[Alegas] Mes Critiques en 2013

[Mark Chopper]

Si tu ne veux pas perdre ton titre de Tsui Hark biatche, il va falloir faire ton complétiste.

D'ailleurs, j'ai bien envie de me faire une rétro à mon rythme. J'ai pas mal de lacunes.

[Scalp]

J'ai pas vu ses premières comédies, The Banquet, Tri Star et All About Women. Et pas spécialement motivé pour les regarder.

[pabelbaba]

Même en tant que grosse Hark's Biatche, All About Women je trouve ça immonde, même Missing doit avoir plus de qualités...

[Scalp]

Missing j'ai cherché les qualités, j'ai pas trouvé.

[pabelbaba]

Les séquences avec la caméra au ras du plafond...???

[Scalp]

Peut être, j'ai effacé ce film de ma mémoire, il n'existe pas.

[Mark Chopper]

Bon elle commence quand la rétro d'Alegas ? Je sens le feuilleton croustillant du mois de juin.

[Alegas]

Je dois d'abord mater quelques films pour le prochain Bomcast et ensuite je me lance.

[Alegas]

Das Parfum : Die Geschichte Eines Mörders (Le Parfum : Histoire d'un meurtrier) de Tom Tykwer

(2006)

J'en gardais un souvenir assez mitigé et je revois clairement le film à la hausse. N'ayant jamais lu le roman d'origine, je n'en ai jamais attendu un quelconque chef-d’œuvre et qu'importe les fausses critiques concernant la réception illusoire des sens olfactifs que pouvait apparemment procurer le roman au contraire du métrage, car celui-ci trouve vraiment son intérêt ailleurs. Forcément, un tel film était attendu au tournant. La légende voudrait que Stanley Kubrick lui-même se soit cassé les dents sur son projet d'adaptation et que l'auteur ait refusé pendant des années de vendre les droits à des réalisateurs prestigieux comme Steven Spielberg. Toujours est-il que c'est finalement Tom Tykwer qui se retrouva aux commandes du film, un choix étonnant mais pas forcément dénué d'intérêt dans le sens où Tykwer possédait justement cette volonté atypique d'offrir des métrages qui jouent avant tout sur les sensations du spectateur. Globalement, le film n'est pas dénué de tout défauts, et on pourra toujours reprocher une partie à Grasse clairement moins bien traitée que le reste (tout va trop vite et cela donne l'impression de regarder un film de serial-killer qui s'intéresse à peine à ses personnages) et quelques choix scénaristiques un peu étranges (pourquoi s'intéresser subitement au point de vue du personnage d'Alan Rickman alors que l'on a suivi pendant plus d'une heure Jean-Baptiste Grenouille ?) mais en l'état l'entreprise a clairement de quoi séduire et convaincre.

Alors certes, beaucoup seront étonnés de la tournure du dernier acte, mais le fait est que celui-ci découle d'une logique traitée dès les premières secondes du film et cela permet une conclusion vraiment très belle qui n'en fait pas des tonnes. Le gros point fort du métrage, c'est évidemment son personnage principal, jamais attachant, jamais repoussant, toujours intriguant. La qualité doit aussi beaucoup à Ben Whishaw, qui trouvait là son premier grand rôle, et qui offre une performance quasi muette vraiment troublante qui vient presque éclipser le reste du prestigieux casting (Alan Rickman en fait d'ailleurs un peu trop, alors que Dustin Hoffman est beaucoup plus convaincant). Quand à la mise en scène de Tykwer (qui est, encore une fois, compositeur de la très belle bande-son de son film), si elle peut parfois donner l'impression d'être tape à l’œil, elle reste toujours dans une logique des délivrer de retranscrire des sensations, et cela donne une reconstitution d'époque vraiment très réussie. A défaut d'avoir un grand film, on se retrouve avec un résultat très convaincant sur l'obsession et le pouvoir des sens qui permettra à Tom Tykwer de se faire définitivement connaître au niveau mondial.

NOTE : 7,5/10

[zack_]

Tout ça parce que Tykwer a côtoyer les Wacho!
Allez je t'approuve pour cet odorant film! Beaucoup aimé et pourtant la double fin effet kiss cool peut faire peur dixit Logan

[Alegas]

Medicine Man de John McTiernan

(1992)

Un film sacrément décevant de la part de John McTiernan. Sans même parler des défauts du film, on se demande vraiment ce qui a pu le conduire à un tel projet, lui qui venait d'enchaîner trois grands films qui allaient marquer le cinéma d'action. On pense forcément à l’œuvre de commande avant d'enchaîner sur un projet plus personnel (en l’occurrence Last Action Hero) tant on ne retrouve rien de McTiernan au sein du récit. Même le rythme du métrage est lent et inégal, donnant plus l'impression d'une succession de dialogues dans la jungle qu'autre chose, à l'exception des deux meilleures séquences du film, à savoir la découverte des hauteurs naturelles et une courte séquence nocturne de destruction.

Medicine Man n'est pas aidé par une volonté idiote de faire du film un mix étrange entre l’œuvre militante et la comédie, ce dernier étant fortement représenté par le duo Connery/Bracco. Non seulement le premier se contente de jouer en mode automatique, mais la seconde est tout simplement horripilante par son jeu qui donne l'impression constante de singer le personnage de Willie dans le second opus de la saga Indiana Jones. Reste donc la mise en scène de McTiernan qui permet à l'ensemble d'avoir quelques envolées via des plans-séquences pour sublimer la jungle sud-américaine, mais c'est bien peu de la part du génie qui venait de signer Predator, Die Hard et The Hunt for Red October. Clairement un film mineur donc, avec pas grand chose à sauver (même le score de Jerry Goldsmith est pas génial).

NOTE : 3,5/10

[Jed Trigado]

J'ai pas vu ses premières comédies, The Banquet, Tri Star et All About Women. Et pas spécialement motivé pour les regarder.

Tristar, je l'avais pris en Albanie, ça démarre de manière assez amusante mais ça devient assez bordélique a suivre, voire saoulant, dommage car l'idée de traiter un film de nouvel an sur fond de prostitution et de christianisme était complètement fou.

[Val]

Au sujet du Parfum : Je ne comprends toujours pas pourquoi avoir virer l'épisode avec le Marquis de la Taillade-Espinasse, clairement le meilleur passage du livre, d'une ironie géniale.

[Alegas]

Tu peux vite fait le résumer et dire où est-ce qu'il se place dans le récit ?

[Val]

Elle se situe juste après que Grenouille soit sorti de la grotte où il a demeuré pendant longtemps. J'avoue ne plus me souvenir en détail de l'histoire mais de mémoire, Grenouille est récupéré par un marquis qui se prend pour un philosophe et aux théories abracadabrantesques sur un fluide létal qui aurait permis à Grenouille de survivre et il s'en sert pour le guérir et l'exhiber dans des représentations devant toute la noblesse pour démontrer sa théorie. Si je me souviens bien, il décide ensuite de gravir une montagne pour trouver de ce fluide et s'offrir une cure de jouvence mais fini par crever comme un con.

Bon, c'est mal raconté je l'avoue mais je me souviens que ce passage est assez finement écrit et j'avais été surpris de le voir enlever du film, car il servait toutefois à construire l'évolution de Grenouille vis a vis de ses pouvoirs.