Rambo 9/10Ah Rambo premier du nom ou la preuve bien huilée que l’on peut faire un film d’action tendu avec un sujet pas trop con !
John Rambo est de retour au pays pour service rendu après une campagne vietnamienne extrêmement marquante. Sitôt arrivé dans une petite bourgade, il se frotte à l’autorité locale et va constater qu’il est loin d’être le bienvenue. Partant d’un script épuré, Ted Kotcheff propose un solide survival abordant l’épineux sujet de la difficile réinsertion des Vet’s. First blood se démarque illico des produits décérébrés pour livrer une chasse à l’homme de grande classe. Le dézingage des flics en pleine foret reste un modèle du genre. Avec le recul, je me dis qu’il faudra être sacrément costaud pour proposer une traque aussi parfaite en milieu naturel. Seul McT peut se targuer de savoir faire mieux. Pour le reste, Kotcheff passe du spectaculaire (
toute la partie dans la foret et dans la ville) à l’intimiste (
le final poignant entre Rambo et Trautmann) avec une grande aisance. Sly est évidemment passé à la postérité avec ce rôle mais il est toujours bon de rappeler combien l’acteur s’y révèle juste dans ce mélange de bestialité et de fragilité. Concernant la réalisation, rien de bien novateur si ce n’est un solide gars qui sait placer une caméra pour que le spectateur n’en loupe pas une miette. Certains devraient d’ailleurs en prendre de la graine en revenant à ces bons vieux fondamentaux.
Hormis le générique niaiseux final entonné par le cramoisi Franck Stallone, ce premier volet est un sans faute et reste un pilier indéboulonnable de l’action made in 80’s.