[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Jimmy Two Times » Mar 28 Mai 2013, 10:30

Pour la carrière d'acteur, elle remonte effectivement à de nombreuses années avant ses premiers films en tant que réal mais il a mis beaucoup de temps à obtenir une certaine crédibilité. En tout cas, on peut remercier Dionnet de l'avoir imposé aux spectateurs français! Sonatine, sans la première demie heure fortement inspirée des yakuza eiga de Fukasaku (malheureusement en moins bien), je mettais la même note que toi. :D
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Blackthorn - 9,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 02 Juin 2013, 07:10



Blackthorn - Mateo Gil - 2011


Purée! Mais comment j'ai pu rater ça au cinéma! 2011 était vraiment une année bénie des dieux pour les amateurs de western! Beaucoup ont vu l'excellent True Grit des frères Coen mais ce Blackthorn est clairement un calibre au dessus, malheureusement passé complètement inaperçu lors de sa sortie en salles. Inutile d'y aller par quatre chemins, c'est une tuerie, un classique instantané pour les amoureux des grandes figures et mythes américains. J'aurai vraiment du mal à trouver les mots pour exprimer mon ressenti car le film de Mateo Gil relève autant du western crépusculaire que du voyage initiatique, parfois naturaliste. Un film qui se vit. En nous invitant à une dernière chevauchée aux côtés de la légende Butch Cassidy, Blackthorn est un hommage vibrant à la figure du héros à l'américaine.

Un héros qui porte en lui des valeurs fondamentales de respect et de partage malgré le style de vie au dessus des lois qui fit sa renommée. Dans le rôle de cette icône, le vétéran Sam Shepard trouve sûrement le rôle de sa vie. Son visage buriné porte naturellement les marques des épreuves endurées par Cassidy tout au long de son existence. C'est peu dire que l'acteur donne du sien puisqu'il pousse même la chansonnette pour quelques reprises (le morceau Sam Hall au banjo, je me le passe en boucle :bluespit: ). Sa relation avec le personnage interprété par Eduardo Noriega est vraiment excellente. On ne la fait pas à l'envers à un vieux briscard et la promesse de richesse faite par l'espagnol ne lui assure pas d'être immédiatement en odeur de sainteté dans l'esprit du vieux Butch. Peu à peu, la complicité s'installe entre les deux hommes, ravivant ainsi les souvenirs de l'amitié infaillible qui unissait Cassidy et Sundance il y a quelques décennies.



Les scènes de flashback ne sont jamais forcées et s'imbriquent de manière fluide dans le récit. En quelques minutes, le réalisateur arrive à toucher le spectateur et à nous faire croire à la relation très forte qui unissait ces deux mythes. Il faut dire qu'il y a une raison très simple au succès de l'entreprise. En plus d'un scénario brillant, Blackthorn jouit d'une mise en scène à tomber. En situant l'histoire dans les sublimes paysages du haut plateau bolivien, le spectateur est convié à un festin visuel comme on en voit peu. Que ce soit la végétation luxuriante de cette région bordée par la Cordillère des Andes ou l'aspect lunaire du plus grand désert de sel du monde, ce qui frappe avant tout, c'est la beauté incandescente des images proposées. La profondeur de champ sur certains plans est franchement hallucinante! Une osmose entre le son, l'image et le récit qui suffit à réjouir tout cinéphile qui se respecte.

Au rayon action, Blackthorn ne fait pas dans la démesure mais c'est toujours juste et sublimé par la beauté des lieux où se déroulent les scènes. La course poursuite dans le désert de sel, ça confine au génie tant c'est simple, beau, haletant mais aussi touchant. Encore une fois, on en vient à se demander pourquoi le western est un genre si peu abordé dans le cinéma contemporain. Un genre pourtant inépuisable, aussi bien pourvoyeur de gunfights intenses que vecteur d'émotions fortes propres à vous retourner le coeur. Blackthorn respecte à la lettre ces consignes. Tuerie!



9.5/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Heatmann » Dim 02 Juin 2013, 08:54

me lasse jamais de screen de ce film
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 02 Juin 2013, 09:01

Et dire que je ne l'ai vu qu'en DVD... J'imagine même pas le kif en blu-ray :bluespit:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Dim 02 Juin 2013, 09:06

Bein tu triques devant le film.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 02 Juin 2013, 09:09

C'est à peu près ce que j'imaginais :mrgreen:
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Slumdog Millionaire - 4/10

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 02 Juin 2013, 22:21



Slumdog Millionaire - Danny Boyle - 2008


Slumdog Millionaire :

A - est un film formaté pour les oscars
B - repose sur un concept qui s'essouffle au bout de 30 minutes
C - propose à la fois des plans parfaitement cadrés mais aussi des scènes atrocement saccadés façon MTV
D - appuie sur le misérabilisme pour ensuite faire preuve d'un sentimentalisme exacerbé

Je demande l'avis du public Jean Pierre! Fin des votes! A - 25% B - 25% C - 25% D - 25%.
On est pas dans la merde Jean Pierre...

