[oso] Mes critiques en 2013

[osorojo]

Hier, j'ai commencé Exit Humanity chopé sur le club du fantastique, j'me suis arrêté au bout d'une heure de film tellement c'est chiant et pompeux. Le pitch est ma came, j'adore les films de zomblard, mais là c'est trop bavard et pas assez généreux en chair ensanglantée.

J'le finirai ptet un jour où j'ai un petit créneau, ou pas.

[Dunandan]

DETECTIVE BUREAU 2-3

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Seijun Suzuki (1963) | 6/10
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Pas forcément mémorable pour ma part ce Detective Bureau 2-3 qui marque ma découverte du travail de Suzuki. J'y ai apprécié la recherche graphique que le bonhomme effectue avec son film mais je suis resté assez distant de l'humour omniprésent qu'il imprime à sa bobine. Si je comprends bien sa prise de position, à savoir signer un petit pastiche du film noir américain, notamment à travers les attitudes de son détective, aux allures d'un James Bond japonais, je n'ai toutefois pas été complètement persuadé par le résultat.

Au final, sans jamais vraiment rentrer dans le film, j'ai tout de même passé un bon moment, particulièrement grâce à la ganache sympathique de Jô Shishido. Suzuki lui offre quelques moments croustillants qui font sourire. "Je ne méritais pas cette giffle, je te la rends !", se fend il en cinglant la joue de celle qu'il "sauvera" par la suite. L'acteur est au centre du film et prend le pas sur l'histoire, qui n'est finalement qu'un faire valoir à ce dernier.

Porte d'entrée timide donc dans l'univers de Suzuki, qui m'aura tout de même laissé entrevoir la marque d'un homme qui semble désireux de pousser l'esthétisme de ses films. En témoignent certaines ambiances lumineuses très travaillées qui marquent de leur justesse ce film sympathique qui ne manque finalement qu'un peu plus d'écriture et d'enjeux pour s'élever davantage.

[Jed Trigado]

Je l'avais beaucoup aimé celui-là, mais tu as raison de commencer petit avec Suzuki, passé les raz-de-marée qu'ont été pour moi La Marque du Tueur et surtout La Jeunesse de la Bête qui furent mes premiers Suzuki, j'ai eu du mal de retrouver ce truc qui m'a littéralement mis sur le cul bien que ses films restent plus que regardables (il n'y a que son Pistol Opera que j'ai trouvé à chier pour le moment).

[osorojo]

J'ai en ma possession Elegie de la bagarre et Le vagabond de Tokyo (c'est un coffret HK V). Je crois que j'avais tenté le premier, mais j'étais crevé et j'avais arrêté ^^

[Mark Chopper]

En fait, passé La Marque du tueur (et sa période en black list), il est revenu avec des films différents (techniquement limites et chiants ). Enfin, pour le peu que j'ai vu...

Enchaîne avec La Vie d'un tatoué, Oso

Celui-là, tu aimeras.

EDIT : Bon, alors plutôt Le Vagabond que Élégie que je trouve bof...

[Jed Trigado]

Le Vagabond est souvent considéré comme l'un de ses meilleurs films, personnellement je l'ai trouvé assez sage mais ça pourrait te plaire je pense. L'autre, je l'ai mais je l'ai pas encore maté et j'avoue que j'ai pas très envie pour le moment.

[Mark Chopper]

Le haut du panier de ce que j'ai vu chez Suzuki, ça reste Le Vagabond de Tokyo, La Vie d'un tatoué et La Marque du tueur. Mais ce dernier, il faut se préparer et ne pas y aller en petit puceau de Suzuki, sinon ça fait mal

[osorojo]

Ca marche, merci pour vos conseils, mon prochain sera le clodo à tokyo alors

[angel.heart]

Il est super Le Vagabond de Tokyo!!!

Mon préféré avec La vie d'un tatoué.

[osorojo]

Vous me donnez envie du coup, je vais me le faire dans la semaine je pense Ca m'évitera de perdre 1h à trouver quoi regarder !

[Dunandan]

Puis il ne faut pas faire l'erreur de s'attarder sur le scénario, c'est comme du Argento : il faut se laisser charmer par les images ...

[Dunandan]

Zatoichi : Retour au pays natal

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Kimiyoshi Yasuda (1973) | 7.5/10
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Un joli retour au source fait de violence et de poésie qui accompagne avec justesse la fin des aventures du masseur aveugle que j'ai suivi avec beaucoup de plaisir le temps du magique coffret édité par Wildside. Si Retour au pays natal n'est pas le vrai final de la saga mais celui choisi par les éditeurs du coffret, je trouve pour ma part qu'il clôt les hostilités de fort belle manière. Tour à tour touchant et énervé, il parvient à mon sens à canaliser l'essence même de la série, pour continuer de forger avec inspiration, ce personnage qui nous a tant chamboulé pendant plus de 10 films.

Avec cet opus, Kimiyoshi Yasuda la joue fine. Faisant son film de deux temps très différents dans leurs ambiances, il permet au spectateur de jongler avec les sentiments qu'a developpé Shintaro Katsu avec son personnage pendant de nombreux épisodes. Le réalisateur sait que l'aura du masseur est déjà effective et qu'il nous a dans sa poche, quoiqu'il fasse. Il peut ainsi orner le yakuza sans autre vie que celle du sang d'un background psychologique très touchant. En nous invitant dans le passé du masseur, en nous introduisant auprès de ceux qui l'ont aimé, qu'on devine aimants et ouverts d'esprit, on se laisse toucher par une grâce presque invisible mais néanmoins palpable. Mais ce premier temps du film n'aurait pas l'impact qu'il nous cause s'il n'était pas suivi par une symphonie mortelle d'un tout autre acabit.

Car c'est la foudre que Zatoichi nous réserve pour la suite des événements. Ces derniers, fidèles à la saga, qui dans son ensemble joue sur des codes qui ne sont pas spécialement subtiles, permettent une mise en condition des personnages telle qu'on savoure leurs différents actes vengeurs. On se laisse en effet une nouvelle fois happer avec joie dans cette ultime quête de vengeance qui anime le bras de notre aveugle intrépide. Les bras tombent, les jambes se font sectionner, à la vitesse d'un souffle, pour notre plus grand plaisir.

On regrettera finalement simplement que Kimiyoshi Yasuda n'insuffle pas plus de fougue à sa mise en scène. Elle seule est à mon sens la limite de cet épisode très intéressant dans ses thématiques et sa façon d'humaniser à nouveau Zatoichi, mais un peu trop pauvre graphiquement parlant. Non pas que sa réalisation soit mauvaise, mais elle se contente d'être fonctionnelle, sans réel engagement personnel, là où les autres épisodes, et l'avant dernier notamment, réalisé par Shintaro Katsu lui même, mettaient la barre très haute, visuellement parlant.

[Dunandan]

Sans les délinquants, je serais passé à 7/10 pour celui-là, ils ne t'ont pas trop gêné ^^ ?

[osorojo]

Boah, on les voit quasi pas Ils m'ont pas gêné du tout ^^

[Dunandan]

Ils m'ont bien marqué alors ... Sinon si t'as l'occasion de choper l'épisode 26, il vaut bien le coup, dans la verve de La blessure