[Pathfinder] Mes critiques en 2013

[Scalp]

Hého, je met la moyenne à pleins de trucs !!!!!

[Alegas]

Sur 21 films ce mois-ci, t'as mis moins de 5 à plus de la moitié.

[Scalp]

Je me trouvais généreux ce mois en plus.

[Dunandan]

Rambo II 7.5/10

Condamné à casser de la caillasse après ses coups de sang du premier volet, John Rambo est rappelé à l’ordre par son mentor pour repartir au combat.

Victime de son succès fulgurant quelques années plus tôt, l’ancien vétéran énervé va se transformer en héros des guerres perdues. Et quoi de mieux que le Vietnam pour commencer ? Sur une histoire torchée par un James Cameron débutant, First blood 2 saute à pied joint dans le délire pyrotechnique, non sans oublier les racines « sérieuses » du personnage. Sly se la joue moins torturé, exhibant fièrement sa musculature et les tonnes de douilles qu’il va servir à l’ennemi communiste. Cependant, il serait vachement réducteur de ramener le film uniquement à ça. Derrière tout cela, on sent planer le message véhiculé par le roman de David Morel. Rambo repart en guerre car il ne sait faire que cela. A première vue, on franchit souvent les limites de la gratuité (toute la seconde partie où tout pète allègrement). Mais le sous texte lié au lourd passé du héros ainsi que les nombreux questionnements sous-jacents sur sa condition d’arme humaine sont bien présents. C’est certes pompeux de dire cela (et je ne suis même pas sur que Cameron voulait aller aussi loin). Mais le fait est que le film semble bien moins con qu’il n’y parait. En revanche, si l’on s’intéresse uniquement à la seconde partie, Cosmatos lâche les chevaux et livre un parpaing d’action aussi assourdissant que jouissif. Rambo dessoude du soldat un à un (aaaahhh le camouflage dans la boue!) et fait tout, mais alors vraiment tout péter.

Rambo 2 restera victime de cette partie tapageuse cantonnant le personnage à un simple rôle d’exécuteur sans cerveau. Ce qui n’est, évidemment, pas tout à fait le cas. A la revoyure, cet épisode passe toujours aussi bien avec beaucoup de spectacle, un héros complexe et de purs instants de bourrinage comme seuls les 80’s pouvaient en livrer !

[Dunandan]

Rambo 3 7/10

Rambo III n’aura jamais été épargné. Etrillé par la critique, raillé par beaucoup de spectateurs et souvent considéré comme un nanar pur jus, ce troisième volet n’aura jamais eu le respect qu’il méritait. Et pourtant, il s’intègre fort bien dans le déroulement de la série.

Autre lieu, autre guerre, John Rambo déboule en Afghanistan pour sauver son mentor ayant décidé de jouer les barbouzes. Entouré de bleus bites, ce dernier sera fait prisonnier par le grand ennemi soviétique. Il n’en faut donc pas plus pour que son poulain franchisse les frontières faisant parler la poudre comme jamais.

Il est clair que cet épisode n’entretient plus trop de liens avec le point de départ de First blood. Rambo est devenu LE héros américain et le porte étendard d’une culture américaine à un neurone. Pourtant, on retrouve ça et là quelques germes de réflexion sur la condition d’un Rambo condamné à la mort autour de lui mais également à l’écoute d’un peuple qu’il ne connait pas. Cela reste mineur et Rambo III n’existe surtout que pour son explosif spectacle. Hélicoptères, infiltration, explosions maousse, mano à mano, coup de pied sauté, punchlines, le menu est opulent et l’on en redemande. Surtout que Peter Mc Donald torche ses séquences avec soin et application. Non seulement sa réalisation propose de magnifiques images mais en plus elle est extrêmement lisible lors des nombreux combats. En revanche, quantité ne rime pas forcément avec qualité. J’en veux pour preuve ce final limite ou Trautmann et Rambo foncent tête baissé face à l’armée soviétique. Bigger and louder dira t on!!! Mais là ça ne fonctionne que partiellement. Pour le reste, c’est du boulot carré (mention très spéciale à l’infiltration nocturne dans le fort, Sly s’en souviendra pour le final d’Expendables 1) avec une jolie photo. Sly reste fidèle à sa performance du second.

