[angel.heart] Mes critiques en 2013

[angel.heart]

Bah putain, j'suis quand-même surpris de voir que presque personne n'aime le film, ici.

Alors je ne sais pas si la comparaison avec le jeux est douloureuse, et oui, d'un strict point de vu cinématographique ça ne vole pas bien haut mais quand-même, y a pas mal de gags qui valent le détour.

Moi ça me fait délirer en tout cas.

[zen]

C'est le principal haha

L'avis commun on s'en fout

[angel.heart]

Heureusement, sinon je ne posterais pas souvent...

[Dunandan]

Love Exposure - Sono Sion ( 2008 )

Bon, je vais essayer de dire quelques mots sur le film sans trop dévoiler les éléments de l'intrigue car je pense qu'il est préférable d'en savoir le moins possible pour mieux se prendre la chose en pleine gueule ( et surtout, en plein coeur!... ). Perso j'avais aucune idée de ce que j'allai voir en insérant la galette dans le lecteur et la claque n'en fut que plus grosse.

Film fleuve, d'une densité incroyable, nous faisant évoluer dans un milieu socioculturel japonais, utilisant comme thème central les religions ( refuges faciles pour les âmes en perditions et donc vulnérables, aux apports malheureusement parfois bien plus dévastateurs que bénéfiques ), tissant dans un premier temps sa toile dans différentes directions pour finalement mieux les relier par l'assemblage des parcours respectifs de ses persos, traités à l'écran par un bon gros mélange des genres aussi surprenant que cohérent, dont la narration, très littéraire dans son approche va à la manière d'un livre chapitrer son récit, lequel sera traversé par toutes sortes d'émotions, prenant tour à tour les traits de chronique familiale, parcours initiateur d'un enfant devenant jeune homme et surtout love story aux multiples facettes, particulièrement touchante et pourtant tellement destructrice. Ainsi, au fil des quatre heures de métrages, de nombreux liens d'amour se crées à l'écran, certains fantasmés ( un personnage étant ici souvent vu à travers le regard de l'autre, lequel préférant par l'imaginaire le modeler à son image plutôt que d'en accepter la vraie nature, donnant donc ici à un triangle amoureux une dimension hautement complexe ), d'autres bien réels.

Quatre heures c'est très long. Un rythme mal géré ainsi que de mauvais choix de narration peuvent donc rapidement faire basculer le visionnage en véritable torture, et pourtant, tout en prenant son temps ( le film se paye l'audace d'afficher son titre à l'écran après une longue heure d'exposition, celle-ci se déroulant sous l'allure d'un décompte temporel menant à la scène clé, dite du "miracle") le film réussi l'exploit de passionner dès ses premières minutes, grâce à la richesse de son scénario donc, mais également pour sa galerie de personnages aux destins chaotiques ( interprétés par des acteurs tous plus convainquant les uns que les autres ), remarquablement traduit à l'écran par un réal qui, en utilisant des techniques de mise en scène très variées, ( narration éclatée, fausses images d'archives, split screens, jump-cut ) va donner à son film un rythme très pop particulièrement agréable à suivre, celui-ci étant en plus soutenu par une superbe bande son au musiques pop rock délicieusement percutantes.

D'un chapitre à l'autre ( et même d'une scène à l'autre, tout simplement ) il est presque impossible de prévoir quelle direction va prendre le métrage et surtout, quel ton celui-ci va adopter. La première partie du film, bien que parfois teintée d'éléments très sombres et cruels, étant dans l'ensemble plutôt légère, régulièrement ponctuée de scènes hilarantes et parfois-même traversée de passages plus fantaisiste ( dont quelques incursions plus typées cinoche de genre, notamment lorsque l'écran est animé par de généreux jets de sang qu'on penserait tout droit sorties de l'époque bis du chambara ) alors qu'à coté de ça et sans que l'on si attende, une noirceur insoupçonnée peut venir pointer le bout de son nez, contaminant l'écran d'un souffle tragique dévastateur qui, tel un bon gros uppercut dans la gueule, vient sonner le spectateur.

Et c'est vraiment là où le film est puissant et qu'il représente à mon sens un véritable tour de force, c'est dans sa capacité à amener le spectateur où il veut et ce, tout au long ses quatre heures. Personnellement je sais que, une fois que j'avais mordu à l'hameçon, Sono Sion pouvait faire ce qu'il voulait avec moi, celui-ci devenant maître de mes émotions, mais ce, de façon toujours légitime car au final justifié par le récit. Ce n'est pas un jeux de manipulation s'amusant gratuitement à lancer de fausses pistes juste pour le plaisir de surprendre le spectateur. Non, mine de rien, le déroulement de l'intrigue, aussi sombre puisse-t-il être par moments, sonne très juste, car oui, de mauvais choix de vie, empruntés lors de moments de faiblesses ainsi que de mauvaises rencontres, peuvent mener à la dégradation totale de celle-ci.