Franchement, si on file 8 oscars à un des plus mauvais films de Danny Boyle, véritable pompe à fric encensé un peu partout dans le monde, Sunshine doit sûrement être le plus grand film de tous les temps. Le début est pourtant sympa, un jeune des bidonvilles accusé de tricherie à Qui veut gagner des roupies, nous conte en flashback son histoire, de la mort de sa mère, en passant par la mauvaise influence de son aîné, avant de tomber sous la coupe d'un esclavagiste (épisode au cours duquel il fera la connaissance de Latika, son âme soeur et raison de sa présence chez le Foucault local). Sauf que très rapidement, l'aspect abracadabrant de l'entreprise (toutes les réponses aux questions se trouvent dans son passé) finit par achever le plus tolérant des spectateurs.

On avale donc des couleuvres pendant 2 heures interminables, entre jeu de pistes et success story. Comme souvent chez Boyle, le très bon (certains cadrages franchement réussis, la photo par moment, la musique sympatoche) côtoie le bac ordures (un montage saccadé pour remplir le sac à vomis, certains plans fantasmés sur l’héroïne passés par le presse purée). Le film appuie également sans vergogne sur la fibre misérabiliste pour mieux séduire les foules avec sa love story pourtant on ne peut plus consensuelle. L'acteur principal et les gamins font le boulot, par contre bonjour les personnages clichés dans les seconds rôles (la bien-aimée fadasse, le frère terreur au grand coeur, le bad guy qui cumule tous les vices...). Même l'incontournable scène de danse finale est ratée... La cérémonie d'ouverture des JO était 10 fois mieux que ce Slumdog Millionaire, gros soufflé qui retombe inexorablement dès sa sortie du four. Les âmes sensibles en pleurent encore dans les chaumières...

4/10
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Only God Forgives - 8/10

Messagepar Jimmy Two Times » Mar 04 Juin 2013, 11:02



Only God Forgives - Nicolas Winding Refn - 2013


Only God Forgives, titre évocateur s'il en est, marque le retour de son auteur à un cinéma loin du consensus. Derrière son bel apparat - techniquement, c'est une belle claque - se cache une expérience sensorielle que chacun percevra à sa manière. Encore faut-il que l'on adhère à cet ego-trip sur la déliquescence d'une partie de notre société et sur le choix qui en découle entre rédemption et acceptation d'une sentence divine. On est ici assez proche de l'univers de David Lynch, autre envoûteur de renom qui a autant de fans que de détracteurs.

En choisissant d'en faire voir de toutes les couleurs à son alter ego Ryan Gosling (toujours aussi mutique, mais qui semble comme un poisson dans l'eau dans l'univers torturé du réalisateur), Refn semble se dévoiler comme jamais. Une mise à nu qui en dit long sur sa vision pessimiste du comportement humain. Quoi de plus logique en conséquence de situer l'action de son récit dans une ville symbole d'enfer sur terre, capitale de tous les vices qui rongent le monde moderne.

On y suit un personnage perdu issu d'une famille de timbrés à tendance incestueuse (Gosling) et un flic porteur de l'épée du courroux, à la fois juge et bourreau, seul à même de soigner les maux de ses semblables. La rencontre entre ces deux personnages, inéluctable, est longtemps fantasmée. Elle tient également d'une logique thématique imparable : la guérisson du mal par le mal comme seule voie de salut. Certains trouveront forcément à redire face à l'avalanche de scènes sanguinolentes, elles se justifient pourtant au vu du parti pris de l'histoire.

Si on accepte le traitement du sujet, la mise en scène léchée, la musique omniprésente (Only God Forgives est également une expérience auditive) et le charisme de Vithaya Pansringarm feront le reste. 90 minutes abstraites et pourtant emplies de sens si on prend la peine de s'y impliquer un minimum, mais ça c'est une autre histoire, la nature de l'homme étant par essence indéfinissable, il y aura autant de spectateurs que de ressentis différents face à ce voyage dans les méandres du mal.




