[Alegas] Mes Critiques en 2013

[Alegas]

Star Trek II : The Wrath Of Khan (Star Trek II : La Colère de Khan) de Nicholas Meyer

(1982)

Une très bonne surprise que la découverte de cet opus de la saga Star Trek. J'avoue l'avoir abordé à reculons vu la qualité médiocre du film précédant malgré sa bonne réputation, mais celle encore plus élogieuse de The Wrath of Khan, souvent cité comme le meilleur film de l'univers Star Trek, est loin d'être volée puisqu'on est face à un des meilleurs space-opera, côtoyant de près la qualité de certains Star Wars. Contrairement au film de Robert Wise, on a réellement l'impression d'être en face d'un film d'aventure, avec un équipage soudé, une menace réelle (Khan étant vraiment un très bon bad guy, son sur-jeu allant totalement dans le concept du méchant très éduqué) et un background existant, mais ce qui fait clairement la force du film vient aussi de son sous-texte assez inattendu, un propos captivant sur la vieillesse qui finit par tous nous rattraper, et sur la façon dont chacun choisit de l'aborder. A ce niveau là donc, le film est bien plus intelligent qu'il ne le laisse paraître, malgré quelques storylines pas forcément très utiles (le coup du fils de Kirk fait un peu trop gadget).

Même en terme de mise en scène, le film est une jolie surprise. Alors certes, les effets-spéciaux ont bien vieillis depuis, mais ils participent vraiment au charme visuel du métrage et contrairement au film de Wise ils sont surtout utilisés de façon bien plus intelligentes, ne cherchant jamais à soutenir une certaine concurrence. Le film possède quelques passages très réussis comme la première confrontation spatiale avec Khan pleine d'humour et de tension, le sacrifice final émouvant (qui a du choquer plus d'un trekkie à l'époque) et quelques dialogues filmés de façon assez surprenante (notamment un passage sur la station spatiale avec un travelling circulaire du plus bel effet). Vraiment un très bon space-opera et film d'aventure qui me laisse quelques espoirs quand à la suite de la saga.

NOTE : 7,5/10

[Jack Spret]

Ce que je voulais faire ressortir, c'est que j'ai l'impression qu'il faut que tout le monde aime et que tout le monde soit d'accord.
Le débat se construit justement sur la disparité des avis.
Si on se touche tous la nouille en disant "Ouais Tsui Hark, il est cool, ses films sont géniaux", on va vite se faire chier.

Et je veux bien que tu me ressortes la quote où je parle des Powers Rangers.
C'est toi qui me fait dire ça depuis un moment mais j'ai jamais parlé de ça...

[Jed Trigado]

Je viens de prendre le train en cours à propos du clash sur Tsui Hark, et je pense que les deux côtés se méprennent totalement : d'un côté, les non-fans qui ne comprennent pas les particularités du folklore chinois et prennent certains moments chelou pour de l'humour, je peux le comprendre mais tomber dans la provoc' en disant que Tsui Hark n'est pas un réalisateur grand public qui a marqué les esprits (je caricature un peu pour gagner du temps) juste pour répondre aux attaques de Scalp, j'avoue que ça me la coupe venant d'Alegas et Jack, pourtant avares en paroles abusives.
C'est vrai que cette rétro m'amusait pas mal au départ, mais si ça commence à tomber dans de la vengeance de bas étage avec des futilités pareilles, ça va devenir catastrophique, je pense qu'on est moins bêtes et radicaux que ça.

Et de l'autre côté Scalp, certes je suis de ton avis sur la valeur de l’œuvre de Tsui Hark, je le suis moins sur ta façon de les défendre où tu passes plus de temps à "critiquer les critiqueurs" si je puis dire (je ne parle pas de tes avis qui sont suffisamment éloquents et argumentés), au lieu de répondre de façon plus posée et compréhensive à tes détracteurs. Et le résultat est là : ça ne vole pas très haut et ça peut vite plomber l’atmosphère.

Alors les gars, comme dirait Dalton dans Road House : "Soyez cools" et on va sagement garder nos munitions pour un Bomcast qui je l'espère sera à la hauteur de nos attentes.

[Waylander]

The Hobbit ça enterre Green Snake en terme de mise en scène, donc la phrase venant d'un mec qui a même pas vu le film je m'en cogne.