Quasi frère jumeau avec le 2, cet épisode se revoit très bien et laisse derrière lui un imposant souffle épique et guerrier (inédit dans la saga) que beaucoup s’empresseront de moquer. Go fuck yourselves, Rambo 3, ça reste du lourd !

[Alegas]

John Rambo 8/10

Au crépuscule d’une carrière bien remplie, Stallone réalisateur revient sur l’un de ses personnages emblématiques.

Comme pour mieux enterrer le mythe, il lâche la bride et livre un film de guerre enragé. Le besoin de sang et de guerre du héros sera au cœur de la réflexion. Là ou Ted Kotcheff avançait à demi mots, Sly ne s’embarrasse plus et va proposer sa version définitive de la trauma du héros. Il niche donc son ultime histoire au beau milieu d’un génocide fort méconnu. Pour se faire, il n’épargnera rien et offrira l’une des visions les plus atroces de la guerre. Infanticides, jeux morbides, pédophilie, viols, tortures, l’arsenal est impressionnant. Pourtant rien ne sera gratuit. Le film partage l’ADN de First Blood avec ce savant mélange entre action et réflexion. Nous retrouvons donc un homme faussement assagi dont le bouillonnement permanent va le reconduire irrémédiablement sur le sentier de la guerre. Le sauvetage des prisonniers sera purement anecdotique. Ce retour au combat entérine complètement l’image du personnage que nous nous faisions depuis 3 épisodes. Même après plusieurs visionnages, le film se montre toujours aussi surprenant dans son approche sans concession. La seconde partie est tout simplement hallucinante. Elle commence par une infiltration nocturne de grande classe (gestion parfaite de l’espace) pour se terminer par une boucherie absolue avec en point d’orgue un Sly iconique contemplant « son adversaire » tel un seigneur de guerre repu.

Encore une fois, il faudra passer outre les apparences. Ce John Rambo n’est pas un vulgaire action movie à la violence racoleuse. Il est bien plus que cela et constitue la conclusion idéale d’une série qui aura su, intelligemment (oui oui je pèse bien mes mots !) évoluer avec son temps.

[Mark Chopper]

Pas beaucoup de réactions, mais il est plaisant de te voir défendre une tétralogie pas toujours prise au sérieux, du moins dans sa globalité.

[Pathfinder]

Merci! Ca me semblait nécessaire car beaucoup de détracteurs ont la facilité de penser qu'il s'agit d'une série pour gros débiles. Malgré certains excès du 2 et du 3, c'est un peu plus complexe. D'ou ma pierre à l'édifice.

[Jed Trigado]

Ah ouais j'avais pas vu tes critiques, franchement mis à part le deux que je n'aime pas trop, tout le reste (en particulier le 3) mérite une attention toute particulière et tes avis sont loin de tomber dans le piège de la moquerie condescendante, merci !

[Pathfinder]

Ce fut un plaisir!!!

[Scalp]

En plus ça permet de voir les notes de certains et de se donner des munitions pour plupart.