8/10
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Kalifornia - 4/10

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 14 Juin 2013, 13:57



Kalifornia - Dominic Sena - 1993


Celui là, j'aurais mieux fait de m'abstenir de le revoir car c'est franchement pas glorieux. A 15 ans, en plein milieu des 90's, ça faisait son petit effet mais en fait il n'y a pas grand chose à sauver. Une histoire ubuesque mettant en scène un couple de jeunes artistes pas crédibles une minute (David Duchovny en écrivain et Michelle Forbes en photographe) rêve de rallier la Californie et fait route avec un couple de moins que rien (en l’occurrence un serial killer et sa dulcinée dénuée de bulbe rachidien).

C'est souvent chiant -il y a de longues plages au cours desquelles il ne se passe rien - et faut vraiment être naïf (comme un ado), pour croire qu'on puisse un seul instant songer à faire du co-voiturage avec des débiles pareils. Du cassos de compétition comme seul le Sud des Etats-Unis peut en fournir. Sur la route de l'eldorado, l'objectif est clair, marcher sur les traces des plus grands tueurs en série de l'histoire. Entre deux ravitaillements d'essence, pause pipi/café/clope, Brad Pitt fait son show avec la finesse d'un pachyderme.

Malgré quelques scènes de meurtres correctes, difficile de passer outre le surjeu évident de l'acteur jusque dans les tics, raclements de gorge et autres glaviots. Le scénario essaie tant bien que mal d'élaborer une thèse sur les fondements de la violence et le voyeurisme pervers qu'elle engendre, c'est raté. On est pas chez De Palma... A sauver, quelques plans sympatoches de l'Ouest Americain mais faut vraiment avoir deux heures à perdre pour s'attarder sur ce thriller terriblement anecdotique et pas choquant pour un sou, abreuvés que nous sommes d'images complaisantes de nos jours.



Ze vais te tuer zusqu'à ce que tu sois mort!



4/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Ven 14 Juin 2013, 14:07

Brad Pitt en roue libre, c'est toujours consternant.

Ce n'est pas Dominic Sena qui allait le cadrer.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 14 Juin 2013, 14:12

C'est là qu'on se rend compte qu'un Nicolas Cage est le maître incontesté des prestations en roue libre. Il t'arrachera toujours quelques sourires et de la sympathie, aussi lamentable puisse être le film.
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Punch-drunk love - 8/10

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 23 Juin 2013, 17:03



Punch Drunk Love - Paul Thomas Anderson - 2002


Un aparté de légèreté gangrené par une douce folie dans la filmographie du maestro PTA. Même lorsqu'il se frotte à un genre balisé, la rigueur s'impose que ce soit au niveau de l'écriture, du rendu visuel ( rarement vu une telle maîtrise dans une rom'com même si j'ai du mal à m'expliquer l'utilisation un peu grossière de lens flares au début du film, heureusement ça ne dure pas) ou dans la direction d'acteurs. L'ombre de Jacques Tati plane au dessus de Punch Drunk Love notamment dans son premier tiers, assez abstrait, limite abscons pour les spectateurs un peu trop rationnels. Ils auraient tort de ne pas persévérer car au final, on se retrouve ni plus ni moins avec une des meilleures comédies romantiques de l'histoire du 7ème art.

A mille lieux de son registre humoristique naturel, Adam Sandler est absolument parfait dans le rôle de ce célibataire endurci fortement névrosé. Un clown triste conscient de ses difficultés à trouver l'âme sœur qui erre bien malgré lui dans un univers entre rêve et réalité. Un monde au sein duquel il n'est pas interdit de penser pouvoir voyager gratuitement à vie en dévalisant les rayons des supérettes de leurs stocks de pudding. Une réalité fantasmée qui va finir par le rattraper suite à sa rencontre avec le personnage interprété par Emily Watson. Une rencontre pleine de tendresse, atypique et brillamment dialoguée. Exit les bons sentiments et la mièvrerie propre au genre, place à la fraîcheur et à l'originalité. Une belle réussite.