Vu que 80% du film est bourré de sfx et de plans mate-painting pas très difficile de faire des plans dingues avec des longs plans-séquences artificiels...
Puis comme le dit Scalp ya 20 ans qui sépare les deux films, un continent et deux budgets littéralement opposés ce qui veut dire : forcément des SFX moins réussis même pour l'époque et surtout, du matos moins performant, moins bourré de fonctionnalités et de possibilités. Et Jackson peut faire ce qu'il veut tant que c'est pour un truc qui rapportera 1 milliard. Je demande pas mieux que de le voir faire un film avec 20 millions MAIS dans le même genre que The Hobbit. On verra si niveau SFX et mise en scène ce sera bien.

[Alegas]

Donc si je comprend bien, Gravity sera pas une claque de mise en scène parce que ça sera que du plan artificiel ?
Et les films d'animation sont forcément moins bien que des films live ?

[Waylander]

Tu me connais, j’aime l'animation et les trucs spaces et je ne chie pas sur le tout en synthèse MAIS bien évidemment que j'aurais plus de respect pour le vrai menuisier qui fait tout à la main et quelques outils chez lui en se finançant lui-même que la machine industrielle soutenue par des financements de millions d'€. Ça me parait plus honnête et plus authentique. Et là je ne juge pas la qualité finale de l’œuvre mais sa construction et tout ce qu'elle implique.

Les meileurs pâtisseries sont les faits maisons, avec amour et passion avec des ingrédients "naturels", le tout sous une forme qui parait souvent imparfaite certes mais la perfection formelle des gâteaux industriels ne fait que camoufler le fond incroyablement artificiel et fait par des robots sans sentiments, sans désir de bien faire les choses, sans volonté de partager leur création avec autrui..

Comparaison à deux balles mais je vois où je veux en venir. En gros, je préfère voir un vrai film "humain" avec une caméra et des acteurs que voir une caméra virtuelle sur des pixels tentant de reformer une réalité voir "LA" réalité. Le travail est forcément plus simple sur bien des points (et Spielberg lui-même l' dit pour Tintin).

[Jed Trigado]

C'est exactement ma façon de penser : si il y a de la place pour les délires numériques dans le cinéma, rien ne vaudra les bons tournages à l'ancienne.

[francesco34]

Oui mais l'ambition de Hark j'ai l'impression c'est justement d'avoir de plus en plus de moyens et de SFX... y'a qu'à voir justement maintenant, il tourne Dragon gate en 3D, c'est bourré de cgi (très laids) et même dans les scènes de combats des clones synthétiques prennent le relais des comédiens...
Si à l'époque de Green Snake, Hark avait eu des gros moyens, aurait-il vraiment opté pour un truc bricolé?
C'est pas une question de philosophie ou d'approche du cinéaste, c'est juste les circonstances.
PJ lui-même a démarré avec les SFX bricolés et des budgets fauchés, et ça donnait de bons films. Du coup je trouve que les 2 cinéastes suivent la même trajectoire. Ils font avec ce qu'ils ont sous la main, mais ne refusent pas du CGI et de la 3D si on leur en donne...

[Alegas]

Star Trek Into Darkness de J.J. Abrams

(2013)

Double déception de la part de cette suite qui promettait ni plus ni moins qu'un excellent divertissement. Au final, non seulement on se retrouve devant un épisode de Star Trek paresseux qui trahit l'esprit de l'univers d'origine, mais en plus il se révèle être de loin le moins bon film de son réalisateur qui, jusque là, avait toujours livré du travail correct (à défaut de livrer des films irréprochables). Star Trek Into Darkness, c'est ni plus ni moins que le repompage du fameux The Wrath of Khan, sur une intrigue, certes nouvelle, mais terriblement classique et prévisible qu'elle en devient par moment gênante. Entre un rythme tellement soutenu qu'il ne laisse même pas exister la plupart de ses personnages, un humour toujours trop présent alors que Star Trek aurait justement besoin d'être pris au sérieux, un bad guy injustement sous exploité (que ce soit de par sa nature ou l'acteur qui l'interprète) et des péripéties qui n'impliquent jamais le spectateur, on se retrouve devant un film dont la qualité générale est clairement en-dessous de son prédécesseur. Même en terme de mise en scène et de montage, Star Trek Into Darkness déçoit en proposant des séquences d'action franchement pas originales et lisibles (là où Abrams avait su, jusque là, livrer toujours un minimum de lisibilité), et forcément des scènes comme le climax final en pâtissent grandement. Reste la composition musicale de Michael Giacchino, les effets visuels réussis, et l'ambition de continuer à proposer une alternative à l'univers trekkien d'origine via la dimension parallèle, mais c'est bien peu de la part d'une saga SF qui pourrait se dépasser pour devenir un phénomène incontournable.

