[Jack Spret] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2012

Messagepar Jack Spret » Sam 15 Juin 2013, 09:10

Je m'en doutais :eheh:
Même si aujourd'hui, ça serait plus un 6,5, ça reste un bon plaisir coupable.
S'il arrive pas à la cheville de ses copies, c'est 100 fois mieux qu'un Die Hard 5 (même si le côté, je bute 10 prisonniers dans une prison d'un millier de détenus, ça m'a fait chier)


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Sam 15 Juin 2013, 09:11

Mouais, c'est juste moins nul que Die Hard 5 :mrgreen:
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Re: After hours - 10/10

Messagepar Kakemono » Sam 15 Juin 2013, 22:43

Jack Spret a écrit:
After Hours

10/10


:super: Un gros gros kiff ce film. Je pense la même chose que toi et rassure toi, j'ai beau le revoir, il reste toujours aussi génial. Tu pourras le revoir sans crainte dans quelques temps.
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Young Adult - 7/10

Messagepar Jack Spret » Jeu 20 Juin 2013, 18:57

Young Adult


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On a tendance, en prenant de l’âge, à croire que notre corps, qui en a vu des vertes et des pas mûres, peut se sortir de n’importe quelle situation. Il en va de même pour notre esprit. Et les deux sont intimement liés alors quand l’esprit n’a pas mûri, qu’en est-il du corps ? Charlize Theron applique la théorie à la lettre en s’envoyant biture après biture, cherchant désespérément un sens à sa vie et s’entichant d’une quête sentimentale perdue d’avance. Lu comme ça, ça peut sembler lourdingue mais c’était sans compter un ton cynique qui apporte beaucoup au long métrage.

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Le choix de Theron pour incarner ce personnage tombe sous le sens. Véritable femme-enfant, il fallait à l’écran un visage frais, juvénile mais qui sait exprimer un véritable kaléidoscope d’émotions. Les situations sont si réaliste et les personnages si crédibles qu’ils enlèvent le comique de certaines scènes pour apporter un aspect dramatique à l’ensemble. Ce qui n’est pas désagréable car sous le vernis de cette comédie indépendante se cache un sujet très sérieux: le sens de la vie. Sans sombrer dans le pathos ou dans le cliché (hormis la scène du baptême vue et revue), l’aspect moralisateur est dissimulé derrière des acteurs qui jouent parfaitement leurs rôles et qui se distinguent par leur forte personnalité.

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Même si Reitman n’offre au public aucune occasion de s’attarder sur les autres personnages, on assiste bien là à une fresque pathétique. Entre l’ancien looser du lycée geek et célibataire, l’ex-petit copain beau gosse mais profondément insignifiant et la mère possessive et vivant dans le passé, ce sont l’ensemble des personnages qui jouent de concert avec la gaminerie et la minauderie de Charlize Theron. Une comédie pour adultes à savourer pour y retrouver un brin de nostalgie et se rendre compte que le passage à l’âge adulte peut faire des ravages.

7/10


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Theatre bizarre (The) - 6,5/10

Messagepar Jack Spret » Jeu 20 Juin 2013, 19:01

The Theatre Bizarre


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Traînant derrière lui un palmarès inquiétant d’évanouissement en salles, c’est avec un plaisir non contenu que j’ai tenté l’expérience. Je m’attendais à tout sauf à voir une version raccourcie d’une saison de Master Of Horror avec ce qu’elle contient de casseroles. Même si certains courts sortent brillamment du lot avec une dose de nostalgie ou d’humour, la qualité n’est pas réellement au rendez-vous. Ca reste très basique et fonctionne très peu.

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Comme dans chaque film collectif, certains réalisateurs semblent plus maîtriser le concept que d’autres, qui se veulent sérieux comme The Accident qui s’interroge sur la mort et l’au-delà. Un court auteurisant qui peine à trouver sa place entre deux courts gores, mais qui sert parfaitement d’entracte afin d’éviter l’overdose de grand guignol. Car derrière l’exercice de style se cache de petites trouvailles, même si une impression de déjà-vu nous envahit.

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Si certains assument complètement leur côté décalé, d’autres prennent un chemin étrange comme Visions Stains qui, en plus de n’avoir aucun intérêt, cherche à nous faire passer un message dénué de sens. Le court, rempli de plans complaisant, se coltine à lui seul ces fameux évanouissements. C’est sûr qu’une seringue plantée dans un œil en gros plan, ça coupe l’appétit. Un résultat en demi-teinte qui surprend par ces partis pris et la différence de ton entre chaque segments.