8/10
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Star Trek (2009) - 7/10

Messagepar Jimmy Two Times » Lun 24 Juin 2013, 07:56



Star Trek - J.J Abrams - 2009


Soyons clairs, J.J Abrams ne sera jamais un grand réalisateur. Après quelques films au compteur, on ne peut pas dire qu'il affirme une réelle personnalité à travers son oeuvre. Hormis son goût douteux pour les lens flares (et dans le cas présent, il en abuse), ses films restent plutôt divertissants et généralement lisibles en terme de découpage de l'action. C'est toujours ça de pris. Son penchant pour revisiter des sagas du passé (MI, Star Trek ou Super 8, sa relecture de l'épopée Amblin Entertainment) en les remettant au goût du jour (à la sauce serial) peut passer pour de l'opportunisme mercantile mais ça reste plutôt honnête artistiquement parlant. Ce premier volet next gen du célèbre space opera est peut être sa plus belle réussite. Celle qui trouve le plus d'équilibre entre nostalgie pop, culture geek et ambition démesurée (succéder un jour à Spielberg...)

Contrairement à sa suite boursouflée (pas besoin de chercher bien loin le fautif, il suffit de regarder le nom du scénariste), ce premier opus made by JJA est un cocktail rafraîchissant. Le mythe Star Trek est dépoussiéré, et nul besoin d'avoir passé un doctorat en langue Klingon pour éprouver du plaisir devant ce blockbuster plutôt bien écrit, rythmé et qui prend rarement le spectateur pour un con. On passe la plupart du temps dans l'USS Enterprise et pourtant, on s'y sent bien. Malgré un casting très jeune, on sent une réelle osmose au sein des troupes. On déconne (un peu maladroitement parfois), on s'entraide, on entre en conflit mais au final, tout le monde tire dans le même sens. L'intérêt de Starfleet avant tout.

Le space opera est tellement peu représenté sur grand écran qu'il est difficile de faire la fine bouche. Alors oui, le script s'essouffle un peu dans son dernier tiers, on est rarement estomaqué par ce qu'il se passe à l'écran, mais on ne s'ennuie pas pour autant. Star Trek est un spectacle qui s'éloigne de l'excentricité et de la fureur propres aux productions estampillées XXIème siècle. Le concept pacifiste de la saga, les clins d'oeil incontournables aux trekkies, le main theme, tout est respecté. Un film presque apaisant, qui n'oublie pas pour autant de faire son taf de blockbuster spectaculaire, c'est déjà pas mal.

7/10
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Superman Returns - 3,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Mar 02 Juil 2013, 08:03



Superman Returns - Bryan Singer - 2006


Amour naissant, démence passagère ou tout simplement goûts de chiotte de l'époque, je cherche désespérément les raisons qui m'ont fait apprécier cette adaptation de l'homme d'acier lors de sa sortie ciné en 2006. En le revoyant aujourd'hui, j'ai un peu honte... Déjà, on peut légitimement se demander où sont passés les 200 millions de dollars du budget? Kevin Spacey (ridicule sur toute la ligne en Lex Luthor) a du prendre un énorme cachet pour se prostituer de la sorte, les effets spéciaux post Matrix Reloaded/Revolutions pour les séquences de vol ont du coûter un bras (pourtant qu'est-ce que ça vieillit mal alors que ça date de moins de 8 ans...), mais pour le reste? Même pas une petite séquence qui rappellerait que Singer est capable de faire des trucs sympathiques dans le domaine de l'action (genre l'intro d'X-Men 2)? N'y comptez pas...

Brandon Routh et Kate Bosworth étaient d'illustres inconnus pour le grand public, les décors (le bush australien pour recréer la ferme familiale et une vieille grotte pourrave pour le climax) sont à la limite du foutage de gueule, il n'y a donc qu'une explication possible. Ils ont intégré au budget les frais des tentatives avortées de faire revivre le kryptonien depuis la fin des années 90 (je me rappelle d'un projet avec Tim Burton aux commandes et Nicolas Cage en Clark Kent, ça aurait pu être épique! :eheh: ). Dans le cas présent, le script est d'une banalité affligeante. Plutôt que de réinventer le mythe, les scénaristes (dont Singer) ont mijoté une histoire bidon de retour à Metropolis après X années d'absence. Sous couvert de ce comeback se cache en fait une adaptation revue au gout du jour du film originel de Richard Donner. On retrouve en conséquence des scènes décalquées au plan près de ce dernier.