NOTE : 4,5/10

[Alegas]

BILAN JUIN 2013

Films vus :

152 : Django Unchained, Quentin Tarantino, 2012, Blu-Ray VOST : 9/10
153 : Grave Of The Fireflies, Isao Takahata, 1988, Truc VOST : 7,5/10
154 : Das Parfum : Die Geschichte eines Mörders, Tom Tykwer, 2006, DVD VOST : 7,5/10
155 : Medicine Man, John McTiernan, 1992, Truc VO : 3,5/10
156 : Rollerball, John McTiernan, 2002, Truc VO : 0/10
157 : Dog Day Afternoon, Sidney Lumet, 1975, DVD VOST : 7/10
158 : The Descent, Neil Marshall, 2005, Blu-Ray VOST : 8/10
159 : Boogie Nights, Paul Thomas Anderson, 1997, Blu-Ray VOST : 9,5/10
160 : Shame, Steve McQueen, 2011, Blu-Ray VOST : 7,5/10
161 : Hugo, Martin Scorsese, 2011, Blu-Ray VOST : 8,5/10
162 : The Dark Knight Rises, Christopher Nolan, 2012, Blu-Ray VOST : 7/10
163 : Star Trek II - The Wrath Of Khan, Nicholas Meyer, 1982, Truc VOSTA : 7,5/10
164 : Star Trek Into Darkness, J.J. Abrams, 2013, Ciné 3D VF : 4,5/10
165 : Man Of Steel, Zack Snyder, 2013, Ciné 3D VOST : 7,5/10
166 : The Flying Swords Of Dragon Gate, Tsui Hark, 2011, Truc VOST : 3/10
167 : Green Snake, Tsui Hark, 1993, Truc VOST : 3,5/10
168 : The Shining, Stanley Kubrick, 1980, Blu-Ray VOST : 9/10
169 : Room 237, Rodney Ascher, 2012, Truc VOST : 1/10
170 : Wu Xia, Peter Chan, 2011, Truc VOST : 8/10
171 : La Traversée Du Temps, Mamoru Hosoda, 2006, Blu-Ray VOST : 7,5/10



Découverte du mois :




Autres découvertes marquantes :

[Alegas]

The Flying Swords of Dragon Gate (Dragon Gate, la Légende des Sabres volants) de Tsui Hark

(2011)

Le premier mauvais film de Tsui Hark que je découvre, une œuvre tellement aux antipodes de Detective Dee sur la forme qu'on se demande réellement si c'est le même réalisateur derrière. Alors certes, on est loin d'être devant le Tsui Hark le moins abordable, puisqu'il est finalement assez simple dans sa façon de conter un récit, mais le fait est que non seulement les péripéties ne sont jamais intéressantes, mais en plus la plupart des personnages sont réellement sabordés au point de devenir de simples fonctions. Seul celui de Zhou Xun s'en sort à peu près convenablement. Mais le gros problème de ce Dragon Gate, c'est évidemment sa forme. Car outre la mise en scène souvent efficace de Tsui Hark (pourtant handicapé par l'utilisation de caméra 3D et la présence d'un Jet Li grossissant qui se contente du minimum syndical, les doublures CGI faisant tout le travail) c'est bien évidemment l'intervention du relief qui rend le film insupportable. C'est bien simple, c'est certainement l'une des pires utilisations jamais faites de la 3D, avec une multitude d'objets qui foncent vers le spectateur toutes les deux minutes. Non seulement ce n'est jamais subtil et efficace (pour donner une idée, on se rapproche beaucoup de la façon dont Paul W.S. Anderson utilise le relief) mais en plus cela a pour conséquence de faire ressortir les CGI hideux qui sont présents dans la majorité des plans du film (au contraire de Dee qui avait su justement privilégier du vrai décor pour un résultat nettement plus agréable à regarder). Quand on connaît la volonté d'expérimentation de Tsui Hark, on ne peut qu'être déçu par un tel film aussi paresseux, très loin de s'imposer parmi les réussites du bonhomme, et surtout de voir à quel point les premiers essais de Tsui Hark sur la 3D sont aussi foireux, là où des réalisateurs comme Martin Scorsese ou Wim Wenders avaient totalement compris les possibilités de l'outil qu'ils avaient entre les mains.

NOTE : 3/10

[Scalp]

Que de mauvaise foi ....

[Jack Spret]

Je vois pas où.
C'est ni plus ni moins que ce qu'il a dit hier au BOMcast.

[Scalp]

Où on lui a dit qu'il disait de la merde.

[Jack Spret]

La merde, elle est peut être rien que dans le titre hein.
On va commencer par le commencement mais "Les sabres volants de la porte du dragon", ça se pose là comme titre merdique.