6,5/10
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Raid (2012) (The) - 10/10

Messagepar Jack Spret » Jeu 20 Juin 2013, 19:05

The Raid


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Film d’ouverture du festival lyonnais du film fantastique, la tension était palpable dans la salle. Il faut garder à l’esprit que The Raid à rafler pas mal de récompenses depuis son entrées dans les différents événements planétaires et qu’il fait beaucoup parler de lui (et en bien !). Fort de sa renommée, il s’est donc frayé un chemin jusque dans nos salles obscures, en attendant une sortie française prévue le 20 Juin et classé PG-16, de quoi soulever l’intérêt de tout un chacun. C’est donc tout excité que je me remémore ces 2 heures de pur bonheur.

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L’interdiction aux moins de 16 ans, on la comprend assez facilement après le premier tour de chauffe de la bobine. C’est violent à souhait !!! Mais de cette violence si réaliste qu’elle vous fait grimacer d’empathie. Mais plus le film avance et plus on s’y habitue et on jubile presque à la mort brutale d’un bad guy. Les combats sont parfaitement chorégraphiés. Les scènes d’action sont d’une fluidité exemplaire et Evans se permet même des plans géniaux en pleine tension (l’éclairage de l’étage par la détonation !). Les coups portés font mal, ça n’arrête pas une minute et on peine à reprendre son souffle. "Une minute de romance pour 90 minutes de coups de pieds dans la tronche." disait le réalisateur avant la projection. On en est vraiment pas loin !

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Je m’attendais à un petit clin d’œil à Piège de cristal, La tour infernale ou tout autre film du genre mais il n’en est rien. The Raid a son identité propre et ne joue que sur un seul et unique tableau: nous en mettre plein les mirettes durant toute la séance. Sur le papier, le pari est risqué car la lassitude est la première ennemie de ce genre de film si les scènes d’actions sont mal dosées. Mais aussi bizarre que cela puisse paraître, l’overdose est ici inexistante et on se surprend à en redemander encore et encore. Les moments de calme montrent qu’Evans maîtrise parfaitement le rythme de son bébé et qu’à défaut d’avoir un scénario complexe, il joue sur l’affection qu’on porte aux personnages et aux épreuves qu’ils subissent.

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Et ils ne sont pas au bout de leurs peines. L’immeuble devient un véritable parcours du combattant en même temps qu’une prison de béton. Cherchant tout d’abord à le fuir, ils comprendront assez rapidement qu’ils sont obligés d’affronter leurs adversaires s’il veulent garder une chance de sortir. Pris au piège dans un immense terrain de jeu dont les méchants ont les clés, on ressent la peur qui attaque l’équipe d’élite avant d’être envahie par l’adrénaline et que la raison soit évacuée par l’instinct de survie. Certains finish originaux ont eu la faveur de la plèbe lors d’envolées lyriques ("Il l’a bien mérité cet enculé !") ou d’applaudissements sporadiques. Une salle archi comble et comblée d’avoir assister à un tel déluge d’amour pour un genre trop cantonné à des définitions simplistes.

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The Raid étant une séquelle du premier scénario imaginé par Gareth Evans, on peut espérer qu’une trilogie se profile (de nombreuses possibilités sont inexploitées dans le film), le sous titre Redemption apportant de la crédibilité à cette hypothèse. Si elles sont du même acabit que ça, je signe direct !

10/10
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Suspiria - 6,5/10

Messagepar Jack Spret » Jeu 20 Juin 2013, 19:08

Suspiria


Image


Avant toute chose, je ne suis pas un fervent admirateur du cinéma de Dario Argento. Entendez par là que je n’ai vu que 3 de ses films et que de ce fait, il ne me sera impossible de mettre en parallèle Suspiria avec le reste de sa filmographie. Cependant, si mon avis compte pour quelque chose et qu’un œil novice en la matière peut s’y attarder, j’ai trouvé ça très surfait. Le film se trimballe une étiquette de chef d’œuvre et j’ai eu beau chercher, je n’ai pas trouvé la raison d’un tel emballement.

