[Alegas] Mes Critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Descent (The) - 8/10

Messagepar Alegas » Mer 19 Juin 2013, 13:24

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The Descent de Neil Marshall

(2005)


De loin l'un des meilleurs films du genre de ces vingt dernières années, véritable porte-étendard de la nouvelle vague fantastique britannique avec Shaun of the Dead et Creep. The Descent reste, encore aujourd'hui, le meilleur film de son auteur qui n'a toujours pas retrouvé un tel niveau de qualité sur tout les points. A la fois survival, film d'horreur et œuvre sur les relations humaines suite à un deuil (avec trahison à l'appui), le film se veut bien plus qu'une simple expérience horrifique, la preuve étant qu'il laisse encore apparaître de nouveaux détails au fil des visions. La grande force du métrage, en plus de sa construction étonnante (l'exposition étant finalement une grande partie du récit, instaurant le doute quand à la véritable mencace) est évidemment de s'axer uniquement sur un point de vue féminin, ce qui permet d'éviter les grandes figures du genre qui finissent par le parodier, et donc d'avoir des personnages plus vrais que nature, avec des relations différentes entre elles qui viennent rajouter à la densité du script qui est, finalement, bien plus qu'un film de monstre tant l'humain lui-même devient le véritable ennemi du récit. On pourrait écrire énormément de choses sur The Descent, tant au niveau des filiations (on y cite ouvertement Apocalypse Now) que des plans à forte référence symbolique (le dernier acte, filmé comme une naissance après la revanche souhaitée), mais c'est finalement dans sa simplicité extrême qui n'est qu'un écran de fumée que le film puise toute sa force, aidé par une composition excellente de David Julyan et surtout une mise en scène de Neil Marshall qui, malgré quelques passages en trop (et notamment le combat final), se révèle bourrée de très bonnes idées du début jusqu'à la fin, en témoigne l'utilisation de tons de couleurs différents pour ne jamais perdre le spectateur et appuyer les rôles respectifs de chaque personnage. Ni plus ni moins qu'un excellent film qui se bonifie au fil des visions, clairement un modèle du genre.


NOTE : 8/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Mer 19 Juin 2013, 13:26

J'aime beaucoup le côté animal et sauvage qui ressort de chaque personnage.
Les gonzesses, au lieu de s'entraider, vont se mettre sur la gueule et profiter de leur enfermement pour régler leurs comptes.
J'ai trouvé ça énorme.


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Alegas » Mer 19 Juin 2013, 13:29

C'est clairement ce point là qui fait toute la saveur du film. Et à côté de ça tu comprends tellement chaque perso dans leur intention que ça en devient réellement captivant.
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Boogie Nights - 9,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 20 Juin 2013, 00:13

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Boogie Nights de Paul Thomas Anderson

(1997)


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Après un Hard Eight bourré de qualités mais encore perfectible sur bien des points, Paul Thomas Anderson signait en 1997 son premier chef-d’œuvre, un film encore aujourd'hui trop méconnu du grand public (comme l'ensemble de son œuvre en général) qui s'impose, de la même manière que certains films de Martin Scorsese (influence numéro un d'Anderson pendant la production) comme le témoin d'une tendance, de changements brutaux et de personnages écorchés vifs, bref le témoin de toute une époque. Pourtant, à première vue, il faut reconnaître que le milieu du cinéma pornographique ne donne clairement pas l'impression de représenter les années 70/80, et pourtant le script, écrit par Anderson lui-même, se révèle être tout ce qu'il y a de plus évident dans son propos. Ainsi, la véritable folie des années 70, où tout les excès étaient permis, correspondent parfaitement au milieu pornographique décris, avec des personnages hauts-en-couleur, des effets négatifs de la drogue dure ignorés et une habitude de fantasmer son avenir, que ce soit avec des acteurs qui rêvent de jeunesse et de gloire éternelle ou un réalisateur qui ne se rend pas compte que son ambition est de faire du cinéma avant de faire du film à caractère pornographique. Mais Boogie Nights, c'est aussi le choc de deux décennies, le film est donc construit en deux parties bien distinctes où l'apparition des années 80 correspond à la lente déchéance de chaque personnage face à ses rêves. Une fois n'est pas coutume, la mise en scène de Paul Thomas Anderson s'adapte parfaitement au propos du métrage pour le rendre encore plus percutant et ainsi la réalisation scorsesienne (on pense à Goodfellas ainsi qu'à Raging Bull) de la première moitié contraste fortement avec l'ambiance glauque de la seconde qui va finalement révéler les angoisses de chacun des protagonistes. Une introspection qui, sur bien des points, préfigurait déjà Magnolia.

