Electric Dragon 80.000 V, de Gakuryû (Sogo) Ishii (2001) L'histoire : Dragon Eye Morrison a été électrocuté lorsqu'il était enfant. Depuis, il communique avec les reptiles et libère toute l'énergie électrique concentrée en lui en s'épuisant sur sa guitare. Thunderbolt Buddha, un justicier foudroyé à l'adolescence, le provoque en duel...Voici un film à part au sein de la seconde partie de la carrière de Sogo Ishii, dite "psychédélique"... En effet, loin des longs-métrages éthérés, et souvent ennuyants, qu'il a signés au cours des années 1990 et 2000,
Electric Dragon 80.000 V constitue une parenthèse, un retour aux sources de sa période dite "punk". Proche de l'esprit de son court-métrage
Shuffle, ce film au pitch improbable démarre pied au plancher et ne laisse guère au spectateur le temps de reprendre son souffle : face à cet objet filmique non identifié, on se croit dans un
comic book sous acides ou bien plongé dans un manga cyberpunk qui carbure à la coke. L'histoire n'est rien de plus qu'un prétexte pour Sogo Ishii qui rappelle à ses fans qu'il peut reproduire la recette de ses premiers succès, qui ont constitué l'une des principales influences de Shinya Tsukamoto lorsqu'il tournait le premier
Tetsuo.
Electric Dragon 80.000 V est avant tout une expérience sensorielle, qui a l'avantage d'être courte, et vous en mettra plein les yeux et les oreilles. Un affrontement complètement fou qui vous donnera envie d'empoigner une guitare.
Note : 8/10