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Faisant d’abord le tour des choses qui font que l’on doit s’attarder sur Suspiria. Les jeux de lumières et de couleurs sont vraiment impressionnants. L’univers visuel tend à transformer une simple histoire d’épouvante en véritable conte morbide. Alice aux pays des horreurs. Les acteurs sont relativement bons même si je n’ai pas du tout aimé le parti pris pour les dialogues: une Américaine vient étudier la danse en Allemagne et tout le monde parle…italien ! Arrêtez moi si je me trompe mais est-ce que la barrière de langue ou les mauvaises prononciations de dialogues en anglais n’aurait pas pu renforcer l’immersion du spectateur et permettre de jouer sur des quiproquos entre ce que voit la jeune danseuse et ce qu’elle comprend ? Mais les critiques sont pour plus tard… La musique minimaliste joue parfaitement son rôle et amène une ambiance pesante dans cette académie aux couloirs sombres et couleur sang. La mise en scène est certainement le point fort du film avec de multiples travellings fluides et aériens et une photo irréprochable.

Image


Mais justement ! Est-ce qu’il faut enchaîner les plans incroyablement beaux et aligner les photos les plus extraordinaires pour faire d’un simple film un chef d’œuvre ? Car simple, il l’est dans son traitement et son scénario, qui est somme toute assez basique. Mais ça n’est pas le point négatif du film. De nombreux autres scénarios minimalistes sont nés des chefs d’œuvres intemporels. Il est juste étrange que Suspiria se pose comme l’un des meilleurs films horrifiques de tout les temps alors que la fin est complètement bâclée. Malgré la rapidité avec laquelle la jeunette se charge de la sorcière, on ne peut qu’admirer tout le travail de fond, les jeux d’ombres, le suspense creshendo et le thème principal qui revient comme pour nous hanter. Mais poser les bases de son film sur une sorcière qui occuperait l’établissement et torcher en 5 minutes le final, c’est juste du foutage de gueule.

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Non sans rire, c’était une idée originale de prendre une histoire de fantôme (en l’occurrence de sorcière), le genre d’histoire que l’on raconte au coin d’un feu dans les bois, et d’en faire un long métrage. Mais si c’est pour que le soufflé retombe aussi vite qu’il est monté, on ne peut qu’en rire. Et même si l’image du zombie armé d’un couteau restera culte et a hanté ma nuit, ça reste peu pour s’attirer une telle réputation, d’autant plus que s’il s’agit d’un des meilleurs films du réalisateur, ça me donne moyennement envie de voir la suite…

6,5/10
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Aragami - 2/10

Messagepar Jack Spret » Jeu 20 Juin 2013, 19:10

Aragami


Image


Oh putain comment c’était pourri et long. 1h18 pour un sujet qui serait idéal pour un court métrage de 15 minutes. Kitamura allonge ses plans à l’infini pour donner à son film un semblant de poésie et de style mais je n’ai pas été dupe. Derrière ce concept intéressant se cache une véritable bouse. Et pourtant, il y avait nettement moyen d’obtenir quelque chose de potable. Le projet est en lui même une sorte de défi où le réalisateur a de multiples contraintes de réalisation et d’écriture: 2 ou 3 personnages, tournage de 7 jours, un seul endroit et l’un des personnages doit mourir. Il aurait mieux fait de laisser crever le réalisateur et j’aurais gagné une heure et demie de vie (mais je n’aurais pas vu Versus et Azumi…)

2/10


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Crossing guard (The) - 9/10

Messagepar Jack Spret » Jeu 20 Juin 2013, 19:13

Crossing Guard


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Partir au front avec un sujet aussi délicat, ça passe ou ça casse. Mais ça semble être la came de Sean Penn qui se jette à cœur perdu dans la bataille. On se dit que le tire-larmes n’est pas loin et qu’il en faudra peu pour sombrer dans la facilité sauf qu’il ne franchit jamais là limite, celle qui différencie un mauvais film d’un chef d’œuvre. Et l’on peut facilement ranger Crossing Guard dans la catégorie des masterpieces.

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Tout comme les décors, les deux acteurs principaux se tournent autour et s’affrontent telle une thèse et son antithèse. Le casting est impeccable et judicieux. Opposé Jack Nicholson, un acteur au charisme débordant et au visage terriblement flippant incarnant un père à la morale vacillante et David Morse, une carrure impressionnante mais un homme qui fait preuve de tempérance et d’un incroyable recul sur le drame qui les touchent est une idée de génie. D’autant plus qu’il s’agit de deux excellents acteurs qui mettent au service leur personnages une personnalité forte en quelques gestes ou expressions.