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Rajoutons à cela une maîtrise technique juste hallucinante de la part de quelqu'un qui venait de réaliser seulement son second long-métrage, avec notamment une science du plan-séquence phénoménale (le plan d'introduction évidemment, mais aussi celui du passage aux années 80 qui en dit long sur le plan symbolique) et on obtient une véritable claque de mise en scène encore injustement boudée aujourd'hui. En grand directeur d'acteurs qu'il est, Paul Thomas Anderson s'entoure d'un excellent casting composé majoritairement d'acteurs trop souvent relégués à des seconds rôles. William H. Macy, John C. Reilly, Julianne Moore, Luiz Guzman, Philip Seymour Hoffman ou Philip Baker Hall, autant d'acteurs géniaux qui prouvent l'étendue de leur talent chez Anderson. Mark Wahlberg trouvait là son premier grand rôle (tout d'abord pensé pour Leonardo DiCaprio) avant son passage chez James Gray et Burt Reynolds obtenait le plus beau rôle de sa carrière. La soundtrack, forcément emblématique de la période traitée, est excellente de bout en bout et de très bon goût. Boogie Nights, ni plus ni moins que le film qui confirmait définitivement le talent immense de son auteur et qui allait s'imposer comme l'un des cinéastes américains les plus importants des années à suivre.


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NOTE : 9,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Jed Trigado » Jeu 20 Juin 2013, 17:27

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Un film très important de ma cinéphilie, celui de ma découverte de Paul Thomas Anderson le prodige actuel du cinéma américain. :super:
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Shame - 7,5/10

Messagepar Alegas » Ven 21 Juin 2013, 21:19

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Shame de Steve McQueen

(2011)


Seconde vision qui me permet de mettre de côté les hautes attentes que j'avais vis à vis du film à sa sortie. Ce qui m'avait surpris à la découverte de Shame, c'était véritablement sa mise en scène trop froide, trop "auteuriste" dans l'esprit qui non seulement éliminait toute tentative d'empathie par rapport au personnage présenté, mais qui en plus étirait gratuitement quelques séquences loin d'être capitales au bon déroulement du récit. Depuis, j'ai pu constater que le problème ne venait pas de ce film en particulier, mais bien du réalisateur Steve McQueen lui-même puisque son Hunger souffre exactement du même problème qui, à mon sens, empêche toujours ses œuvres d'atteindre un très haut niveau de qualité. Ceci dit, le fait est que Shame est un film qui, dans mon cas, s'apprécie plus à la seconde vision. L’œuvre jouit d'une ambiance assez exceptionnelle en soi qui est d'une froideur et d'un pessimisme permanent, où les gestes et les regards en disent bien plus que les paroles finalement très rares. Certes, la réalisation joue beaucoup dans cet effet avec notamment l'utilisation des longs plans, mais le fait est que certains séquences auraient vraiment méritées d'être raccourcies, à l'instar de cette chanson interprétée par Carey Mulligan. Pour le reste, que dire d'autre si ce n'est que Michael Fassbender est le gros point fort du métrage en livrant clairement sa plus belle prestation jusque là. Shame n'est ni plus ni moins que la preuve ultime du talent immense de cet acteur et rien que pour cela le film vaut vraiment le coup d’œil. J'espère vraiment que le style visuel de McQueen sera moins extrême sur ses prochains films, car c'est clairement un réalisateur qui a possibilité de livrer des très grands films par la suite.


NOTE : 7,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Val » Ven 21 Juin 2013, 21:29

Pour le coup, la froideur que tu reproches à la mise en scène était, selon moi, la seule manière possible pour mettre en scène ce film. Cela correspond totalement à notre époque qui se déshumanise.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Alegas » Ven 21 Juin 2013, 21:33

J'en ai bien conscience, mais du coup c'est tellement déshumanisé que tu te sens trop "en dehors" de tout ce que le film raconte. Aucune empathie pour le perso, aucune identification, et pourtant le sujet s'y prêtait à merveille puisque ce problème de sociabilité est quelque chose que l'on connaît tous très bien dans notre société actuelle.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Val » Ven 21 Juin 2013, 21:40

Ah bah tu vois, je ne saurais expliqué pourquoi, mais j'arrive tout de même à m'"identifier" au personnage malgré cela.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar zack_ » Ven 21 Juin 2013, 22:09

