[angel.heart] Mes critiques en 2013

[angel.heart]

Détour mortel 4 - Declan O'Brien ( 2011 )

Ahhh... Il est quand-même bien kiffant celui-la. Bon alors, en gros il y a ici deux films en un.
Le premier, allant jusqu'à mi-métrage, est un bon gros survival, bien méchant, s'ouvrant de façon on ne peut plus rentre-dedans avec un putain de bon gros carnage en hôpital psychiatrique, suite à ça, le titre du film apparaît à l'écran, soit au bout d'un quart d'heure de métrage, et allez hop, on enchaîne aussitôt avec pas une, mais deux scènes de sexe, montée parallèlement, et pour varier les plaisir on a droit à du sexe hétéro et du sexe lesbiens. Là, à à peine vingt minutes de film on se dit que les responsables de la chose ont tout compris aux attentes du spectateur et que celui-ci va en avoir pour son argent. Et effectivement, pendant ses trois premiers quarts d'heure le film tient grave la route, tendu, nerveux et méchamment cool dans ses meurtres, c'est tout simplement un modèle d'efficacité qui nous est ici proposé.

Et puis alors d'un coup, sans trop comprendre pourquoi, le film prend une direction totalement nanardesque, proposant non stop des actions et réactions toutes plus crétines les unes que les autres où quelque-soit les décisions prises par des persos qui ne loupe pas une occasion de se disperser, il est tout simplement impossible de l'identifier à elles. Mais alors à ce stade, ça en dévient carrément surprenant, tant le niveau d'écriture baisse de façon hallucinante. Mais du coup, transformé en bon gros plaisir coupable totalement fendard, le film continu d'être divertissant. Car passé la frustration de découvrir que le film ne tiendra pas ses promesses en tant que survival réussi de bout en bout, on se surprend à savourer les choix toujours un peu plus foireux d'une oeuvre qui ira crescendo dans la débilité. À ce stade il est donc fortement conseillé de mettre son cerveau en mode off, décongeler les bières et décapsuler la pizza, et sans se prendre la tête, déguster sans modération les joies d'un plaisir assurément coupable.

6,75/10

[angel.heart]

Only God forgives - Nicolas Winding Refn ( 2013 )

Du cinoche ultra-sensoriel, qui dans sa forme, notamment l'élaboration des cadres et ses lents travelings, rappel inévitablement celui de Kubrick mais dont la bizarrerie de l'ensemble et surtout l'inquiétant personnage du flic, entité vengeresque et gardien d'une ville pourrie jusqu'à la moelle, dont l'aura omniprésente semble contaminer chaque recoins du film, renvoi également au cinéma mystérieux et insaisissable d'un David Lynch.

La très belle photo, dominée par un rouge chaleureux, rendrait presque le climat du film confortable, voir apaisant, si celui-ci n'était pas traversé par la froideur de personnages déshumanisés ( dont un Ryan Gosling en total opposition de son perso de Drive, tant celui-ci perd le contrôle de lui-même quand il ne le faut pas, alors que paradoxalement il est trop souvent passif, incapable d'agir, là où la situation l'exigerait ) et régulièrement malmenée par ses éclats de violence.
L'imposante bande son, quand à elle, est indissociable à la réussite de l'ambiance générale du film, avec encore une fois son bon gros synthé typiquement 80's, mais prenant également par moments les allures de grognements d'une ville bouillonnante, tel un monstre en éveil dont la fureur ne demande qu'a exploser.

Alors évidemment on peut facilement voir en tout ça une jolie coquille vide ou un sommet de prétention délivré par un réal qui, dans ses citations cinématographique, joue à la grenouille qui se voyait aussi grosse que le boeuf. De toute façon les limites entre ambition et prétention, citation et plagia, sont parfois très minces, il est donc facile d'y voir ce qu'on veut... Toujours est-il que que j'ai personnellement l'impression que le réal livre ici, comme dans ses métrages passés, un travail sincère, certes référentiel mais pourtant également personnel et cohérent vis à vis de son oeuvre. Certains seront hermétiques à cela, voir même agacés, tandis que d'autres, comme moi, se laisseront porter par une proposition de cinéma assurément différente.

7/10

[Jimmy Two Times]

Mark, lâche ta critique et il rentre dans le top
Les réfractaires sont à ce point dégoûtés qu'ils n'arrivent même pas à pondre une ligne?

[Alegas]

Perso j'attends de le voir une seconde fois pour lâcher ma critique. J'étais quand même bien fatigué lorsque j'étais allé le voir donc je lui redonnerais une chance.

[zack_]

Frileuse.

[Jack Spret]

Moi c'est le taf qui me prend tout mon temps cette semaine.
Pas eu le temps de taper mes critiques, j'en ai 3 de retard.

[angel.heart]

Moi je m'en fout je suis en vacances

Du coup j'essaye de faire un petit effort en tournant autours d'une critique tout les 2 ou 3 films vus...