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Le film pose une question primordiale concernant la vengeance personnelle: peut-on réussir à pardonner à un inconnu qui a gâché toute votre vie et celle de vos proches ? Il faut faire preuve d’une certaine forme de courage pour accepter son sort et continuer d’avancer mais c’est également le cas de la prise d’arme et de la vendetta. Et même si le sujet, proche et tout aussi touchant que dans Mystic River, et brûlant, il n’en reste pas moins maîtrisé de but en bout par des accès de fureur calculés et un scénario absolument limpide et efficace.

Image


Allant même jusqu’à me faire couler une larme lors de la scène finale, Crossing Guard arrive à nous faire réfléchir, nous émouvoir et nous divertir (ça reste tout de même un film) en même temps. J’ai beaucoup apprécié la dédicace à Bukowski qui, en y repensant, transparaît dans le personnage de Freddy incarné par Nicholson. Sean Penn montrait déjà avec son deuxième film derrière la caméra, qu’il allait être un réalisateur qui compte.

9/10
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Cosmopolis - 6,5/10

Messagepar Jack Spret » Jeu 20 Juin 2013, 19:16

Cosmopolis


Image


Bon ou mauvais ? Réussi ou raté ? Je n’arrive toujours pas à me décider et ça n’est grâce à l’avis de la vingtaine de spectateurs sortis au compte goutte durant la projection que je vais me demander si Cronenberg s’est imposé en visionnaire. En tout cas, le pari est osé: adapter un écrivain post-moderne autant encensé que contesté dans le milieu littéraire ET offrir le rôle du personnage principal à Robert Pattinson, fraîchement sorti de la saga Twilight (toute sortie en même temps que l’adaptation du roman de Kerouac dans lequel joue Kristen Stewart n’est que pure coïncidence). Est-ce là le prix a payer pour montrer qu’en plus d’avoir une belle gueule, on sait jouer des personnages profonds et faire preuve de philosophie ? Est-ce la passerelle adéquate pour le réalisateur qui, après une incartade mafieuse des plus agréables, chercherait à reconquérir un cinéma plus humain, viscéral et expérimental ?

Image


Quoi qu’on en dise, le nouveau film de Cronenberg divise. Autant par ses choix visuels qu’artistiques. Comment captiver le public en montrant un jeune trader spéculer avec des milliards de dollars dans sa limousine pendant plus d’une heure ? C’est le genre de question auquel on attend une réponse intelligente. Et elle nous ait donné par le biais d’une inexistence sentimentale auprès de Pattinson qui dilapide l’argent de ses concitoyens sans que cela influe sur son microcosme. Mais lorsque la réalité le rattrape et qu’il doit se frotter au monde extérieur (la scène de la tarte), c’est comme un coup de poing dans l’estomac. Une véritable révélation. Il se sent libre, se sent revivre mais tout en continuant à se croire invincible. Cette descente aux enfers tend à prendre forme après une heure de bobine mais il est trop tard: la philosophie balancée aux oreilles du spectateur lambda s’attendant à un Irréversible dans le milieu financier à déjà quitter les lieux avec injures et gestes obscènes en faveur de la toile projetant le film.

Image


Est-ce qu’il faut pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain ? Je ne pense pas que Cronenberg soit à renier définitivement. Ce coup d’essai, même s’il est balbutiant, montre qu’il n’a pas dit son dernier mot et qu’il peut encore nous étonner. En tout cas, ce film montre que les OVNI cinématographiques ont encore leur place à Cannes mais, s’il te plaît, reviens à tes premiers amours.

6,5/10
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Pusher 2 - 8/10

Messagepar Jack Spret » Jeu 20 Juin 2013, 19:18

Pusher 2


Image


Après nous avoir laissé en plan avec une fin ouverte et absolument pessimiste, nous arpentons de nouveau les rues danoises en compagnie de Tonny, l’ex-acolyte de Frank. Je m’attendais à quelque chose de plus nauséeux, de plus sale que ce que j’avais vu mais Refn prend le spectateur à contrepied et lui offre un film mafieux aux accents burlesques et familiaux, dénotant complètement de son entrée en matière.

Image


Madds Mikelsen officiant déjà dans Pusher, premier du nom, confirme ici qu’il peut porter un film sur ses épaules sans jamais le laisser sombrer dans l’ennui ou le grand guignolesque, malgré les multiples situations où on est en droit de se dire que c’est un raté complet. Refn met l’accent sur la famille et ce qu’elle implique de responsabilité, emmenant son personnage sur un chemin semé de doutes et de questionnements. La violence, toujours présente mais moins frontale, apparaît lors d’une scène finale terrible, où le choix fait par Tonny semble être le meilleur.

