le casting est impeccable, Clive Owen en tête qui est très bien dans ce genre de rôle, déterminé et à cran. Je regrette seulement deux petits trous narratifs au sein d'une intrigue si bien ficelée (il s'agit de deux hauts responsables que l'on réussit à prendre à part comme si de rien n'était), mais c'est juste pour "enculer" quelques mouches...

Bref, peut-être que ce film ne livre pas une intrigue révolutionnaire en soi (on apprend rien de nouveau si on est un peu au courant), ou une mise en scène se renouvelant toutes les 5 min (même si le gun fight est un grand moment de cinéma). Mais c'est justement ce parti-pris de livrer une histoire efficace et crédible qui reflète les dessous de notre réalité que j'ai tant apprécié. Peut-être pas un chef-d'oeuvre ou une référence du genre, mais ça livre la marchandise sans nous prendre pour des cons.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Alegas » Ven 05 Juil 2013, 16:41

Et ouais, il est sacrément balaise celui là. 8) :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Ven 05 Juil 2013, 16:44

Un peu frileuses les notes quand même :|. En plus on peut y trouver certaines raisons pour lesquelles il a été appelé afin de co-réaliser Cloud Atlas ^^.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar angel.heart » Ven 05 Juil 2013, 16:45

Bah ça vaut son 7/10. Au-delà on peut commencer à parler de surnotage... :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Ven 05 Juil 2013, 16:54

Bah tu vois je voulais me le mater en priorité car je suis en phase "mater les films que je ne suis pas sûr de garder", et pourtant j'ai beaucoup aimé. A la limite on peut lui reprocher une intrigue qui ne livre pas de révélations "énormes" ou une mise en scène qui se renouvelle toutes les 5 min, mais c'est aussi ça qui m'a plu ce parti-pris de construire une histoire crédible et reflétant notre réalité.

Peut-être pas un chef-d'oeuvre ou une référence (ce que je n'ai jamais dit) mais un film que je trouve à la hauteur de son sujet.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Ven 05 Juil 2013, 16:56

angel.heart a écrit:Bah ça vaut son 7/10. Au-delà on peut commencer à parler de surnotage... :mrgreen:


Entièrement d'accord.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Alegas » Ven 05 Juil 2013, 16:57

Tout comme Dunandan, c'est clairement pas un film qui révolutionne quoi que ce soit, mais c'est hyper efficace, super bien shooté (la fusillade c'est juste un très grand moment de mise en scène qu'on devrait enseigner en école de cinéma) et très bien interprété (Clive Owen dedans il déchire et sa relation avec Watts est tout sauf cliché).
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