Commandode Mark L. Lester
[1985]John Matrix doit supprimer l'actuel président du Valverde. Il a une demi-journée pour remplir son contrat, la vie de sa fille est en jeu. Mais personne n'impose de telles contraintes à Matrix ! Peut importe où, quand, et comment, il se donne pour mission de récupérer sa fille et démolir toute l'organisation ! Commando est le film ultime dans sa catégorie, il dure précisément 1h26 hors gérérique de fin, et du début à la fin c'est non-stop, Arnold est au sommet de sa condition physique. Les scènes et les dialogues sont cultes que ce soit de l'arrivée du colonel Kirby, à l'attaque de la maison, à la poursuite qui s'en suit... Chaque scène démonte, il y a des défauts certes mais s'en fout c'est du lourd c'est bourrin comme il se doit. Les répliques sont énormes et beaucoup de cinéphiles les connaissent par coeur, Commando appartient à ces films au doublage Français d'anthologie, à l'instar de Scarface. J'ai déjà essayé la version orginale, l'accent d'Arnold n'est pas terrible mais la VF est plus savoureuse avec ses punchlines au rythme bien senti.
C'est toujours aussi délirant et fun à redécouvrir, c'est le film que je visionne une à deux fois minimum par an. On ne s'en lasse pas. Il faut voir Schwarzy arracher une cabine téléphonique, jouer les tarzans dans un centre commercial, faire du shopping nocturne dans une armurerie, être libéré d'un panier à salade par une donzelle armé d'un lance-roquettes, détruire une armé entière. D'ailleurs la scène de la cabane est aussi très jouissive, il se sert de tout ce qu'il a sous la main, disque à scie circulaire, machette, fourche.
D'ailleurs la version ciné offre déjà des passages bien saignants, le director's cut agrémente cette scène de quelques plans allongés où l'on aperçoit les personnages à l'agonie, c'est parfois trop appuyé voir exagéré et pas du plus bel effet, on comprend le cut final pour la version ciné car c'est des passages marquants qui freinent du coup le rythme, le temps que le spectateur s'en remette.
On ne voit pas le temps passé, tout va assez vite. Alyssa Milano qui campe le rôle de la fille de John Matrix est encore très jeune mais on décèle déjà le futur canon.
La composition de James Horner est aussi un élément clef qui donne à Commando une dimension certaine qui va au-delà du simple film de série B classique qui s'oublie aussitôt terminé, or là nous sommes bel et bien en présence du plus gros film d'action des années 80, décompléxé à mort, qui ne cherche pas à se la raconter, c'est détendu et fendard. C'est la grande classe, la fameuse scène où Matrix se prépare pour la guerre une fois arrivé sur l'île. Et c'est à ce moment où le film donne tout ce qu'il a dans le bide - et pourtant on nous a déjà bien gâté jusque là - on en a pour notre argent même si on grille pas mal de choses comme les mannequins postés un peu partout lors des différentes explosions ou encore le doubleur de Schwarzy qui s'efforce d'éviter de zieuter l'objectif.
Y'a pas à tortiller, Commando c'est un film de mâle pur et dur. Puis ça se conclu joliment pour apaiser les esprit après tout ça, avec sur bon pop rock de Power Station "We Fight For Love" avec une partie de l'accroche de l'époque : Somewhere... Somehow... Someone!
10/10