Image


Un épisode qui diffère largement de son prédécesseur en inscrivant la trilogie dans un ersatz de tragédie grecque, tout en gardant le froid et la saveur de l’humour danois. Un régal !

8/10
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Moonrise Kingdom - 8,5/10

Messagepar Jack Spret » Jeu 20 Juin 2013, 19:28

Moonrise Kingdom


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Quand un plat est bon, pourquoi en changer la recette ? C’est justement ce que doit se dire Wes Anderson qui nous tartine un nouveau film pétillant, plein d’humour, rempli de personnages attachants et mis en scène à coups de pinceau. Ce style si particulier qui lui est propre à présent tend à penser que le réalisateur à trouver sa patte. Mais si jamais il cherche à en changer, est-ce que ces prochains films auront la même saveur. C’est donc bloqué le cul entre deux chaises qu’Anderson nous narre cette "dramédie" où les enfants sont rois et les adultes ne comprennent rien.

Image


On ressent un peu la même chose que devant La Guerre des boutons, une sorte de nostalgie qui nous envahit dès les premières images du camp Ivanhoé. A quoi viennent s’ajouter des plans d’une beauté plastique irréprochable (la fin est magnifique, toute en couleur bleue nuit) et une bande originale sympathique que n’aurait pas renié Jim Jarmush. Cet esprit bon enfant reflète parfaitement l’âme de la bobine, destinée à un public mature mais qui peut, le temps d’un film, retrouver un peu de ce qui faisait l’innocence et la naïveté de la jeunesse.

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Bill Murray ne squatte pas tous les plans et sert juste de fil directeur et de lien entre les longs métrages du réalisateur. La meilleure note revient à Bruce Willis qui campe à la perfection un flic rural perdu entre remords et regrets, cherchant désespérément une âme perdue qui partagerait son existence. Les autres acteurs ne sortent que le minimum syndical et sont très en retrait par rapport aux deux jeunes protagonistes, un peu trop inexpressifs mais passant très bien à la caméra.

Image


De la tristesse, de la joie, de l’aventure, des rires et des larmes, c’est tout le contenu de ce charmant petit film qui a du permettre au jury du festival de Cannes d’avoir le sourire aux lèvres durant toute la durée de l’événement. Un bon cru !

8,5/10
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House by the river - 7/10

Messagepar Jack Spret » Jeu 20 Juin 2013, 19:30

House by the river


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De mémoire, ça doit être mon premier Fritz Lang. Et à en écouter les rumeurs qui circulent, c’est l’un de ses meilleurs (après M Le Maudit bien sûr). Il me tarde donc de voir les autres dans un sens car ce film contient tous les éléments d’un excellent film noir. Mais en même temps, si c’est là son ou l’un de ses chefs d’œuvres, j’aurais quelques réticences à continuer plus avant dans la filmographie du monsieur tant on a déjà vu mieux dans le genre. Et ça n’est pas une insulte mais atteindre le niveau d’un Assurance sur la mort voire le dépasser, là ça tiendrait du chef d’œuvre à mes yeux.

Image


Et pourtant, ça commence sur les chapeaux de roues avec un corps à dissimuler au bout de cinq minutes de film. Au fur et à mesure de la bobine, une ambiance gothique et pesante s’installe, accentuée par les éclairages à la bougie et les reflets filmés dans les miroirs. Mais le jeu théâtral de circonstance plombe le suspense qui avait réussi à s’installer jusque là. Et la happy end gâche le tableau. Alors qu’il tenait là une idée scénaristique vraiment macabre, il torche son twist et on regrette amèrement que le film n’ait pas pris une autre direction, quitte à s’attirer les foudres des critiques de l’époque.

Image


Un peu décevant, House by the river n’en reste pas moins machiavélique dans son traitement de la famille et se pose comme un classique à découvrir. A redécouvrir, peut être pas…

7/10
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Body Snatchers - 8,5/10

Messagepar Jack Spret » Jeu 20 Juin 2013, 19:32

Body Snatchers


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La fâcheuse habitude avec les réalisateurs qui abordent souvent les mêmes thèmes, c’est qu’on sait d’emblée où et dans quoi on met les pieds. Ferrara et la Big Apple, c’est une grande histoire d’amour. Alors quand il se décide à nous pondre un film de science-fiction qui a déjà eu les honneurs d’un remake, on se dit que lorsqu’il prend des risques, il fait pas les choses à moitié. Et c’est tout à son honneur d’avoir su franchir le pas car il nous livre une petite pépite à la plastique irréprochable. Je suis vierge de tout a priori sur ce film car je n’ai jamais vu ni l’original de Siegel, ni le remake de Kaufman.