[Mark Chopper]

Mark, lâche ta critique et il rentre dans le top

Oui, il pourrait y rester au moins une journée

[angel.heart]

Les échappés - Jean Rollin

Rollin délaisse le fantastique et livre un road movie tristounet, particulièrement touchant dans sa façon de dresser le portrait des deux adolescentes tourmentées à qui la vie peine à vouloir sourire. Il y a des scènes sublime, dont celle à la patinoire où l'une de nos "héroine" démontre un talent certain pour cette pratique, laissant suggérer que si la vie ne lui avait pas donné des cartes de merde, son parcours aurait pu ( dû ) être tout autre.
Bonus non négligeable, les dernières minutes du film nous montre Brigitte Lahaie, comme à son habitude, peu farouche...

7/10



Top cops - Kevin Smith

Pas la grosse merde annoncée mais juste un buddy movie bas de gamme qui vaut essentiellement pour quelques punchlines savoureuses et situations cocasses.
À coté de ça c'est quand-même souvent relou...
Ça n'est pas franchement le Kevin Smith que j'aime mais ça se regarde ( une fois ).

5/10



Le Voyage fantastique - Richard Fleischer

Beaucoup aimé. Je l'ai même clairement préféré au Dante ( auquel je n'ai jamais totalement accroché, malgré tout l'amour que je porte au réal ).
J'ai vraiment apprécié le traitement très premier degré, pour un sujet atypique ( un space opéra dans le corps humain! ) toujours pris au sérieux, ce qui aurait pu être une faute de goût rendant la chose indigeste et involontairement ridicule si ça n'était pas aussi appliqué, avec un souci du détail qui apporte une certaine crédibilité à l'ensemble ( en tout cas pour les spectateurs dont les limites de suspension d'incrédulité ne seront pas franchies ).

8/10



Centurion - Neil Marshall

Ouais bah c'est assez faiblard. Très mal écrit ( parfois même à la limite du foutage de gueule ), peu appliqué dans sa mise en scène ( quand-même, Marshall a fait mieux... ) et porté par un Fassbender qui, aussi grand acteur soit-il, n'a pas franchement l'occasion de montrer l'étendu de son talent.

5/10



L'armée des ténèbres - Sam Raimi

Vu pour la première fois en DC et c'est encore meilleur, tant les scènes rajoutées apportent encore un peu plus de générosité à cette excursion médiévale entre cartoon live et comic book movie. Raimi termine sa trilogie en beauté!

8,5/10


Ghoulies

De la bonne grosse merde.

1/10

[angel.heart]

Goke, Body Snatcher from Hell - Hajime Satô ( 1968 )

C'est pas mal.
Le film est un peu radin en body snatchers, qui sont d'ailleurs plus vampires qu'autre chose, et va pendant une bonne partie du temps privilégier une approche façon huit clos psychologique, s'attardant à examiner les changements de comportement de ses êtres humains, méfiants les uns envers les autres, confrontés à une situation de crise. Pas une mauvaise idée en soit, personnellement je surkiff la SF lorsque celle-ci suinte la paranonia par tous ses pores, malheureusement ça n'est pas ce qui fonctionne le mieux dans le film et sans être totalement chiante, cette partie là ne passionnera jamais réellement.

En revanche, là où le film gagne clairement en intérêt c'est dans sa forme, et plus particulièrement dans l'atmosphère mystérieuse et inquiétante qui se dégage de certaines scènes, avec un impact assez fort, et de nombreux plans qui marquent la rétine. À ce titre, le final est particulièrement réussi.
Donc voilà, sans être à ranger parmi les indispensable du genre le film réserve quand-même de bons moments pour lesquels l'amateur de SF à l'ancienne devrait y trouver son compte.

6,75/10

[angel.heart]

La Légende du Phoenix - Nam Nai Choi ( 1988 )

Ah bah enfin un Nam Nai Choi auquel j'accroche bien. Non parce-que, le génial Men from the gutter hors compète, les délires ( pourtant ultra-bis ) du réal ont franchement tendance à me saouler royalement, mais pour le coup, cette légende du Phoenix est bien passée.
On a comme d'hab de bons gros délires horrifique bien barrés et parfois très "Evil Dead" dans l'esprit, ici associés à une bonne dose de kung-fu délivré par des acteurs plus que compétant dans la pratique ( Yuen Biao, évidemment, mais je fut agréablement surpris de constater que Gordon Liu était lui aussi de la partie! ) et régulièrement parsemé de petite touches d'humour qui fonctionnent pas trop mal, tout cela donne donc un mixage agréable.
Et puis surtout, je n'ai ici senti aucune longueur, les 1h20 du film proposant un rythme plutôt bien géré, chose qui à mon sens fait souvent défaut au cinoche du réal, celui-ci livrant trop souvent des oeuvres un peu molles qui se bougent réellement le cul qu'une fois arrivée dans leur dernière bobine.

Plutôt cool, donc.

6,75/10

[Scalp]

Cte mémoire que j'ai, m'en souvient plus du tout de ce film

[angel.heart]

Encore un film pour lequel aujourd'hui tu diviserais ta note par deux...

[Scalp]

Rho mais non !! pour Black Mask c'est mérité quand même

[angel.heart]

Je dis ça parce-que, contrairement à moi, tu dis dans ta critique que le rythme n'est pas bon. Je pense que c'est le genre de truc qui peut te faire revoir un film à la baisse.

Sinon effectivement, Black Mask 2 est assez mauvais ( pour rester gentil ).