Premier constat, c'est long, très long... Pendant une heure et entre deux pitreries de Luthor et sa bande (le personnage de sa copine Kitty, c'est une blague?), on suit l’immersion de Clark Kent, de retour aux affaires dans son costume de journaliste au Daily Planet. Il est triste parce que sa copine Lois Lane (insupportable Kate Bosworth) l'a fait cocu avec Cyclope. Dieu, que c'est palpitant! En parlant de Dieu, il en est un peu question dans ce Superman Returns, puisque le script s'attarde pas mal sur la condition messianique de l'homme de Krypton. Dans une deuxième partie toujours aussi peu spectaculaire (on atteint le summum de la radinerie en terme d'action pour un film de super-héros), c'est même la seule chose à sauver. Le film prend par moment une dimension christique, mais pas sûr que ça soit voulu par les auteurs. Du coup, le caractère lisse et limite transparent de Brandon Routh colle plutôt bien au personnage telle qu'on le connaissait jusque là au cinéma. Heureusement, Man of Steel est passé par là depuis et a enfin permis d'obtenir un résultat loin des envolées kitsch ou soporifiques de la franchise. Vu la toute puissance du nouvel homme d'acier, ça lui aurait pris un quart de seconde pour dévisser la tête de Luthor et lui fourrer sa kryptonite dans les fondements. Au lieu de ça, il a fallu se coltiner près de 2h30 d'ennui poli mâtiné de crétinerie nanaresque ...

3.5/10
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Star Trek Into Darkness - 4,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 07 Juil 2013, 10:00



Star Trek Into Darkness - J.J Abrams - 2013


On peut lire un peu partout sur le net des avis dithyrambiques au sujet de ce Star Trek Into Darkness. Des superlatifs assez incompréhensibles lui sont même accolés: épique, intelligent, généreux... Après deux heures passées à bord de l'USS Enterprise, je tombe de haut. J'ai du me tromper de salle... Ce deuxième volet réalisé par le pseudo prophète J.J Abrams est loin d'être un ratage intégral mais c'est juste un blockbuster passable, qui échoue là où son prédécesseur marquait des points, à savoir au niveau du scénario. Entre la relecture rafraîchissante de la saga dans le film de 2009, et cette histoire terriblement plate autour du personnage de Khan, le choix est vite fait.

Le bad guy a pourtant du potentiel, presque intouchable qu'il est, et est de surcroît interprété par un acteur qui monte (l'excellent Benedict Cumberbacht). Passée la scène où il ridiculise à lui seul un contingent Klingon, le script devient une insulte à sa supposée intelligence. L'interprète n'est pas vraiment à mettre en cause - la saga a souvent composé avec des personnages figés qui ne laisse transparaître que peu d'émotion (n'est-ce pas Spock) - les trous béants et le traitement réservé par Damon Lindelof sont en revanche la cible idéale. Que les choses soient claires, ce mec est un cancer pour le cinéma. Si j'étais tueur à gages, je le mettrai tout en haut sur ma top list. En un an, il a massacré l'univers Alien, celui de Star Trek, et achevé le souffreteux World War Z, déjà pas bien loti à l'origine avec sa gestation douloureuse.

L'esprit d'équipe qui faisait la force de Star Trek 2009, propre à l'esprit serial, vire ici au soap opera. Impression renforcée par les mines déconfites de Chris Pine et Zachary Quinto, qui ont semble-t-il dépensé l'intégralité de leur cachet du premier opus dans l'achat de hamburgers. En 3 ans, leurs joues ont doublé de volume. On se croirait dans les Feux de l'Amour avec les mêmes vieux acteurs qui tentent tant bien que mal de résister physiquement aux affres du temps à coup de bistouri. Rendez-vous pour la suite en 2016, remake de Big Mamma from outta space.

Techniquement, on peut saluer l'effort fait par Abrams d'avoir mis la pédale sur les lens flares (enfin, il s'est seulement rendu compte qu'il était le seul sur Terre à trouver ça cool). Mais, en dépit de son budget ultra confortable, il livre de loin son film le moins abouti visuellement. Et si ce goût hideux pour les néons bleus n'avait finalement servi qu'à cacher ses faiblesses techniques? De l'intro gloubiboulglesque digne d'un mauvais Burton (et copier/coller d'Indiana Jones en naze) jusqu'au climax final d'une laideur sans nom, on tombe de haut. Dans l'espace, c'est tout de même mieux mais pas de quoi sauter au plafond non plus. C'est divertissant, on ne s'ennuie pas vraiment mais c'est tout. A noter un humour bien plus lourdingue que par le passé. Le pauvre Simon Pegg hérite d'un rôle de bouffon de service très ingrat au vu de son talent. A part les gamins de moins de 10 ans abreuvés de Clone Wars ou de Lego Star Wars, il y a vraiment des personnes qui pensent que JJ va faire renaître Star Wars de ses cendres? In JJ, I don't trust.


Un combat inégal mais heureusement Spock a vu Kill Bill 2 et inflige à son adversaire la technique des 5 points et de la paume qui font exploser le coeur :super:


4.5/10
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