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Le moyen de propagation du virus des Body Snatchers met en exergue la puissance virale du SIDA, l’un des fléau majeurs reconnus à la fin des années 80.

C’est d’autant plus surprenant de voir une telle réussite tant Ferrara a su exploiter son sujet pour en livrer une œuvre qui rentre dans les thèmes qui lui sont le plus cher: la solitude et la différence. Différence car les extraterrestres et les êtres humains sont sensiblement identiques à peu de choses près qu’ils ne montrent aucune émotion. Solitude car une fois entouré de ces pâles copies, comment discerner le vrai du faux et reconnaître ces véritables alliés ? Le réalisateur ne cherche pas à nous donner la réponse mais pose la question sensible de savoir si l’on serait prêt à tuer un être hostile s’il occupe un corps que nous connaissons ou que l’on aimons.

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La balance morale bascule lors d’une scène où la jeune Marti ordonne à Tim de tuer son père, persuadé qu’il est possédé comme tous les autres. Comment déceler le vrai du faux dans cette paranoïa ambiante ? Comment être sûr que nous connaissons parfaitement la façon dont pourrait agir un membre de sa famille en état de stress ou de panique ? La scène est à elle seule révélatrice du pessimisme ambiant dans l’intégralité de la filmographie de Ferrara, montrant avec des images chocs que l’individualisme semble être le seul moyen de sauver sa peau.

Image


Flirtant avec sa caméra, il nous livre des plans séquences voluptueux, dans un format Scope sublime où la lumière semble savoir mieux que nous discerner le bien du mal. Jamais la mise en scène du réalisateur aura été aussi belle, aussi lente et aussi maîtrisée. La bande son, angoissante et remémorant les plus grandes œuvres fantastiques, celles de Big John en tête, colle parfaitement aux images flippantes et aux regards perdus et vides des Body Snatchers. Un essai qu’il me tarde de voir transformé !

8,5/10
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Nuit des fous vivants (La) - 7/10

Messagepar Jack Spret » Jeu 20 Juin 2013, 19:34

The Crazies: la nuit des fous-vivants


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Avant d’être un réalisateur horrifique, Romero est avant tout un fervent dénonciateur sur l’estrade social. L’armée et le fascisme en prennent pour leur grade dans ce fascinant portrait d’une Amérique post-Vietnam. Les têtes pensantes estiment ne faire que leur devoir et tentent, par des procédés ignobles et l’intermédiaire des soldats, de contenir l’épidémie en instaurant la loi martiale. Mais sans communication préalable et en cherchant surtout à nettoyer les traces de leurs actes passés. Des décisions sont prises à la volée et les habitants de la petite ville sont parqués et considérés comme des simples statistiques (cf. le recensement), en même temps que des menaces potentielles.

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Le postulat de départ est très bon et instaure un climat de peur et de paranoïa efficace. Mais c’est sans compter sur la répétition des scènes et le manque de compassion pour les survivants qui plombent un peu le film et détruisent toute l’ambiance pré-apocalyptique, partie aussi vite qu’elle s’était installée. Subsistent tout de même de rares scènes choquantes comme la destruction des cadavres de jeunes parents au lance-flammes devant les yeux apeurés de l’enfant. Romero a le chic pour toucher là où ça fait mal et pointer les ignominies faites au nom de sa patrie et du bien commun.

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Le patriotisme, la dernière armure avant de sombrer dans le fascisme.

La musique, qui a tant permis à ses précédents films d’apporter une couche angoissante à ses images, est très mauvaise ici. On passe à de la musique minimaliste lors des scènes avec les survivants à des roulements de tambour et de la pure musique militaire de camps d’entraînements lors des scènes martiales. Heureusement que la bande-son n’est pas le point fort du film. Brûlot écolo, The Crazies est donc un pamphlet violent et contestataire avant d’être une œuvre horrifique de qualité car Romero n’est jamais aussi bon que lorsqu’il manipule ces petits zomblards afin d’énumérer les défauts de ces concitoyens et de souffler un vent de rébellion et d’anarchie sur l’État souverain.

7/10


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