[Eikichi Onizuka]

Casino royale 8/10

Casino royale est un reboot de qualité mais surtout un reboot qui s’imposait. Ringardisé par les Moore et quelques Brosnan, l’agent britannique avait grandement besoin d’un lifting, la concurrence se montrant extrêmement féroce. Ethan Hunt et surtout Jason Bourne n’ont eu besoin que de quelques épisodes pour démontrer les lacunes béantes de la saga. Martin Campbell est à nouveau aux commandes, lui qui avait déjà ressuscité le personnage en 1995. Aidé par le musculeux Daniel Craig, on repart donc aux origines de l’agent. C’est un Bond plus nerveux et bien plus complexe qui est proposé. Fini les bons mots, les gadgets à la con, Bond redevient un agent bas de plafond programmé pour cogner et tuer si nécessaire. A la tête d’un budget très confortable, Campbell envoie un festival d’action avec des climax spectaculaires et bien moins con-con que les derniers en date. Ceux de Meurs un autre jour sont encore dans toutes les mémoires ! Le pari est globalement réussi et la romance, tant décriée, passe correctement, expliquant au passage bon nombre de traits de caractère. Même la trop longue partie de poker livre de bons moments nerveux. Quasiment pas d’ombres au tableau ! Mais pour qu’un Bond soit bon, l’expérience montre clairement qu’il faut obligatoirement de la noirceur, un acteur bourrin et pas trop de gadgets. CQFD, cherchez du coté de Dalton et vous verrez bien que la recette est sans faille.

Retro Bond (à mon rythme):
Au service secret de sa majesté 5/10
Permis de tuer 7/10
Skyfall 9.5/10
Tuer n'est pas jouer 7/10
Goldeneye 5/10
Demain ne meurt jamais 6/10
Octopussy 2.5/10
Le monde ne suffit pas 3/10
Meurs un autre jour 5/10
Casino royale 8/10
Quantum of solace 5.75/10
Dangereusement votre 5/10
Moonraker 1.5/10
Rien que pour vos yeux 6/10

[Eikichi Onizuka]

Quantum of solace 5.75/10

Souvent raillé et conspué, Quantum of Solace n’est finalement pas le vilain petit canard que l’on voudrait nous faire croire.

D’une durée très courte pour un Bond, le film distille un flot continu d’action en lien direct avec l’intrigue de Casino Royale. Jusqu’ici, rien de choquant à l’horizon. En revanche, le gros point noir reste la réalisation. Et sur ce point, tout le monde sera d’accord. Marc Foster ne sait pas filmer l’action. La première demi heure est édifiante (poursuite en caisse et sur les toits) avec un amat de plans ultra cuts mélangés à une bouillie de pixels absolument indigeste. Bien souvent, c’est illisible nuisant directement au bon déroulement du film. L’intrigue n’étant guère bandante, le fan ne peut même plus se raccrocher aux sacrosaintes scènes d’action. Equipé d’un bon tube d’Efferalgan et d’une bonne dose d’indulgence, on peut y trouver quelques satisfactions. Le rythme ne mollit jamais (110 minutes pied au plancher) et fait la part belle à un Bond, toujours plus vachard, ne sachant jamais garder un suspect en vie. Je ne serais donc pas aussi virulent que certains puisque ce 22eme épisode respecte bien la charte de la saga (bond girl de qualité, exotisme, bastons, explosions et méchants aux desseins grandiloquents).

Ce que j’encaisse beaucoup moins, c’est le travail de sagouin d’un gars bouffé par un projet dont il aura très vite perdu le contrôle. Le moins bon des Craig mais toujours mieux que les 2 derniers Brosnan et l’ensemble des Moore.

A noter l'une des pires chansons de la saga (quel joyeux bordel!).

Retro Bond (à mon rythme):
Au service secret de sa majesté 5/10
Permis de tuer 7/10
Skyfall 9.5/10
Tuer n'est pas jouer 7/10
Goldeneye 5/10
Demain ne meurt jamais 6/10
Octopussy 2.5/10
Le monde ne suffit pas 3/10
Meurs un autre jour 5/10
Casino royale 8/10
Quantum of solace 5.75/10
Dangereusement votre 5/10
Moonraker 1.5/10
Rien que pour vos yeux 6/10

[Scalp]

Bein pourtant il est bien pourri celui là, c'est pas Craig qui pète des tronches qui sauve le film du naufrage.

[Pathfinder]

Me doutais que tu viendrais chier sur le film! Je comptais les secondes