Je suis fortement d'accord avec toi Alegas
zack_
 

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Logan » Ven 21 Juin 2013, 22:32

Dans ce cas ajoute 4 points à ta note :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Velvet » Sam 22 Juin 2013, 07:33

Pour moi, c'est l'un point fort, cette froideur et cette mise en scène à la fois esthétique et épurée. Ça rend encore plus fort ce sentiment d'impuissance dans la quête de la jouissance et limite dans la robotisation progressive du personnage.
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Hugo Cabret - 8,5/10

Messagepar Alegas » Lun 24 Juin 2013, 19:00

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Hugo (Hugo Cabret) de Martin Scorsese

(2011)


Contrairement à ce que je redoutais, c'est clairement un film où le plaisir est le même à chaque vision. Après avoir touché à la plupart des genres de cinéma et livré une succession de très bons films en collaboration avec Leonardo DiCaprio, Martin Scorsese surprend tout le monde en adaptant un conte pour enfant réputé. Vendu à tort comme le film de Noël à sa sortie (puisqu'il n'y a absolument aucun rapport), Hugo est finalement une œuvre très personnelle, un véritable film ayant pour cible les cinéphiles qui ont gardés cette fascination pour un cinéma qui a comme première intention de faire rêver. Alors certes, on reste tout de même dans une logique de conte, avec un mystère à percer, une aventure à accomplir et une famille à trouver, mais le fait est que Hugo est aussi un film s'adressant aux amoureux de cinéma, quel que soit leur âge. En ce qui concerne le script, je ne ferais pas l'affront de spoiler la révélation en milieu de film tant elle permet au métrage de surprendre son spectateur, et je mettrait plutôt l'accent sur la grande richesse en terme de thématiques. Hugo, c'est un film sur le cinéma, sur le rêve, sur la famille, sur l'Art, sur les regrets et sur l'espoir. C'est un film où l'on sent à chaque scène que Scorsese livre là son film-somme sur le 7ème Art, et notamment en rendant hommage à une logique implacable : ceux qui révolutionnent le cinéma en lui permettant d'évoluer ne sont que très rarement reconnus comme tels au moment où ils effectuent ces mêmes évolutions.

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Seule ombre au tableau : le personnage de Sacha Baron Cohen qui manque cruellement de profondeur, au point d'être une caricature de bad guy qui paraît être imposée dans un récit qui n'a pas besoin de lui. Pour le reste, on est effectivement en face d'un très beau film dont les qualités ne sont pas à prouver, avec notamment un casting prestigieux (Jude Law, Christopher Lee, Ray Winstone ou encore Chloë Grace Moretz) toujours très juste (on retiendra surtout Ben Kingsley qui devrait définitivement rester chez Scorsese) et une mise en scène des plus inspirées. Hugo est aussi, à ce jour, le film où l'utilisation de la 3D en devient presque indispensable à sa logique de réalisation. Le relief est ici utilisé non seulement pour sublimer la plupart des plans (notamment les plans-séquence de Scorsese) mais aussi et surtout pour accentuer son propos sur la puissance du cinéma des premiers temps. Si Hugo n'est clairement pas le meilleur film de Scorsese, ni même son plus marquant sur ces dix dernières années, il est sans conteste l'un de ses plus beaux, et très certainement son plus personnel à ce jour. Un film que je conseille ardemment à n'importe quel cinéphile ayant gardé son âme d'enfant.


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NOTE : 8,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar maltese » Lun 24 Juin 2013, 19:08

:super: :super: :super:
Je pense tout à fait pareil, mais comme toi (avant), je suis un petit peu sceptique concernant la deuxième vision, j'espère ne pas le revoir à la baisse.
La plus belle utilisation de la 3D que j'ai pu voir, c'était juste magique au cinéma ce film :love:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Jed Trigado » Lun 24 Juin 2013, 21:22

Je m'attendais pas à autant aimer : Scorsese met encore à l'amende tous les jeunes et moins jeunes réalisateurs avec un genre assez casse-gueule et en plus il se double d'un travail passionnant sur les fondements du cinéma à travers le personnage de Méliès, véritable magicien en son temps et dont on voit que Scorsese voue une admiration sans faille.

Si je devais un jour montrer un film à mes enfants pour qu'ils comprennent la valeur du cinéma, je choisirais Hugo Cabret. :super:
Jed Trigado
 

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