C'est une véritable fresque que Sono Sion dresse ici, un maelstrom d'émotions, certes, souvent cruel mais également d'une beauté renversante et malgré tout conservant toujours une part espoir.
Un très grand film et en ce qui me concerne, certainement une de mes plus grandes expérience de cinéma.

10/10

[osorojo]

Merci Angel pour ce nouveau très chouette avis dans la base pour ce film qui le mérite vraiment. Une grosse bouffée d'oxygène, faite d'inspiration et d'audace, qui fait du bien en ces temps assez mornes niveau idées

Et puis, formellement, ça poutre sévère !

4H qui en paraissent vraiment beaucoup moins, Sion Sono gère son rythme à la perfection pour nous offrir ce tour de force qui semble juste et sincère.

[angel.heart]

Après ça, j'ai eu du mal à choisir le film qui allait lui succéder dans ma soirée...

( me suis finalement maté Le premier jour du reste de ta vie, film auquel je ne me serais jamais intéressé sans les avis élogieux que j'ai pu lire en ces lieux, et à ma grande surprise c'était très bien. )

[Mark Chopper]

Bon écoute, ce n'est pas compliqué : tu veux voir un bon film ? Tu me demandes !

[angel.heart]

Bah pour le coup c'est vrai que je n'aurais peut-être pas claqué 25 boules dans le Blu Ray de Love exposure si tu n'en avais pas dit autant de bien en ces lieux et c'est également à partir de ta critique pour Le premier jour du reste de ta vie que j'ai commencé à m'intéresser à celui-ci.

Donc ouais, disons qu'hier soir c'était la soirée "Je laisse Mark me guider"...

Après voilà, je n'oublie pas, et je n'oublierais jamais... Big Tits Zombie!!!

[Mark Chopper]

Merde, j'étais sûr que tu allais me le rappeler

[padri18]

Dans le même esprit, merci Angel pour les critiques des deux Happy Feet. J'avais toujours été rebuté par l'aspect musical des films, mais tes critiques m'ont motivé et bien m'en a pris. Même si je serais pas aussi généreux que toi, j'ai passé un très bon moment devant ces deux volets.

[angel.heart]

Ah bah c'est cool, ça!

Je suis heureux de l'apprendre!

[Alegas]

28 semaines plus tard - Juan Carlos Fresnadillo ( 2007 )

Toujours aussi kiffant, ce 28 semaines... et, à mon sens, bien plus puissant que le premier volet.
Rien que l'entrée en matière place le niveau, avec cette putain de scène d'ouverture qui prend méchamment aux tripes, de par la tension et la sensation d'urgence qui s'en dégage et où rarement l'instinct de survie aura été traitée de façon aussi crédible et pertinente à l'écran. Le genre de scène qui fait se poser la question : "Qu'aurais-je fais si j'étais à la place du perso?"...

D'ailleurs, une des grande force du film réside dans le traitement de ses persos. Des personnages attachants, aux motivations crédibles ( le sniper qui dans sa mission a été confronté à ses limites, la médecin milouf qui protège les gamins, éventuels porteurs d'un remède, et donc les gamins qui, tant bien que mal, tentent de conserver le peu qu'il reste de la cellule familiale... ) et tous égaux face au danger...

Dans la forme je trouve le film irréprochable, ça a vraiment de la gueule et c'est super efficace dans l'action avec une utilisation de la shaky cam justifié, car adéquate pour retranscrire l'urgence, la fureur, la panique, l'adrénaline... Le film se permet également des passages plus fun comme la scène de zigouillage d'infectés par l'hélice de l'hélico, scène en tout point supérieur à celle proposée par Rodriguez dans son Planet Terror, sorti à peu près au même moment.
Et j'aime également beaucoup la très agréable bande son au synthé qui, associée aux images de Londres, caractérise parfaitement l'éveil d'une nouvelle ville aux cadavres enfui sous les fondation.

Après évidemment, la grosse faille du film réside dans son abus de facilités scénaristique, ce qui nique un peu la crédibilité de l'ensemble quand on voit que n'importe-qui a accès n'importe où dans un lieux portant sensé être ultra-surveillé. Le perso de Carlyle c'est pareil, on se dit qu'il doit avoir un radar intégré, tant celui-ci retombe toujours très facilement sur ses enfants...

Mais malgré ce petit défaut le film reste quand-même une grande réussite et selon moi une date majeur dans l'histoire du film de "zombies".
Et putain, ce final!..

8,5/10

[angel.heart]

Putain Oso, tu déconnes là avec ton 4/10 !

[Scalp]

Oso le bisounours

[osorojo]

Ben moi il m'a carrément gavé ce 28 semaines plus tard, là ou le premier m'avait littéralement scotché.

J'ai pas cru une seconde à la menace, le père dépassé m'a cassé les rouleaux, en gros j'ai tout subi, rien, ou presque, apprécié. Dès que les gamins rentrent en scène, que le père part en couille, ça m'a complètement saoulé

Oso le bisounours

Et ouais, j'peux être un salop aussi de temps en temps